Chapitre 6
Alyssa
Cela fait maintenant une semaine depuis que j'ai croisé Evannah à cette soirée ; une semaine que j'ai passée seule, à me terrer dans mon appartement tout en évitant mes amis. Je suis même allée jusqu'à appeler le secrétariat de la fac pour prévenir de mon absence en invoquant l'excuse d'une maladie quelconque... Je ne pouvais tout simplement pas aller en cours, je n'en avais pas la force. Je ne me voyais pas faire des efforts et paraître comme à l'accoutumée, alors qu'en réalité je ne désirais que m'effondrer et m'arracher les tripes. Alors j'ai opté pour la fuite...
Comme d'habitude.
Je grimace à cette pensée amère. Stop. N'empruntons pas cette voie-là. Aujourd'hui est un autre jour car, dès mon réveil, j'ai décidé de faire bonne figure : je me suis levée, lavée et habillée, allant même jusqu'à me maquiller – l'accomplissement d'un miracle en somme –, et j'ai pris mon sac de cours pour reprendre le chemin de l'université. Après une semaine d'absence, mes amis m'ont accueillie à bras ouverts, ravis de me retrouver. Nous nous sommes dirigés vers nos bâtiments respectifs pour le restant de la journée, avant de pouvoir nous rejoindre dans la cour principale à la nuit tombée. La journée a été longue, mes cours se sont terminés à dix-neuf heures, avec pour seule pause réelle celle du midi. Dans d'autres circonstances, j'aurais été aussi éreintée et rincée que mes amis, seulement cette journée chargée m'a permis de ne pas penser à elle. Bon, en tout cas dans la limite du raisonnable... Je n'ai pensé à son air horrifié que dix-huit fois seulement, quant à son air ulcéré ça fait seize fois... Je sais que je suis pathétique, mais je n'y peux rien.
Je secoue la tête puis soupire longuement. Je dois me changer les idées, du moins essayer. Je me tourne alors vers Lauren et l'écoute me parler de l'organisation de la sélection des numéros du spectacle d'hiver.
- Tu devrais t'y inscrire, Aly, me lance-t-elle avec un grand sourire. Il y a un groupe de danseurs qui recherche une soliste d'ailleurs pour l'occasion, je peux te donner le numéro de l'un des membres si tu veux ?
- Oui, je vais y réfléchir, lui dis-je en hochant distraitement de la tête. Ça pourrait être sympa.
- Fais-le, Aly, m'apostrophe Rachel en face de moi. Tu nous en mettras plein la vue, dit-elle en clignant de l'œil vulgairement.
J'éclate de rire en lui tirant la langue dans le même temps. Cette fille est toujours prête à m'emmerder... Je l'adore.
- Allez, donne-moi ce numéro, dis-je en me tournant à nouveau vers Lauren. Je vais le faire, rien que pour toi, fais-je en haussant un sourcil en direction de Rachel.
Elle émet un sorte de râlement sexuel en guise de réponse. Je lève les yeux au ciel en récupérant le numéro que me tend Lauren, l'air aux anges.
- Tu nous sauves, Aly ! On ne va jamais s'en sortir pour tout organiser, se lamente-t-elle avec une grimace triste sur les lèvres.
- Hé, Lauren, calme-toi, c'est dans trois mois le spectacle ! lui rappelle Bryan en lui faisant les yeux ronds.
- Je sais mais c'est déjà la galère alors qu'on en est qu'aux inscriptions...
- Faites-moi penser de ne jamais lui confier l'organisation de mon mariage, se moque Sara, les épaules secouées de rire. Elle serait capable de tout annuler si je me plantais à la répétition.
J'étouffe un rire en voyant le doigt d'honneur que lui renvoie Lauren, vexée. Je suis vite rejointe par d'autres rires, qui fusent dans notre groupe, alimentant la bonne humeur ambiante. Pendant quelques minutes, je me sens mieux, comme en paix, loin du chaos qu'est devenue ma vie depuis une semaine, mais cette sensation s'évanouit aussi vite qu'elle est apparue. En tournant la tête de côté, mon regard capte un mouvement sous un réverbère ; il s'agit d'une silhouette masculine qui se rapproche de moi, l'air concentré sur son téléphone.
En y regardant de plus près, je distingue les traits de son visage... et là, mon sang ne fait qu'un tour. Comme s'il avait senti mes yeux posés sur lui, Garrett lève la tête et vrille son regard au mien. Je déglutis bruyamment, et lève une main hésitante pour le saluer. Je ne sais pas ce qu'Evannah lui a raconté, mais à la manière dont il me répond, lèvres pincées et regard soudain très fuyant, je finis par en avoir une vague d'idée...
Je baisse lentement la main, mon sourire timide s'efface instantanément lorsque je le vois poursuivre sa route en pressant le pas. Il ne se retourne pas une seule fois, le regard fixe posé sur une voiture qui l'attend au coin de la rue. C'est plus fort que moi, je ne parviens pas à détacher mon regard de la scène qui se joue devant moi : j'observe Garrett entrer dans le véhicule et se pencher sur la conductrice. Et à la manière dont il porte ses lèvres à sa bouche à elle, je n'ai pas de doute sur l'identité de cette femme : Evannah.
Cette dernière sourit à Garrett, puis enclenche la première avant de s'engager dans la circulation. Je ne parviens plus à détourner mon regard de la voiture, je la suis attentivement des yeux jusqu'à ce qu'elle sorte de mon champ de vision. Ce n'est qu'à ce moment-là que je ressens une vive douleur dans ma main droite : je baisse les yeux dessus, et constate que mes ongles sont profondément enfoncés dans ma paume. Je desserre un à un mes doigts et inspecte l'état des dégâts : des marques rouges en forme de demi-lune s'y sont incrustées, et je ne peux m'empêcher de grimacer de douleur lorsque je bouge mes doigts. Je suis bonne pour y appliquer de la gaze...
- Aly ?
Rachel me tapote l'épaule afin d'attirer mon attention. Son regard interloqué dévie de mon visage et se porte sur ma main ouverte devant moi.
- Qu'est-ce qui s'est passé, Aly ? me questionne-t-elle d'une voix stridente en attrapant ma main. Merde, tu saignes !
En effet, deux de mes petites plaies se sont ouvertes. Je ne l'avais pas remarqué avant.
- C'est rien, bredouillé-je en tentant de récupérer ma main. Je ne faisais pas attention à ce que je faisais...
- Il faut soigner ça, dit-elle en relevant son visage vers le mien. Viens, on va chez toi, c'est plus près.
- C'est rien Rachel, t'inquiète. Je vais aller m'en occuper, lui assuré-je en lui touchant l'épaule de ma main valide. Ce n'est qu'un petit bobo, après tout.
- Laisse-moi t'aider, insiste-t-elle. Tu vas avoir besoin d'aide pour te faire à manger ce soir ou pour porter des trucs.
- Je peux aussi bien me faire livrer à manger, argué-je avec un petit sourire au coin des lèvres. Ou bien j'appelle un de mes esclaves sexuels, ajouté-je pour donner le change.
Les yeux de Rachel se mettent à briller d'espièglerie. Elle reprend un ton badin et un peu aguicheur lorsqu'elle me répond :
- Mmh, c'est vrai que c'est assez tentant. Je devrais sans doute m'entailler la main plus souvent...
Je lève les yeux au ciel, soulagée de la voir lâcher l'affaire si rapidement. La connaissant, si je l'avais laissé faire, elle aurait été capable de rester coucher chez moi afin de s'assurer que tout allait bien. Or je ne désire aucune compagnie ce soir. Mon moral est à nouveau tombé au plus bas, je ne rêve plus que d'une chose : me rouler en boule sur mon lit et me laisser submerger par mes idées noires...
Je salue mes amis avant de me diriger vers mon appartement, la tête basse, anticipant ce qui risque d'être une longue nuit.
Evannah
- Laisse-toi faire mon cœur.
Garrett se met derrière moi, place chacune de ses cuisses de part et d'autre des miennes, et passe un de ses bras autour de ma poitrine afin de me maintenir en place. Je respire fort d'anticipation, et presse mes fesses contre son érection grandissante. Garrett aime me prendre par derrière et je crois bien que moi aussi j'aime vraiment ça. Je sens déjà que je mouille, il me fait cet effet-là rien qu'en embrassant mon lobe d'oreille. Je gémis contre lui.
- S'il te plaît, s'il te plaît.
Je le supplie de me pénétrer là, tout de suite. Il déplace sa bouche, la laissant glisser le long de ma gorge puis remonter jusqu'à mon oreille à nouveau.
- Patience, Bébé.
Il me rend folle. Je suis complètement accro à lui. Sa main se déplace sur ma poitrine et s'empare d'un de mes tétons. Garrett le fait rouler lentement entre son pouce et son index, déclenchant une onde de chaleur qui se répercute directement dans mon entre-jambe. Je halète et commence à me déhancher contre lui. Je veux qu'il me prenne, et maintenant.
Garrett doit prendre pitié de moi car je le sens qui repositionne son membre contre ma fente puis, en une seule poussée, il est en moi. J'expire bruyamment et laisse échapper un râle de contentement. Commence alors un intense va-et-vient qui m'emporte petit à petit vers l'orgasme.
Garrett siffle entre ses dents, il continue à pousser en moi, encore et encore. Je ne me lasserai jamais de cette sensation : nos deux corps en fusion, pressés l'un contre l'autre...
Je passe mes bras à l'arrière de sa tête afin de lui tirer la base de ses cheveux, et je continue à monter très haut. Et là, sans prévenir, je sens la seconde main de Garrett serpenter le long de mon corps afin de stimuler mon clitoris.
- Ah ! Oh...
Je tressaille sur son doigt, et gémis, fort. Il redouble d'intensité, allant et venant de plus en plus brutalement en moi. Garrett grogne tout contre mon cou, puis il le suçote me rendant davantage folle de lui. Nous bougeons à l'unisson très vite, de plus en plus vite, l'un contre l'autre, faisant claquer nos membres.
- Allez, Bébé, lâche tout pour moi, râle-t-il, fiévreux.
Et j'explose autour de lui dans un cri puissant. Garrett effectue un dernier mouvement en maintenant mes hanches serrées et finit par se déverser en moi. J'aime cet homme, je l'aime de tout mon cœur. Et chaque partie de jambes en l'air me le confirme un peu plus...
Je m'affaisse contre lui, tentant de retrouver ma respiration ; Garrett continue à embrasser et mordiller mon cou. Il ne s'est pas encore retiré, et je sens, dans un vague brouillard, qu'il continue à effectuer des va-et-vient avec son doigt. Je me redresse un peu et, oui je confirme, il est encore en train de me doigter.
- Comment est-ce que tu as encore de l'énergie pour faire ça, alors qu'on... Argh !
Je ne parviens pas à finir ma phrase car je suis reprise par de délicieuses sensations en sentant la paume de Garrett appuyer en dessous de mon clitoris. Son doigt continue à me pénétrer langoureusement, et soudain un deuxième fait son apparition juste là. Je gémis encore une fois, torturée par ce divin attouchement.
Comment peut-il encore me faire cet effet après mon orgasme ?
Je m'appuie de plus en plus fort sur sa paume de main, et j'avance mon bassin vers ses doigts pour qu'il continue cet assaut entêtant. Garrett râle derrière moi, il me lèche le cou brutalement, signe de son excitation contenue. Ça fait partie des choses que j'aime chez lui : il fait toujours passer mon plaisir avant le sien, et il se délecte de chacune de mes réactions...
Mmh, qu'est-ce que c'est bon...
Et à nouveau, cette sensation revient : elle commence par raidir mes pieds, puis elle remonte jusqu'à mes jambes... Je vais bientôt venir. Encore une fois !
- Chut...
Garrett ralentit ses mouvements, ce qui me fait geindre de frustration.
- Non, plus vite ! Pitié...
Garrett étouffe un râle d'excitation dans mes cheveux et continue sa lente torture avec ses doigts. Tout à coup, il me retourne face à lui, et, sans rompre son étreinte, il me bascule allongé sur le matelas. Je ravale un petit cri face à ce revirement. Puis il continue à aller et venir, encore et encore.
Oh oui...
Il s'allonge à mon côté, et pose sa langue sur ma poitrine. Je crie, Garrett commence à téter mes seins, l'un après l'autre. Je pousse ma poitrine plus loin dans sa bouche, et il fait tournoyer sa langue sur chacun de mes tétons. Sa main bouge en moi, et cette fois je suis perdue.
- Garrett !
Je hurle son nom et renverse ma tête sur l'oreiller. Je sens mon corps continuer à convulser après mon cri, et Garrett remonte sa bouche jusqu'à mon menton, puis à mes lèvres. Il m'embrasse tendrement et profondément, ultime preuve de son amour pour moi. J'ouvre les yeux sur son beau visage et sur son regard mi émerveillé, mi excité. Je lui souris faiblement, à moitié endormie après cette séance intense.
- Garrett... Je t'aime, murmuré-je dans un soupir.
Son regard s'adoucit, comme à chaque fois que je lui dis ces mots, et il se penche à nouveau sur mes lèvres.
- Moi aussi, je t'aime, dit-il tout contre ces dernières.
Nous nous embrassons pendant un long moment, et nous sommes hors d'haleine tous les deux lorsqu'on se sépare. Je lui souris malicieusement.
- Laisse-moi récupérer un peu, et je te rends la pareille, déclaré-je en m'appuyant contre lui à des endroits stratégiques.
Son regard s'enflamme à nouveau. Il est prêt pour un autre round on dirait...
- Mmh... c'est une idée qui me plaît bien...
Après une douche requinquante et apaisante – il m'en faut souvent depuis que je suis avec Garrett – je me dirige vers mon dressing. Je l'ai fait faire sur mesure par un des amis de Garrett, histoire d'être sûre que j'aurais assez de place dans mon nouveau chez moi pour toutes mes fringues et chaussures. Je souris en repensant à la tête de Kyle lorsqu'il a vu les plans du dressing : il m'a regardé avec des yeux ronds, puis il s'est tourné vers mon chéri qui a haussé les épaules à son adresse.
« Que veux-tu ? C'est une nana, mec », avait lancé Garrett, résumant platement la situation.
Oui, je suis une nana, et une nana a besoin de beaucoup de place pour ses affaires. Point barre. Au final, Kyle a réalisé un magnifique travail, réalisant le moindre de mes désirs, encastrant à merveille toutes les étagères et tous les rangements que je lui avais demandé. Garrett s'est souvent retenu de rire aux éclats quand je donnais mes directives, mais je m'en fichais : je voulais que tout soit parfait. J'ai même réussi à le convaincre de faire refaire la cuisine. Les travaux doivent commencer le mois prochain. Je souris malicieusement en constatant que mon homme est prêt à satisfaire la moindre de mes envies. Il me comble tout le temps, et me gâte beaucoup trop... Je l'aime tellement.
Je redescends rapidement de mon état rêveur afin de me choisir une tenue. J'opte pour un jean skinny et un haut à manches longues, une tenue confortable en somme puisque je n'envisage pas de ressortir aujourd'hui. La nuit commence à tomber à travers les stores de ma fenêtre ; j'aimerais rester ici, à regarder un film avec Garrett par exemple, et ne pas me coucher trop tard étant donné que l'on doit rendre visite à mes parents demain. Je soupire doucement, peu sûre de la manière dont vont se dérouler les événements de demain...
Je sors du dressing au bout de plusieurs minutes, et rejoins mon chéri dans le salon. Les lumières sont tamisées, et d'innombrables bougies sont placées dans tout l'appartement. Quelques têtes de fleurs jonchent le sol du salon, me guidant en son centre, jusqu'à Garrett. Il se tient là, devant moi, dans un beau pantalon noir et une chemise assortie, et il semble très nerveux. Il me sourit timidement, mais ses yeux irradient de douceur et d'amour.
Qu'est-ce que...
Garrett ne dit pas un mot, se contentant de saisir mes mains et de m'emmener au centre de la pièce. Je le suis docilement, ne sachant pas ce qui se passe.
- Mon amour, dès notre première rencontre, il y a à peine deux ans, j'ai su que tu étais spéciale, commence-t-il d'une voix rauque. Je pense pouvoir dire aujourd'hui, sans conteste, que tu es la femme de ma vie, la femme avec qui je veux vivre, élever des enfants, et grandir.
Garrett fait une légère pause, je sens ses mains trembler dans les deux miennes. Mon cœur bat à cent à l'heure, et je sens que les larmes ne sont pas loin.
- J'ai dû t'aimer dès le premier jour, me confesse-t-il d'une voix assurée. Et je t'aime davantage chaque jour... Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, et je ne comprends toujours pas pourquoi tu es encore avec moi, mais je suis bien trop égoïste et mordu de toi pour te le faire remarquer à chaque fois, ajoute-t-il avec un petit rire.
Je ris moi aussi, mais très doucement car je suis submergée par l'émotion. Je n'arrive pas à croire que ça m'arrive...
- Je ne veux plus jamais te quitter, je veux construire un avenir à tes côtés, reprend Garrett avant de poser un genou à terre. Evannah Williams, acceptes-tu de devenir ma femme ?
Je couine de ravissement lorsqu'il sort un écrin de sa poche et qu'il me présente une magnifique bague de fiançailles.
- Oui ! Oui, oui je vais t'épouser !
Je lui tends ma main, et c'est avec un sourire éblouissant qu'il passe la bague à mon annulaire. Je tombe à genoux devant lui et l'embrasse à en perdre haleine. Nous nous étreignons un long moment, ivres de joie et d'amour l'un pour l'autre. Garrett rompt notre baiser le premier.
- Je t'aime, me déclare-t-il, ses yeux brillants de vénération.
- Je t'aime, Garrett, lui assuré-je à mon tour. Je t'aime tellement.
Il m'embrasse à nouveau, puis me porte jusqu'à notre chambre et m'y fait tendrement l'amour. Je crie son nom lorsque j'atteins l'orgasme, lui murmure le mien au même instant, puis nous nous blottissons l'un contre l'autre, savourant ce moment de béatitude et de plénitude qui nous habite. Garrett trace des cercles lents sur la peau nue de mon dos et je soupire d'aise.
- Chérie, reprend-il doucement, il y a quelque chose que j'aimerais te demander.
- Tout ce que tu veux, lui réponds-je encore cotonneuse après sa demande et notre étreinte.
- Je... je voudrais que l'on attende pour se marier.
Un lourd silence s'installe tout à coup. Je redescends de mon état rêveur, aussi vite que je suis montée au septième ciel il y a dix minutes à peine.
- Qu'est-ce que tu as dit ? lui fais-je, choquée par sa déclaration.
- Bébé, je veux me marier avec toi, j'en meurs d'envie tu le sais, me dit-il en se redressant dans le lit. Mais je pense qu'il faudrait qu'on attende un peu avant de passer devant l'autel, le temps pour toi et pour moi de nous installer dans notre vie à deux.
- Mais on est ensemble depuis plus d'un an, protesté-je. On va même bientôt fêter notre deuxième anniversaire, ajouté-je après un rapide calcul mental.
- Ce que j'essaye de dire c'est que j'attends de savoir si je serai embauché à la fin de l'année, et que ton premier jour de travail aura lieu dans plusieurs semaines. J'aimerais que notre situation... financière et professionnelle soit aussi parfaite que notre situation amoureuse.
- Mais... mais... pourquoi m'avoir demandé de t'épouser alors ? balbutié-je, complètement perdue.
Garrett m'allonge de tout mon long sur lui, me forçant à le regarder dans les yeux.
- Je l'ai fait parce que je t'aime et que je meurs d'envie d'être ton mari. Je l'ai fait parce que c'est une promesse, un engagement de ma part, que je ne pouvais pas refréner. Je ne pouvais plus attendre de te faire comprendre à quel point je t'aime, me dit-il d'une voix chaude et les yeux brillants de sincérité. Néanmoins, j'aimerais avoir l'esprit tranquille lorsque je t'épouserai : je voudrais être sûr que nous pourrons subvenir à nos besoins... et à ceux de nos enfants, plus tard.
J'observe mon futur mari, abasourdie par sa déclaration. Il veut se marier avec moi, mais pas tout de suite ? J'ai un peu de mal à comprendre. Ses paroles m'apportent autant de réconfort que d'inquiétude. J'ai tellement envie de me marier, de fonder une famille... depuis que je suis tombée amoureuse de Garrett, j'ai tout de suite voulu les concrétiser avec lui. Mais attendre...
Garrett m'observe intensément lui aussi, et caresse ma lèvre inférieure que je n'ai pas arrêté de mordiller lors de ma réflexion.
- Combien de temps ? finis-je par lui demander.
- Pas longtemps, m'assure-t-il tout de suite. Quelques années, mon amour : deux ou trois, tout au plus. Moi aussi je suis impatient, ajoute-t-il en embrassant mes lèvres.
- Deux ans...
Sa requête me chagrine, je suis bien obligée de l'avouer. Je me voyais célébrer notre union dans les six à huit mois à venir, mais il voudrait rallonger encore un peu ce délai.
- Tu ne dis plus rien, me dit Garrett. Ecoute, Bébé, tu n'es pas obligée de me dire ce que tu en penses ce soir, je connais tes attentes et tes désirs, ajoute-t-il d'un air entendu. Seulement... essaie de prendre en considération les miens aussi. Et n'oublie pas que ce délai n'est pas une manière pour moi de me rétracter plus tard. Je t'aime et j'ai bien l'intention de passer le restant de mes jours à tes côtés, à te chérir, et à te rendre heureuse.
Je lui souris timidement, sensible à ses dernières paroles. Je me penche sur ses lèvres et l'embrasse doucement.
- Je te promets d'y réfléchir, Garrett.
- Bien.
Il m'embrasse tendrement en posant une main sur ma joue. J'y réponds tout de suite, car, même si nous ne sommes pas complètement sur la même longueur d'ondes, je ne peux pas lui résister très longtemps. Je choisis de profiter de l'instant présent, et de reprendre plus tard mes réflexions sur la requête de Garrett. Je continue de l'embrasser et finis par rabattre la couette sur nous.
*************
Bonsoir ! Bon, vous l'aurez compris, cette histoire comporte des scènes de sexe très explicites - ce que j'ai d'ailleurs mentionné dans sa description et son résumé, vous êtes donc bien avertis. Que pensez-vous du couple Garrett/Evannah, et de leur "compromis" ?
Votez et commentez :) Bisous !
A. H.
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