Chapitre VILa maison d'Anaïs
Megumi
J'avance dans la rue à la poursuite de notre prof qui avance lui, calmement mais tout de même avec une vitesse assez impressionnante.
- Mais Monsieur ! Pourquoi voulez-vous autant qu'elle vienne avec nous ? , demande Nobara, ne comprenant pas.
- Vous ne voulez pas ? , demande-t-il, surpris.
- Ce n'est pas le problème. , dis-je. Pourquoi vous intéressez-vous autant à elle ? Vous savez des choses sur elle ?
Il rigole.
- Non. Rien du tout. Je me dis juste qu'elle doit avoir quelque chose. Et puis... une personne capable de voir les fléaux et semblant connaître des choses sur eux, autant la recruter, non ? , sourit-il gentiment.
- Vous êtes un génie, professeur ! , s'écrie Itadori, émerveillé.
Il se laisse toujours avoir aussi facilement, lui...
- Mais comment comptez-vous vous y prendre ? , demande Nobara, soucieuse. Ses parents ne vont pas acceptés aussi facilement...
- Encore faudrait-il qu'ils soient là. , fais-je sèchement.
Tout le monde me regarde avec de gros yeux.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? , demande Itadori, surpris.
- Depuis le début, elle essaye d'éviter le sujet sur sa famille le plus possible, non ? Peut-être qu'elle est venue toute seule.
- Non. Elle a dis qu'on ne pouvait pas voir ses parents. Si c'était le cas, elle nous aurait dis qu'ils ne sont pas là. , fait notre nouvelle camarade.
C'est vrai... Elle marque un point.
- Ça aurait un lien avec son malaise ? , demande Itadori.
- Hein ? , faisons la fille et moi surpris.
- Bah, je sais pas... Depuis le début, elle essaye d'éviter le contact avec nous le plus possible... Et puis... Au début, elle semble nous avoir confondu avec quelqu'un d'autre. Ça aurait peut-être un lien... ? , réfléchit-il tout haut.
- A... Attends ! Quel lien ?! , s'écrit Nobara, inquiète.
- Je... Je ne sais pas ! C'est juste une hypothèse ! , fait mon ami sur la défensive.
Le prof est resté silencieux tout du long. Il semblait perdu dans ses pensées... C'est rare. On arrive très rapidement dans la rue. On voit une personne dans son jardin nous regarder surprise et regarder surtout qui porte M. Gojo dans ses bras.
- Excusez-moi ! , fait M. Gojo se calmant et se rapprochant du portail de la dame. Sauriez-vous où habite cette petite ?
Elle regarde le visage d'Anaïs et semble être apaisée d'un seul coup mais la panique reprend le dessus.
- Qu'a-t-elle donc ?! Que c'est-il passé ?! , fait-elle, paniquée.
- Vous êtes de sa famille ? , fait M. Gojo.
- Non, je suis sa voisine... Elle habite juste là. Vous savez, je commençais à vraiment m'inquiéter... Depuis quelques temps, la petite n'est plus la même... Elle est terrifiée. Elle ne va plus en cours, vous savez, alors qu'elle était tellement heureuse de pouvoir y mettre les pieds !
- Elle ne va plus en cours ? , dit Itadori, surpris.
- Oh ! Vous êtes une connaissance à elle ? , demande-t-elle, cherchant un peu d'espoir.
- On peut dire ça. , dit Nobara le sourire aux lèvres.
- Savez-vous pourquoi elle n'y va plus ? , demande M. Gojo.
- Je l'ignore... Vous savez, ça va faire quelques jours qu'elle est comme ça... Quand elle sort, elle est blanche comme un linge et porte que des vêtements noirs... Alors que d'habitude, elle porte des couleurs assez diverses ! J'espère qu'elle n'a pas perdu quelqu'un de sa famille... D'ailleurs, en parlant de sa famille, vous avez vu ses parents ?
- Eh bien, nous allions justement les voir ! Vous ne les avez pas vu ?
- Eh bien... ça va faire quelques temps que je ne les ai pas vus... Ni ses deux petites sœurs, d'ailleurs...
- Elle a deux petites sœurs ? , fais-je, surpris.
- Oui ! Elles sont aussi adorables qu'elle ! La petite s'est juste un peu mieux parler qu'elle en japonais, mais elles ont appris les bases ! J'espère qu'elles apprendront toutes les trois à bien parler japonais pour pouvoir parler dans la vie de tout les jours ! Je sais que c'est le rêve de la petite, et j'espère que ça va bien se réaliser ! , sourit-elle. Oh ! Mais je gaspille tout votre temps avec tout le blabla. Je pense que ses parents et ses sœurs ont du tomber malade ou quelque chose comme ça... Souhaitez leur le bonjour de ma part et surtout un bon rétablissement ! Et surtout, prenez soin de la petite ! Ça lui fera énormément de bien, je pense !
Elle nous salue et rentre chez elle.
- Elle attendait le retour d'Anaïs... ? , fait Nobara, inquiète.
- Ses parents sont tombés malade... ? , fait Itadori, tout aussi inquiet.
- Ce n'est qu'une hypothèse. , fais-je, ne voulant pas trop non plus plomber encore plus l'ambiance. J'ai un mauvais pressentiment...
Toujours aussi silencieux, M. Gojo s'est avancé vers la maison. Il appuie sur la sonnette et attendons un peu. Rien. Aucun bruit. Il n'y a d'ailleurs aucune lumière d'allumée. C'est bizarre... Ils devraient pourtant être inquiets pour leur fille qui n'est toujours pas de retour, non... ? M. Gojo ouvre le portail sans difficulté et s'arrêter net, choqué.
- Professeur... ? , fait Itadori.
- Je vous préviens. À partir d'ici... vous n'êtes pas obligés de venir. Je vous conseille même de ne PAS venir. Mieux vaut que vous ne voyiez pas ce qui va se passer à partir de maintenant... , fait-il, froid.
On l'écoute, ébahi. C'est bien la première fois que je l'entends sortir un truc du style...
- M. Gojo ! Si on a fais tout ce chemin, ce n'est pas pour s'arrêter en cours de route ! , fait Itadori, ferme. On ira jusqu'au bout !
- C'est... C'est vrai ! Après tout, il faut bien qu'on y aille ensemble pour qu'elle puisse intégrer l'école d'exorciste, non ? , fait Nobara, timidement.
- Je suis d'accord aussi. , fais-je.
M. Gojo se tourne vers nous et sourit gentiment.
- Vous êtes bien mes élèves. En tout cas, ne vous forcez pas à regarder.
Il avance calmement dans le jardin jusqu'à la maison.
Il règne un silence pesant. Un silence de mort. C'est à se demander s'il y a vraiment des gens dans cette maison.
- C'est quoi cette odeur... ? , fait mon camarade de classe.
- On dirait... , fais-je.
On comprend tout les trois d'un seul coup : du sang. C'est une odeur de sang. On se tourne en même temps vers notre professeur mais lui reste calme. Il avait compris dès le début. C'est pour ça qu'il nous a dis qu'on n'était pas obligé de venir. Je regarde discrètement par la fenêtre ouverte. Il fait trop noir, je ne vois rien. J'ai juste l'impression de voir des trucs... comme des gens... ? Non. Je dois rêver...
M. Gojo arrive devant la porte. Il soupire.
- Je regarde d'abord.
Il ouvre la porte calmement et il se stoppe dans son élan d'un seul coup, choqué. Il se tourne vers nous pour nous dire quelque chose mais on regarde avant. C'était horrible. L'odeur du sang venait de là. On a vite compris pourquoi elle semblait terrifiée à l'idée de nous laisser rentrer chez elle ou même le simple fait de parler de sa famille. Elle devait repenser à ça.
Nobara se retourne et part vomir. Itadori n'arrive pas à bouger, terrifié. Moi, je m'écroule par terre, n'en revenant pas. Comment c'est possible... de faire ce genre de chose... ?
Il y avait quatre corps. Ses parents et ses deux sœurs, je suppose. Le premier était pendu avec le visage défiguré. Le père je pense. Le deuxième avait le ventre ouvert avec tout les boyaux et tout ce qui va avec qui ressortait. Le troisième, une de ses sœurs à mon avis, un peu plus jeune quelle, était tordu dans tout les sens. C'est pire qu'être souple : les jambes faisaient un tour sur elle-même. C'est devenu une marionnette. Et pour la quatrième... Je pense qu'elle doit être la plus petite sœur. Ça serait difficile à dire... Tout ses membres étaient détachés et accrochés depuis le plafond.
M. Gojo était lui aussi choqué par la scène, mais tentait de le cacher un peu tout de même pour ne pas nous faire paniquer. Anaïs commence à se réveiller pile à ce moment-là. Oh non... Elle ouvre les yeux avec difficulté. Elle doit vite réaliser où elle est car elle met sa main devant sa bouche pour éviter de vomir. Des larmes commencent à couler le long de ses joues. Elle est terrorisée.
M. Gojo décide de ressortir. On le suit avec peine jusque dans le jardin. Anaïs était la plus touchée d'entre nous. Elle n'arrivait plus à faire quoi que ce soit.
- On va les enterrer. , fait le prof.
Elle lève légèrement les yeux, n'en croyant pas ses oreilles.
- Je vais faire venir des gens de l'établissement et nous allons les enterrer comme il se doit. Je suppose que c'est ce que tu veux faire depuis un moment, n'est-ce pas ? Et puis... je te promets qu'on retrouvera les coupables. Je te le promets.
Elle ne dit rien, semblant un peu rassurer mais toujours sous le choc. Depuis tout ce temps... quand elle vient ici... c'est pour essayer de les enterrer ?! Il se baisse vers elle pour tenter de la rassurer mais quelqu'un arrive d'un seul coup, au grand désespoir d'Anaïs.
- Comme on se retrouve, mon trésor ! Je ne pensais pas que tu me ramènerais du monde... Et pas n'importe qui, qui plus est ! , rigole l'homme.
Anaïs ne bouge pas. C'est qui ?!?! On tente de se lever mais M. Gojo est plus rapide que nous. Il observe l'homme avec ses deux acolytes. Anaïs met d'un seul coup sa main devant sa bouche, les larmes aux yeux. Elle commence à cracher... du sang ?! On se précipite vers elle. Sauf M. Gojo qui reste debout, devant nous, pour la défendre. Elle est paralysée et terrorisée. Attends... Ces trois hommes seraient... ?!?!
Anaïs met d'un seul coup la main sur sa poitrine en sang. Elle pleure toutes les larmes de son corps et crache pleins de sang. Une image semble lui revenir en tête et elle se met à crier. Elle se tait d'un seul coup, mettant la main sur son ventre. Une blessure semble s'ouvrir d'un seul coup. Elle s'évanouit après avoir crachée du sang.
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