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Chapitre 19: Ne plus pouvoir prendre sur soi

Félice s'écroula sur la table de la cuisine, le souffle court, son corps tremblant sous le poids de la douleur et de l'épuisement. Elle se recroquevilla, cachant son visage dans le creux de ses bras, et un long gémissement franchit ses lèvres, rauque. La pièce baignait dans une lumière tamisée, mais chaque rayon semblait cruel, révélant les éclats de verre encore plantés dans sa peau et le sang séché sur ses bras.

La porte grinça derrière elle. Félice entendit des pas hésitants, puis une voix tremblante l'interpella.

- Félice...

Mia se tenait là, dans l'embrasure de la porte, les cheveux en bataille et les vêtements froissés. Ses yeux violets, larges et inquiets, fixaient la magicienne d'un air mêlé de panique et de culpabilité. Elle s'approcha, ses mains nerveuses se tordant comme si elle cherchait quoi en faire.

Un éclat de verre ensanglanté glissa de l'avant-bras de Félice pour heurter le sol. Mia se baissa précipitamment pour le ramasser, mais sa main trembla légèrement.

- Enlève ton sweat, dit-elle d'un ton qu'elle voulait ferme, mais qui vacillait.

Félice ne lui adressa pas un regard. Elle se redressa lentement, chaque mouvement trahissant une douleur qu'elle semblait vouloir ignorer, et tira son sweat-shirt au-dessus de sa tête. La lumière crue de la cuisine révéla un dos strié de griffures ensanglantées et des bras marqués de bleus violacés, témoins de la façon dont Mia l'avait agrippée.

Cette dernière recula d'un pas, son souffle se coupant un instant. Les blessures semblaient hurler leur existence, la confrontant à une réalité brutale qu'elle n'avait pas voulu voir.

- Je vais chercher de l'arnica... ou, je ne sais pas, balbutia-t-elle. Qu'est-ce qu'un humain prend pour ça ?

Félice, le visage fermé, détourna les yeux. Son ton, lorsqu'elle répondit, était distant, presque glacial :

- Je ne pense pas que tu devrais t'en occuper.

Mia fronça les sourcils, décontenancée.

- Félice, tu n'es pas en état de décider ça toute seule. Regarde-toi, tu es couverte de sang !

- Je vais très bien, répliqua Félice sèchement, coupant Mia avant qu'elle ne puisse insister. Et je n'ai pas envie que tu t'occupes de moi.

Mia resta figée un instant, la bouche entrouverte, cherchant une réponse qui ne venait pas.

- Félice, pourquoi...

- Tu ne sais même pas t'occuper de toi, lança soudain Félice, ses yeux marron flamboyant d'une colère froide. Alors ne prétends pas savoir comment t'occuper de moi !

La remarque frappa Mia comme un coup physique. Elle recula légèrement, les épaules affaissées, mais la lueur accusatrice dans ses yeux ne disparut pas.

- Tu ne m'avais pas dit que tu avais un frère, dit-elle finalement, d'une voix rauque, chargée d'émotion.

Félice haussa un sourcil, son expression passant de la colère à une sorte d'amertume lasse.

- Et tu aurais voulu que je te le présente, peut-être ? Regarde-le. C'est le genre de personne que tu aurais voulu croiser à un repas de famille, toi ? Tu avais déjà peur de mes parents... Alors, imagine mon frère.

Mia ouvrit la bouche pour répondre, mais Félice continua, implacable :

- Et puis, avec ma dernière petite amie, ça s'est déjà mal passé. Je savais que ça ne servirait à rien d'en parler.

- Elektra, grogna Mia, un mélange de colère et de jalousie perçant dans sa voix. Tu ne m'avais pas dit pour elle non plus. Combien de non-dits, encore ?

Félice tourna la tête brusquement vers Mia, ses yeux brillants d'une émotion contenue.

- Parce qu'elle m'a quittée à cause de lui, répondit-elle d'une voix basse mais tendue. Tu crois que c'est le genre de choses que j'ai envie de raconter ? Que j'ai besoin de revivre ?

- Je t'ai tout dit sur mes ex, moi, répliqua Mia, la voix montant d'un cran. Dans un couple sain, on ne cache rien, Félice.

- Je ne cache rien, "Mia", répliqua Félice, le ton plus dur. J'essaie juste de ne pas balancer mes traumas sur toi. Mais tu veux vraiment tout savoir ? Tu veux que je t'explique pourquoi chaque relation que j'ai eue a fini par s'effondrer ?

Mia croisa les bras, serrant les poings pour contrôler le tremblement qui les agitait.

- Tu l'aimes encore, c'est ça ? cracha-t-elle finalement. Tu étais là-bas, dans ses bras, et tout ce que je voyais, c'était toi collée à elle comme si rien d'autre n'existait. Tu l'aimes encore, hein ?

Félice se tourna brusquement, lui faisant face.

- Oui, je l'aimais encore quand elle m'a quittée, dit-elle sèchement.

Mia cligna des yeux, prise de court par l'honnêteté brutale de Félice.

- Pourquoi elle t'a quittée, alors ? demanda-t-elle après un moment, sa voix plus faible.

- À cause de mon frère.

La réponse tomba comme une pierre dans le silence. Félice détourna à nouveau le regard, sa mâchoire serrée.

- Je ne veux pas en parler, ajouta-t-elle d'un ton définitif. Arrête de me forcer, Mia. J'ai horreur de ça.

Mia ouvrit la bouche, mais Félice la devança, ses yeux lançant des éclairs :

- À moins que tu veuilles encore me plaquer contre un mur sans mon consentement et m'aboyer dessus comme la dernière fois ?

Le coup porté par ces mots fit plier Mia. Ses lèvres tremblèrent, mais aucun son n'en sortit. Félice se détourna pour passer son bras blessé sous l'eau froide, ses mouvements raides.

Un silence lourd s'installa, interrompu seulement par le bruit de l'eau coulant dans l'évier. Mia renifla doucement, serrant compulsivement ses mains, tandis que Félice relâchait lentement sa tension, son expression se radoucissant peu à peu.  

- Passe-moi mon téléphone.

Félice tendit sa main, son ton calme mais ferme, une lassitude palpable dans sa voix.

- N... pourquoi ? balbutia Mia, un mélange de confusion et de peur dans les yeux.

Une pensée qu'elle n'osait formuler à voix haute traversa son esprit, la laissant tétanisée : Tu vas retrouver Elektra parce que tu ne m'aimes plus ?

- Je l'ai entendu sonner tout à l'heure, expliqua Félice en détournant le regard. Une créature s'est prise dans mon piège magique. Sûrement un dragon. Je vais aller voir.

Mia se redressa brusquement, une étincelle d'urgence dans son expression.

- Je peux y aller, moi. Je vais m'en occuper, repose-toi.

Félice lâcha un soupir, croisant les bras, son visage se durcissant légèrement.

- Fais-moi une faveur, petit coeur. Prends une pause.

La loup-garou ouvrit la bouche pour protester, mais Félice leva la main pour l'interrompre.

- Je suis fatiguée de réparer la personne cassée que tes exs ont laissée derrière elles.

Ces mots tombèrent comme une sentence, froids et implacables. Mia recula légèrement, comme si on venait de lui asséner un coup.

- Mais Félice, je t'aime, murmura-t-elle d'une voix brisée, ses griffes nerveusement occupées à gratter la peau de ses poignets, tachées encore du sang d'Hélios.

Félice la regarda, son expression s'adoucissant un instant avant de se fermer à nouveau. Elle détourna le regard, comme pour éviter de croiser celui, désespéré, de la loup-garou.

- Je n'ai pas la force de m'occuper de ça maintenant. J'ai ...juste envie de me changer les idées. Va te soigner. Prends mon plaid et va dormir. Calme ta jalousie sans moi.

Sans attendre une réponse, Félice tourna les talons et quitta la cuisine. Mia la regarda s'éloigner, alors qu'elle enfilait ses chaussures. Chaque pas de Félice semblait résonner lourdement dans l'appartement, laissant derrière elle une traînée de gouttelettes de sang sur le sol carrelé.

Lorsque la porte se referma avec un bruit sourd, Mia resta figée un instant, incapable de bouger. Sa lèvre inférieure trembla, et une première larme roula sur sa joue. Puis, comme une digue qui cède, les sanglots éclatèrent, déchirants, incontrôlables.

Elle s'effondra à genoux sur le carrelage froid de la cuisine, ses mains tremblantes se couvrant le visage.

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