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Chapitre 29: La proie de Lupa

"Allô, Isaac ? S'il te plait... Viens. Viens au bar de la Lune. Lupa viens de partir... Je suis complètement bourrée. J'ai peur qu'elle ne revienne, elle est violente. Viens m'aider, je t'en supplie !"

=^.x.^=

- Pourquoi tu prenais de la drogue, pendant tes études ? demanda Mia, brisant le silence qui régnait dans la salle d'attente.

Elektra releva la tête vers elle, ses traits détendus mais son regard légèrement alourdi par la fatigue. Depuis que Lupa et Perséphone étaient parties précipitamment après avoir lâché ce nom — Isaac de Trémondois — les deux femmes étaient restées là, assises côte à côte, sans trop échanger.

La blonde haussa les épaules avant de répondre d'un ton désinvolte :

- C'était cool.

- C'est pas hyper cool de prendre des drogues dures, répliqua Mia en fronçant légèrement les sourcils.

- Mia, tu fais une fixette sur le sujet ? Elektra la fixa de ses yeux verts perçants. C'est la troisième fois que tu me parles de ça, alors que je l'ai à peine mentionné.

Mia détourna le regard, soudain mal à l'aise.

- ... Je...

- Non, ne t'excuse pas.

Elektra passa une main dans ses cheveux blonds courts, soupirant légèrement. 

- C'est juste que je comprends pas pourquoi on en parle encore. J'ai arrêté. Complètement. Ça fait des années que je ne consomme plus rien.

Mia joua nerveusement avec la manche de son pull, cherchant ses mots.

- J'avais... une ex qui consommait beaucoup, avoua-t-elle enfin. Pendant qu'on était ensemble, et même après. C'était devenu un problème entre nous. Notre relation était... vraiment compliquée, en partie à cause de ça. Du coup, tout ce qui touche à la fumette, les cachets ou pire, ça me met mal à l'aise.

- Je ne fume plus, déclara Elektra d'un ton ferme. Je t'assure.

Mia releva timidement les yeux vers elle.

- Ah ouais ? Cool, dit-elle, visiblement soulagée.

Elektra esquissa un sourire amusé, croisant les bras.

- Complètement lavée le cerveau par tes exs, hein ? plaisanta-t-elle, son ton léger contrastant avec le malaise visible de Mia, qui rougit légèrement sous la remarque.

- C'est ce qu'elle me disait aussi, murmura Mia, la voix soudain plus grave. Elle fixa ses mains, le pouce effleurant une bague simple qu'elle portait encore, souvenir de Félice. Avant de... se faire attaquer.

Les mots tombèrent comme un poids dans l'air déjà lourd. Elektra redressa légèrement la tête, son regard se durcissant.

- Félice ? demanda-t-elle, intriguée. C'est d'elle que tu parles ? Qui lui voudrait du mal, à ton avis ?

Mia releva les yeux vers la blonde, mais garda le silence un instant. Son regard glissa à nouveau sur la bague. Elektra haussa un sourcil, appuyant ses propos:

- Quel genre de personne n'aimerait pas Félice ? C'est un amour.

- Il y a bien Ray... Il ne l'aimait pas tellement. Mais... C'est pas lui, murmura Mia, presque absente. Il n'aurait rien à voir avec ça.

La salle d'attente devint oppressante, et Mia finit par soupirer profondément.

- Mais... je sais pas. Je me pose encore la question. Pourquoi elle ? Pourquoi cette nuit-là ?

Elektra observa son amie en silence, l'espace d'un instant.

- Peut-être qu'on devrait aller trouver ton "Ray". Je suis sûre que ça pourrait être intéressant.

Mia fronça légèrement les sourcils, mais n'eut pas le temps de répondre. Une infirmière ouvrit la porte, jetant un regard rapide dans la pièce.

- Vous attendez quelqu'un ?

Les deux femmes échangèrent un regard. Elektra se leva, tendue mais déterminée à agir.

- Peut-être, répondit-elle. Mais c'est surtout des réponses qu'on attend.

=^.x.^=

Isaac balaya une nouvelle fois la pièce du regard, ses yeux bruns scrutant chaque recoin du bar faiblement éclairé. L'ambiance était tranquille, presque morne. Les lumières tamisées projetaient des ombres vacillantes sur les murs, et quelques rares clients occupaient des tables isolées. Une vieille enseigne lumineuse "Ouvert" clignotait sporadiquement à l'entrée, comme pour signaler que l'endroit fonctionnait encore malgré son air délabré.

Il reporta son attention sur la barman. Une femme au style audacieux, avec des cheveux bleus coupés courts et des piercings qui brillaient sous la lumière artificielle. Elle nettoyait un verre distraitement, lançant un regard désintéressé à une cliente assise seule au comptoir. Isaac devina que la femme de dos était celle qu'il cherchait.

Perséphone.

Même de loin, il pouvait reconnaître sa silhouette élégante, gracieuse même dans cet état d'abandon. Sa robe noire, bien que froissée, soulignait ses courbes avec une précision mortelle. Elle semblait à la fois vulnérable et inatteignable, comme une reine déchue. Son dos légèrement voûté témoignait de sa fatigue ou peut-être du poids de l'alcool qu'elle avait consommé.

Isaac s'approcha lentement, avec une démarche calculée, et posa une main ferme mais feutrée sur son épaule.

Perséphone sursauta légèrement, tournant brusquement la tête. Ses yeux bleu clair, d'ordinaire perçants et pleins de vie, semblaient flous, noyés dans une mélancolie qu'elle ne cherchait même pas à cacher.

Perce.

Sa voix douce, teintée d'une familiarité volontaire, fit tressaillir la vampire.

Oh ! Isaac... Je ne t'avais pas vu.

Elle éclata d'un rire nerveux, presque hystérique, qui résonna étrangement dans le silence du bar. Un frisson la traversa, secouant ses épaules. Isaac, tout en gardant un sourire de façade, remarqua les traces épaisses de mascara coulé sous ses yeux.

Ton maquillage a coulé, fit-il remarquer, presque distraitement.

Ah bon ? J'ai peut-être pleuré... Je ne m'en rappelle pas. Je suis complètement bourrée, admit-elle en s'effondrant à moitié sur le comptoir.

Les lèvres d'Isaac s'étirèrent en un sourire subtil, mais ses yeux trahissaient autre chose : une froide satisfaction. Il s'installa sur le tabouret voisin avec une élégance calculée, son mouvement délibéré. Sa main, toujours posée sur l'épaule de Perséphone, semblait y peser comme un ancrage, une revendication silencieuse.

Il attrapa une bouteille posée sur le comptoir, en versa un fond dans un verre et le tendit à la jeune femme.

Raconte-moi tout, dit-il doucement, sa voix mielleuse, presque persuasive.

Perséphone attrapa le verre du bout des doigts, hésita, puis le vida d'une traite avant de soupirer lourdement.

Elle m'a jetée, confia-t-elle, son ton oscillant entre l'amertume et la tristesse. Elle est... l'huile, et j'suis l'eau.

Isaac hocha lentement la tête, feignant l'empathie.

Désolé d'être parti précipitamment au restaurant, mentit-il avec une voix teintée de regret. Tu sais qu'elle est très violente. Elle aurait été capable de me tuer.

Perséphone releva un regard vitreux vers lui, ses sourcils se fronçant légèrement.

Comment... tu la connais ? demanda-t-elle d'une voix hésitante, son esprit brouillé tentant de reconstituer les pièces d'un puzzle dont les contours lui échappaient.

Ce n'est pas la question, Perce, répondit Isaac en esquivant soigneusement, son sourire s'élargissant imperceptiblement.

Je t'ai déjà dit de m'appeler Perséphone, protesta-t-elle avec un léger gémissement, sa tête basculant en arrière. Je n'aime pas qu'on me parle familièrement...

Un éclat dédaigneux traversa les traits d'Isaac, mais il dissimula rapidement son agacement en saisissant une autre bouteille pour remplir à nouveau son verre.

Bois, dit-il en lui tendant le verre avec insistance. Ça te fera du bien.

Perséphone observa le liquide un instant, puis secoua légèrement la tête.

Comment tu la connais ? Isaac, je ne devrais pas boire. Je ne me rappelle pas de tout, quand je bois...

Un éclat de malice, presque carnassier, illumina les yeux d'Isaac. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire, mais cette fois-ci, il n'y avait plus rien de chaleureux ou de bienveillant dans son expression.

Son visage révélait enfin ses véritables intentions : un masque d'arrogance et de condescendance, où se mêlaient un désir de contrôle et une certaine jouissance malsaine. Ses paupières légèrement plissées et la courbe narquoise de ses lèvres témoignaient d'un plaisir sadique à voir Perséphone si vulnérable, si facilement manipulable.

Finis juste ton verre, c'est bon, t'es pas drôle, insista-t-il, son ton dégoulinant de fausse douceur, ses yeux glissant sans vergogne sur les plis de la robe noire qui découvraient les cuisses pâles de la vampire.

Perséphone plissa les yeux, confuse, son esprit cherchant désespérément à se raccrocher à un souvenir flou.

Je sais que j'ai déjà été éméchée avec toi, il y a quelques temps. Tu peux me rappeler ce qu'il s'est passé, ce soir-là ? demanda-t-elle, sa voix vacillante, teintée de naïveté.

Isaac la regarda un instant, puis lui servit à nouveau un verre avec une lenteur calculée, son sourire s'élargissant jusqu'à devenir presque menaçant.

Rebois un verre, Perce, murmura-t-il, son ton faussement chaleureux. De toute façon... tu es tellement saoule que tu ne te rappelleras pas de tout ça, n'est-ce pas ?

Affalée à moitié sur le bar, Perséphone marmonna en baissant les paupières :

N-non... Je ne suis pas bourrée... Je...

Mais sa voix faiblissait, son esprit s'enlisant dans un brouillard dont elle ne pourrait s'extraire seule. Isaac, lui, continuait de sourire, tel un prédateur savourant la faiblesse de sa proie.

Avec une rapidité brutale, il saisit le verre qu'il venait de remplir et le porta lui-même à ses lèvres, sans la moindre douceur. Le geste fut si violent que Perséphone sursauta, une partie du liquide se renversant sur sa robe noire.

Bois !

Sa voix claqua comme un ordre, tranchante, brisant la tension déjà palpable entre eux. Perséphone tenta de se reculer, mais sa main tremblante obéit malgré elle, effleurant le verre, plus par automatisme que par réel choix. Isaac la fixait avec une intensité glaciale, sa colère bouillonnant juste sous la surface.

Raconte-moi.

Puis, dans une explosion soudaine, il cracha, comme un venin qu'il ne pouvait plus retenir :

On a essayé de baiser avant que la folle de service ne se ramène et casse mon putain de bras !

D'un geste théâtral, il désigna son plâtre, son expression tordue par une haine dévorante. Ses yeux lançaient des éclairs de mépris, non seulement pour Lupa, mais aussi pour Perséphone, comme si elle n'était qu'un outil brisé qu'il avait tenté d'utiliser.

La jeune femme hoqueta, visiblement sous le choc, ses mains tremblant tandis qu'elle reposait maladroitement le verre sur le comptoir.

Je... Je voulais le faire ?

Sa voix, faible et incertaine, portait le poids d'une horreur qu'elle n'arrivait pas encore à comprendre.

Je ne sais pas ! aboya Isaac, ses mots dégoulinant de sarcasme. Enfin, non, tu étais trop saoule pour ça, trop amoureuse de ta brute de merde.

- Mais tu ne m'as pas demandé si je voulais, murmura Perséphone, ses prunelles glacées se réduisant à deux points noirs, fixant Isaac comme si elle essayait de lire dans son âme.

Et alors ? rétorqua-t-il, son ton devenant plus acide. Tu ne savais pas ce que tu disais, de toute façon.

La vérité, crue et violente, commençait à émerger, et les mots de Perséphone tombèrent comme un couperet.

Tu voulais m'agresser, haleta-t-elle, sa voix se brisant sous le poids de la révélation. Tu m'aurais violée.

Isaac perdit son sang-froid.

ET ALORS ?! hurla-t-il, balançant le verre par terre dans un éclat de rage. Le bruit du verre qui se brisait résonna dans le bar, mais étrangement, ni la barman ni les autres clients ne semblèrent le remarquer. L'indifférence ambiante ajoutait une touche d'irréel à la scène.

Perséphone sursauta, ses yeux s'écarquillant sous l'effet de la peur. Isaac, debout maintenant, semblait plus grand, plus imposant, sa colère transformant chaque ligne de son visage en une sculpture de violence pure.

Tu n'as jamais été amoureux de moi, Isaac, murmura-t-elle, les larmes brillant dans ses yeux.

Il éclata d'un rire méprisant, amer.

Évidemment que non, espèce de petite conne, cracha-t-il en lui attrapant le poignet avec force.

Mais à sa grande surprise, au lieu de céder comme la dernière fois, son poignet offrit une résistance inattendue. Ce n'était pas la même Perséphone. Quelque chose avait changé.

Elle releva un regard empreint d'horreur et de haine, sa voix plus ferme malgré la peur qui nouait son estomac.

Tu ne voulais que ce que je représentais.

Isaac, furieux, serra les dents et riposta :

Comme tout le monde ! siffla-t-il avec amertume. Comme ta Lupa, comme Ray, comme...

Mais Perséphone le coupa d'une voix glaciale, emplie d'une lucidité soudaine :

Tu es un dragon, Isaac ? Est-ce que ton but était uniquement de me faire t'aimer afin de retrouver ta forme initiale ?

Les mots frappèrent Isaac comme un coup de poignard. Son visage se figea, perdant toute couleur. Son arrogance et son masque de contrôle se fissurèrent. Ses yeux, habituellement si assurés, vacillèrent, trahissant une peur primitive. Il avala difficilement sa salive, ses traits se contractant sous le poids d'une vérité qu'il avait cru pouvoir cacher.

Perséphone, sentant son pouvoir sur lui grandir, serra son poignet avec une force surprenante, son regard brûlant d'une colère nouvelle.

Est-ce que tu connais Ray ? Qui es-tu réellement ? Es-tu en lien avec l'hospitalisation de Félice ?

Isaac tenta de se libérer, tirant sur son bras comme un animal pris au piège.

C'est un interrogatoire ? Qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi ! Tu n'es pas bourrée, ça se voit !

Mais Perséphone ne céda pas.

Qui es-tu réellement ? Comment tu connais Lupa ? Et pourquoi tu fais tout ça ?

Et soudain, une voix froide et tranchante, empreinte d'un danger palpable, retentit derrière le comptoir.

Ça ne sert à rien, Perséphone. Il a compris.

Lupa était là.

Elle émergeait de l'ombre comme une prédatrice surgissant d'un terrier. Ses cheveux bouclés, presque lumineux sous l'éclairage du bar, encadraient un visage impassible, marqué par des traits coupés au couteau. Ses yeux, dorés et perçants, brillaient d'une lueur féline, comme si elle jaugeait déjà la manière dont elle allait attaquer.

Sa silhouette musclée et en chair dégageait une puissance contenue, une menace silencieuse. Chaque mouvement était calculé, ses épaules larges et son dos droit, comme une lame prête à frapper. Elle tenait dans ses mains un couteau de bar qu'elle faisait distraitement tourner entre ses doigts.

Isaac recula instinctivement, un frisson visible parcourant son échine. Ses pupilles se dilatèrent sous l'effet de la peur. Elle esquissa un sourire cruel, dévoilant des canines effilées.

- Tu m'as manqué, ironisa-t-elle, sa voix douce comme un murmure, mais aussi froide qu'un vent glacial.

Isaac recula encore d'un pas, ses mains cherchant désespérément un point d'appui, mais il ne trouva que le vide. Perséphone, toujours agrippée à son poignet, ressentit l'étau de sa prise faiblir.

Tu pourrais courir, Isaac, poursuivit Lupa avec une lenteur calculée, son sourire s'élargissant, ses yeux ne le quittant pas une seconde. Mais on sait tous que tu n'iras pas bien loin.

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