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Chapitre 41: Mon amie la Rose

Le dehors était enveloppé d'une atmosphère tranquille, presque onirique, tandis que la nuit tombait doucement sur le manoir. L'air était frais, chargé de l'odeur de terre humide et de feuilles tombées. Les lumières pâles des lanternes installées çà et là sur les terrasses jetaient une lueur dorée sur les chemins sinueux du jardin, créant un contraste apaisant avec l'obscurité grandissante.

Le ciel se teignait d'un bleu profond, parsemé de nuages effilés qui filtraient légèrement la lumière de la lune. Le vent doux faisait bruisser les feuilles des arbres, et les branches se balançaient lentement, projetant des ombres mouvantes sur le sol.  Les jardins du manoir s'étendaient à perte de vue, avec leurs parterres de fleurs soigneusement entretenus, où les roses et les lavandes exhalaient encore leurs derniers parfums de fin de journée. Plus loin, une petite fontaine murmurait doucement, son eau scintillant sous la lumière blafarde des étoiles naissantes. Les pierres moussues qui la bordaient ajoutaient une touche sauvage et mystérieuse au lieu, comme si le jardin avait été ici depuis des siècles.

Lupa regarda des roses avec presque de l'admiration. Puis elle se tourna vers les autres, son regard trouvant facilement Perséphone. Sans la lâcher des yeux, elle lança sa main dans le bosquet, s'empêtrant dans les ronces. Puis, elle ressortit son bras meurtri, couvert d'épines. De ses doigts robustes, elle avait cueilli une rose.


 - Félice... Tu peux lui donner et dire de belles choses ? 

La rousse qui mettait le couvert avec les serviteurs fantômes, jusque là occupée, se figea en l'entendant. 

- Lupa ! Tu saignes ! Ca va ?

- Je l'ai contrariée. Je sais que tu es habile avec les mots tu... Tu peux lui donner ça s'il te plait ?

La loup-garou n'en menait pas large. Elle avait une moue de douleur sur le visage et paraissait bien moins fière et arrogante qu'à l'ordinaire. Dans son regard, la magicienne trouva une fêlure qui l'inquiéta. Pleine de compassion, elle saisit la rose mais se piqua avec une des épines. Elle réprima un petit couinement de douleur, et s'approcha de la gracieuse Perséphone qui essayait les chaussures à talons de sa jeune soeur.

- Perséphone ?

- Ah. Félice. Je vois que ça va mieux. 

L'étonnante facilité qu'avait Perséphone de Brières à capter tout les regards autour d'elle comme si elle était magnétique n'empêchait pas Félice, qui était pourtant folle amoureuse d'une autre, de perdre ses moyens et de bégayer. Ces yeux bleus perçants et ses longs cheveux qui entouraient son visage étaient d'une couleur que le cerveau de la magicienne ne pouvait pas comprendre complètement. Et puis, on aurait dit qu'elle savait ce qu'il venait de se passer avec Mia, comme si elle avait capté l'état d'ahurissement de la jeune femme en un clin d'oeil.

- Oui, merci, dit la rousse avec un grand sourire, au bout de quelques secondes. C'est gentil de ta part, je... Te raconterais après. C'est pour toi.

Elle tendit la rose, la tige était couverte du sang qui avait perlé à son pouce. Perséphone la regarda d'un air inquisiteur, un sourcil élégamment haussé.

- C'est une rose de mon jardin...?

- De la part de Lupa. Elle ne m'a rien dit mais... Je crois qu'elle s'en veut pour quelque chose qu'elle t'a fait. Et elle semble vraiment désolée. Moi qui la connait bien je crois qu'elle est très préoccupée de ton pardon. Je ne te demande pas de l'excuser, s'empressa-t-elle de corriger. Lupa n'est pas... Enfin, si je devais donner mon avis sur ce que vous vivez toutes les d-

- Je m'en passerais. 

- Pardon. C'est déplacé, bien sûr. 

- Je n'aime pas tellement parler de moi, murmura la blonde en levant ses yeux éthérés vers le petit jardin secret, qu'elle pensait jusque là infranchi par les invités. Mais je t'en prie, continue. Je suis impatiente de savoir ce que cette bête me veut.

- Elle te donne cette rose qu'elle a cueilli de ses propres mains. Elle saigne, là bas. Elle n'a pas réfléchi avant de prendre la fleur et de me la donner pour que je te la transmette... Je suis désolée, je me suis fait mal. Il y a du sang dessus...

Perséphone regarda la rose avec un nouvel intérêt, trouvant quelques gouttes de sang qui perlaient au bout de la tige. Regardant Lupa intensément, elle porta les épines à sa bouche et passa sa langue rose dessus. Félice frissonna et murmura:

- Je... Vous allez bien ensemble. Voilà ce que je pensais de vous deux.

- A table ! déclara Elizabeth avec un grand sourire. Ce soir, nous dinons dehors, accompagné d'une soirée dansante !

- Oh. Nous continuerons cette conversation plus tard. C'est sûrement pour fêter le départ de Ray, dit Perséphone en n'adressant plus aucun regard à la magicienne, préférant s'asseoir à la table.

De l'agacement se lut sur son visage lorsqu'elle vit Lupa s'empresser de prendre la chaise en face d'elle, cachant piteusement son bras en sang que la vampire avait vu depuis déjà bien longtemps.

- Tu me colles, murmura la blonde.

Elle avait décapité la rose et posa la fleur dans ses cheveux, ayant jeté la tige. Lupa ne prêta pas attention à ce qu'elle disait, et regarda sa coiffure avec un léger sourire dans les yeux. Elle leva sa main pour caresser les cheveux blonds de Perséphone mais...

Adèle s'assit à côté de Perséphone:

- Ma fiancée. Comment vas tu ?

Lupa, in extremis, parvint à remanier sa main de telle sorte que ce soit Adèle qu'elle atteigne et pas l'élue de son cœur. Posant ses mains sur les épaules de la vampire habillée de noir, elle se redressa pour poser un baiser sur ses lèvres:

- Salut, heu, ma fiantruc. Super et toi. 

La conversation fut vide de sens. Lupa regardait du coin de l'oeil Perséphone blêmir et ses coins de bouche s'étirer dans une moue furieuse d'avoir assisté au baiser de celle qui lui appartenait et de sa soeur. Adèle, quant à elle, paraissait très ennuyée et maussade. La blonde se tourna finalement vers elle et sourit:

- Il fait bon ce soir. Ce croissant de lune est bien lumineux, et éclaire notre festin.

- Je me repais des cris des centaines d'humains que je tuerais lorsque je deviendrais souveraine et rétablirais la peine de mort en Brières, déclara sa soeur sans l'ombre d'un clignement d'oeil.

Mia éclata de rire, s'asseyant à côté de Lupa:

- C'est très amusant. C'est ton côté emo-girl qui ressort quand tu sors ce genre de phrase ? Tu écoutes du Nirvana ? Vous allez bien ensemble, Lupa adore les blocs de glace dépressifs.

Alors que Perséphone semblait vexée intérieurement, la concernée s'esclaffa, prenant au dépourvu Adèle et la violette:

- Pas mal, Mia ! ricana la loup-garou. Je ne savais pas que ton humour était drôle. Mais oui, prend place. Prend place à côté de moi ! 

Félice voulut s'asseoir aussi, mais il n'y avait qu'une place entre Amande de Ranagan et le couple révérent du manoir. Timidement, elle se mit en bout de table, bien loin de la violette qui lui lança un regard peiné en chuchotant:

- Elle a bien réussi son coup, la salope.

- La quoi ? toussota Perséphone en entendant le mot outrageant qui qualifiait son aimée.

Lupa la regarda, rougissant légèrement, se demandant si cette situation n'était pas celle qu'elle avait toujours rêvé. La vampire qui la défendait ? Etait-ce possible ?

- Rien, dit Mia en baissant les yeux, presque intimidé par le regard dédaigneux que lui lança la blonde.

C'est ça. Tu ferais mieux de ne pas parler d'elle comme ça. Les yeux colériques de la belle vampirette se perdirent dans une coupe de vin de cerf qu'elle but aigrement. Quant à la brune, elle avait la mâchoire presque décrochée, des étoiles dans les yeux, et la fixait avec un air complètement gaga, son bras toujours couvert de meurtrissures de rose. 

- Tu baves, la prévint Perséphone en détournant le regard pour parler à son père qui lui adressait quelques mots. 

Lupa referma la bouche, se demandant si elle n'avait pas rêvé, mais elle se ravisa en sentant le genou de Perséphone entre ses cuisses.

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