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Chapitre 20


Matt peinait à retrouver son souffle. Les données qu'il avait découvertes sur la tablette lui avaient glacé le sang !


Revenons à l'origine de cette situation hors norme, la « mission indigestion » !

Un agent du bureau des légendes menait une enquête sur monsieur Duvall depuis presque six mois. On le soupçonnait d'être en contact avec « la lueur du soir », organisation terroriste dont l'ethnie n'était pas encore établie.

L'état français redoutait une action terroriste avant l'année deux mille vingt-deux. L'enquêteur Hélix avait découvert au cours de ses recherches une rencontre entre Duvall et un certain Liebig à Préchac en Gironde. Il ignorait où, mais il lui suffirait de suivre la cible.

L'agent français avait craint le pire en apercevant le véhicule de l'autre cible dont l'arrière de transport du 4x4 était recouvert d'une bâche. Il pouvait transporter de l'explosif, des armes.

Il hésitait à rendre compte à ses supérieurs, une erreur serait fatale ! Il choisit la patience.

Il fut surpris par le physique du conducteur ouvrant la portière, rasta queue de cheval, tee-shirt avec un dessin de feuille de cannabis. Duvall discuta dans l'entrebâillement de la porte conducteur. Il lui camouflait la transaction.

L'agent contourna la zone pour trouver un meilleur point d'observation. Ils venaient de finaliser une transaction via leurs portables. Le nouvel arrivant descendit alors pour approcher de la bâche. Transportait-il réellement la marchandise ? Allait-il sérieusement exécuter l'échange au regard de tous ?

L'enquêteur n'aperçut aucune arme lorsque Liebig recula la bâche. Celui-ci ouvrit une mallette réfrigérée pour remonter lentement trois capsules contenant chacune un fin stylo à injection.

L'agent souleva le côté de sa veste pour retirer la sécurité de son arme.

— Manger, monsieur, argent si vous plaît, marmonna un étranger sentant le manque d'hygiène.

Liebig détourna le regard pour observer l'enquêteur. Le rasta man brisa une des capsules pour en retirer l'un des contenus, puis l'injecta à son acheteur au niveau de la cuisse. Il le repoussa ensuite brutalement sur l'agent pour le ralentir. Hélix renonça à le poursuivre pour sécuriser la zone. Il menotta Duvall à l'intérieur du véhicule coté conducteur pour ensuite retirer les clés du contact. Il referma brutalement la portière en hurlant à tous les témoins.

— Police que personne n'approche de ce véhicule. La zone est infectée d'un virus mortel.

Il appela ensuite un équipier avant de se lancer à la poursuite de Liebig !

Matt ignorait tout cela, il n'avait eu accès qu'aux comptes rendus du docteur Flebs, virologue du laboratoire shaffer-Shaft qui n'étaient guère réjouissant.

Il avait diagnostiqué une variante de la variole sur le dénommé sujet 1. Contrairement à la souche d'origine pouvant être contractée par contact ou gouttelettes de salives, la récente pouvait en supplément être transportée par chaque expiration du sujet infecté.

Le taux de mortalité avait augmenté de trente pour cent à l'époque pour désormais ne laisser aucune chance de survie au malade. La variole avait été associée à un autre virus créé in vitro. Afin d'enrayer la propagation, des agents gouvernementaux avaient verrouillé une large zone de vingt kilomètres carrés. Le patient zéro aurait traversé un court instant la ville de Préchac avant d'être éliminé. Tous les habitants, ainsi que ceux ayant croisé les sujets 1 et 2 avaient été rassemblés dans plusieurs chapiteaux sous surveillance militaire.

Soixante pour cent avaient été porteurs de la variole. Soixante-quinze pour cents étaient décédés au bout de seulement trente heures.

Les quarante pour cent non infectés restaient sous surveillance.

Matt trébucha pour retomber lourdement sur le siège. Il était perdu ! Il n'était pas le sujet 2, mais il avait touché celui du caisson.

Quelle raison avaient leurs patrouilles ?

Que cherchaient-ils ?

Un remède camouflé au préalable par le responsable ?

« Le second en combinaison », se souvint Matt. Son prisonnier emprisonné dans la chambre détenait forcément des réponses !

Il se décida à quitter le CUB pour obtenir du scientifique ou docteur des résultats concernant sa santé, des solutions !

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