Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

TOME II - XXXV.

Voilà plus de vingt minutes qu'ils chevauchaient dans les bois. Bien qu'elle marche à côté d'Eomer, Ariane ne prononçait pas un mot. L'atmosphère de cette forêt ne la rassurait vraiment pas. Heureusement, la présence du Rohirrim la consolait un petit peu.

Ariane et lui ne s'étaient pas quittés une seule seconde, depuis leurs retrouvailles sur les remparts. Ils avaient beaucoup échangé, surtout sur ce qu'ils avaient vécu chacun de leur côté pendant ces quelques jours passés loin de l'autre. Ariane rayonnait, et Aragorn l'avait bien remarqué. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas affiché de sourire aussi sincère. Il se sentait véritablement heureux pour elle.

La jeune femme marchait avec Vénus, qui se faisait un plaisir de se promener, même si c'était dans la forêt de Fangorn. Elle ne semblait pas inquiète du tout et était même très détendue. Elle n'avait pas la fougue des étalons que montaient les autres, mais son pas lourd était sécurisant. Ariane en était très satisfaite.

Elle put respirer correctement lorsqu'elle aperçut enfin les rayons du soleil. Ils étaient bientôt sortis. Elle entendit un rire qui lui était familier. Elle demanda à Vénus d'accélérer le pas et rejoignit Gandalf en tête. Ce qu'elle vit, en haut d'un mur à moitié effondré, la combla de bonheur. Merry et Pippin, sains et saufs, fumaient la pipe tranquillement. Le premier se leva, tanguant légèrement sur ses jambes.

— Mes Seigneurs, et ma très chère Dame Ariane... Bienvenue en Isengard !

— Oh, jeunes coquins ! s'exclama Gimli, indigné. Une belle chasse dans laquelle vous nous avez entraînés, et on vous retrouve à... à festoyer, et à fumer !

— Nous sommes assis sur le champ de la victoire ! répliqua Pippin. Et savourons quelques réconforts bien mérités. Le porc salé est particulièrement savoureux !

— Le... Le porc salé, répéta Gimli avec envie.

Ariane entendit Gandalf grogner quelque chose dans sa barbe, et s'en amusa.

— Nous sommes sous les ordres de Sylvebarbe, qui vient tout juste de reprendre les rênes de l'Isengard ! expliqua Merry.

Ariane descendit de la jument et s'approcha de quelques pas.

— Pitié, avant toute chose, dites-moi que vous n'avez rien !

— Enfin, regardez-les ! s'insurgea Gimli. Ils nous narguent, avec leur porc salé et leur herbe à pipe.

Ariane sourit, amusée.

— On te rassure, Ariane, nous allons très bien, répondit Merry.

— Vous m'en voyez ravie. Que diriez-vous de descendre nous rejoindre ? J'ai une furieuse envie de vous serrer dans mes bras.

Les deux Hobbits échangèrent un regard euphorique, et s'empressèrent de descendre. Ariane s'agenouilla pour les accueillir convenablement dans ses bras. Elle manqua de perdre l'équilibre lorsqu'ils se jetèrent à son cou.

— Oh, vous m'avez beaucoup manqué, assura la jeune femme en les serrant contre elle. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'étais inquiète !

— Nous étions tout aussi inquiets pour toi, tu sais ! répondit Pippin en se détachant.

— Oui, nous avions terriblement peur que tu te sois faite attraper de nouveau par ces horribles créatures, renchérit Merry.

— Non, bien heureusement. Je vous raconterais tout ça plus tard, leur glissa-t-elle sur le ton de la confidence.

Ils hochèrent frénétiquement la tête.

— Remettons-nous en route, intervint Gandalf. J'aimerais beaucoup venir à la rencontre de ce Sylvebarbe dont vous parlez.

Ariane aida Merry à grimper derrière Eomer, qui l'avait gentiment proposé, et fit monter Pippin sur sa propre jument, avant de s'installer derrière lui. Vénus ne s'inquiéta pas d'accueillir un nouveau cavalier, il était si léger qu'elle ne le remarquait presque pas. Ils se remirent en route, pénétrant dans l'Isengard. Gandalf se dirigea droit vers Orthanc, mais il fut interpellé par... un arbre ??

Ariane ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux.

— Jeune Maître Gandalf, je me réjouis de votre venue, dit l'arbre gigantesque, d'une voix grave et traînante. Le bois et l'eau, les troncs et la pierre, je peux en venir à bout... mais il y a un Magicien à matter, ici, enfermé dans sa tour...

Ariane était bouche bée. Elle en avait vu des choses étranges, ici, mais un arbre qui parle... c'était une première. Elle lui trouvait néanmoins un côté rassurant, et s'en accommoda bien vite.

— Montrez-vous ! gronda Aragorn, méfiant.

— Prudence, l'avertit Gandalf à côté de lui. Même vaincu, Saroumane est dangereux.

— Alors réglons-lui son compte, et qu'on en finisse ! grommela Gimli, visiblement pressé d'en découdre.

— Non ! répliqua Gandalf. Il nous le faut vivant. Il faut qu'il parle.

Ariane pensa qu'ils allaient sûrement devoir attendre longtemps avant de voir apparaître le fameux Magicien, mais en réalité sa voix caverneuse retentit assez vite. Ariane leva brusquement la tête.

— Vous avez mené bien des guerres, et tué nombre d'hommes, Roi Théoden, et vous avez tout de même fait la paix ensuite. Ne pouvons-nous tenir conseil comme nous l'avons fait jadis ? Mon vieil ami... Ne pouvons-nous faire la paix, vous et moi ?

Théoden avait le regard empli de haine. Visiblement, aucun conseil ne sera tenu aujourd'hui...

— Nous ferons la paix, commença-t-il. Oui, nous ferons la paix ! Lorsque vous répondrez de l'embrasement de l'Ouestfolde, et des enfants qui gisent sans vie ! Nous ferons la paix, lorsque les vies des soldats, dont les corps furent dépecés devant les portes de Fort-le-Cor alors qu'ils étaient morts, seront vengées !!

Ariane sentit son cœur s'emballer. La haine de Théoden se ressentait à des kilomètres à la ronde.

— Lorsque vous pendrez à un gibet, pour le plaisir de vos propres corbeaux... Là, nous serons en paix.

La tension montait, et chacun gardait ses muscles tendus. Ce n'était pas encore fini.

— Des gibets et des corbeaux... répéta Saroumane. Vieux radoteur !

Théoden ne répondit pas, bien trop en colère pour ça.

— Que voulez-vous, Gandalf le Gris ? reprit le Magicien en haut de sa tour. Laissez-moi deviner... La clé d'Orthanc ? Ou peut-être même les clés de Barad-Dûr, avec les couronnes des Sept Rois, et les baguettes des Cinq Magiciens ??

— Votre traîtrise a déjà coûté de nombreuses vies ! clama Gandalf. Et des milliers sont encore en péril ! Mais vous pouvez les sauver, Saroumane, car vous étiez dans les secrets de l'ennemi.

— Alors vous venez quérir des informations, comprit Saroumane. J'en ai pour vous.

Il leva son bras et brandit un objet noir devant lui. Ariane dut plisser les yeux pour voir ce que c'était. Cela ressemblait à une grosse boule de cristal, comme celles que possédaient les fausses voyantes. Elle n'avait aucune stricte idée de ce à quoi cela pouvait servir, mais Gandalf eut l'air effrayé.

— Quelque chose gronde en Terre du Milieu, reprit Saroumane d'une voix légèrement tremblante. Quelque chose que vous avez omis de voir. Mais le Grand Œil l'a vu, lui...

Ariane comprit qu'il faisait référence à Sauron. Elle en eut des sueurs froides. Gandalf avança de quelques pas vers la tour.

— Même maintenant, il met à profit cet avantage ! Il attaquera très bientôt. Vous allez tous mourir... Mais vous le savez, n'est-ce pas Gandalf ? Vous ne pouvez croire que ce Rôdeur pourra un jour s'asseoir sur le trône du Gondor ! Cet exilé, sorti de l'ombre, ne sera jamais couronné Roi...

Aragorn serra la mâchoire mais ne laissa rien paraître.

— Gandalf n'hésite pas à sacrifier tous ceux qui lui sont proches. Ceux à qui il manifeste de l'amour. Dites-moi, quels mots avez-vous sussuré au Semi-Homme avant de l'envoyer à sa perte ? Et cette femme dont personne ne connaissait l'existence, comment l'avez-vous convaincue de se joindre à vous ?

Ariane comprit qu'il parlait d'elle. Elle sentit son sang tambouriner dans ses oreilles.

— Le Grand Œil l'a vu, continua le Magicien. Et il a comprit. Vous vous jouez des vôtres, Gandalf ! Vous avez dissimulé à tous ses véritables origines, et vous l'avez convaincu qu'elle était forcée de rester avec vous, alors qu'il existait une solution à son problème.

Ariane fronça les sourcils et leva les yeux vers Gandalf. Celui-ci ne bougeait pas d'un poil, gardant les yeux rivés sur le Magicien en haut de la tour.

— J'en ai assez entendu, tuez-le ! intima Gimli à Legolas. Transpercez-le d'une flèche.

— Non ! l'arrêta Gandalf. Descendez, Saroumane, et votre vie sera épargnée.

— Gardez votre pitié et votre clémence, je n'en ai nul besoin !

Sur ces mots crachés avec hargne, il brandit son bâton et en fit jaillir une boule de feu, qui atterrit immédiatement sur Gandalf. Ce dernier s'embrasa. Ariane se mit à paniquer, mais elle n'eut pas le temps de réagir. Le feu avait disparu, et Gandalf était indemne.

— Saroumane ! gronda-t-il. Votre bâton est brisé.

Illustrant ses propos, la perche noire que tenait fermement Saroumane explosa en morceaux. Ariane fut terriblement soulagée.

Un homme s'avança derrière le Magicien désormais privé de sa seule arme. Il était recroquevillé sur lui-même et avait le regard suppliant d'un chien perdu.

— Grìma ! Vous n'êtes pas obligé de le suivre ! s'exclama Théoden à son attention.

Apparemment, il semblait bien le connaître.

— Vous n'avez pas toujours été ainsi ! Autrefois, vous étiez un homme du Rohan ! Descendez.

— Un homme du Rohan... répéta Saroumane, moqueur. Qu'est-ce que la maison du Rohan, sinon une grange au bois de chaume, où des bandits boivent dans les relents, pendant que leur marmaille se roule par terre avec les chiens !

Bien que peu concernée, Ariane se sentit terriblement vexée.

— La victoire du Gouffre de Helm n'est pas la vôtre, Théoden, dresseur de chevaux. Vous êtes le piètre fils d'une prestigieuse lignée.

Théoden sut ignorer les paroles du Magicien et porta à nouveau son attention sur l'homme vêtu de noir.

— Grìma, dit-il d'un ton doux. Rejoignez-nous. Libérez-vous de lui.

— Libre ? fit Saroumane. Il ne sera plus jamais libre !

— Non... intervint Grìma d'une toute petite voix.

— À terre, chien ! cracha Saroumane en le frappant sur dos de sa main, le faisant tomber à terre.

Ariane ressentit une immense peine pour cet homme à l'allure si misérable, ainsi qu'une grande colère envers le Magicien.

— Saroumane, vous étiez dans les secrets de l'ennemi ! Dites-vous ce que vous savez !

— Vous rappelez vos gardes, et je vous dirais où votre destin se décidera. Je refuse d'être retenu prisonnier ici !

Avec une grande stupéfaction, Ariane aperçut Grìma planter trois fois un long poignard dans le dos du Magicien. Legolas décocha immédiatement une flèche, qui atterrit dans la poitrine de l'homme en noir. Celui-ci tomba en arrière pour ne plus se relever.

Saroumane, lui, bascula dans le vide. Ariane observa sa chute, encore sous le choc. Une seconde avant l'impact, elle plaqua une main sur les yeux de Pippin et ferma les siens. Elle sursauta en entendant le corps du Magicien s'empaler sur une roue à piques. Écœurée, elle ne parvint pas à rouvrir les yeux tout de suite. Pippin attrapa sa main entre ses tout petits doigts et la retira de son visage, avant de descendre. La jeune femme ne protesta même pas.

— Faites passer le mot à nos alliés, et à tous les peuples de la Terre du Milieu qui sont encore libres. L'ennemi avance vers nous, nous devons savoir où il va frapper.

Doucement, Ariane rouvrit les yeux. Elle croisa le regard de Gandalf, mais ce dernier l'évita.

— Les immondices de Saroumane s'en vont enfin... dit alors Sylvebarbe, qui était resté là durant toute l'entrevue. Les arbres vont revenir vivre ici, de jeunes arbres... Des arbres sauvages... Houm, par mon écorce...

Ariane, intriguée, chercha des yeux ce qui avait bien pu l'interpeller. Elle vit Pippin, de l'eau jusqu'à la taille, l'énorme boule noire de Saroumane entre les mains.

— Pippin ! l'appela-t-elle entre ses dents. Qu'est-ce que tu fais ?!

Le Hobbit se tourna vers elle. Elle fit les gros yeux.

— Peregrin Touque ! interpella Gandalf sévèrement. Donnez cela, mon garçon.

Presque à contrecœur, Pippin lui tendit la boule. Gandalf l'enveloppa dans sa cape. Le Hobbit revint vers Ariane, la tête basse. Elle lui offrit son bras pour l'aider à remonter.

J'ADORE CE CHAPITRE SSKSKSKKS J'ESPÈRE VRAIMENT QU'IL VOUS A PLU
c'est le dernier chapitre du tome 2, donc je commencerais à poster le tome 3 la semaine prochaine je pense (je finis mes partiels le 13 mais donc sûrement après)
je vous embrasse touuuus, merci infiniment pour tous vos adorables commentaires 💖💕

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro