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Chapitre 32: Ray enfermé

- Dommage, dit Lupa avec désinvolture, en croisant les bras. Là, on allait bouffer.

Mia s'avança, son visage marqué par un mélange de fatigue et de férocité. Des feuilles étaient emmêlées dans ses cheveux, et une éclaboussure de sang ornait sa joue comme un macabre trophée. Elektra, à ses côtés, semblait légèrement rosie, ses cheveux courts en bataille. Lupa ne put s'empêcher de remarquer leurs mains entrelacées.

Wow, lança-t-elle avec une pointe d'ironie. Vous avez fait un date dans la forêt et elle avait ses règles ? Deux jours sans Félice et voilà que tu te trouves une nouvelle petite amie. Ça va vite chez les lesbos !

- Va te faire mordre par Perséph- commença Mia, rouge de colère.

- Mais tu la fermes avec moi, espèce de connasse ?! Je ne t'ai même pas adressé la parole ! s'énerva Perséphone, sortant de derrière Lupa comme un orage grondant.

- Nan, je la ferme pas, "princesse" ! répliqua Mia avec véhémence. On a des choses importantes à dire, et toi tu joues la bourgeoise affamée ?!

Lupa, visiblement agacée, leva les mains pour séparer les deux femmes qui s'affrontaient désormais du regard.

- C'est moi qui ai dit qu'on allait manger, alors vous allez attendre qu'on ait le ventre plein pour déballer vos trucs, okay ?

Sa voix, bien que calme, portait une autorité indéniable. Elle se plaça entre les deux, son regard doré passant de la loup-garou à Perséphone, les défiant de continuer leur querelle. Mais Mia ne lâcha pas si facilement. Elle détourna son attention vers Perséphone avec une expression méprisante.

- Tu t'es trouvée une sacrée guigne à déplumer. Tu vas t'en servir longtemps avant de la jeter ? grogna-t-elle.

Perséphone, dont les yeux brillaient désormais d'une rage contenue, répliqua avec un venin froid :

- Au moins plus longtemps que toi. Vu que tu n'as pas tenu deux mois avant de te faire remplacer.

Lupa écarquilla légèrement les yeux, anticipant l'explosion, mais ce fut Elektra qui intervint. Elle tira doucement Mia en arrière en serrant plus fermement sa main, avant de lui décocher un regard assassin.

- Ça va, les lesbiennes en furie ? dit la barman d'une voix ferme. On peut en placer une avant que vous ne vous battiez pour Lupa ?

Lupa haussa un sourcil, amusée malgré elle.

- Héhé, moi ça me dérange pas, ricana-t-elle avec un clin d'œil.

Mais son humour ne fut pas accueilli chaleureusement. Trois regards meurtriers se tournèrent simultanément vers elle, la réduisant instantanément au silence.

- Oups, pardon, murmura-t-elle en levant les mains dans un geste de reddition.

Elektra, plus posée, reprit la parole avec gravité.

- Perséphone, Lupa, c'est important.

Le ton sérieux ramena un semblant de calme dans l'air chargé d'électricité. Mia, pourtant encore sur la défensive, sembla se radoucir un instant. Puis, avec un mélange d'excitation et d'appréhension, elle lâcha :

- On a retrouvé Ray.

Son regard glissa nerveusement vers Elektra, cherchant une approbation ou peut-être un soutien, avant de revenir vers Lupa et Perséphone. L'annonce tomba comme un coup de tonnerre, et le silence qui s'ensuivit sembla encore plus assourdissant que les éclats précédents.

- Ray ? gronda Perséphone, serrant soudainement ses poings.

=^.x.^=

Lupa, avec une élégance presque nonchalante, se pencha sur le comptoir et attrapa un pichet d'eau fraîche. Elle versa l'eau dans un verre avant de s'emparer d'une pomme bien mûre posée dans un panier. En quelques gestes précis, elle coupa le fruit en lamelles régulières qu'elle déposa délicatement sur une petite assiette. Elle saupoudra ensuite un peu de cannelle sur les morceaux, le parfum épicé flottant doucement dans l'air.

Se retournant, elle trouva Perséphone juste derrière elle, une main posée sur sa hanche, l'autre cherchant visiblement un point d'équilibre sur le bord du comptoir. Lupa esquissa un sourire tendre avant de déposer un baiser léger sur son front, ses lèvres effleurant la peau fraîche et pâle.

Mange ça, murmura-t-elle d'une voix douce. On se fera quelque chose de plus consistant après.

Perséphone hocha la tête sans répondre, ses yeux trahissant un mélange de fatigue et de confusion, et elle attrapa l'assiette avec une lenteur presque hésitante.

On l'a mis dans la cave... avec Isaac, intervint soudain Elektra en ouvrant la porte qui menait au sous-sol.

J'ai essayé de ne pas trop l'endommager, grogna Mia en suivant, ses pas lourds résonnant sur le sol. 

Puis elle ajouta, presque crachant ses mots : 

- Mais j'ai encore envie de passer ma colère sur toi, Lupa. T'es tellement insupportable que j'ai envie de te défoncer la gueule.

Lupa éclata de rire, un éclat rauque et provocateur.

Avec plaisir, petite salope, répondit-elle, ses yeux brillants de défi.

LUPA ! s'exclamèrent les deux blondes en chœur, leur indignation brisant un instant la tension.

Le rire de Lupa redoubla, incontrôlable, tandis qu'Elektra retenait Mia qui semblait prête à lui sauter à la gorge. Dans le même mouvement, la loup-garou aux cheveux bruns bouclés rattrapa Perséphone qui vacillait dangereusement, l'assiette de pommes tanguant dans sa main.

Doucement, Perce, murmura Lupa en l'aidant à retrouver son équilibre, sa main ferme mais bienveillante sur son avant-bras. Reste en haut si tu veux.

- Non.

Elles descendirent les escaliers sombres et humides, guidées par la lumière vacillante d'une ampoule suspendue. L'ambiance changea radicalement à mesure qu'elles approchaient de la cave, l'air devenant plus lourd, presque oppressant.

Et voilà... le pot aux roses, murmura Lupa, son rire s'évanouissant comme une flamme soufflée par le vent.

Devant elles, au milieu d'un chaos apparent de cartons et de bouteilles de vin vides, deux silhouettes masculines étaient ligotées dos à dos sur des chaises en bois branlantes.

Isaac, le premier, avait son visage marqué par la haine. Ses cheveux blonds en bataille encadraient des yeux d'un bleu glacial, étincelants de rage contenue. Sa mâchoire serrée trahissait un désir évident de se libérer et de se venger. Même attaché, son attitude exsudait un mélange de supériorité et de défi, comme s'il refusait d'accepter sa situation.

Ray, en revanche, offrait un contraste frappant. Ses traits étaient tendus, ses yeux noisette écarquillés d'une peur viscérale. La sueur perlait sur son front, et malgré le baillon qui lui couvrait la bouche, des gémissements étouffés s'échappaient de ses lèvres tremblantes. Ses épaules s'affaissaient sous le poids d'une terreur palpable, et il évitait à tout prix de croiser le regard de quiconque.

Perséphone s'approcha lentement, son assiette dans une main, tandis que son pied effleurait légèrement le torse de Ray pour tester sa réaction. Celui-ci tressaillit violemment, resserrant les yeux comme pour se protéger d'un coup imaginaire.

Enlève-lui le baillon, murmura-t-elle, sa voix glaciale, presque méconnaissable.

Lupa hésita un instant, son regard passant de Perséphone à Ray, puis hocha doucement la tête avant de s'exécuter. Elle s'agenouilla devant Ray, ses griffes rétractées, et tira lentement sur le tissu qui bâillonnait l'homme, dévoilant enfin sa bouche tremblante. Ray ouvrit la bouche pour parler, mais aucun mot ne sortit, seulement un souffle saccadé et désespéré.

Perséphone fixa Ray avec une intensité qui aurait pu faire fondre la pierre. Ses yeux azur semblaient sonder l'âme du prisonnier. Elle fit un pas en avant, puis s'arrêta, les mots de Lupa résonnant encore dans sa tête.

Tu as peur de la mort, Ray ? murmura-t-elle d'une voix froide et tranchante. Parce que j'ai bien l'impression que nous sommes au moins deux ici à vouloir en finir avec ton insupportable air stupide.

Ray ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot cohérent n'en sortit. Ses yeux cherchaient désespérément un signe de compassion dans les visages qui l'entouraient, mais il n'y trouva que mépris et colère.

- J'veux pas le tuer, moi, intervint Lupa, sa voix teintée d'une hésitation inhabituelle. Je veux tuer personne...

Mia ne partageait visiblement pas cette réserve. Avec un rugissement de frustration, elle avança et décocha un coup de pied violent dans la mâchoire de Ray. L'impact résonna dans la cave, suivi d'un gémissement de douleur étouffé.

C'est à cause de lui que Félice est à l'hôpital ! siffla Mia, son regard flamboyant. Il l'a tabassée ! On a trouvé son sang sur ses foutues chaussures !

Lupa, qui s'était tenue jusque-là, serra les poings, son expression changeant brusquement. Ses yeux bruns prirent une teinte presque dorée, trahissant la rage montante.

Finalement, j'ai changé d'avis, déclara-t-elle, sa voix vibrante de haine.

Ray tenta de se débattre, sa panique palpable.

Pitié, j'ai rien fait ! implora-t-il, ses mots s'échappant dans un couinement pathétique. C'est elle ! Elle m'a piégé ! Elle m'a menacé et voulait me tuer !

- Je ne vois pas pourquoi elle voudrait te tuer, tu mens ! gronda Mia en s'approchant, ses mains agrippant violemment les cheveux de Ray pour le soulever légèrement.

Perséphone observa la scène d'un œil critique, terminant tranquillement sa pomme. Puis elle lâcha une bombe.

Parce que c'est un dragon, dit-elle d'une voix calme et presque désinvolte, comme si l'information était une évidence. Et Félice l'avait compris. Bien avant nous toutes.

Un silence lourd s'installa. Ray, tremblant, secoua la tête avec une vigueur désespérée.

Ne me faites pas de mal... Je vous en supplie, geignit-il, ses efforts pour se dégager inutiles contre les liens qui le maintenaient fermement.

Perséphone croisa les bras, s'effaçant dans l'ombre de Lupa, qui surveillait Mia avec une vigilance accrue. Elektra, silencieuse jusque-là, fronça les sourcils en observant Perséphone vaciller légèrement et s'appuyer instinctivement sur Lupa.

Isaac, de son côté, décida de prendre la parole, sa voix tremblante mais calculée.

Perséphone, tu vas vraiment tuer un homme ligoté, seul dans une cave ? Quel genre de monstre es-tu devenue ? commença-t-il, son ton mielleux et insidieux. Rappelle-toi ce qu'on a été, toi et moi. L'amour qu'on a partagé, le couple qu'on a formé. Tu vas vraiment tuer quelqu'un sans défense, dans le noir ? Regarde Ray. Il a peur. Tu vas vraiment être son bourreau ? MON bourreau ?

La vampire détourna les yeux, son visage dur s'adoucissant légèrement sous l'effet de ses paroles. Elle recula de quelques pas, trébuchant presque en arrière, comme si une force invisible la tirait hors de la pièce.

Lupa, voyant l'impact de ces mots sur elle, posa une main ferme mais réconfortante sur son épaule.

Va en haut, murmura-t-elle avec calme. Ne le laisse pas t'atteindre.

Perséphone hésita, son regard brillant d'émotions contradictoires.

Perséphone... reprit Isaac, d'un ton plus implorant.

- Va en haut, dit Lupa d'un ton plus ferme, un soupçon de menace dans la voix.

Ne lui adresse pas la parole, espèce de connard ! rugit Mia avant de lui enfoncer un torchon sale dans la bouche du blond, étouffant ses protestations.

Il se cambra, son visage passant d'un rouge écarlate à une teinte presque violette alors qu'il s'étouffait. Mia, satisfaite, se recula, son souffle s'apaisant lentement. Elle s'adossa à Elektra, qui l'accueillit avec une main rassurante dans son dos.

Qu'est-ce qu'on fait, Patronne ? demanda Elektra en se tournant vers Lupa.

Lupa se gratta le cuir chevelu, jetant un regard contemplatif sur les deux hommes ligotés.

On... devrait leur lancer un sort de sommeil. Les attacher à une colonne de pierre pour qu'ils ne puissent pas fuir. Ensuite, on va voir si Félice est réveillée. Elle aura besoin de nous, et on a retrouvé son agresseur. C'est un début.

Mia, bien que frustrée, hocha la tête, une lueur de courage brillant dans ses yeux.

En effet... Et on a beaucoup de choses à lui dire, murmura-t-elle, la détermination dans sa voix semblant rallier le groupe autour d'un objectif commun.

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