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TOME III - XXXIX.

Gandalf et Ariane chevauchèrent pendant des jours entiers. Tantôt sur les plaines, tantôt à travers bois, traversant les gués et les chaînes de montagnes. Gandalf autorisait rarement une pause, et bien que Vénus et Ariane soient très fatiguées, elles ne lâchaient rien. La jument donnait le meilleur d'elle-même, et même si elle n'arrivait pas au niveau de course de Gripoil, Ariane était très fière de chevaucher de nouveau avec elle.

Lorsquelle aperçut enfin la cité blanche, son cœur se gonfla de joie. D'un part parce que leur long voyage était enfin terminé, et d'autre part parce qu'elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Minas Tirith était faite de pierres blanches qui brillaient au soleil, et était composée de sept étages, qui formaient une bâtisse aux allures de pyramide. Elle était incrustée dans la montagne derrière elle, et le pic rocheux et plat qui se dressait sur le devant laissait deviner qu'elle avait été taillée directement dans la pierre de la montagne. Ariane était fascinée par cette architecture.

Ils furent bientôt à l'intérieur, et la jeune femme put remarquer que la cité était tout aussi belle de l'intérieur. Elle ne savait pas trop ce qu'ils faisaient, alors et elle de contenta de suivre Gandalf, qui faisait galoper Gripoil sur les pavés de l'unique rue qui menait au sommet. Des tunnels avaient été creusés pour permettre de passer sous la montagne.

Lorsqu'ils arrivèrent en haut du pic rocheux, Ariane s'aperçut qu'ils étaient sur une esplanade contenant une fontaine et un arbre blanc. Elle descendit de Vénus et observa l'arbre avec un drôle d'air. Elle se tourna vers Pippin. Il paraissait encore plus intrigué qu'elle.

— C'est l'arbre... murmura-t-il. Gandalf ! Gandalf !

— Oui, l'Arbre Blanc du Gondor, répondit le Magicien en se hâtant vers la porte de la citadelle. L'arbre du Roi... Toutefois, le Seigneur Denethor n'est pas le Roi. Il n'est que l'Intendant. Le gardien du trône.

— Et vous croyez qu'il acceptera de nous recevoir ? demande Ariane en rattrapant ses deux amis.

— Je ne lui laisse pas le choix, répondit Gandalf avant de se tourner vers eux aux abords de la porte d'entrée. Maintenant, écoutez-moi bien... Le Seigneur Denethor est le père de Boromir. Il n'est guère sage de lui apporter les nouvelles de la mort de son fils bien-aimé. Et ne faites pas mention de Frodon, ou de l'Anneau...

Pippin hocha la tête. Ariane pinça les lèvres. Le souvenir de Boromir lui apportait une grande peine.

— Et ne dites rien sur Aragorn... ajouta Gandalf.

Ariane acquiesça vaguement.

— En fait, il vaudrait mieux que vous ne parliez pas du tout... Et cela vaut surtout pour vous, Peregrin Touque. Quant à toi, Ariane... évites de vous accrocher à lui comme ça.

Ariane s'éloigna du Hobbit à contrecœur. Denethor était un homme aussi mauvais que ça ?

Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir, Gandalf avait déjà pénétré à l'intérieur. Ariane le suivit en retouchant un minimum ses cheveux pour paraître présentable. Les grandes portes de l'entrée donnaient sur un gigantesque hall au plafond très haut. Le trône blanc du Roi siégeait au centre de la pièce, et les allées gauches et droites étaient décorées de colonnes alternées avec des statues.

Gandalf s'avança d'un pas déterminé jusqu'au trône où siégeait l'Intendant, en contrebas de celui du Roi. Ariane et Pippin suivirent en gardant quelques distances.

— Salut à vous Denethor, fils d'Ecthelion, Seigneur et Intendant du Gondor.

Le Seigneur Denethor ne releva même pas la tête. Ses longs cheveux gris lui tombaient sur les épaules et sa bouche était tordue en une grimace désolante.

— Je suis venu vous apporter conseils et nouvelles, en ces heures sombres, reprit Gandalf.

Il s'écoula quelque secondes avant que l'Intendant du Gondor ne daigne répondre.

— Peut-être êtes-vous venu m'expliquer ceci... ?

Il posa la question en relevant légèrement ses mains, dévoilant la trompe de Boromir, fendue en deux. Ariane écarquilla les yeux mais garda le silence.

— Peut-être êtes-vous venu me dire pourquoi mon fils est décédé ?

Il releva enfin la tête. Ses yeux étaient rouges et brillants de larmes. Ariane sentit son cœur s'accélérer. Les images de Boromir, les trois immenses flèches plantées dans sa poitrine, lui revinrent à l'esprit. Ses mains se mirent à trembler et elle ne put s'empêcher d'étouffer un sanglot.

— Boromir est mort pour nous sauver, mon cousin et moi, répondit Pippin.

Ariane baissa ses yeux larmoyants vers son ami, étonnée.

— Il nous a défendu contre nombre d'ennemis, reprit le Hobbit en venant s'agenouiller devant Denethor.

— Pippin ! le réprimanda Gandalf entre ses dents.

— Je vous offre mes services, si humbles soient-ils, en paiement de cette dette, dit alors Pippin, la voix tremblante.

Ariane se sentit culpabiliser. Boromir s'était sacrifié pour la sauver, elle aussi, et elle n'était même pas capable de le clamer haut et fort comme le faisait son ami. Elle fut impressionnée par son courage, et se sentit misérable du fait de ne pas avoir su puiser le même au fond d'elle.

Denethor toisa Pippin de sa hauteur, sa bouche esquissant un rictus narquois.

— Voici mon premier ordre à votre encontre... Dites-moi comment vous vous êtes échappés alors que mon fils ne l'a pas pu, plus puissant qu'il était...

— Le plus puissant homme peut être tué d'une seule flèche, répondit Pippin sans ciller. Et Boromir fut percé de nombreux traits...

— Il en a reçu trois, lâcha Ariane, marquant sa première intervention. Monseigneur... Il a reçu trois flèches, et il s'est relevé à chaque fois. Boromir est mort en héros.

Sa voix tremblait, tout autant que ses mains, mais son regard ne fuyait pas.

— Qui êtes-vous... ? demanda Denethor dans un souffle.

— Je m'appelle Ariane, Monseigneur, répondit la jeune femme en s'inclinant. J'admirais beaucoup votre fils. Je suis sincèrement désolée pour ce qui lui est arrivé. C'était un homme bien.

Denethor hocha vaguement la tête, le regard perdu dans le vide. Gandalf ordonna à Pippin de se relever.

— Monseigneur, vous pourrez prendre le temps de pleurer Boromir... dit-il en s'avançant d'un pas. Mais pas tout de suite. La guerre est imminente, et l'ennemi est déjà à votre porte.

Denethor releva la tête, le regard empli de colère.

— En tant qu'Intendant, vous avez la charge de défendre cette cité. Où sont les armées du Gondor ? demanda Gandalf.

Son interlocuteur serra les dents.

— Vous avez encore des amis, reprit le Magicien. Vous n'êtes pas seul dans ce combat. Envoyez un message à Théoden du Rohan. Allumez les feux d'alarme.

Ariane attendit la réponse de Denethor en retenant son souffle. Il ne semblait pas ouvert à la négociation, pour l'instant.

— Vous vous croyez sage, Mithrandir... Malgré toutes vos subtilités, vous manquez de sagesse. Croyez-vous les yeux de la Tour Blanche aveugles ? J'en ai vu plus que vous ne savez. Avec votre main gauche, vous voulez m'utiliser comme bouclier contre le Mordor, et avec votre main droite vous cherchez à m'évincer, fit-il en haussant le ton. Je sais qui chevauche aux côtés de Théoden du Rohan. Oh, oui... Mes oreilles ont eu vent de cet Aragorn, fils d'Arathorn, et je vous le dis sans détour : je ne m'inclinerais pas devant ce Rôdeur du Nord, le dernier d'une lignée en haillons, depuis longtemps privée de sa Seigneurie...

Ariane se sentit personnellement attaquée. Son meilleur ami se faisait insulter devant elle et elle ne pouvait réagir, sous peine de réprimandes.

— Vous n'avez en aucun cas le pouvoir de refuser le Retour du Roi, répliqua Gandalf. Intendant...

Denethor se leva brusquement de son siège. Ariane eut un mouvement de recul.

— Les rênes du Gondor sont à moi ! s'écria-t-il. Et à personne d'autre !

Son ton s'était fait si agressif qu'Ariane avait eu peur qu'il ne s'en prenne à eux. Elle avait ramené Pippin contre elle dans un geste protecteur. Cependant, cela ne sembla pas plaire du tout à Denethor, qui plissa les yeux en les voyant. Avant qu'il n'explose à nouveau, Gandalf posa une main sur l'épaule d'Ariane et lui intima de le suivre. La jeune femme ne se le fit pas dire deux fois. Elle et Pippin suivirent Gandalf hors de la citaedelle au pas de course.

— Tout est devenu vaine ambition ! s'exclama Gandalf, visiblement en colère. Il se cache même derrière son chagrin...

Les gardes de l'entrée ouvrirent les portes, et les trois compagnons sortirent à l'air libre.

— Cette cité a tenu mille ans... Et aujourd'hui, à cause de la lubie d'un fou, elle va tomber. L'Arbre Blanc, arbre du Roi, ne refleurira jamais.

— Pourquoi le gardent-ils ? demanda Pippin, trottinant à côté d'Ariane.

— Parce qu'ils espèrent. Ils ont le pâle et faible espoir qu'il refleurira un jour, qu'un Roi viendra, et que cette cité sera comme elle était... avant de tomber en ruine.

Gandalf soupira tandis qu'ils continuaient leur chemin jusqu'au bout du pic rocheux.

— L'ancienne sagesse de l'Ouest a été abandonnée. Les Rois ont construit des tombes plus belles que les maisons des vivants, et chérit le nom de leurs ancêtres plus que celui de leurs fils. Des Seigneurs sans descendance sont assis dans de vieilles salles, méditant sur leurs blasons, ou dans des hautes et froides tours, interrogeant les astres... Ainsi le peuple du Gondor courut à sa ruine. La lignée royale s'arrêta. L'Arbre Blanc se dessécha. Le Gondor fut confié à de simples mortels.

Ariane, qui jusqu'ici regardait ses pieds, releva la tête lorsqu'elle sentit Gandalf s'arrêter. Ses yeux se posèrent sur la chaîne de montagne qui se tenait en face d'eux, illuminée d'une lueur rouge peu rassurante. Elle comprit alors, voyant tous ces nuages noirs.

— C'est le Mordor, dit-elle d'une voix étranglée.

— Oui... C'est là qu'il s'étend. Cette cité a toujours été à portée de son Ombre.

— Une tempête approche... fit remarquer Pippin à voix basse.

— C'est loin d'être un phénomène naturel, répondit Gandalf. C'est un artifice mis en place par Sauron, une tourment de fumée qu'il envoie avant son armée. Les Orques du Mordor craignent le jour et il voile l'éclat du soleil pour faciliter leur marche vers la guerre.

Ariane eut des frissons désagréables.

— Quand l'Ombre du Mordor atteindra cette cité... cela commencera.

Un silence s'en suivit, bientôt coupé par les réflexions de Pippin.

— Oui... Minas Tirith. Très impressionnant ! Où irons-nous, après ?

Ariane sentit sa gorge se serrer. Elle doutait qu'ils ne repartent où que ce soit...

— Voyons, il est trop tard, Peregrin... Nous ne quitterons pas cette cité. Les secours devront venir à nous.

Ariane sentit la peur engourdir ses membres. Elle se trouvait désormais face à la plus grande menace de la Terre du Milieu, et elle se sentait minuscule. Elle n'était sûrement pas à la hauteur pour affronter les armées du Mordor... Elle ne s'en sortirait jamais.

Bien que cette idée ne soit pas confortable, elle ne broncha pas. Elle devait sauver ses amis. Sinon, que faisait-elle ici ? Quel était son but ?

Elle se devait de rester parmi ses amis, et de tout mettre en œuvre pour qu'ils rentrent chez eux sains et saufs. Même si ça ne devait pas être son cas.

j'espère que ce chapitre vous a pluuu, c'est pas celui dont je suis le plus fière mais bon x)

on approche de la grande bataille et donc de la fin (bruh je vais pleurer)

cette histoire va tellement me manquer ;-;

merci d'être là 💙

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