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Chapitre 7


Evannah

Le lendemain, je me sens mal, un peu nauséeuse même. La visite à mes parents me met dans tous mes états : on ne peut jamais savoir comment les choses vont se passer avec eux... Je ne peux malheureusement pas annuler ce rendez-vous – je l'ai reculé le plus longtemps que j'ai pu, mais maintenant ça n'est plus une option.

Garrett a senti ma tension dès son réveil ; quand ses beaux yeux verts se sont posés sur mon visage, y décelant mon trouble, il a hoché la tête en signe de compréhension. Il m'a attirée à lui afin de me bercer contre sa poitrine et embrasser mes cheveux. Je sais que Garrett ne porte pas mes parents dans son cœur, et ce depuis leur toute première rencontre, mais il ne dit rien, ne voulant pas en rajouter. Un jour, il m'a avoué que s'il ne m'aimait pas autant, il n'aurait jamais accepté de les revoir, même à de rares occasions, comme c'est le cas aujourd'hui... J'espère pouvoir concilier ces deux aspects de ma vie avec le temps, mais... une chose à la fois.

Lorsque nous prenons la route, ma nervosité atteint son paroxysme. Garrett prend d'autorité ma main dans la sienne en conduisant ; je me tourne vers lui et lui souris faiblement. Puis je plonge dans mes pensées, réexaminant ce qu'est devenue ma vie de famille depuis mes années lycée. Mon père et ma mère ont toujours été... des parents décalés, en quelque sorte. Ils ne portaient pas beaucoup d'intérêt à nos résultats scolaires ou à nos activités extra-scolaires ; les réunions dominicales n'ont jamais fait partie de notre quotidien, étant donné que mes parents se sont fâchés avec mes grands-parents bien avant ma naissance. Si je devais choisir un qualificatif pour chacun d'eux, je dirais que mon père est du genre mutique, et ma mère est démissionnaire. Enfin, tous deux se bercent d'illusions et préfèrent se voiler la face plutôt que d'affronter la réalité. Quand les problèmes sérieux ont commencé, mes parents ont fait l'autruche ; ils ont choisi de ne pas prêter trop attention aux difficultés de mon frère, Shane, et aujourd'hui, on voit bien le résultat... Personne n'a tenté de le soutenir, à part moi.

Cela fait plusieurs années que j'assiste à la désintégration de ma famille, et tout a commencé à cause d'Alyssa. C'est à cause d'elle, de son départ précipité de notre ville natale que mon frère a changé. Après cela, il sortait beaucoup plus, buvait, fumait pendant des soirées, il ne se contrôlait plus. Shane ne rentrait qu'au petit matin, complètement déchiré ; il a eu des ennuis avec la police locale car il a dégradé des lieux publics et uriné sur la voie publique, plusieurs fois.

Mon frère est devenu plus agressif avec sa famille, à commencer avec moi : il m'a accusée d'être responsable du départ d'Alyssa un soir lorsqu'il est rentré ivre dans ma chambre. Il m'a insultée copieusement, puis est reparti dans sa propre chambre. Le pire, c'est que le lendemain, Shane semblait ne se souvenir de rien, en émergeant de son lit, je l'ai croisé dans le couloir et il m'a souri distraitement. Aucune injure cette fois, il est juste passé, l'air de rien...

Alyssa et Shane... Le duo d'enfer. Je me suis toujours sentie très mal face à la relation entre mon frère et ma meilleure amie : ils étaient très proches à la fin du lycée, passant beaucoup de temps ensemble, plus qu'avec moi seule, d'ailleurs. J'ai toujours eu cette impression que, quelque part, Shane m'avait remplacée puisqu'il trouvait Alyssa plus cool et plus drôle. Alors quand elle est partie, ça a été la débandade pour mon frère, qui avait perdu sa sœur, ou du moins son amie la plus proche... Un an après son départ, mon frère est parti lui aussi, et depuis, il n'appelle quasiment pas et n'est jamais revenu voir ses parents ou moi... Aux dernières nouvelles, il était près de Denver, chez des amis.

C'est pour toutes ces raisons que j'en veux autant à Alyssa : je lui en veux d'avoir ruiné ma relation avec mon frère, puis d'être responsable de la déchéance de ce dernier, vu qu'ils sont partis, elle et sa famille, comme des voleurs deux semaines après leur engueulade, ne laissant ni adresse ni numéro où les joindre. De plus, Alyssa n'a pas fait que m'abandonner, elle a aussi laissé tomber Shane, son ami. Il y a des jours où je pense que jamais je ne pourrai lui pardonner tout le mal qu'elle nous a fait... Mais d'un autre côté elle me manque terriblement, et l'avoir revue après toutes ces années de séparation m'a pas mal chamboulée...

Un dos d'âne sur la route me fait rebondir sur mon siège, me tirant momentanément de mes réflexions. J'observe le paysage familier qui défile par ma vitre baissée, et me rends compte que la maison de mes parents n'est plus qu'à dix minutes de route. La boule dans mon estomac revient, je déglutis rapidement. Mon Dieu, faites qu'ils ne nous fassent pas une scène aujourd'hui... Je regarde Garrett dans les yeux, lui communiquant ma peur, et aussitôt, la chaleur de sa main enveloppe la mienne.

- Courage, Bébé, ce ne sera pas long, me lance-t-il pour me rassurer. Et au moindre signe d'énervement de leur part, je nous ramène illico.

Je lui souris doucement, reconnaissante. Garrett se reconcentre sur la route, s'engage dans mon allée quelques instants plus tard, puis coupe le moteur. L'endroit n'a pas beaucoup changé en six semaines : les buissons semblent plus taillés que la fois dernière, mais à part ça, rien n'a bougé. Les murs gris de la façade, le petit portillon en bois, le jardin avec sa pelouse tendre et son potager, la balancelle sous le porche... tout est là. Une bouffée de nostalgie m'étreint lorsque je repense aux après-midis de jeux et de bombes à eau que nous avons passés, Alyssa, moi et mon frère. Nous avions même maculé les vitres de la véranda de boue, un jour d'automne pluvieux, ce qui nous avait valu une engueulade de ma mère et d'être de corvée de nettoyage. Nous nous amusions tellement à cette époque, tout était plus simple entre nous à ce moment-là...

Je chasse ces souvenirs de mon esprit, et me penche sur l'instant présent. Tu n'es plus une petite fille, tu es une adulte qui doit faire face, maintenant.

Je tends la main à Garrett et serre fort la sienne avant de franchir le seuil de ma maison d'enfance.

Un bruit de raclement venant du fond de la maison parvient à mes oreilles lorsque j'entre à la suite de mon amoureux. Je le suis jusqu'à la cuisine, là où ma mère est en train d'essuyer puis ranger de la vaisselle.

- Maman ?

Elle pivote au son de ma voix, et je remarque que ses traits sont tirés avant qu'elle nous sourie largement.

- Evannah, Garrett ! Ça me fait plaisir de vous voir ! s'exclame-t-elle en lâchant son torchon.

- Salut Maman, lui dis-je en l'enlaçant rapidement.

- Bonjour, Madame Williams, la salue Garrett en avançant d'un pas.

- Comment vas-tu, mon grand ?

Ma mère a toujours beaucoup apprécié mon petit ami, lui témoignant son affection et sa tendresse. Une part de moi ne peut s'empêcher de penser que ça ne tient pas tant au charme naturel de Garrett, mais plus au manque d'affection de ma mère. Son fils lui manque, et je sens qu'elle retrouve en Garrett celui que fut mon frère, autrefois. Oui Maman, à moi aussi il me manque...

Je les regarde s'étreindre avant de se séparer en souriant.

- Ça va bien, et vous comment vous vous sentez ? lui demande mon amoureux.

- Très bien, mon grand, très bien.

Un instant, un éclair fugace de contrariété traverse le regard de ma mère. Je fronce les sourcils ne sachant pas comment interpréter son regard. Qu'est-ce qui se passe encore ?

Ma mère reprend contenance et nous observe tour à tour.

- Et vous, mes chéris, vous allez bien ? Quoi de neuf dans vos vies ? nous interroge-t-elle.

Je sens mes mains devenir moites, mon cœur palpiter. Involontairement, mes yeux se posent sur ma main gauche, comme si ma bague de fiançailles s'y trouvait encore. En réalité, cette dernière se trouve autour de mon cou, accrochée à une chaîne en argent très discrète. Hier soir, j'ai voulu la rendre à Garrett, estimant qu'elle n'avait pas sa place à mon doigt tant que je ne m'étais pas décidée sur la requête de mon fiancé, mais, dès que j'ai tenté de la lui remettre, Garrett me l'a redonnée de force.

« Chérie, elle est à toi, cette bague, je ne veux pas la reprendre. A moins, bien sûr, que tu décides de ne pas m'épouser. »

Son regard s'est voilé d'incertitude en prononçant ces paroles. Il tient à ce que l'on attende, toutefois la perspective de me perdre à cause de ce délai l'emplit de doute et de peur. Alors j'ai plongé mes yeux dans les siens et ai passé ma magnifique bague autour de mon cou. Garrett m'a souri, rassuré. Depuis cet instant, je ne l'ai pas enlevée une seule seconde. Ma mère ne peut pas la voir là où elle est, bien cachée sous mon haut à col rond. Je me détends instantanément.

- Tout va bien, Maman, on est bien installé en ville et notre appartement nous plaît énormément, lui dis-je dans un sourire.

- J'en suis ravie, ma chérie. Vous restez pour manger j'espère ? Ma tourte sera bientôt prête, nous lance ma mère en se tournant vers le four.

- Si ça ne vous dérange pas, vous et Monsieur Williams, répond Garrett.

- Bien sûr que non, ça nous fait tellement plaisir de vous voir, vous le savez bien ! déclare ma mère avec enthousiasme.

Je me crispe légèrement. Ma mère est ravie de nous voir, pas de doute là-dessus, mon père en revanche... La plupart du temps, je ne sais pas ce qu'il ressent ou ce qu'il pense, à vrai dire. Il est devenu tellement... taciturne et renfermé quand Shane est parti.

- Où est Papa ? demandé-je à ma mère, consciente pour la première fois de son absence flagrante lors de notre arrivée.

- Dans le salon, ma chérie, répond doucement ma mère.

Je hoche la tête, pas étonnée. J'entraine Garrett dans mon circuit, et nous trouvons mon père assis dans son fauteuil favori, devant un match de base-ball. Il ne semble pas être captivé par son déroulement, et je comprends que c'est parce qu'il nous a écoutés tout ce temps sans se manifester pour autant.

- Salut Papa, lui fais-je en me penchant pour lui embrasser le front. Ça va ?

- Salut ma belle.

- Monsieur Williams, salue Garrett, un peu raide sur ses jambes.

- Garrett, salue à son tour mon père, comment vas-tu ?

- Bien, et vous Monsieur ?

- Bien.

Et la conversation s'arrête là. Je ne sais pas si je dois lui donner des informations spontanément, ou si ça l'ennuierait plus qu'autre chose.

- On va aider Maman dans la cuisine, déclaré-je après quelques secondes de silence.

- D'accord, dit mon père sans lâcher du regard son match.

L'attitude de mon père agace au plus haut point mon fiancé, qui se retient, comme à chaque fois, de le rembarrer méchamment. Je tire sur sa main, l'incitant à me suivre sans faire de vagues, puis nous regagnons la cuisine où ma mère commence à mettre le couvert. Je prends le relai, ce qui me vaut un tendre sourire de la part de cette dernière. Elle appelle mon père qui nous rejoint en trainant un peu les pieds. Nous nous installons tous à table, moi à la droite de ma mère, et Garrett à mon côté. Je fais face à mon père qui est en train de se servir un verre d'eau.

- Alors, qui veut dire les grâces ? demande ma mère avec entrain.

- Je vais le faire, répond Garrett.

Nous nous donnons les mains, et baissons la tête en écoutant Garrett réciter les grâces. Puis, nous nous servons, et seul le cliquetis des couverts rompt le silence qui règne entre nous. La journée va être longue...

C'est ma mère qui brise le silence la première, comme à son habitude.

- Comment se passent tes cours, Garrett ? Tu suis toujours un cursus d'architecture ? demande-t-elle en se tournant vers mon petit ami.

- J'y suis toujours inscrit, oui, ça n'a pas changé. Pour l'instant tout se passe bien, je suis dans une période creuse comme on dit : je n'ai pas beaucoup de cours, plutôt du travail personnel comme l'avancée de mon mémoire, répond Garrett en lâchant ses couverts.

- Tu as une idée de ce que tu vas faire après tes études ? relance mon père, un brin soupçonneux.

- Voyons, Richard, il a encore le temps d'y réfléchir, le rabroue ma mère en lui faisant les gros yeux.

- Si je ne m'abuse c'est sa dernière année avant de valider son diplôme et de devoir trouver un travail pour subvenir à ses besoins.

L'ambiance, qui n'était déjà pas au beau fixe, se tend davantage avec cette ultime réflexion dédaigneuse de mon père. Je serre les poings sous la nappe. L'inimitié entre mon père et Garrett ne date pas d'hier. L'un reproche à l'autre son comportement peu chaleureux et appréciateur face à mes réussites et projets, et le second ne supporte pas chez le premier l'importance que je lui accorde dans ma vie. Mon père n'a jamais apprécié mes petits amis, les jugeant soit trop immatures, soit trop engagés dans notre relation. Il n'y avait que lorsqu'il dénigrait mes copains que j'avais l'impression qu'il s'intéressait à moi et que, quelque part, il m'aimait à sa manière imparfaite.

Ouais, j'entretiens une relation pourrie avec mon père, mais ça n'a rien d'exceptionnel. Je veux dire par là que ça a toujours été comme ça entre nous : peu de communication, peu de marques d'affection, et d'énormes non-dits.

Toutefois, je ne supporte pas de l'entendre dénigrer mon petit ami avec qui j'entretiens une relation très sérieuse depuis quelques années et avec qui je compte bien me marier. Il va falloir que mon père change d'attitude à son égard, ne serait-ce que les rares fois où ils se retrouvent ensemble. Je fixe des yeux mon père d'un air rageur. Il hausse simplement les épaules à mon adresse, absolument pas désolé de son indélicatesse. Mais Garrett ne se démonte pas aussi facilement, il se racle la gorge avant de croiser ses longs doigts, les coudes posés sur la table.

- J'apprécie l'intérêt que vous portez à mon avenir, Monsieur Williams, déclare-t-il avec la juste dose de sarcasme dans la voix. Vous serez donc ravi d'apprendre que j'ai deux pistes sérieuses afin d'obtenir un CDD après l'obtention de mon diplôme. L'une des entreprises est déjà prête à me prendre à l'essai dès les vacances de février.

Mon père renifle devant cette déclaration, pas du tout impressionné. Cependant, je note une légère lueur de frustration dans ses yeux ; il ne s'attendait certainement pas à ce que Garrett lui apprenne à quel point il est doué dans son domaine, ni à quel point il est déjà demandé. Je souris intérieurement, fière du répondant de mon fiancé.

Mon père se racle la gorge, puis il se saisit de ses couverts afin de poursuivre son repas, comme si rien ne s'était passé. Ma mère profite de cet instant de flottement pour attirer mon attention.

- Et toi ma chérie, tu commences bientôt ton travail à l'hôpital ?

- Oui, dans trois semaines en fait. Je stresse un peu, je dois dire.

- Il n'y a pas de quoi, tu vas être formidable, dit-elle en balayant de la main mes doutes.

- J'espère que tu as raison, murmuré-je, plus pour moi-même que pour elle.

Garrett attrape ma main sous la table et la serre tendrement. Il sait à quel point je doute de mes compétences, mais il ne me laisse jamais m'attarder dessus trop longtemps. Il a passé des heures à me convaincre d'accepter ce poste en septembre dernier, m'assurant que j'étais prête à entrer dans la vie active et que j'allais faire de l'excellent boulot une fois sur place. Je lui souris amoureusement en repensant à ces moments de coaching comme j'aime les appeler. J'ai vraiment le meilleur petit ami de la Terre.

Et bientôt, il sera ton mari.

Je frissonne légèrement à cette pensée, à la fois de joie et d'appréhension. Et s'il ne voulait plus m'épouser dans deux ou trois mois ? S'il changeait d'avis un jour ?

Je me secoue un peu, ne voulant pas m'attarder sur ces sinistres idées pour l'instant. Je lâche la main de Garrett et me lève pour débarrasser la table avec ma mère. Je me dépêche de ranger la vaisselle une fois qu'elle est lavée. Plus vite nous serons partis, mieux je me sentirai. Ces visites sont tellement pleines de gaucherie et de gêne... J'ai toujours hâte de partir le plus vite possible pour ne plus subir ces instants. C'est peut-être affreux de penser ainsi, mais disons que je n'ai pas la vie de famille idéale non plus.

Je rejoins Garrett et mon père dans le salon, et les trouve tous les deux devant un match, séparés par deux sièges. Ils ne s'adressent pas la parole, les yeux résolument tournés vers l'écran, le corps rigide dans leur fauteuil. Dans d'autres circonstances, la situation aurait pu être risible. Lorsque Garrett me voit, un sourire de soulagement s'étire sur ses lèvres. Il se lève et vient à ma rencontre. Je passe ma main entre ses doigts offerts, puis je me tourne vers ma mère qui nous a rejoints dans le salon.

- On va y aller, Maman, lui fais-je, on a un peu de route à faire avant d'être chez nous.

- Non, attends chérie, ton frère devrait bientôt téléphoner, répond-elle en regardant le combiné du téléphone.

- Comment ça ?

- Il nous a envoyé un SMS hier nous prévenant qu'il désirait nous parler, explique ma mère avec enthousiasme. Alors nous lui avons dit d'appeler aujourd'hui, quand tu seras là.

- Mais... ça fait des mois qu'on n'a plus eus de nouvelles, bredouillé-je encore sous le choc.

- Eh bien, ton frère a décidé d'y remédier, ajoute-t-elle d'un air satisfait. Je suis tellement heureuse ! Ça te fait plaisir, mon cœur ? Et à toi aussi, Richard ?

- Oui bien sûr, répond mon père sur un ton grave.

Je lui fais face afin de jauger sa réaction. Bien qu'il soit difficile à cerner, je crois constater que mon père est ravi d'avoir des nouvelles de son fils si longtemps absent. Ravi mais un peu inquiet aussi. Comme moi. Je suis encore chamboulée par cette annonce, lorsque le téléphone se met à sonner.

- C'est lui ! couine ma mère en se précipitant dessus.

Mon cœur s'emballe à l'idée que je vais bientôt parler avec mon frère. Comment va se passer notre conversation ? Et, pire que tout, est-ce qu'il m'en veut encore ?


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