Chapitre 5
Quatre ans plus tôt, 4 juillet 2017 !
Mathieu souriait bêtement en serrant timidement le café. Il oscillait le visage entre le frère, la sœur, Linéa. Elle l'avait amené au camping pour faire les présentation dès leur seconde rencontre. Les beaux parents s'étaient absentés pour l'après-midi. Ne désirait-elle pas leur présenter ou était-ce encore trop tôt ?
Il n'était pas habitué aux présentations en bonne et due forme !
Marine à la chevelure courte était plus fine que sa sœur, affichait un visage dur, réfléchi. Son regard le mettait mal à l'aise. Roberto était plus familier, plaisantait facilement, comportement assez classique pour son âge. Linéa ne quittait jamais Mathieu du regard, le fixait avec une tendresse presque maternelle.
Ce comportement pouvait être expliqué par son rôle de substitue imposé lors du décès de leur parent dix ans plus tôt. Après seulement deux rencontres, elle s'était déjà confiée sur leurs tentatives infructueuses de familles d'accueil ! Il n'était pas simple d'accueillir trois enfants.
Tout se déroulait dans le meilleur des mondes, mais Mathieu était tourmenté, Linéa était trop bien pour lui. Elle représentait l'essence meme de la perfection, mais ne se trompait-il pas sur leur relation ? Elle désirait peut être une simple amitié ? Malgré le doute persistant, il la dégustait du regard, tout lui plaisait, sa gentillesse, sa simplicité, son empathie naturelle ! Il détourna son attention vers Marine pour débusquer un regard suspicieux le mettant mal à l'aise. Elle serait indéniablement la barrière de sa réussite !
L'après-midi, Roberto était resté au camping pour jouer avec des jeunes de son âge. Mathieu avait proposé d'accompagner les filles à la plage du camping.
Mathieu portait un long boxer bleu clair. Linéa avait revêtu un maillot une pièce de couleur bordeaux avec dentelles violet. Il n'appréciait pas sa tenue ne mettant pas en valeur sa beauté naturelle. Quant à Marine, elle venait d'ôter le haut pour le mettre dans son sac. Matt ne put réprimer le besoin d'observer la petite poitrine offerte à ses yeux.
La grande sœur exprima des plissements de jalousie aux détours de ses lèvres, ses yeux. Elle n'en fit aucune remarque. Il n'était encore qu'une connaissance !
— Je vais me baigner, s'exclama Linéa en se levant.
Matt voulut la suivre, mais Marine l'empoigna pour le forcer à se rasseoir.
— Tu me mets de la crème solaire, s'te plaît, demanda-t-elle en se tournant !
— Tout à l'heure, ta sœur m'attend.
— J'ai la peau fragile, elle le sait, elle comprendra.
Il jeta un rapide coup d'œil en direction de Linéa lui tournant le dos.
— D'accord, mais pas longtemps.
— Bien sur les côtés, s'te plaît.
Il enduit les paumes de crème solaire, se frotta les mains, puis appliqua nerveusement la lotion sur les omoplates. Marine pivota subitement pour glisser les doigts de Mathieu sur son sein droit. Il s'immobilisa terrifié en croyant être le responsable. Marine obliqua encore pour enfouir totalement son sein dans sa main. Il ouvrit les yeux de stupeur. L'excitation gonfla immédiatement son bas ventre. Il plaqua ses mains dessus tout en se levant pour prendre la fuite. La sœur cadette esquissa un sourire malicieux en détournant le regard vers sa sœur trempant les jambes de moitié dans l'eau. Sa timidité pouvait parfois la rendre stupide, elle serait capable de ne pas bouger pendant encore de très longues minutes.
Elle se leva lentement pour ensuite marcher dans la direction empruntée par le fuyard.
Mathieu était camouflé derrière un arbre sur le côté de la route. Il ne pouvait oublier la sensation de fraîcheur, d'élasticité du sein. Son membre déformait totalement le maillot de bain, il ne pourrait retourner à la plage. Il regrettait cette faiblesse incontrôlable, comment expliquerait-il son absence à Linéa ? Comment avait-il pu ainsi profiter de Marine ? Il avait honte de son comportement.
Marine le fit sursauter en le contournant.
— C'est ignoble ce que tu as fait, l'injuria-t-elle.
— Ce n'était pas voulu, je n'ai pas fait exprès.
— Il faut faire un choix, c'est Linéa ou rien.
— Mes mains ont glissés.
Elle recula pour pointer la zone trahissant son plaisir.
— Ça n'a pas l'air de t'avoir beaucoup choqué !
— Je...
Il prit la fuite sans se retourner.
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