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Chapitre 10

Dans le présent, Matt regardait ses doigts ensanglantés en restant immobiles. Était-ce le sien ou celui de l'autre ? L'hémoglobine était-elle universelle ? Il avait tant redouté une rencontre avec les autres ! Il avait été à deux doigts de fuir, comme à l'accoutumée, mais quelque chose avait changé.

D'où provenait ce regain de courage ? La peur, la détresse avaient été submergées par un autre sentiment qu'il ne parvenait pas à comprendre, refusait de reconnaître !

Le phénix avait tenté de renaître de ses cendres, mais il était encore trop tôt.

Redevenu normal, égale à lui-même, Matt dévisageait anxieux le tremblement de ses mains, une panique jamais atteinte venait de prendre possession de lui.

Il avait une peur irraisonnée d'affronter le regard de l'autre, prétextant ainsi le mythe de la méduse et son pouvoir de transformer en pierre ceux qui la regardaient. Il préférait se cacher derrière cette idée plutôt que de reconnaitre sa lâcheté

Il était toujours plus simple de se cacher derrière un mensonge. La douleur était plus simple à donner lorsqu'aucun regard, ni rictus de déchirement ne confirmeraient l'acte.

Matt était conscient de n'être personne, de n'avoir rien fait de concret dans la vie, de passer inaperçu.

Mais, qui pourrait s'en satisfaire ?

Les grouillements de son ventre rappelèrent l'heure du repas. Il aperçut son sac dans le couloir. Il s'en approcha pour fouiller à l'intérieur, deux repas complets avec glucides affichés, plusieurs sachets doubles de madeleines, une bouteille d'eau... Il posa paniqué le sac à dos pour tout retirer précipitamment jusqu'à en retirer soulagé une petite sacoche. Il l'ouvrit pour en sortir un stylo, des aiguilles aseptisées tombèrent au sol. Il les récupéra pour les ranger, puis décolla la protection pour sortir une aiguille afin de la visser à l'embout du stylo.

Les émotions fortes de ses dernières minutes avaient provoqué des maux de tête, des nausées, un essoufflement persistant. Il devait y remédier. Quand il voulut choisir la dose adéquate, rien ne se passa, la recharge était vide.

— Putain de merde, hurla-t-il, j'en ai marre.

Il relâcha tout pour laisser retomber lourdement ses mains entre ses jambes. Il était à bout de force, ne désirait plus se battre, la désillusion aurait le dernier mot.

— Pourquoi je suis pas comme tout le monde ? Pourquoi j'ai cette merde en moi, l'obligation d'avoir de la bouffe en permanence... comme si s'était pas assez dure tout le reste. J'en ai marre d'être seul. C'est trop injuste. J'ai pas mérité...

Le grincement d'une porte le fit tressaillir, il n'était pas seul. Ce ne pouvait être que l'entrée principale !

Comment pouvait-elle grincer ? La demeure n'avait aucun défaut, tout avait été taillé sur mesure, à la perfection ! L'autre l'aurait-il emprunté ? Improbable, la maison était entièrement verrouillée. Possédait-il la clé ? Il serait donc réel, pas le fruit de son imagination, pas une créature issue d'une autre dimension, ou de l'enfer !

Pourquoi l'aurait-il spontanément déverrouillé ? Oubli involontaire ?

Matt secoua la tête de refus, ce pouvait être une interprétation faussée, une autre raison, explication ?

La seconde supposition rejaillit, un autre le cherchait, s'inquiétait de son absence prolongée ?

Matt empoigna hésitant la porte de la sœur cadette pour la déverrouiller. Il l'ouvrit finalement pour pénétrer à l'intérieur. Il évita de regarder le cadavre recouvert d'un drap taché de sang pour se concentrer sur la crosse de hockey. Elle n'était pas très maniable car imposait un large angle de mouvement, mais cela ferait l'affaire.

Il traversa le couloir en serrant son arme.

Il marcha en restant sur ses gardes pour stopper dans le coin du hall d'entrée. Un vent frais se faufila entre ses jambes. Il pencha légèrement le visage pour apercevoir la porte rebondissant sur le mur au gré du vent.

Matt avança pour faire face à l'entrée ou des bourrasques démontraient les prémisses de l'orage. Il longea une commode pour observer le jardin à seulement six mètres.

Il serra la crosse pour courir en direction de la porte. Il la claqua pour ensuite empoigner à deux mains une bibliothèque. Il la déplaça avec peine, grincement en provoquant un épais nuage de poussières. Il l'intercala contre la porte pour bloquer l'entrée de la demeure.

Il scruta ensuite les environs pour fouiller chaque pièce.

Une demi-heure plus tard, Matt s'inoculait de l'insuline via le stylo à injection. Il avait légèrement augmenté la dose afin de pouvoir s'alimenter tout en gardant un niveau de sucre dans le sang raisonnable. Il avait retrouvé un stylo a recharge pleine dans la poche arrière du sac.

Effet psychotique, un effet apaisant se faisait ressentir dès le passage de l'insuline dans le sang.

Il rangea le stylo dans sa housse, puis ouvrit une salade piémontaise pour manger accolé contre le mur.

Il n'était pas simple d'être diabétique, plus encore de ne pouvoir surveiller la glycémie avec un testeur.

Rien d'électronique ne fonctionnait!

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