Chapitre VIIIDe nouveau dans la chambre...
Anaïs
J'ai mal... J'ai très mal... J'ai extrêmement mal à la poitrine... Pourquoi... ? J'ai l'impression de recevoir un gros coup dans celle-ci... C'est bizarre... Je bouge légèrement la tête. Aïe... Mon cou... Mais pourquoi j'ai mal partout... ? Ça va, c'est léger ici, mais bon... J'ouvre légèrement mes yeux. De la lumière... ? Hum... ? Ce plafond... Je le reconnais... C'est celui de... ?! Mais alors, ça veut dire que... ?!?!
- Ah ! Tu es réveillée ! , fait une voix que je reconnais de suite.
Je sursaute. Je me redresse d'un seul coup et est un mouvement de recul. Je vois cet homme assis à côté du lit, en train de lire un journal. Il me regarde, surpris de ma réaction puis me sourit.
- Eh bien dis-donc ! Tu es bien énergiques dès le réveil, toi !
J'ouvre de gros yeux. Il est en vie... ? Mais attends... ça veut dire que... ils ont tous survécu... ? Des larmes commencent à couler le long de mes joues puis je m'effondre sur le lit, n'en revenant pas. Je mets ma main gauche sur mon visage, voulant être sure que je ne rêve pas.
- An... Anaïs ?! Qu'est-ce qui te prend, d'un seul coup ?! , me demande le prof, inquiet. Ne te met pas à pleurer comme ça ! Je vais mal le prendre, moi ! On croirait que tu viens de rentrer dans un terrible cauchemar ! , fait-il, tristounet et un peu blessé.
- Non... Je viens... d'en sortir... , murmure-je, rassurée et pleurant de joie.
Il ne dit rien. Je ne sais pas s'il a compris ou non ce que je viens de dire. Je mets mon bras sur mes yeux pour cacher mon visage en pleure. Je sens une main se poser sur ma tête.
- Ne t'en fais pas. Tu t'es réveillée. Tu es sortie de là. , fait-il, calmement.
On dirait qu'il a compris, en fin de compte... Je ne dis rien, heureuse qu'il soit en vie. S'il est en vie, ils sont sûrement en vie, eux aussi...
Au bout de quelques minutes, j'arrive à me calmer. Satoru Gojo est resté à côté de moi tout ce temps, pour me rassurer.
- Vous n'avez rien d'autre à faire... ? , demande-je, perplexe, toujours en train de cacher mon visage.
- Hum ?
- Vous êtes un grand professeur... Je suppose que vous avez bien des choses plus importantes à faire plutôt qu'à vous occuper de moi, une simple fille de la ville...
Il pouffe de rire. Je relève légèrement mon bras pour le regarder, surprise de sa réaction.
- Si tu crois que tu es une simple jeune fille... tu te trompes complètement ! , rigole-t-il. Ce n'est pas tout les jours qu'il y a des gens qui ont vécu ce que tu as vécu.
Je tressaillis à ses paroles. C'est vrai, il n'a pas tort...
- De plus, tu es capable de voir les fléaux, tu sais pleins de choses sur nous... Si tu crois que tu n'es rien avec ça ! Encore plus avec ce que tu nous a montré hier !
- Hier... ? , fais-je, surprise. Qu'est-ce qu'il s'est passé hier... ? , réfléchis-je à voix haute.
- Tu ne te souviens pas... ?
Il me regarde, étonné de ma question. Qu'est-ce qui s'est passé... ? Ah... si... Il y a quelqu'un qui m'a parlée... et puis...
- Non, je ne me souviens pas du tout...
Il me regarde, dubitatif puis se gratte la tête.
- Ah mince... C'est embêtant... Moi qui voulait te poser des questions à ce sujet... Tant pis. Je vais t'expliquer rapidement. Peut-être que ça te reviendras en mémoire ?
Il m'explique tout en détail. Je n'en reviens pas.
- Moi... ? J'ai pu faire tout ça... ? J'ai pu arrêter Inumaki... ? , me relève-je avec de gros yeux.
Il me regarde étonné, sans doute parce que j'ai dis le nom d'Inumaki. Encore une boulette...
- Décidément, tu es bien étrange... , constate Satoru, après un moment de réflexion. Bon. Je vais te proposer un truc. Tu n'as plus rien, n'est-ce pas ?
Je ne réponds rien, d'abord surprise de sa question mais n'osant pas répondre. Non... Je n'ai plus rien... Plus de raison de vivre non plus, d'ailleurs...
- Que dirais-tu d'intégrer l'école d'exorcistes ? , me demande-t-il, se relevant, le sourire aux lèvres.
- He... HEIN ?!?!?! , m'écrie-je de pleine voix.
Il rigole suite à ma réaction.
- Vous n'êtes tout de même pas sérieux ?! , m'écris-je, n'en revenant pas. Moi ?! Mais pourquoi ?!
Il se penche vers moi, le sourire aux lèvres.
- Eh bien... Une fille comme toi qui attire les fléaux, ça pourrait nous être bien utile, nous ? Si on te laisse toute seule, tu risques de te faire tuer par des fléaux très rapidement. Sans parler du fait que Sukuna semble intéressé par toi. Si jamais Itadori n'arrive plus à le gérer, tu risques d'avoir de sérieux problèmes, si tu es encore en vie, bien sûr. De plus, tu n'as plus de famille, donc tu te trouverais vraiment sans aucune raison de vivre et pourrais bien en finir avec ta vie rapidement. Ou bien, c'est ces trois hommes que tu détestes tant qui viendront te chercher, et là... Je n'ose même pas imaginer ce qui risque de se passer... Au moins, en restant ici, on est sûr que tu continueras de vivre. Tu pourras trouver une nouvelle raison de vivre, nous aider, et en plus de ça, apprendre à te défendre toute seule. Tu as tout à y gagner, non ?
Pendant qu'il parlait, il avait son front collé contre le mien. Il est beaucoup trop près... !!! Je rougis instinctivement et recule légèrement. Je tourne la tête, rouge et gonfle les joues.
- Pfuuu... N'importe quoi... Vous vous en foutez que je meure, non ? Une personne qui intéresse les fléaux, c'est plutôt une source de danger, non ? Mieux vaut la tuer, dans ce cas !
Il sourit, intéressé par mes propos.
- C'est vrai, tu n'as pas tort... Une personne comme toi est plutôt une source de danger...
Je ne dis rien. Je ne comprends plus rien.
- Mais Itadori aussi en est un, non ? , sourit-il.
- Lui, c'est différent. Vous comptez le tuer dès qu'il aura récupéré tout les doigts.
- C'est vrai. Mais on pourrait très bien l'enfermer quelque part, non ?
Il marque un point.
- C'est exactement la même chose pour toi !
- Pourquoi vous en faites autant ? , demande-je, direct. Pourquoi vous faites tout ça ? , poursuis-je, après un temps de silence.
Il ne dit rien mais sourit simplement. Il s'avance près de mon oreille.
- Je suis sûre que tu caches quelque chose d'intéressant... Quelque chose qui pourrait bien nous être utile à tous. En plus, je suis sûr que tu as un don. Ce serait dommage de le sacrifier, non ?
Je suis sûre qu'il me cache quelque chose... Mais quoi ? Je garde le silence et il se relève. Il se retourne, près à repartir de la pièce.
- Je te laisse y réfléchir, ok ? , sourit-il gentiment.
- C'est bon, j'ai déjà pris ma décision.
Je me tourne, regardant par la fenêtre, les bras croisés.
- De toute façon, j'ai pas trop le choix.
Je garde un peu le silence.
- Je... Je reste ici. Je veux bien rentrer dans l'établissement.
Je rougis légèrement. Satoru sourit et revient vers moi. Il tapote gentiment ma tête, content.
- Sage décision ! Je suis sûr que tout le monde sera ravi de l'apprendre !
Je ne réponds rien. Pourquoi il me tapote la tête... ? C'est gênant... En voyant ma tête, il me regarde étonné puis sourit.
- Il va falloir maintenant demander l'accord du proviseur de t'accueillir ici en tant que nouvelle élève. , m'explique-t-il le sourire aux lèvres.
- Que... Hein ?!?! Vous me dites que je peux venir alors que vous n'avez pas l'avale du proviseur ?!?! Je vais devoir passer son... test ?!?! Vous n'êtes pas sérieux, quand même ?!?! , m'écris-je, affolée.
Il rigole de ma réaction, ne s'y attendant pour le moins du monde.
- Tu sais donc aussi qu'il fait passer des tests ? Tu es au courant de beaucoup de choses, dis-donc ! , éclate-t-il de rire. Enfin bon... Si tu veux devenir membre à part entière de cette école, tu n'as pas trop le choix ! Il faut bien qu'il regarde quelle fille tu es, même s'il a déjà entendu parlé de toi à de nombreuses reprises !
Je le regarde avec un regard un peu énervé. En fait, depuis le début, ce n'était qu'un souhait personnel, en fait ! Je peux très bien me faire recaler et finir comme...
- Ne t'en fais pas... , me caresse-t-il le haut de ma tête. Si tu es honnête avec toi-même, il n'y a aucune raison qu'il te refuse dans l'établissement.
Il me sourit gentiment. D'un certain côté, je suis un peu plus rassurée, mais... ce prof cache beaucoup de chose et n'est pas forcément digne de confiance non plus.
- On y va ? , me demande-t-il gentiment.
Je soupire et me lève.
- J'espère que je ne vais pas subir ce qu'à subi Itadori... , murmure-je, un peu effrayée à cette idée.
Il me regarde une nouvelle fois étonné que j'en sache autant mais ne dit rien.
- Ne t'en fais pas... Je ne pense pas qu'il ira aussi loin avec toi. Après tout, je lui ai parlé de toi, et il doit savoir ce qu'il peut ou non faire ! Et puis, au pire, si je peux te rassurer, ça ne fait pas si mal ! Au début, un peu, mais tu t'y habitues très vite !
Ce n'est pas très rassurant. Pas du tout, même... J'ai pas envi de me battre avec des peluches sauvages, moi !!!
- Si je puis me permettre, vous êtes pas du tout convaincant.
- Ah bon ? Au moins une qui est honnête avec moi ! , éclate-t-il de rire.
On sort tout les deux de la chambre et on se dirige vers la salle du proviseur.
Je ne m'attendais pas à ce que j'allais vivre durant cet entretien. Personne ne s'attendait à ça. J'allais enfin comprendre un peu mieux tout ce qui se trame autours de moi et surtout... pouvoir comprendre une grosse partie de « notre » lien, à toutes les deux...
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