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Chapitre 19: Faim de loup

Perséphone ouvrit les deux battants de la grande porte qui menaient sur les jardins. L'air s'engouffra sur sa peau froide et sans vie, elle ferma les yeux un court instant pour écouter les grillons qui profitaient des quelques rayons de lumière.

La lune brillait, ronde, craquelée, comme une crêpe collée sur la voûte céleste, comme un joyau parmis les diamants des étoiles. Elle déposait son doux rayon sur les plantes endormies du jardin de Perséphone. 

Cette dernière ne jeta pas un regard en arrière avant de descendre les quelques marches qui la séparaient des graviers de la cour. Elle passa une main dans ses cheveux blonds qui paraissaient gris tant la lumière était si particulière, la descendit jusqu'à sa robe noire qui la moulait bien mais laissait les volants se gonfler dans le vent du soir.

Le talon de sa chaussure toucha les graviers. Il était évident que marcher avec des talons sur de minuscules galets était moins d'être facile, mais Perséphone était une femme gracieuse et habile. 

Elle entendit un grognement canin derrière elle et sursauta. Se retourner mit un temps de plus pour découvrir une ombre imposante, découpée par la lumière de la lune pleine.

- Qui est là ?!

- C'est moi, répondit Lupa dans un souffle rauque.

- Oh mon dieu. Tu m'as fais peur. 

Perséphone, agacée, se tint la poitrine en sentant son coeur tenter désespérément de ralentir. Elle qui voulait être tranquille deux minutes, ce n'était pas le bon moment pour elle d'être dérangée par une si jolie femme.

- Qu'est ce que tu fais là ? demanda-t-elle presque agressivement, sa voix prenant des accents de serpent.

Lupa la regarda avec un air légèrement perdu, ses iris jaunes brillant plus que d'habitude dans le noir ambiant. Sa chemise était entrouverte légèrement sur le haut de sa poitrine, offrant une vue agréable sur une chaine dorée au pendentif rond.

- Je... J'ai pensé qu'on pouvait continuer ce qu'on avait débuté.

Elle est conne ou quoi ? Evidemment que non. Perséphone poussa un petit soupir nasal furieux avant de dire d'un ton glacial:

- Je ne sais pas ce qu'ont les loup-garous, mais il semblerait que votre capacité cérébrale ne soit pas proportionnelle à votre gigantesque taille.

- Hey ! C'est pas cool, répondit Lupa sur la défensive.

- Je me maudis d'avoir laissé une personne aussi idiote m'approcher de plus près.

Lupa fronça les sourcils et elles se fusillèrent du regard pendant cinq bonnes secondes. Perséphone avait croisé ses bras blancs sur sa poitrine, ses cheveux balayant son visage au rythme de l'air ambiant. 

- T'es obligée de péter plus haut que ton cul, hein ? gronda Lupa en pointant un index griffu et accusateur vers elle.

- Je descend d'une famille aristocratique. Tu n'es guère qu'une vulgaire paysanne pour moi. Tu n'as décidément rien pour toi, ni la beauté, ni l'esprit, ni le coeur.

Lupa se mit à rire, amusée par cette phrase. Pourtant, elle ne souriait pas, mais paraissait trouver hilarante cette situation. Elle se plia en deux, à bout de souffle, avant de se relever soudainement.

Elle ne semblait pas du tout amusée. Ses yeux avaient pris une teinte jaune vive, ses pupilles noires fendues prenaient encore plus de place dans ses yeux, assombrissant son regard. Elle avait froncé les sourcils noirs, fixait Perséphone sans cligner. Les muscles sur ses bras ressortissaient et des veines les parcouraient, plus encore que d'habitude. Ses cheveux se hérissaient sur son crâne, ses oreilles de loup pointées vers elle.

La colère de Lupa effraya Perséphone instinctivement. Elle regarda les dents tranchantes de Lupa se dévoiler, ses babines rouge sang, et recula en trébuchant dans les galets. Son coeur battait à tout rompre.

- A-arrête, tu me fais peur, dit elle d'une voix plus aigue, se laissant aller à de l'effroi rapidement.

- Là, je ne joue plus, dit la loup-garou avec une voix plus grave, plus dangereuse.

Elle fit un pas en avant, griffes sorties. Perséphone écarquilla les yeux et recula encore, se mordant la lèvre.

- Lupa, qu'est ce que tu fais ?

Cette dernière semblait grandir, des poils apparaissant lentement sur ses bras. Et ses yeux... Brillaient maintenant réellement dans le noir. Perséphone eut à peine le temps de le voir, qu'elle était soulevée de terre par une main qui n'avait plus rien d'humain.

Attrapée par le col, elle sentit son souffle se couper, et un cri de douleur la traverser. Dans un autre contexte, cette scène aurait pu lui plaire, mais Lupa était complètement imprévisible. Ce n'était pas la colère qui animait la brune, mais quelque chose d'autre. Que se passait-il ?

A la place d'un nez, un museau, sa queue devenait plus drue, son dos s'arrondissait...

Elle poussa un hurlement bestial, et Perséphone comprit qu'on était en train de l'attaquer. Son sang ne fit qu'un tour et elle se débattit comme elle put de la grande main griffue qui venait de déchirer le col de sa robe noire.

Heureusement, le tissus ne la retint pas longtemps en l'air et se déchira, restant dans la main de l'assaillante de la blonde...

Un loup de trois mètres, toutes griffes, poils et muscles confondus. Dont l'haleine fauve annonçait déjà la couleur de ce qu'il prévoyait de faire de la jeune femme menue devant lui.

Perséphone tint les bouts déchirés de sa robe, le souffle haletant. Si elle devait se battre ou fuir contre un loup, il valait mieux qu'elle reste habillée. Il n'y avait aucune trace de Lupa dans les yeux de la bête qui se tapissait devant elle. 

Elle réfléchissait à vive allure, comment pouvait elle s'échapper sans qu'elle ne lui fonde dessus ? Elle n'eut pas le temps d'esquiver l'énorme coup de pattes tranchant que le loup lui donna, et sentit une vive douleur à son bras.

Le sang dégoulina sur sa peau, descendant son épaule jusqu'à son avant bras. Elle voulut fuir, la douleur l'envahissant, et trébucha à cause des talons. Tombant en arrière, elle se retrouva soudain sur le dos, au sol, à voir avec terreur l'énorme loup se pencher vers elle en grondant d'un air affamé.

- Au secours !

Le loup la mordit à la cuisse. Elle hurla de surprise et de douleur en sentant ses grosses pattes poilues se poser sur elle sans retenue, l'écrasant, la faisant souffrir. Sa vision se troubla, elle sentait les crocs du loup s'enfoncer douloureusement dans sa chair.

- AU SECOURS !

Elle tenta de repousser le loup, un sanglot de peur, d'angoisse et de douleur coincé dans la gorge. Le souffle haletant, elle voyait trouble.

- Ma chérie, attaquée par un horrible loup ?!

La voix de ténor de Ray retentit à peine dans la clairière, à travers la voix effrayée de Perséphone et les grognements de Lupa. Il se tenait là, campé sur ses deux pieds, épée en main, sa cape volant au vent.

Elle se sentit soudain soulagée. Lui qui était chevalier, allait pouvoir l'aider. Elle essaya de se redresser malgré le fait que le loup était posé agressivement sur son bassin et ses jambes en sang. La douleur la cloua au sol et lui arracha un nouveau cri de douleur.

- Sus au loup ! Préparez les catapultes... Feu !

Ray pointa héroïquement son épée sur Lupa... Rien ne se passa, le loup poussant un petit grognement surpris. Le métisse jeta un coup d'œil derrière lui. 

- Ah oui, j'oublie toujours que je suis seul, marmonna-t-il en se grattant le cuir chevelu.

Moins rassuré, mais toujours déterminé à sauver sa fiancée, il se jeta sur le loup.

Celui-ci hurla à nouveau en donnant un coup de pied dans son ventre, le repoussant puissamment. Ray, surpris par la force de l'énorme loup, fut projeté en l'air sur plusieurs mètres. Son épée tomba au sol plus rapidement que lui, dans un bruit de ferraille. Sa tête heurta le sol, Perséphone écarquilla les yeux en criant:

- RAY !

L'appelé ne se releva pas, et elle sentit un vent de panique soulever son estomac. Non !

- Si j'étais toi, Lupa, je ne bougerais pas.

La voix monocorde et froide de la soeur de la victime se fit entendre, comme un murmure glacial qui fit frissonner le loup. Il gronda, comme pour répondre à la vampire.

Elle se dévoila, dans un coin du jardin. Ses cheveux ébènes se confondaient avec les buissons aux alentours. Si sa sœur était le soleil, elle était la lune. Plongeant ses yeux fardés sur la bête, elle lui montra la poupée vaudou.

- Tu te rappelles de ça, n'est-ce pas ?

Le loup aboya avec agressivité, fendant l'air de ses griffes, lui défendant d'approcher. C'est ce qu'elle faisait pourtant avec tranquillité, ses yeux noirs le fixant.

- Je vais m'en servir si tu ne t'éloignes pas d'elle. Tout de suite, ajouta-t-elle alors qu'il ne semblait pas vouloir le faire.

Le loup la défia de ses yeux jaunes, brillant avec malfaisance, enfonçant ses griffes dans la peau de Perséphone qui hurla de douleur à nouveau, sous lui.

- Très bien. Dans ce cas...

Adèle serra le cou de la poupée et le loup poussa un couinement étouffé. Il porta ses pattes à sa gorge, manquant soudain d'air. Gémissant comme un chiot, il roula sur le côté, épargnant miraculeusement Perséphone qui ne pouvait pas bouger, pour essayer d'échapper à la douleur.

- Tu t'en vas ! ordonna Adèle en continuant la pression sur le cou de la poupée, brandie au dessus de sa tête.

Le loup tituba plus loin, toujours sous le sortilège douloureux qui compressait sa gorge, et s'enfuit au loin, dans les bois. Adèle se précipita sur sa soeur:

- Perce' !!!

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