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Chapitre 8: Tu es tellement gentille avec moi

=^..^=

Felice s'assit sur un banc et tapota la place à côté d'elle pour que la petite violette s'assoie à côté d'elle. Malgré le sourire sur ses lèvres rosées, elle sentait que cette dernière n'allait vraiment pas bien. Ce qui n'avait rien d'étonnant après la nouvelle d'hier soir. 

Elles avaient suivi les deux familles dans la forêt pour une balade silencieuse, où elles étaient restées à côté sans se parler véritablement. Pas besoin de mots. Félice n'était pas la fille la plus bavarde au monde, et elle connaissait le besoin de calme et de distance de Mia. 

Celle-ci se remit à pleurer, éclatant en sanglots en se prenant le visage dans les mains. La rousse la regarda avec compassion et pitié, mais ne se sentait pas apte à la prendre dans ses bras, à la relever. 

Lupa n'avait pas tord en voyant d'un mauvais oeil les choses qu'elle avait toujours ressenties pour elle. La loup-garou l'avait sans doute toujours su, et avait su tenir la violette à distance, comme on agiterait un grelot devant un chien pour le frustrer. Et comme tout ce que faisait Lupa marchait... Felice se retrouvait bloquée.

 Bloquée entre sa morale et ses envies. Ce que son amie savait très bien et s'amusait à jouer là-dessus. Parfois, Félice se demandait pourquoi elle ne la frappait pas, mais c'était son amie d'enfance et elles s'aimaient beaucoup malgré cela.

- J-je suis désolée...

- Il n'y a pas de problème.

- Je n'ai pas envie de bouger de ce banc.

Elle releva ses cils collés à cause des larmes, ses yeux délavés et beaux de part leur pureté emplie de tristesse. 

- Moi non plus, dit Félice simplement pour lui signifier qu'elle était là pour elle.

- J'ai envie de disparaitre dans le bois. Être un petit vers de terre et me faufiler entre les planches. Plus de Mia. Juste un petit truc dégueu.

La rousse rit légèrement, attendrie. 

- Tu n'es pas un truc dégueu, je pense. 

- T'imagines si j'étais un insecte ? Un petit cafard. J'emmerde personne, je suis le truc crade dont personne ne veut...

Mais la magicienne voyait parfaitement ou la loup-garou voulait en venir. Elle remarquait ses oreilles rabattues sur son front, ses yeux baissés et son air déprimé. Elle ne la laisserait pas faire. 

- Mais non. Regardes toi, enfin. 

Mais Mia baissait la tête d'un air maussade, l'air de ne pas l'écouter. Prenant son courage à deux mains, Félice crocheta son index et le posa sous son menton pour le relever.

- Hey, je suis là pour toi. Je sais que c'est dur et tu dois affronter cette tristesse mais... Tu n'es pas seule. Si tu as besoin de quelqu'un...

Elle regarda le profil de la jeune femme, tourné vers le manoir verdâtre. Son nez en trompette, ses cheveux bouclés en carré, les six anneaux à chacune de ses oreilles pleines d'une fourrure touffue qui la faisaient paraitre comme un petit animal fluffy. 

- Toi tu es tellement gentille avec moi.

La rousse eut presque un sursaut lorsque Mia profita de cette main tendue pour mordiller gentiment son doigt. Son souffle chaud, canin, sa langue râpeuse et ses canines pointues firent légèrement rosir Félice qui ne bougea pas, de peur que Mia ne découvre son émotion. 

Mais ce n'était qu'un jeu comme un autre pour la jeune loup-garou, qui se leva soudainement avant de déclarer:

- Allez. On fait un chasse-serfs !

La rousse réprima un long soupir, elle détestait ce jeu. Mais déjà, Mia courait vers la foret touffue en balançant sa queue, signe qu'elle était toute contente et excitée. Après tout, si ça pouvait la rendre joyeuse, la magicienne le ferait sans se plaindre.

Un chasse-serfs ne désignait pas une partie de chasse banale comme on aurait pu en trouver dans les temps anciens, avec les clairons, les chiens et tout le tralala. Non, le chasse serfs concernait plutôt les esclaves des vampires voisins que Mia s'amusait à tuer pour plaisanter. Félice, qui n'avait d'inhumain que la magie, trouvait cela assez morbide, mais puisqu'elle le souhaitait...

Elle lévita au-dessus du sol et s'élança à ses traces, voyant les empreintes de ses pas se muer peu à peu en de véritables traces de loup... Suivies du hurlement caractéristique de la bête sauvage. La chasse avait commencée.

=^..^=

Mia arriva au château les mains couvertes de sang, le coeur encore battant d'un homme entre les doigts. Sifflotant, elle se dit que cette pièce rare plairait à leurs hôtes si accueillants. Couverte d'un liquide putride, elle entra avec une mine joyeuse.

- Je vois que cette sortie avec Félice t'as bien réussi. Elle avait ses règles ou tu viens de démembrer quelqu'un ?

C'était la voix chaude et railleuse de Lupa. La magnifique jeune femme à la peau mate la regardait depuis le début de l'escalier, accoudée nonchalamment à la rampe. Elle avait vêtu une robe de jade qui faisait ressortir sa silhouette athlétique, et son teint sombre. On aurait dit Jasmine dans Aladdin. Mia s'était laissée happer par cette magnifique présence chatoyante.

- Très drôle.

- Je suis sérieuse, dit Lupa en montrant les crocs.

Elle avança pour être à un mètre de la violette, qui tenait toujours le coeur entre ses doigts. La plus grande finit par le remarquer, et regarda la pièce de viande, ses yeux, puis ses lèvres.

- Tu veux... quelque chose ? dit Mia, son propre coeur au bord des lèvres -si le mot était juste-. 

Merde. Mia avait beau tenter de s'extirper de cela, elle savait que c'était vain. Elle était amoureuse du corps, de l'esprit, de la voix, du charisme, de tout ce qui faisait la divine Lupa. 

- Je voudrais bien gouter. 

- Non... C'est pour Dracula et sa femme, dit-elle d'une voix molle. 

- Oh ? dit Lupa avec un air sévère de déception.

Mia approcha son visage du sien, avide.

- Je... Oui.

- C'était pour Dracula et sa femme alors.

Le ton de la femme se fit un peu plus autoritaire et elle posa sa main sur le poignet de la violette. 

- Tu... Tu es brûlante, ça va ? Et toute rouge...

- Je viens de courir après ma victime, s'excusa Mia en sentant ses joues devenir de plus en plus carmin.

- Ah... dit Lupa, un peu étonnée et embêtée de cela. Tu me donnes le coeur ?

- N-non ! Je t'ai dis que je voulais l'offrir...

- Imagine que c'était un de leurs hommes ? Ils ne seront pas très contents. 

- Mais ils ne pourront pas le reconnaitre...

La violette approcha ses lèvres des siennes.

- C'est juste un organe. 

Lupa regarda ses yeux, puis sa bouche. Elle n'avait pas bougé, ses mains griffues sur le coeur suintant de sang. Pourtant, Mia aurait juré qu'elle aussi rapprochait son visage, tendait ses lèvres sensuelles, bombait la poitrine pour qu'elles puissent se toucher...

- C'est dégoutant dit comme ça.

La voix de Félice fit sursauter la violette, qui se retourna pour voir la magicienne couverte de boue passer à côté d'elle en les ignorant superbement. 

- Tu as laissé une trace de sang significative derrière toi, penses à te laver les mains, Mia. Je vais me coucher, bonne nuit.

Son ton aurait pu être colérique, jaloux, furieux. Mais il ne l'était pas, c'était le plus étonnant. Ses yeux étaient rivés devant elle avec une fausse expression d'indifférence. Seulement, Lupa avait remarqué que dans ses pupilles humides miroitaient une expression blessée et déprimée. Pauvre petite magicienne.

- Félice...! dit Mia en se reculant brusquement, se rendant compte qu'elle était presque à cheval sur son ex. 

- Bonne. Nuit. 

Lupa se gratta la tête avec un air impassible. La violette regarda autour d'elle d'un air égaré et murmura:

- Il faut que... Félice ! 

Elle s'enfuit à sa suite, laissant la loup-garou seule dans le couloir avec la curieuse impression que ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas lavé les cheveux. Elle tâta son cou pour voir avec déception que les petits suçons de la vampire Perséphone avaient disparus. 

- Elles sont amusantes, fit une voix monocorde à sa droite.

La jeune Adèle lui faisait face à présent comme si elle s'était téléportée du début du couloir jusqu'à ici.

- Compliquées, ouais, grommela Lupa avec mauvaise humeur. 

- Je n'arrive pas bien à comprendre. L'une d'elle n'était pas votre petite am...

- Nope. Un plan cul, à la limite... Mais les faire chier, j'adore. 

- Oh.

- Je sais très bien qu'elles sont folles amoureuses, dit Lupa avec un sourire en coin. Ça fait un an que ma pote est dessus... Mais je voulais consommer le produit avant qu'il ne soit pris, bien évidemment.

- Oh...

- Et là, tu vas me dire de ne pas parler de sentiments comme ça. On me le sort toujours. 

- Les sentiments sont des réactions chimiques produites dans le corps à travers des messagers tels que les globules blancs et rouges. 

- Ouep.

- Moi je n'en ai pas, vu que je suis un vampire, dit Adèle comme si elle répétait un dialogue de théâtre très très ennuyeux. 

- C'est con.

- ... Oui.

- Oui, répéta Lupa, pensant à autre chose. 

Au bout d'un certain moment à la fixer sans cligner des yeux, Adèle dit d'une plus petite voix:

- Tu me laisses sucer ton sang ? 

- Mmh... Okay. Mais le bras. Mon cou sera réservé à ta soeur.

La brune la regarda d'un air critique, comme pour lui signifier qu'elle pouvait toujours courir, mais prit le bras veineux tendu de Lupa pour y "taper un croc" dans le sens littéral du terme. La louve grimaça.

- Ça fait mal ? dit Adèle en essuyant sa bouche.

- Nan. C'est un truc de mec viril d'avoir mal.

Les coins de la bouche de la vampire impassible frémirent alors qu'elle répondait.

- Sûrement. Merci, finalement je retire ce que je pensais sur toi, comme quoi tu étais une connasse doublée d'une obsédée sexuelle canon et chiante.

- A-ah... Merci... dit Lupa avec les yeux ronds, prête à rire.

- De rien.

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