Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 6 ~ Take confidence


Nina's point of view

Je reprenais difficilement ma respiration, tremblante de partout et tétanisée par ce qu'il venait de se passer. En fait, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je me souviens juste être sur les épaules d'Ian. Puis tomber à l'eau, et c'est le trou noir. Et là, je me réveille, crachant de l'eau, morte de froid. Je levais les yeux pour croiser ceux d'Ian. Il me fixait incrédule. Finalement, je sentais des bras me soulever. Je me retrouvais contre son torse, sa veste sur mes épaules. J'avais mal aux oreilles et ma tête me faisait mal. J'entendais à peine ce qu'il me disait.

Des bras me portèrent pour ensuite me déposer sur une surface plate. Le canapé je présume.

J'ouvris les yeux et put enfin entendre distinctement la conversation qui s'était engagée :

«

- Je ne comprends pas qu'elle ne m'en ait pas parlé. Dit Ian surpris.

- Peut-être qu'il y a une autre explication. Dit Paul.

- Elle ne m'en a jamais parlé, pourtant on est amis depuis longtemps. Dit à son tour, Alice.

- Dire quoi ? Demandai-je doucement.

- Nina, ça va ? Me demanda Ian, se précipitant vers moi.

- Doucement, ne la brusque pas ! L'arrêta à temps Paul.

- Oui ça va, ne t'inquiète pas. Le rassurai-je d'un petit sourire.

Il finit par détourner la tête et fixer un point au loin.

- Je suis désolée de t'avoir fait peur.

Il me regarda de nouveau, après un petit moment.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Si je te l'avais dit, tu l'aurais pris comment ?

- J'aurais compris. Je t'aurais aidé. Répondit-il en regardant de nouveau ailleurs.

- Je ne veux pas de ta pitié. Murmurai-je en laissant couler une larme.

- Ce n'est pas de la pitié, c'est de la générosité et de l'entraide. Ce n'est pas parce que tu ne sais pas nager, que tu n'es pas normal. Tu as juste eu un traumatisme plus jeune.

- Comment tu le saurais ?

- Je le déduis après ce que tu m'as raconté.

»


Flash-Back

J'avais onze ans. J'étais en 6ème. Aujourd'hui, nous avions deux heures d'EPS. Et cette semaine c'était la natation. Là, je me changeais, au milieu de toutes les filles. A peine m'étais-je changer, qu'elles se moquaient déjà de mon maillot de bain. Il était rose à poids violet. C'était ma grand-mère qui l'avait offert, pour mes dix ans. Sauf que maintenant j'étais au collège, plus en primaire. C'était ringard.

Après avoir pris une douche, nous rejoignîmes le professeur, pour qu'il nous explique le déroulement du cours. Nous allions devoir faire des exercices dans l'eau. Faire la planche, l'étoile, se laisser flotter à la surface, jambes et bras tendus. Puis mettre la tête sous l'eau. Ah oui, et faire le poirier.

Nous devions nous mettre en binômes. Personne ne voulait se mettre avec moi, alors ce fut le dernier qui se mit avec moi. La brute de la classe. Cette fille était violente. Tu ne pouvais pas ouvrir la bouche, sinon elle te donnait des coups de points à s'en tordre de douleur. Mais je n'avais pas le choix. Alors, je commençais les exercices, la boule au ventre.

Nous commençâmes par la planche. Je n'avais même pas besoin de tenir ses jambes, elle y arrivait toute seule. Quand ce fut mon tour, j'avais beau me répéter comment faire, j'étais bloquée. Puis au moment que je commençais à me mettre étendre les bras, elle me poussa en avant. Je me retrouvais la tête la première dans l'eau, en agitant les bras. Je sentais l'eau me rentrer par les narines. Finalement, je me rendis compte que j'avais pied, heureusement. Je revins à la surface, me mettant debout.

Le cours se passa comme ça. Entre les croches-pattes, les glissades et les coups, j'avais à peine le temps de reprendre ma respiration. Jusqu'au pire moment, dans le grand bassin. J'en avais une peur bleue. Le professeur me força à rentrer dedans. Au début il faisait 1m50 jusqu'à 3m40. Il voulait que je traverse le bassin, en m'accrochant au bord, avec mes mains. Au bout de cinq minutes, je parcourus tout le bassin, à m'en faire pâlir les phalanges de mes doigts, tellement j'appuyai fort. Puis arriver à la fin, quelqu'un me plongea la tête sous l'eau. Je me débattais de toutes mes forces. Sauf que je n'avais plus pied. Je m'enfonçais lentement vers le fond.

« Nina ! Nina ? Tu m'entends ? »

Flash-back


J'ouvris grand les yeux et pris une grande respiration, comme si j'avais manqué d'air la seconde d'avant. Mon cœur battait à tout rompre. Je sentais des gouttes tomber le long de mon visage. J'avais l'impression que mes vêtements me collaient à la peau. J'avais chaud et je pleurais. Je tremblais comme une feuille. Je faisais une crise d'angoisse.

Des bras m'entourèrent et je me retrouvais de nouveau contre un torse chaud. Je fermais les yeux et tentais de me calmer. Je sentis une main me caresser les cheveux. Je me détendis peu à peu, sentant mes palpitations cardiaques ralentir. Une autre main se posa au creux de mon dos. De douces caresses m'apaisèrent. Puis il me susurra des mots doux avant que je m'endorme.

***


Je me réveillai doucement. En bougeant mes mains, je sentis une matière douce et souple. Du tissu. J'ouvris les yeux et fus éblouie par les rayons du soleil au dehors. Au bout de quelques secondes, ma vue s'habitua. Je me trouvais dans un lit. Plus précisément dans celui que je suis censée partager avec Ian. Mais je ne le trouvais pas à côté de moi. J'étais soulagée. Mais cette pensée me parut absurde, puisque je sortais avec lui. Je crois que mon subconscient en a peur, de cette relation. Chassant cette pensée, je décidai de me lever, avant d'apercevoir un réveil. 18 :30. « Depuis combien de temps je dormais ? » Me demandai-je. Puis je remarquai que j'étais habillée seulement de sous-vêtements. Aussitôt, je m'imaginais endormie devant Ian, qui me déshabillait pour me mettre au lit. Je me mis à rougir. Mais pourquoi j'avais une telle réaction ? Ne sortais-je pas avec lui ?

Je pris une douche, j'en avais besoin. Je me sentais sale et collante de partout. Une fois lavée, je me rendis compte, que j'avais oublié de préparer des affaires de rechange. Je me trouvais maintenant, entourée d'une serviette, plutôt courte. Je me sentais « potiche » dans cet accoutrement. Alors, je frappa pour m'assurer que j'étais bien seule dans la pièce. Ne voyant personne, je sortis prudemment de la salle de bain, pour me diriger vers le placard, où étaient rangées mes affaires. Je serrai maladroitement le pan de ma serviette, quand la porte s'ouvrit en grand. Je sursautai et lâchai la serviette. Aussitôt, je me dépêchai de la ramasser et l'enrouler autour de moi. Je me tournai vers la porte et découvrit sans surprise, Ian tenant un petit plateau. Je devins plus que rouge pivoine. Il me fixait intensément, sans bouger. J'attrapai vite mes affaires et m'en alla toujours écarlate, vers la salle de bain. Puis je m'enfermai à clé, pour me changer. J'optai pour des sous-vêtements simples, et une tenue détendu. Un short bleu et un débardeur blanc, avec de petits motifs bleus. Je brossais rapidement mes cheveux. Avant de me faire une tresse en couronne sur la tête. Quand je sortis de la pièce, il m'attendait assis sur le lit, le plateau à côté de lui. Timidement, je m'assis à côté de lui.

«

- Excuse-moi, d'avoir réagi comme ça mais... Commençai-je sans trop savoir comment partager ma gêne.

- Nina... C'est moi qui suis désolé. D'être débarqué sans frapper. Je sais que c'est trop vite pour toi et que tu dois être gênée que je t'ai vu comme ça mais... Hésita-t-il. Sache que tu es vraiment très belle.

- Merci, c'est gentil. Dis-je en rougissant.

- J'aime tout chez toi. Tes cheveux, ton visage, tes yeux, tes lèvres... Je serais toujours là pour toi. Si tu as besoin de moi, je suis là. Et si tu veux que je t'apprenne à nager, je suis là aussi. Je ne te forcerai pas, mais sache que je serais là pour toi.

Il me prit les mains et les caressa doucement.

- Nina, j'ai l'impression que tu as peur de moi. Tu sais que je ne te ferais jamais de mal. Je t'aime, j'en suis sûr maintenant, ce n'est pas que de l'attirance. Je veux te protéger.

- Pourquoi j'aurais peur de toi ? Demandai-je sans comprendre. Tu dis ça parce que je rougis tout le temps ? Je suis désolée si je ne suis pas parfaite. Je sais que je dois changer, mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas m'en empêcher. Je te l'ai dit, c'est la première fois qu'un garçon s'occupe de moi et qui me vois comme ça. M'énervai-je.

- Calme toi, Nina ! Je le sais tout ça, et je sais que tu as besoin de temps. C'est pour ça que je peux t'aider si tu le souhaites. Demande-moi ce que tu veux !

Je comprenais aussitôt, qu'il patienterait le temps qu'il faut. Mais que je devrais faire des efforts. CE que je faisais. Mais c'est difficile d'aller contre son caractère.

- J'ai besoin d'aller prendre l'air. Dis-je en me levant.

- Tu ne veux pas manger un peu ? Me proposa-t-il. Je t'ai fait une « Cobb salad » au poulet. C'est léger je sais que tu vas aimer. Insista-t-il.

Je le regardai pendant quelques secondes et je ne résistai pas longtemps à ses yeux. L'équivalent d'un océan aux eaux azurs. Je pourrai m'y perdre pendant longtemps. Mais je revins vite à la réalité, quand il tapota le lit.

- Finalement, je crois que je vais manger. Me décidai-je.

»

***


Paul's of point view

Aujourd'hui, c'était le retour au bercail. Et tout a une fin, malheureusement. Nous avions passé un super week-end à la mer. La maison des grands-parents de mon cousin était immense. On s'est éclaté. Malgré quelques petits problèmes, enfin disputes entre Ian et Nina, tout s'était bien passé. En parlant d'eux, Nina avait accepté qu'il lui apprenne à nager. Alors cet après-midi, avant de plier bagages, nous avons fait une petite virée à la mer. J'étais avec Alice, à m'amuser à la faire couler, pendant qu'Ian aidait un peu plus loin Nina. Elle avait peur au début. Ce qui était normal, comme elle ne savait pas nager. Mais plus le temps passait, plus j'avais l'impression qu'elle était moins tendue. Puis à la fin, elle arrivait à flotter, les jambes relevées, les bras tendus sur les côtés et la tête bien hors de l'eau. Elle ne faisait qu'une avec les vagues. C'était déjà un bon début. Mais elle n'arrivait pas encore à bien nager. Ian la soutenait constamment, car elle se cambrait rapidement.

Je remarquai qu'entre ces deux-là, cela s'était amélioré. Nina commençait à prendre plus confiance en elle et à avoir confiance en lui. Ne serait-ce que cette nuit. Ian m'a raconté ce matin, que cette nuit Nina s'était lové contre lui, alors qu'avant elle ne le faisait pas. J'étais content pour eux, mais en attendant je restai toujours célibataire.

Avec Alice, cela s'était bien passé aussi. C'est une fille sympa, pleine de vie. Pour une fois que j'arrive à faire rire une fille. Elle est jolie, gentille et calme. J'aime bien passer du temps avec elle. Je souris à cette pensée.

«

- Paul ? M'appela une voix féminine.

- Quoi ? Dis-je en sursautant.

Je me trouvais dans la voiture d'Ian, à l'arrière à côté d'Alice. Elle me fixait, sur le coup c'était déstabilisant.

- Je parlais de quoi ? Me demanda-t-elle, malicieusement.

- Bah... je ne sais pas. Bafouillai-je.

- Tu étais perdu dans tes pensées. Conclua-t-elle.

- Pas du tout. Mentis-je en me redressant un peu, serrant nerveusement ma ceinture.

- Cousin, tu ne sais pas mentir ! Pouffa Ian.

Je lui lançai un regard implorant dans le rétroviseur intérieur. Il leva les yeux au ciel et reporta son attention sur la route.

- Alors, tu pensais à quoi ? S'intéressa Alice.

- Oh rien de spécial. Dis-je simplement.

- Dans ce cas, tu peux m'expliquer un truc ?

- Euh... oui ? Dis-je, fronçant les sourcils.

Elle montra mon pantalon d'un signe de tête.

- Qu'est-ce qu'il y a, j'ai une tâche ?

Elle se tapa la tête et fit des gestes étranges, suivis d'un mouvement vers mon pantalon de nouveau.

- Tu veux qu'on s'arrête pour qu'on aille... que j'aille aux toilettes ? Commençais-je avant de rattraper ma bêtise.

- Mais ce n'est pas possible ! Les mecs c'est aussi bête qu'un chien après sa queue. Et puis pourquoi on... S'exclama-t-elle avant de rougir instantanément, mal à l'aise.

Je baissai la tête vers mon entre jambe et devins rouge comme une tomate. J'avais gaffé et elle aussi. Je tournai la tête vers la vitre, pour éviter le regard d'Alice.

- Ce n'est pas grave, ça arrive à tout le monde de faire des boulettes. Dit Ian en riant.

»

***


Après une heure de route, nous arrivâmes enfin chez nous. Le trajet n'avait pas été de tout repos. Pour être plus clair, après le petit « incident » entre Alice et moi, nous ne nous sommes pas reparlés avant un long moment. Je n'arrêtais pas de me repasser la scène en boucle dans ma tête. Puis je remarquai enfin un détail, qui sautait tellement aux yeux, mais que je n'avais pas été foutu de voir. Alice et ses hésitations, ses regards, ses gestes, et surtout, son visage. Elle n'avait cessé de rougir. D'un point de vue masculin, ça voulait clairement dire qu'elle ressentait quelque chose. Mais quoi ? Une chose est sûre, c'était de la gêne. Mais je suis sûre qu'il y avait aussi... Je ne sais pas...

Je revins à la réalité, quand je sentis une douce pression sur ma main :

«

- Hey, Paul ! Entendis-je une voix féminine. Tu viens m'aider ?

Je sursautai brusquement et croisa les yeux d'Alice.

- Hey, doucement, je ne vais pas te manger. Me sourit-elle.

- Hé, mec ! M'appela mon cousin. Si je ne te connaissais pas, je dirai que tu ne sais pas y faire avec les filles. Se moqua-t-il.

Je levai les yeux au ciel avant de reporter mon attention sur Alice.

- Tu ne voulais pas que je t'aide ? Lui demandai-je avec un petit sourire.

Elle me scruta un petit moment, avant de me prendre la main et de m'attirer jusqu'au coffre de la voiture.

- Peux-tu m'aider à porter mes bagages jusqu'à ma chambre, s'il te plaid ?

- Bien sûr.

Je prenais donc en main les plus lourds et la suivit jusqu'à sa chambre. Par respect, je posai ses affaires devant la porte et attendit.

- Tu attends quoi ? On dirait un domestique qui attend sa maîtresse. Plaisanta Alice.

» Sérieusement, tu peux entrer ! M'invita-t-elle en ouvrant la porte.

>>


Finalement, je la suivis et entra dans sa chambre. Mes yeux parcouraient la pièce alors qu'elle s'asseyait sur le lit, pour déballer sa valise. Les murs étaient tapissés d'un bleu ciel, avec des petits motifs blancs, parsemés un peu partout. Un tableau magnifique habillait merveilleusement bien le mur du fond. Il comportait des fleurs bleues et blanches, dans un fond dégradé de noir et de blanc. Le lit était bordé d'une couette gris métallisé et aux rayures bleues ciel. Enfin bref, cette chambre était superbe.

<<

- Dis-moi si je me trompe, mais tu aimes le bleu ?!

- Oui, c'est ma couleur préférée. Répondit-elle en finissant de ranger ses vêtements. Tu vas me dire que ce sont les gars qui aiment cette couleur, mais je te répondrai, j'aime cette couleur c'est tout.

Je haussai les épaules.

- Tu as le droit d'aimer. J'ai déjà vu des mecs porter des vêtements roses.

- Et si on changeait de sujet ? Proposa-t-elle avant d'attraper sa trousse de toilette.

- Comme tu veux. De quoi veux-tu qu'on parle ?

- De Ian et Nina. Dit-elle aussitôt.

- Ok. Qu'est-ce que... tu penses de... Commençai-je avant qu'elle me coupe.

- Tu n'as pas remarqué une évolution entre eux d'eux ? Demanda-t-elle en accourant vers moi.

- Si. Nina commence à prendre confiance en lui.

- Et elle en elle, grâce à lui. Dit-elle avant de repartir à la salle de bain.

La conversation s'arrêta quelques secondes, avant que je reprenne la main.

- Je ne sais plus si je t'ai posé la question, mais... Toi non plus tu n'as personne ? Demandai-je comme un murmure.

- Quoi, tu m'as parlé ? Cria-t-elle.

- Non, non. Je me parlais à moi-même. Mentis-je en me maudissant intérieurement.

Elle ne répondit pas et vint de nouveau vers moi, pour récupérer son sac à main.

»


Je la fixais en réfléchissant longuement. Elle rangeait ses affaires sur son bureau. Même si elle ne faisait pas grand-chose, je la trouvais mignonne comme ça. Sa démarche, ses cheveux volant au rythme de ses pas. Elle passa devant moi et me sourit, tout en attrapant quelque chose. Puis, elle repartit vers son bureau. Je la suivais toujours du regard, comme hypnotisé par elle. Je me rendis à peine compte, qu'elle s'était installé face à moi. Nos yeux se croisèrent pour une énième fois. Ses yeux bleus verts dégageaient tellement de vitalité et de bonheur, que j'aimais de plus en plus m'y perdre. Je ne me rendis pas compte que mon cœur commençait à s'accélérer. Je me sentais simplement bien. Mes yeux dérivèrent vers ses lèvres. Elles m'attiraient comme un aimant. Ma respiration s'accéléra encore. Mon regard dérivait entre ses yeux et ses lèvres. Je ne réfléchissais plus, mon corps et mon esprit étaient comme en transe. Je sentis mes mains saisirent doucement les siennes et les caresser. Je la vis sourire puis baisser les yeux. Je souris à mon tour, avant de la tirer vers moi lentement. Je respirai de plus en plus rapidement et je m'approchai d'elle doucement. Je montai ma main le long de son bras pour ensuite caresser son épaule et la placer sur sa nuque. Mon autre main traçait de petits cercles sur sa paume, alors que la première appuyait très doucement sur sa nuque, pour la rapprocher davantage de moi. Plus les secondes passaient, plus je me rapprochais d'elle. Quand je fus à quelques centimètres d'elle, je montai l'autre main dans son dos. Je la sentis frissonner à mon contact. Je me pressai légèrement contre elle et sentis son nez rencontrer le mien. Puis je posai mes lèvres sur les siennes. Elle se pressa à son tour contre moi et j'appuyais un peu plus sur son cou. Je les sentis s'entrouvrir doucement et finis par l'embrasser tendrement. Le baiser dura quelques secondes, avant que l'on se détache l'un de l'autre.

Nous nous fixions sans rien dire. Ma respiration était encore saccadée, et j'entendais mon cœur battre vite contre mes tempes. Puis j'éclatai d'un rire nerveux et souris sans m'en rendre compte. Elle fit de même.


Au même moment, la porte s'ouvrit en grand. Nina se trouvait sur le pas de la porte :

«

- Hé, Alice ! Dit-elle avant de rester planter au milieu, la bouche ouverte en grand.

Nous la regardâmes puis nous nous regardâmes avant de baisser les yeux, pour voir nos mains entrelacées. Aussitôt, je les lâchais et passais mes mains dans mes cheveux, alors qu'elle se les tortillait nerveusement.

- Euh... Hum... Pardon de vous... avoir dérangé... Bafouilla-t-elle.

Nous la fixions gênés.

- Alice, j'ai un truc à... Tu peux venir une minute ? Lui demanda-t-elle avec incrédulité.

Elle se leva aussitôt, et la suivit, me laissant seul dans mes pensées.

»



Nina's point of view

Je la pris par le bras et l'attira loin de sa chambre. Nous chuchotâmes discrètement. Je lui demandais des explications. Elle me dit lui avoir demandé de l'aider pour monter ses affaires. Ils ont parlé de choses et d'autres. En même temps, elle rangeait ses affaires. Mais elle remarquait de temps en temps, qu'il la regardait d'un regard plutôt étrange. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle continuait ce qu'elle faisait.

Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le supporter et qu'elle s'assit face à a lui. Et c'est là que tout prit une toute autre tournure. Pour faire bref, ils s'étaient embrassés. J'étais tellement sous le choc, que je me rendis à peine compte que j'avais crié un « Quoi ? ». Elle me fit les gros yeux et me tira encore plus loin.

«

- Mais arrêtes t'es folle ? Paniqua-t-elle.

- Non, sérieux ! Vous... Tu... Vraiment ? Bafouillai-je encore.

- Oui, Nina, il faut te le dire combien de fois ? Dit-elle sur la défensive. Et puis c'est quoi le problème ? J'ai pas le droit d'être embrassé par un beau garçon ?

- Alice, tu éprouves des sentiments pour lui ? Demandai-je.

- Je... Chercha-t-elle ses mots. Et toi ? Tu ressens quelque chose pour Ian ?

- Alice, je te le pose la question à toi ! Me défendis-je à mon tour.

- Oui, excuse-moi. Se reprit-elle. Et bien... Hésita-t-elle. Je ne sais pas. Sur le coup... Je voulais juste... Il me regardait tellement... Il était proche de moi. Ses gestes... Et puis...

- T'en avais envie ? Me poussa-t-elle à répondre.

- Bah... Je crois que... Il était tellement... Oui...

- Ca y'est on avance ! Soupirai-je de soulagement.

Elle me foudroya du regard, avant de me donner une tape sur l'épaule.

- Et toi ? Ca avance avec Ian ? Changea-t-elle de sujet.

- C'est pas la même...

- Si et tu vas me dire tout de suite ! Tu m'as cuisiné, alors tu vas me dire ! Exigea-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

- Et bien... Je crois que je ressens plus que de l'attirance pour lui maintenant. Je me sens vraiment bien avec lui. Je me sens revivre. Je me sens moi-même. J'aime passer du temps avec lui. Je n'aime pas quand on se dispute. Je préfère quand on est ensemble. J'ai réussi la nuit dernière à dormir contre lui, sans avoir peur.

- Mais pourquoi tu as peur ? Il ne ferait pas de mal à une mouche. Enfin si, enfin pas à une mouche, enfin tu m'as compris.

- Quelle mouche t'a piqué ? M'étonnai-je en pouffant de rire.

Elle me fixa du regard avant de faire un signe de tête vers sa chambre. Je haussai les sourcils et posa le bout de mes deux index l'un contre l'autre et les fit tournoyer. Elle leva les yeux au ciel avant de se mordre la lèvre inférieur, de rougir et de pousser un grognement furieux.

- Ca veut tout dire ça ! Pouffai-je.

- Hey, arrête ! Dit-elle en rougissant. Bref, j'en reviens à Ian. Pourquoi tu as...

- Mais je n'ai pas peur de lui. J'ai peur de mon comportement quand je suis avec lui. J'ai peur de mal m'y prendre. J'ai peur qu'il me délaisse. J'ai peur qu'il se lasse de moi. Parce que je ne suis pas bonne tout court. Je ne sais pas embrasser un mec. Je ne sais pas... Je n'ai jamais fait... Ah et puis merde ! Déballais-je tout ce que j'avais sur le cœur.

- Ca y'est, on avance. Remarqua-t-elle. Plusieurs conseils : primo, ne te prends pas la tête, vis le moment présent, et va à ton rythme ; secundo, aie confiance en toi, tu en as besoin, tu es autant capable que n'importe qui d'autre, comme d'apprendre à nager, je sais que tu peux le faire ; tertio, fais lui confiance et écoute le !

>>

Je ne dis rien mais retins tout ce qu'elle venait de me dire. Je pris une grande inspiration et hochai la tête après quelques secondes. Puis je la pris dans mes bras, et me laissais aller. Pourquoi j'emmagasinais toute cette peur et cette angoisse, pour une telle absurdité qu'est la peur de mal m'y prendre. J'éclatais en sanglots, je ne compris pas pourquoi, mais ne voulant plus me prendre la tête, je laissais libre cours à tout ça.

***


Ian's point of view

Nous quittâmes Alice, pour repartir Paul et moi, vers la maison de Nina. Je remarquai tout de suite que le comportement de Paul avait changé, depuis tout à l'heure. Il fixait la maison d'Alice et n'arrivait pas à détacher son regard de celle-ci. Une fois, la maison hors de vue, il détourna la tête et regarda droit devant lui, un sourire béat sur le visage. Je brûlais de savoir ce qu'il s'était passé. Etant resté avec Nina, je n'avais pas pu savoir ce qu'il s'était passé. Enfin, à un moment elle est partie rejoindre son amie, sans doute pour lui dire au revoir. Je décidai néanmoins, de reporter cette discussion à plus tard, ne voulant pas gâcher le moment de bonheur, dans lequel il avait l'air de s'immerger totalement.

Tout en conduisant vers celle de Nina, je repensais à notre petit séjour au bord de la mer. Je ne cessais de sourire moi aussi. Notre relation avec Nina avait évolué, doucement mais sûrement. Pour la première fois, nous avions dormi ensemble. En plus de cela, sans le vouloir, j'avais vu une partie de son corps. Elle venait de sortir de la douche et elle était couverte d'une petite serviette. En y repensant, je me mordis la lèvre doucement. Elle était absolument magnifique. Elle l'est toujours et elle l'est tout le temps.

Une main se posa sur la mienne et une voix familière m'appela :

«

- Ian ?

Je tournai la tête vers elle et reporta mon attention sur la route.

- Il faut que tu fasses demi-tour ! Dit-elle.

- Pourquoi ?

- Parce que tu n'étais pas concentré sur ta conduite. Posa-t-elle.

- Oui, je pensais à toi. Lui expliquai-je, en lui faisant un sourire à tomber.

- Mmmh... Fit-elle en rougissant légèrement. Aller, fais demi-tour ! Se reprit-t-elle aussitôt.

- Bien madame ! S'exclama-t-il, alors que je riais doucement.

»

***


Une fois arrivés devant chez elle, nous descendîmes de voiture, pour aller sonner à la porte. Nina entra sans frapper, suivi de nous deux portant ses affaires. Paul attendit en bas, tandis que j'entrepris de monter avec elle. Elle dit bonjour à ses parents, ce que je fis en leur serrant la main, poliment. Elle prit ensuite les escaliers, où je la suivis, même si je sentais le regard des parents sur moi. Cela me rendait mal à l'aise. Nous nous asseyâmes sur son lit. Elle rangea ses affaires, alors que je la suivais du regard, la trouvant vraiment belle. Une fois ses affaires rangées, elle s'assit face à moi. J'eus une idée et je lui en parlais aussitôt. Je lui proposai de manger dans un restaurant ce soir, rien que tous les deux.

«

- Ian, je suis fatiguée. Une autre fois, d'accord ? Répondit-elle.

- D'accord, je comprends, ne t'inquiète pas.

Je pris ses mains dans les miennes.

- Nina, je sais que tu avais peur, mais tu as pris confiance en moi, et j'ai pu t'aider là-bas. Je te remercie pour ce week-end qu'on a partagé. J'espère qu'on fera ça de nouveau ! Dis-je en caressant ses mains.

- C'est moi qui te remercie. D'être patient et gentil avec moi. Tu m'aides beaucoup et je t'en suis reconnaissante. Grâce à toi, je recommence à prendre confiance en moi. Mais j'ai encore des efforts à faire et c'est pour ça que j'ai besoin de temps. Mais je ne sais pas si je serais parfaite pour toi.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Fronçai-je les sourcils.

- Comme tu le sais, tu es le premier et... Commença-t-elle.

- Regarde-moi ! Dis-je en prenant son visage entre mes mains.

Elle leva les yeux vers moi et plongea son regard dans le mien.

- N'aie pas peur, il ne faut pas que tu t'angoisses pour ça. Je t'ai embrassé l'autre jour et tu t'es très bien débrouillé. Mais encore une fois, ne t'inquiète pas, ça viendra avec le temps. Tu verras, tu le feras toute seule, sans réfléchir. Il n'y a pas besoin de réfléchir. Et comme je l'ai dit encore, on le fera quand tu seras prête. Bien entendu qu'il est trop tôt pour en parler. Mais ne t'inquiète pas, je ne te forcerai jamais.

Elle hocha la tête avant de se serrer contre moi. Je passai mes bras autour d'elle et posa une main sur ses cheveux. Je l'embrassai sur le crâne et la serra fort.

- Ian ? L'entendis-je m'appeler, au creux de mon cou.

- Oui, ma belle ? Dis-je en desserrant mon étreinte.

- Quand je t'avais avoué mes sentiments pour toi, je t'avais dit ne pas être sûre de mes sentiments. Eh bien, je me rends compte maintenant, que quand je suis avec toi, je ne peux plus me passer de toi. Je veux être dans tes bras à longueur de journée. Je ressens plus que de l'attirance maintenant, je crois que je tombe amoureuse de toi. Mais ça me fait peur.

Elle baissa les yeux mais je lui relevai la tête, en posant un doigt sur son menton.

- Tu ne dois pas avoir peur. Et tu ne dois pas douter de toi. Laisse-toi aller, je ne te ferai pas de mal, puisque je t'aime. Déclarai-je, avant de l'embrasser sur le front.

Elle me sourit et se lova de nouveau contre moi.

»


Nous toquâmes à la porte, et Nina eut à peine le temps de dire d'entrer, que la porte s'ouvrit. Sa mère se figea sur place en nous voyant comme ça. Aussitôt, Nina se recula de moi et rougit instantanément. Elle s'excusa d'avoir faire irruption au mauvais moment. Elle venait annoncer à Nina, que le repas était prêt. Je pris la main de Nina et me levai en même temps qu'elle. Puis, elle s'avança vers sa mère en gardant sa main dans la mienne. Elle lui annonça que nous étions ensemble. Sa mère fit un grand sourire et nous félicita. Je remarquai que Nina était tout de même gênée, ce qui pouvait se comprendre.

J'accompagnai les deux femmes au rez-de-chaussée. Puis Nina et moi allâmes dehors pour se dire bonsoir. Nous allions nous revoir demain au lycée, je lui proposai de venir la chercher demain chez elle. Elle accepta sans hésiter, ce qui me fit sourire. Nous avions vraiment avancé dans notre relation. Avant de rejoindre mon cousin à la voiture, je pris ma petite amie par la taille et posa mes lèvres sur les siennes. Passant une main dans son dos et une main sur sa joue, je l'embrassai tendrement, tout en lui faisant de douces caresses pour la rassurer. Pour mon plus grand bonheur, elle répondit au baiser. Finalement, elle n'était pas si « nulle » que ça. Je l'avais dit, quand on aime, on ne réfléchit pas, on agit. Je me séparai d'elle, à contre cœur et descendit les marches de sa maison. A peine arriver au portail, qu'elle me sautait dans les bras et posa les mains sur ma nuque. Surpris et heureux en même temps, je la laissai m'embrasser de nouveau. Elle y mit un peu plus d'amour qu'avant. Je souriais grandement, face à ce petit bout de femme qui me faisait tourner la tête. Elle pouvait être surprenante. Je l'aimais vraiment et je pouvais de moins en moins me passer d'elle.

___________________________________________________

Bonsoir, qu'en avez-vous pensé ? Pas trop long ? Il s'en passé des choses ici n'est ce pas ? Paul avec Alice ? Vous l'aviez remarqué qu'il se tramait un truc entre ces deux là ? Nina avec Ian ?

Comme tous les autres, n'hésitez pas à voter si vous avez aimé! Et même à laisser un avis sur ce nouveau chapitre. Merci et bonne soirée.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro