Chapitre 30
Comme promis, me revoilà avec la suite (c'était rapide hein ?) ;) ! Ce chapitre est la suite directe du précédent, il n'y a aucune transition.
Bonne lecture à vous, et votez et commentez à la fin !
Bisous
A. H.
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Alyssa
Si les lèvres de Ian conservent leur aspect pincé et retors, il n'en va pas de même avec ses yeux : je décèle une lueur d'abandon au fond de ces derniers. Je soupire de soulagement, comprenant par là que Ian a fini par accepter mon point de vue et que, même si c'est la mort dans l'âme, il respecte mon choix de ne pas prévenir la police. Spontanément, je me hisse jusqu'à sa bouche et y dépose un baiser de gratitude.
- Merci, dis-je tout contre sa bouche.
Il soupire à son tour mais finit toutefois par me rendre mon baiser.
- Qu'est-ce que je ne ferais pas pour une jolie fille, marmonne-t-il entre deux baisers.
Je souris contre ses lèvres, heureuse de constater que la paix est de retour entre nous. Je continue de l'embrasser, partant fiévreusement à la rencontre de sa langue avec la mienne. Ian penche ma tête en arrière afin d'approfondir notre baiser, tandis qu'une de ses mains dévale le long de mes flancs. Son toucher sème des flammes sur mon corps, et je sens le désir monter en moi, chaud et violent. Je me redresse suffisamment pour me placer sur les genoux de Ian, plaçant mes cuisses de part et d'autre des siennes. Ian ne rompt à aucun moment notre baiser, pas même lorsqu'il me soulève dans ses bras afin de m'emmener dans sa chambre. Doucement, il me dépose sur son matelas, toute lumière éteinte, et commence à me déshabiller lentement.
Je suffoque lorsque ses lèvres s'attardent lascivement sur ma peau nue, traçant un circuit brulant de mon nombril à ma poitrine. Après m'avoir retiré mon soutien-gorge, Ian se débarrasse de son t-shirt, puis il replonge sa bouche sur la mienne dans un baiser qui me laisse hors d'haleine. Je penche à nouveau la tête, voulant sentir ma langue s'imprégner de son goût acidulé. Sa main descend en piquet jusqu'à mon sein, et l'électrochoc qu'il déclenche me fait gémir. Mes mains passées dans son dos, je le griffe à intervalles réguliers, incapable de contrôler les sensations qui déferlent le long de mon échine et qui se répercutent jusque-là.
Cependant, mon cœur s'emballe complètement lorsque mon petit ami mène sa main jusqu'à mon entrejambe. Ian pousse un grommellement ténu dans ma bouche quand il descend pantalon et culotte le long de mes jambes, avant de laisser ses doigts planer au-dessus de mon clitoris. Je halète quand il me malaxe lentement, imprégnant un rythme lent et affolant avec ses doigts. Des vagues de plaisir dévalent dans tout mon corps, et les pulsations de mon cœur et de mon sexe accélèrent, encore et encore. Un instant distraite par l'érection croissante de Ian contre ma cuisse, je me précipite sous son boxer, désespérée de le toucher moi aussi. Un râle de plaisir lui échappe, intensifiant mon propre désir pour cet homme.
La langue de Ian plonge dans ma bouche, tandis que son sexe fait des va-et-vient dans ma main. Je le caresse sur toute sa longueur, et titille son point sensible une fois, deux fois, trois fois. Ses hanches s'avancent brusquement tandis que sa respiration devient sifflante à mon oreille.
- Attends, dit-il de sa voix rauque.
Soudain, je ne suis plus allongée sur le lit mais en équilibre entre ses cuisses. Ian se débarrasse du reste de ses vêtements, m'offrant une vue parfaite sur son anatomie. Ses yeux plongés dans les miens, je sens que quelque chose d'important est en train de se produire entre nous... Nos poitrines se soulèvent rapidement, une onde de plaisir pur électrise nos sens. Ian passe une main tremblante sur mon torse ce qui déclenche un nouveau choc en moi.
- Alyssa, murmure-t-il, le regard voilé par le désir. Tu es... sûrement la femme la plus exceptionnelle qui m'ait été donné de rencontrer.
Je ne sais pas quoi répondre à ça, alors je passe une main à l'arrière de sa tête afin de rapprocher sa bouche de la mienne. Son baiser est profond et aussi ardent qu'un brasier. J'adore l'embrasser, mais là tout de suite, j'ai besoin de bien plus. J'ai besoin de lui tout entier.
J'ondule une fois des hanches contre son érection, ce qui lui suffit pour comprendre le message. Ian atteint sa table de nuit, enfile prestement un préservatif, et se redresse jusqu'à ce que nos nez se touchent presque. Mon cœur s'affole. Son regard ne me quitte pas tandis qu'il se rallonge doucement sur le matelas. Je le regarde, interloquée par son manège étrange.
- Chevauche-moi, me dit-il d'une voix rauque et fervente.
Et je comprends qu'il me laisse prendre le contrôle de la situation. Le contrôle complet et entier. Il s'offre à moi et me laisse décider de la suite des événements...
Une boule d'émotions se forme au fond de ma gorge devant la tendresse du geste de Ian. Je respire un grand coup avant de saisir sa verge longue et épaisse dans ma main, puis de la guider à l'intérieur de moi.
Mon cœur bat à tout rompre lorsque je descends sur lui centimètre après centimètre jusqu'à ce qu'il soit entièrement en moi. Mes muscles s'accrochent à lui, se resserrent autour de son sexe, et Ian pousse un cri qui m'excite au point de me faire gémir à mon tour. Je commence à monter puis redescendre sur lui, faisant claquer nos peaux l'une contre l'autre. Je grogne aussi fort que Ian à chacun de nos mouvements, seulement guidée par mon désir intense et limite bestial. Il me faut plus, et plus encore. Je plaque ma poitrine à ses pectoraux, décuplant ainsi les pulsations de mon clitoris. J'embrasse le cou de Ian, le trouvant brûlant au contact de mes lèvres. Je sens que ma peau est aussi enflammée que la sienne, si ce n'est plus. Son cœur bat à coups redoublés sous mes seins, et en levant la tête je découvre son regard fiévreux et ses yeux brillants. Je continue à me soulever et à retomber encore un peu avant de sentir la sensation familière de l'orgasme m'habiter de la plante des pieds jusqu'au sommet de ma colonne vertébrale.
- Encore, haleté-je dans son cou.
Ian caresse mon dos, ses ongles raclant ma peau, lorsque mon sexe se contracte délicieusement autour du sien. Je pousse un cri, emportée par mon orgasme. Ian me pénètre vite et fort une dernière fois, me remplissant entièrement. J'embrasse et lèche son cou tandis qu'il tressaille sous moi. Je me suis effondrée sur sa poitrine et tente encore de retrouver mon souffle.
Après nous être un peu calmés Ian et moi, il jette le préservatif, puis s'allonge derrière moi en me plaquant contre son torse. Il caresse tendrement mon ventre, traçant de larges cercles sur ma peau nue. Là comme ça, bien au chaud contre lui, je me sens adulée et vénérée. Je passe mes doigts entre les siens et attire sa main jusqu'à ma bouche avant de la reposer au-dessus de mon cœur.
- Tu es magnifique, susurre mon amant au creux de mon oreille avant de l'embrasser.
Je souris à ce compliment, tout simplement heureuse. Le sexe a toujours été formidable entre Ian et moi, mais cette fois-ci... Cette fois-ci était différente des autres fois ; j'ai senti comme une... connexion plus profonde et plus intense s'établir entre nous. Quelque chose d'important a eu lieu ce soir et à plus d'un titre.
- A quoi penses-tu ? m'interroge Ian en promenant sa main sur mon bras cette fois.
- Au fait que l'on devrait peut-être se disputer plus souvent, réponds-je en rigolant à moitié. C'était puissant ce soir.
- J'en prends note, me dit-il en mordillant le lobe de mon oreille.
Je ris franchement avant de me retourner et de m'allonger sur lui. Je passe mes mains derrière sa nuque tandis que son regard me contemple avec curiosité.
- Pourquoi m'avoir demandé de te chevaucher ? lui fais-je en le regardant droit dans les yeux.
Ian masque un instant ses lèvres avant de me répondre. Il réfléchit aux mots qu'il va choisir.
- Je veux que tu saches qu'avec moi tu auras toujours le choix, déclare-t-il sérieusement. Jamais je ne te forcerai à quoi que ce soit, Alyssa. Je veux te rendre heureuse, autant que faire se peut, m'assure-t-il, la voix pleine d'une émotion sincère. Je ne te ferai jamais de mal. Tu as le choix, Aly. Toujours.
A nouveau, cette boule se forme au fond de ma gorge. Quelques secondes me sont nécessaires avant de pouvoir acquiescer à ses propos. Jamais personne ne m'avait dit paroles aussi réconfortantes. Je ne pensais pas pouvoir un jour accorder à nouveau ma confiance à un homme, pas après tout ce qu'il m'est arrivé. Mais Ian... il me déstabilise. Son honnêteté et sa capacité à lire en moi comme dans un livre ouvert me sont précieuses ; l'idée de le perdre aujourd'hui me laisse perplexe, comme aux abois. Je me suis réellement attachée à lui, au point d'être prête à lui faire totalement confiance.
- Je ne te mérite pas, dis-je en chuchotant presque. Tu es tellement... bon, fort et honnête. Je ne comprends pas pourquoi tu perdrais ton temps avec moi, lui avoué-je sans plus oser le regarder en face.
Sa main pivote de force mon menton afin que je rencontre à nouveau ses yeux. C'est avec un regard clair et direct qu'il reprend la parole.
- Tu me plais, Aly. Tu m'attires vraiment. Et t'avoir ici dans mes bras après avoir compris qui tu es, après avoir rassemblé les dernières pièces, me rend fou de joie.
- Je ne comprends pas, fais-je en fronçant les sourcils.
- Tu es une femme forte, indépendante et téméraire. Tu as connu des moments plus que douloureux dans ta jeunesse, ce qui te rend encore plus courageuse et attirante à mes yeux. Mais pour autant, tu n'es pas un trophée que je prendrais plaisir à exhiber aux yeux de tous. Tu n'es pas non plus un objet rare qui devrait être sous scellé, ajoute-t-il les yeux plissés par le dégoût. Tu es toi, Alyssa Gates, l'être le plus exceptionnel qui m'ait été donné de rencontrer. Je t'ai dans la peau, dit-il en approchant sa bouche de la mienne. Et je crois que c'est pareil de ton côté.
Sa bouche plonge sur la mienne, et sa langue part à la découverte de la mienne. Ian m'embrasse avec assurance en maintenant ma tête en place afin que sa langue explore sauvagement la mienne. Je n'ai plus aucun contrôle sur la situation, et je laisse l'expertise de Ian mener la danse. Il mordille ma lèvre inférieure avant que ses lèvres ne quittent ma bouche pour s'attaquer à ma mâchoire et plonger dans mon cou, laissant derrière elles une nuée de frissons. Je ne peux pas m'arrêter de l'embrasser, de me noyer dans son étreinte. Ian a raison : il m'est devenu addictif.
J'éloigne mon visage du sien, à la recherche de l'air. Ian est tout aussi essoufflé que moi, et le regard qu'il pose sur moi est sauvage. Je ne sais pas ce qui m'affole le plus : son discours passionné ou bien la manière qu'il a de me toucher ? Quoi qu'il en soit, je suis complètement sous son charme, envoutée par ses mots, sa virilité, et son odeur.
Ses mains continuent à caresser mon corps, montant puis descendant le long de mes côtes, sans que jamais son regard ne se détourne du mien. Ses yeux s'attardent un instant sur ma bouche enflée avant qu'il ne se penche à nouveau dessus. Je le stoppe dans son élan, nos bouches à quelques millimètres l'une de l'autre.
- Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? l'interrogé-je, incapable de réfréner plus longtemps ma curiosité.
Ian ne dit rien un instant, préférant m'observer intensément. Mon cœur bat à nouveau la chamade, j'appréhende la réponse qu'il va me faire. Il passe sa langue sur ses lèvres, l'air un peu nerveux.
- Tu sais pourquoi, murmure-t-il avant de s'interrompre.
Mon cœur a un raté. Je détourne les yeux une seconde, ne sachant plus où me mettre. Ian a un petit sourire indulgent aux coins des lèvres lorsque je le regarde à nouveau.
- Je ne pense pas que tu sois prête à m'entendre en dire plus pour l'instant. Même si j'en meurs d'envie, ajoute-t-il en replaçant une de mes mèches derrière mon oreille.
J'ai un pincement au cœur dont je ne parviens pas à en déterminer la raison. Je ne sais pas si je suis soulagée de ne pas l'entendre me le dire, ou si je suis déçue... Mais le simple fait de me poser la question m'indique clairement que Ian a raison : je ne suis pas prête à l'entendre me dire qu'il est amoureux de moi. Même si nous le savons tous les deux.
Une boule de culpabilité se forme dans ma gorge, et je mets plusieurs minutes à la faire partiellement disparaître à force de déglutir. D'un seul coup, mes yeux se remplissent de larmes que je tente de contenir. Je masque mon visage dans mes mains, surprise et honteuse de ma réaction. Je ravale les sanglots qui naissent dans ma poitrine lorsque Ian tente de me tourner face à lui.
- Aly, hé. C'est rien, ma belle, dit-il pour me réconforter tout en frictionnant tendrement mes bras. C'est rien.
- Tu mens, sangloté-je, la tête toujours enfouie dans mes mains.
- Chut, me fait-il en embrassant l'arrière de ma tête. Chut...
La digue à l'intérieur de moi se rompt à ce moment-là, laissant s'exprimer toute la tristesse et toute l'angoisse contenues jusqu'à présent. Mes larmes ruissellent sur mes joues, intarissables ; ma respiration est entrecoupée de profonds sanglots incontrôlables. Je tremble comme une feuille entre les bras chaleureux de Ian, me disloquant un peu plus sous ses yeux. Je lui fais à nouveau face et plonge mon visage contre sa poitrine, tandis que ses doigts passent et repassent inlassablement dans mes cheveux. Je laisse tout sortir, tout s'évacuer. Je serre Ian contre moi, éprouvant le besoin avide de le toucher et que lui me touche pour me réconforter.
- Je ne peux pas, bégayé-je, la voix enrouée par mes pleurs. Je ne peux pas...
- Je sais, Bébé. Je comprends. Je comprends.
Ian me reprend dans ses bras et me berce contre son torse jusqu'à ce que je finisse par me calmer et m'endormir, épuisée par mes larmes.
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