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Chapitre 5: Partir, après m'avoir regardée comme ça ?

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La nuit enveloppait la bibliothèque dans une étreinte froide et apaisante, chaque recoin baignant dans une lueur tamisée, émanant de quelques chandelles dispersées çà et là. Perséphone, titubante, poussa maladroitement la porte. Elle vacilla, ses talons résonnant bruyamment sur le parquet ciré. La pièce sentait le cuir vieilli et le papier, une odeur familière qui aurait dû calmer ses nerfs mais ne fit qu'amplifier le trouble de son esprit embrumé par l'alcool.

Elle s'arrêta devant une table massive, sur laquelle reposait un volume imposant, relié de cuir noir. Un étrange symbole était gravé sur sa couverture, en filigrane doré. Elle plissa les yeux, intriguée malgré son état.

D'un geste maladroit, elle tira le livre à elle, le feuilletant au hasard. Les pages jaunies craquèrent doucement, comme si elles n'avaient pas été ouvertes depuis des siècles. Un passage en particulier attira son attention : des mots tracés en encre rouge, nerveux, presque menaçants. Mais son esprit embrouillé peinait à assembler leur sens.

Elle s'approcha d'une chandelle pour mieux lire, mais une sensation étrange fit frissonner sa peau. L'air semblait s'être alourdi.

Elle se retourna brusquement, le souffle court. Rien. Juste les ombres des étagères, longues et mouvantes.

- C'est l'alcool, se rassura-t-elle à voix haute. Juste un peu trop bu.

Mais alors qu'elle reposait son regard sur le livre, une ombre distincte glissa rapidement à la périphérie de sa vision. Elle se figea.

- Qui est là ? grogna-t-elle, tentant de reprendre une contenance.

Pas de réponse. Elle referma le livre d'un geste brusque et fit un pas en arrière. Le bruit de la reliure qui se refermait résonna étrangement, presque trop fort. Puis, tout devint soudainement silencieux. Pas un souffle.

Un craquement retentit. Une ombre s'élança hors des ténèbres. Perséphone n'eut pas le temps de réagir. Quelque chose de froid et dur s'abattit sur l'arrière de son crâne. Elle n'eut même pas le temps de crier, que soudain...

Le monde bascula. Le livre glissa de ses doigts et tomba au sol, ses pages s'ouvrant à un passage précis. Le seul mot qu'elle put attraper fut "Dragon". Et ce fut le noir complet.

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Lupa, adossée à un mur, scrutait la foule de son bar. Son regard était trouble, partagé entre l'ivresse du moment et une simple pensée: elle.

Puis elle la vit. Une silhouette familière, gracieuse et élancée, dansant nonchalamment au centre de la piste. Ses cheveux blonds flottaient comme un éclat lunaire, et ses gestes dégageaient une élégance qui fit bondir le cœur de la louve.

- Perséphone, murmura-t-elle, fermant les yeux.

Poussée par un mélange de désir et de nostalgie, elle prit une grande inspiration. Lupa fendit la foule, ignorant les coups d'épaule et les regards curieux. Elle atteignit enfin la silhouette, tendant une main hésitante.

- Puis-je ?

La femme se retourna, un sourire en coin étirant ses lèvres rouges. Sans un mot, elle posa ses doigts fins dans la paume de Lupa. Elles dansèrent, leurs mouvements s'accordant instinctivement. Lupa sentait son souffle s'accélérer, ses mains moites d'une excitation qu'elle ne comprenait pas.

- Tu es revenue, murmura-t-elle, presque inaudible.

- Revenue ? répondit la femme, d'un ton suave mais légèrement confus.

Lupa se raidit. Ce n'était pas sa voix. Ce n'était pas elle. Son cœur se serra, et elle réalisa avec horreur que son esprit lui avait joué un tour. Cette femme n'était pas Perséphone.

- Oh... fit-elle, hésitante, reculant légèrement.

- Tout va bien ? ronronna l'inconnue, ses yeux pétillant d'une malice intéressée.

Lupa faillit s'excuser et s'éclipser, mais quelque chose dans le regard de la femme la retint. Pourquoi pas ? pensa-t-elle. Elle avait voulu oublier, après tout.

- Tout va bien maintenant, répondit-elle en esquissant un sourire.

La danse reprit, plus proche, plus intime. La femme effleura la joue de Lupa de ses doigts, faisant naître un frisson qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.

- Vous dansez bien, murmura-t-elle à l'oreille de Lupa.

- Et vous... vous savez comment troubler quelqu'un, répondit Lupa, le souffle court. Vos cheveux, c'est naturel ?

- Oui, répondit la femme en plongeant ses pupilles noisettes dans les siennes, ses longs cheveux blonds se balançant autour d'elles.

Elles continuèrent à se mouvoir dans une harmonie presque parfaite, ignorant le monde autour d'elles. La femme finit par glisser sa main derrière la nuque de Lupa, l'attirant doucement à elle. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser tendre mais chargé d'électricité.

Quand elles se séparèrent, Lupa la regarda dans les yeux, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.

- Je ne connais même pas ton nom, dit-elle enfin, sa voix légèrement rauque.

- C'est peut-être mieux ainsi, répondit la femme en riant doucement.

Lupa hocha la tête, esquissant un sourire plus sincère. Peut-être qu'oublier, pour une nuit, n'était pas une si mauvaise idée. Elle plaqua soudainement la femme contre un des murs de brique du bar, les gens continuant de danser autour, de parier et de fumer. La femme poussa un petit cri, entre ravissement et surprise. Elle enlaça les épaules musclées de Lupa, sentant son regard de braise sur elle, et l'embrassa langoureusement. Puis, elle rit doucement, posant sa main sur la joue de la loup-garou qui s'était tue, mais dont les mains

- C'est un peu tôt pour passer aux choses sérieuses, non ? Vous n'êtes pas en couple, j'espère ?

Le regard de Lupa trahit son soudain désarroi. Elle regarda la femme dans les yeux, puis ses lèvres étirées en un sourire incertain, puis ses propres mains qui l'avaient plaqué chaudement.

- E-excusez moi... je...

La blonde eut l'air de comprendre son désarroi car elle prit doucement les poignets de Lupa, et les écarta d'elle lentement, rougissant de cette bévue. La loup-garou bégaya:

- Je... Je t'ai confondu avec quelqu'un d'autre. Je suis...

- Vous avez l'air un peu alcoolisée... Quelqu'un vous raccompagne chez vous ?

Lupa recula d'un pas, laissant la fraîcheur du mur de briques envelopper ses doigts tremblants. Elle secoua la tête comme pour chasser un brouillard invisible, et marmonna dans sa barbe.

- Alcoolisée ? Peut-être.., souffla-t-elle d'un ton bas, presque inaudible.

La femme, malgré son sourire poli, semblait de plus en plus mal à l'aise.

- Écoutez, murmura-t-elle doucement, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise...

Lupa éclata d'un rire soudain, rauque et déchiré, qui fit sursauter la blonde.

- Mal à l'aise ? Tu n'as aucune idée de ce que c'est, pas vrai ? Pas une FOUTUE idée ! siffla-t-elle, ses yeux brillant d'un éclat dangereux.

La femme recula d'un pas, sursautant, et regarda autour d'elle comme pour chercher un soutien ou une issue. Mais la foule dense des danseurs et des parieurs semblait un océan infranchissable.

- Vous devriez peut-être... prendre un verre d'eau, proposa-t-elle, sa voix teintée d'une inquiétude sincère.

Lupa fit un pas en avant, brisant la distance qu'elle avait elle-même instaurée quelques secondes plus tôt. Ses lèvres se tordirent en un sourire amer.

- Un verre d'eau ? Voilà la solution ? Pas mal, comme solution à mes problèmes, ça ! Peut-être que ça effacera tout, hein ? Peut-être que ça t'effacera, toi aussi, Perce !

La femme déglutit, se tapissant contre le mur, regardant à droite et à gauche.

- Écoutez, je ne sais pas ce qui se passe, mais je pense que vous avez besoin de vous calmer, dit-elle d'un ton ferme, bien qu'une légère tremblement trahissait sa nervosité.

Lupa serra les poings, ses ongles mordant sa paume. Son souffle s'accéléra, et une lueur sauvage dansait dans ses yeux.

- Tu ne sais pas la merde que tu as foutu dans ma vie, espèce de...

La femme fit un pas de plus en arrière, ses mouvements hésitants comme ceux d'une proie.

- Je... je vais partir, je crois. Vous devriez vraiment parler à quelqu'un, aller voir un psy...

- Partir ? Après m'avoir regardée comme ça ? Comme si tu voulais plus... et maintenant tu pars ? Espèce de salope ! hurla-t-elle soudain, sa voix coupant à travers la musique comme un couteau. Rien qu'une... Salope ! 

Le bar sembla ralentir un instant. Quelques têtes se tournèrent, mais la musique couvrit rapidement la tension palpable.

La femme, effrayée, ne prit pas la peine de répondre. Elle se détourna et se fraya un chemin à travers la foule, ses cheveux blonds disparaissant entre les silhouettes mouvantes. Lupa resta plantée là, sa respiration lourde, ses poings crispés. Le bruit, la chaleur, les lumières dansantes semblaient fondre ensemble en un chaos assourdissant. Elle pivota brusquement et donna un coup violent dans une chaise vide, l'envoyant s'écraser contre un mur.

Elektra apparut à ses côtés, les bras croisés et un regard perçant.

- Ça suffit, Patronne. Vous feriez mieux d'aller vous coucher.

- Toi, ta gueule, lui répondit fermement Lupa qui tanguait sur ses 100 kilos de muscle.

- Allez dormir. Vous avez pété une chaise, et fait fuir une cliente. Faites moi une faveur, et arrêtez de tout foutre en l'air pour ce soir. Merci.

Lupa ne répondit pas. Elle s'éloigna, traversant la foule pour disparaître dans l'arrière-boutique, laissant derrière elle une tension presque tangible entre elle et la barman, qui avait croisé les bras, son visage dur et fermé. 

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