Evannah

- J'ai l'intention de passer une excellente soirée ! m'exclamé-je en sortant de la voiture d'Aly. Les fêtes étudiantes, c'est vraiment ce qu'il y a de mieux, ajouté-je en claquant la portière côté passager.

Aly sourit faiblement depuis l'autre côté du véhicule. Je me mords l'intérieur de la bouche, de plus en plus troublée par son attitude. Depuis le début de la soirée, alors que l'on se préparait comme à notre habitude dans ma chambre, Alyssa est morose, plus amorphe qu'à l'accoutumée... Je lui parlais de nos soirées communes sans que je n'obtienne la réaction escomptée, telle que de l'excitation ou de l'impatience. Au lieu de cela, Aly me répondait par monosyllabes, l'air ailleurs. J'ai tenté de la faire parler sur ce qui n'allait pas, mais elle m'a assuré que ce n'était pas grand-chose, qu'elle était juste préoccupée par les cours et nos compétitions de cheerleading. Toutefois... elle semblait tellement... éteinte. Elle a moins d'éclat, moins de jovialité en elle alors que ça a toujours été la plus enjouée de nous deux.

Aly regarde ses pieds quelques secondes avant de se focaliser à nouveau sur moi.

- Ça va être chouette, tente-t-elle en adoptant un ton plus jovial.

Je force un sourire, puis me détourne, prête à franchir le seuil de la porte. Si Aly n'est pas prête à me parler pour l'instant je ne vais pas la forcer. Et puis, je suis convaincue qu'après quelques verres et tours sur la piste de danse elle se sentira beaucoup mieux.

Je lui tends la main, dont elle s'empare, avant de me jeter dans la fournaise qu'est devenue la maison qui nous fait face. En pénétrant dans l'habitacle, nous sommes assaillies par les odeurs d'alcool, de tabac et de weed. La musique se déverse à grande amplitude des enceintes du salon, et tous les meubles ont été repoussés afin de créer une piste de danse improvisée. Je jette un coup d'œil à droite vers la cuisine, et découvre des dizaines de bouteilles d'alcool en tout genre disposées sur le plan de travail. Les corps des étudiants et lycéens se pressent les uns contre les autres, parlant, flânant et draguant à qui mieux mieux. Je m'assure qu'Aly est toujours derrière moi avant de me diriger vers les baies vitrées, au fond du salon.

- Tu veux boire quelque chose ? crié-je à mon amie, une fois devant l'une des rares sources de fraîcheur.

Aly hoche la tête en signe d'accord. Je lui signifie que je me rends jusqu'à la cuisine avant de tourner des talons à nouveau. Je me fraye difficilement un chemin entre les gens, mais finis par atterrir à mon quasi point de départ. Je me saisis d'une bouteille de vodka, de deux verres, et d'un diluant prometteur quand une tape sur mon épaule attire mon attention.

- Tu es là, s'exclame mon frère en souriant doucement.

- Hey ! Ça va comme tu veux ? lui demandé-je en lui rendant son sourire.

- Ouais, impec', répond-il avec un clin d'œil. Où est Alyssa ?

- Là-bas, dans le salon, dis-je en lui désignant les baies vitrées.

- D'accord, je vais aller voir comment elle va, fait-il en faisant mine de s'en aller.

- Attends, j'allais lui apporter un verre, le retiens-je en le lui montrant.

- Alors, allons-y !

Shane me prend par les épaules et me guide jusqu'à l'endroit où j'ai laissé ma meilleure amie. Aly nous voit arriver de loin, et je crois apercevoir quelque chose de... déplaisant dans son regard. Je penche un peu la tête afin de mieux discerner son visage, mais un mec me bloque la vue à présent. Je secoue la tête. J'ai dû rêver...

Lorsque nous arrivons à son niveau, Shane passe un bras autour de ses épaules en lui souriant. Je lui tends son verre avant de prendre une gorgée du mien. Aly boit cul sec, ferme les yeux en faisant une grimace. Mon frère rit face à sa réaction.

- Attention, Aly, c'est assez fort tu sais, la taquine-t-il en lui donnant un coup de coude joueur dans les côtes.

Aly ne lui répond pas, les yeux à nouveau dans le vague. Mon frère fronce les sourcils puis attrape les deux épaules d'Aly, la forçant à le regarder bien en face.

- Ça va ? lui demande-t-il sur un ton inquiet.

- Oui... Je... je suis juste un peu... préoccupée. Désolée, explique-t-elle avec difficulté en rougissant légèrement.

- Tu veux rentrer, Aly ? interviens-je en lui prenant la main.

- Non, non. Ça va aller, me dit-elle en serrant mes doigts.

- Allons discuter plus loin, lance Shane en passant un bras protecteur sur la taille d'Aly. Tu veux bien nous excuser quelques minutes, sœurette ?

- Oui, bien sûr, dis-je en hochant la tête. A tout de suite, ajouté-je à l'intention d'Aly avec un sourire rassurant.

Celui qu'elle me retourne est légèrement tremblant. Mon frère l'entraîne à l'écart, en direction du jardin. Je les suis des yeux, inquiète, jusqu'à ce qu'ils disparaissent de mon champ de vision. Je les aperçois quelques secondes plus tard, assis sur un banc. Ils discutent, mon frère a posé sa main sur le genou d'Aly dans un geste de réconfort. Je sais que Shane va réussir à faire parler Aly sur ce qui la tracasse, il s'est toujours montré très doué pour ça. Depuis deux ans, lui et ma meilleure amie sont proches, au point d'être devenu très amis. Shane est très gentil et très prévenant avec elle ; ils passent beaucoup de temps ensemble, traînant au cinéma ou dans un de nos cafés favoris. Il y a des moments où j'ai l'impression que mon frère la préfère à moi... On fait souvent des sorties tous les trois, comme ce soir, mais je ne fais plus rien seule avec mon frère. Il passe plus de temps avec Aly, plus que juste avec moi...

J'avoue, je suis jalouse de leur relation. Et je déteste ce sentiment. C'est ce pourquoi je décide de ne pas le laisser prendre le dessus et plomber mon moral au passage. Je décide de ne plus me préoccuper, pendant au moins une heure, de ce qui se passe ce soir. Je vais laisser Aly et Shane gérer la situation comme ils l'entendent, dans leur coin, et pendant ce temps-là, je vais profiter de la soirée. Demain matin, Aly me dira ce qu'elle a sur le cœur et je serai là pour elle. Parce que je suis sa meilleure amie et que ce petit... ressentiment ne va pas se mettre entre nous. Et puis, si c'est trop dur pour moi à supporter, je lui en ferai part et on trouvera une solution. Ensemble.

Je hoche la tête pour moi-même, satisfaite de ma prise de décision. C'est d'un pas plus résolu que jamais que je rejoins un groupe de copains du lycée et trinque avec eux à la meilleure soirée de l'année. J'ai même la chance de discuter quelques minutes avec l'organisateur de la soirée, Spencer Halle, avant qu'il ne soit appelé ailleurs. Je bois quelques verres en discutant avec des filles de mon lycée, puis vais danser un peu en compagnie des amis de mon frère. Quand je me décide à regarder l'heure sur mon téléphone, je suis surprise de constater que deux bonnes heures se sont déjà écoulées. J'écarquille les yeux devant mon écran, puis relève vivement la tête. Il est grand temps que je retrouve Aly, c'est bizarre qu'elle ne soit pas là d'ailleurs...

Je me dirige vers le jardin à l'arrière de la maison, là où je l'ai aperçue la dernière fois, mais quelques pas et un rapide coup d'œil m'informent qu'elle n'est pas là. Je pince les lèvres et réfléchis aux endroits où elle pourrait être. Le salon est exclu, j'en viens à peine et elle ne s'y trouvait pas ; l'accès aux chambres est interdit à moins d'être avec l'un des résidents, ce qui n'est certainement pas le cas d'Aly vu qu'elle connaît à peine Spencer et ses amis ; reste la cuisine et l'entrée. Je commence par la cuisine et y fais chou blanc. Je passe donc dans l'entrée, scrutant les visages des jeunes filles brunes de l'assemblée, mais Alyssa est toujours introuvable. Sur un coup de tête, je décide de regarder dans la rue, devant la maison. Je fais quelques pas dehors, regarde à droite puis à gauche, et l'aperçois enfin. Aly est assise sur le trottoir, devant sa voiture, clés en main, et les épaules secoués de sanglots. Je la rejoins en courant, complètement paniquée à présent.

- Aly ? Aly, qu'est-ce qu'il t'arrive ? lancé-je, affolée et hors d'haleine.

Aly fixe intensément ses clés, résolue à ne pas me regarder. Je m'assieds à son côté et penche la tête afin d'apercevoir son visage. Ses joues sont maculées de larmes et de mascara mêlés, ce qui m'indique qu'elle est dans cet état depuis un bon moment maintenant. Je serre ses mains dans les miennes, tentant d'attirer son attention sur moi.

- Parle-moi Aly, qu'est-ce que tu as ?

Elle prend une vive inspiration par le nez et se tourne enfin vers moi.

- Je ne... je ne me sens pas bien, Evy, hoquète-t-elle en s'essuyant les joues. Je n'étais pas dans mon assiette avant d'arriver ici et... je n'ai pas réussi à me détendre.

- Qu'est-ce qui t'inquiète tant ?

- Les cours... le cheerleading, et il y a aussi ma mère, m'explique-t-elle d'une voix lente et basse.

Je hoche la tête, compatissante. Ça ne fait qu'un an que sa mère est en rémission ; les médecins lui ont assuré que tout allait bien aujourd'hui, mais je sais que c'est une source d'angoisse terrible pour Aly. Le cancer de sa mère était tellement fulgurant et intense... pendant quelques semaines, elle s'est imaginée perdre sa mère. Ça l'a profondément bouleversée. Je presse ses mains et passe une des miennes dans son dos en un geste de soutien. Aly serre mes doigts en réponse. Je lui caresse le dos pendant quelques minutes avant qu'elle ne reprenne la parole.

- Je vais rentrer, décrète-t-elle. Je préfère aller me coucher.

- Tu es sûre ? m'enquiers-je, à nouveau inquiète. Tu sembles encore fragile...

- Je t'assure, ça va aller, dit-elle en me regardant dans les yeux. J'irai beaucoup mieux demain... cette soirée n'était simplement pas une bonne idée, conclut-elle en haussant une épaule.

- Mais Aly, je ne pense pas que tu sois en état de conduire, je ne peux pas te laisser partir.

- Je vais appeler un taxi. Tu n'auras qu'à prendre ma voiture pour rentrer ou alors je viendrai la récupérer demain, me propose-t-elle.

Je fais la moue, peu convaincue par ce plan.

- S'il te plaît, Evy, insiste Alyssa en me suppliant presque du regard. Je dois rentrer.

- D'accord, cédé-je devant son air à la fois résolu et abattu. Mais j'attends le taxi avec toi.

- Ça marche.

Pendant la demi-heure d'attente qui suit, nous ne parlons presque pas, Alyssa et moi. Souvent, elle renifle et passe sa manche sur son visage pour l'essuyer. Je me mords l'intérieur de la bouche, indécise devant cette situation. Par trois fois, je tente de faire changer d'avis ma meilleure amie, afin qu'elle se confie plus avant à moi, mais elle persiste dans son refus. Quand la voiture arrive, je la laisse partir à regret.

- Envoie un SMS quand tu es arrivée, lui fais-je avant de refermer la portière.

Aly hoche la tête pour acquiescer, puis le taxi démarre et s'éloigne. Je passe ma main dans mes cheveux, contrariée et interloquée. Je connais Alyssa et je sais quand il y a quelque chose qui ne va pas. Or ce soir, ce n'était pas simplement ça ; j'ai eu l'impression qu'il s'est passé quelque chose de grave. Aly n'est pas seulement préoccupée par ses cours ou même sa mère... une chose s'est produite qui l'a complètement paniquée. Mais quoi ?

Soudain, je fais de nouveau face à la maison de Spencer Halle et suis déterminée à retrouver mon frère. Aly s'est peut-être confiée à lui... Je retourne dans le jardin, scanne les environs, et finis par apercevoir Shane avec deux de ses amis de fac. Je me dirige vers lui et l'attire un peu à l'écart des festivités.

- Est-ce que tu sais s'il s'est passé quelque chose pendant la soirée avec Alyssa ? lui demandé-je de but en blanc. Je viens de la retrouver en larmes, et je m'inquiète beaucoup pour elle... Est-ce qu'elle t'aurait parlé d'un sujet de préoccupation ?

- Euh... on a parlé de ses cours et de vos futures compét' de pom-pom girls qui la stressent pas mal... J'ai essayé de lui changer les idées en parlant un peu cinéma, répond Shane en réfléchissant. Où est-elle ? demande-t-il ensuite, prêt à aller la chercher.

- Elle est rentrée. Elle a appelé un taxi pour ça.

- Ah... Ecoute, je pense que c'était un jour sans pour Alyssa, ça arrive à tout le monde. Tout à l'heure, elle m'a semblé fatiguée et stressée mais ça s'arrête là, reprend-il, confiant. Elle n'était pas démoralisée ou en pleine crise d'hystérie. Je suis sûr que ça va aller.

- Mais imagine qu'il lui soit arrivé quelque chose après t'avoir quitté..., tenté-je sur un ton anxieux.

- Si c'était le cas, je défoncerais le crâne du mec en question, affirme mon frère, une lueur de rage dans les yeux. Mais je ne pense pas... elle nous l'aurait dit sinon, pour qu'on prévienne la police. Tu sais comment elle est.

- Oui, tu as sans doute raison.

Si quelqu'un avait voulu s'en prendre à Alyssa, elle l'aurait dénoncé sur le champ. Depuis que l'on se connaît, elle n'arrête pas de me rabâcher d'être vigilante à toutes les soirées et de signaler « tout comportement suspect ». Shane ne peut pas se tromper sur ce sujet-là, c'est bien trop sérieux pour Aly.

- On ira la voir demain matin, m'assure mon frère d'une voix claire. On lui apportera même son petit-déjeuner préféré, ajoute-t-il avec un clin d'œil.

- C'est une bonne idée, réponds-je en souriant à demi, encore inquiète pour Alyssa.

- Fais-moi confiance, déclare mon frère en me prenant par l'épaule. Je veille sur Alyssa.

Je souris plus sincèrement cette fois-ci. Oui, mon frère ne laisserait rien arriver à Aly, sa meilleure amie, ça j'en suis certaine. Shane me guide jusqu'à ses amis et me tend une des bières posées dans l'herbe. Après l'avoir décapsulé, je la porte à mes lèvres et tente de me focaliser sur la discussion du groupe, laissant de côté pour le moment le sort de ma meilleure amie...

Le film de mes souvenirs s'arrête là. Je reprends contact avec la réalité, les yeux écarquillés d'effroi.

- Non.

- Elle avait des marques sur ses bras, ce soir-là, Evannah, reprend Ivy en me regardant bien en face. Certaines anciennes, d'autres toutes fraîches. Fraîches du soir-même. Comme si quelqu'un l'avait brutalisée.

- Non.

- J'ai intercepté Aly alors qu'elle s'enfuyait en courant de cette soirée. Elle était en larmes, échevelée et ces marques striaient ses poignets. J'ai tenté de la faire parler, mais il n'y avait rien à faire : elle était... dévastée. Elle ne voulait pas s'arrêter, ni même m'écouter, raconte Ivy, les yeux humides.

- NON ! crié-je, hors de moi. Il ne s'est rien passé, putain ! Tu te rends compte de ce dont tu es en train d'accuser mon frère, là ?! Il aurait tout fait pour Aly. C'est elle qui l'a planté, qui nous a plantés.

- Evannah...

- Et puis d'abord, si tu étais si sûre de toi, de tes découvertes, pourquoi tu n'as rien dit à personne ? éructé-je.

- C'était une erreur ! crie-t-elle à son tour. J'aurais dû en parler. Mais Aly niait tout en bloc, elle refusait même d'aborder le sujet avec moi... J'avais peur de ce qu'elle aurait pu faire si je le dénonçais, ajoute-t-elle, angoissée. J'avais peur qu'elle ne fasse une bêtise à l'époque... elle semblait aller tellement mal... je ne voulais pas en rajouter. Et quand j'ai finalement décidé de prendre mon courage à deux mains, j'ai dû déménager avec mes parents. Je ne pouvais plus rien dire une fois loin de tout, conclut-elle, désespérée. Mais je m'en veux tellement de n'avoir rien dit. Même partie, j'aurais pu tenter quelque chose...

Ivy baisse la tête, accablée par une honte sincère. Je secoue la tête, refusant de l'entendre déblatérer plus d'horreurs sur le compte de mon frère.

- Je m'en vais !

Elle me retient par le coude, déterminée à ce que je reste jusqu'au bout.

- J'ai merdé à l'époque, Evannah, déclare-t-elle d'une voix forte, mais tu n'as pas intérêt à faire la même erreur que moi aujourd'hui. Je les ai vus cette nuit-là, cachés derrière des buissons, ton frère prenant visiblement son pied tandis qu'Alyssa fermait les yeux et pinçait la bouche pour retenir ses cris de souffrance. Cette image me hante depuis... confesse-t-elle, l'air hagard.

- Tu es un monstre... dis-je, horrifiée par ses mensonges.

- C'est la vérité, Evannah ! Je me suis tue trop longtemps, mais cette fois c'est terminé, s'exclame Ivy, des larmes sur les joues. Shane abusait d'elle.

Ces mots claquent dans l'air orageux, annihilant mes sens sur son passage. Je reste prostrée, comme en état de choc devant cette déclaration.

Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire.

- Je ne mentirais pas là-dessus, ma belle, me relance Ivy, les mains sur mes épaules. C'est bien trop sérieux pour plaisanter avec ça. C'est la vérité, répète-t-elle à nouveau.

- Je dois y aller, dis-je dans un état second.

- Evannah ? Ça va ? me questionne Ivy en me scrutant du regard.

- Je dois y aller.

Je me lève mollement, les idées complètement embrumées. Je regarde droit devant moi, sans rien voir pour autant. Mes membres sont gourds, comme vidés de toute trace de vitalité... Et j'ai froid tout à coup.

- Evannah, je pense que tu devrais plutôt rester assise. Tu as reçu un sacré choc...

- Je dois partir !

Ma voix cingle alors qu'un coup de tonnerre éclate au-dessus de nos têtes. Les éclairs vrillent soudain le ciel, ce qui attire l'attention d'Ivy. J'en profite pour m'éclipser, prenant mes jambes à mon cou, sans but précis à l'esprit.

- Evannah !

Le cri d'Ivy résonne à mes oreilles malgré le bruit assourdissant de l'orage. Mais je ne m'arrête pas, ne me retourne pas non plus. Je poursuis ma course, fuyant cette rencontre ; fuyant ces révélations cauchemardesques ; fuyant peut-être aussi, la vérité...

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Alooooors ?? Qu'avez-vous pensé de cette nouvelle péripétie et de tous ces secrets ? ;)

Votez et commentez !

Je vous annonce aussi qu'il ne reste plus qu'une poignée de chapitres avant la fin :/...

Bisous !

A. H.