Chapitre 11 - It was too much
Previously on ... Everything can change :
Nina a pu sortir de l'hôpital. Elle doit maintenant retourner au lycée et elle a peur que cela recommence. En effet, Candice se met à la harceler en la provoquant. Ian lui manque mais elle lui en veut toujours. Tout cela ne dure pas, car Nina finit par craquer et laisse sa colère accumulée pendant de temps, déferler sur Candice. Toutes deux sont finalement séparées par Ian et Paul, puis emmenées dans le bureau du proviseur. Nina est obligée de raconter son histoire mais elle n'y parvient pas. Ian prend la parole et raconte ce qu'il a sur le coeur.
Nina sort du bureau ne pouvant plus tenir et se réfugie dans un coin. Ian la suit et finit par apprendre qu'elle était enceinte. Candice lui a fait du mal et ça l'a détruit. Il l'amène ensuite à l'infirmerie pour qu'elle se repose. Nina se réveille face à un Ian inquiet. Il s'excuse alors qu'elle demande juste du temps pour tout avaler. Puis dévorée par le manque, elle finit par succomber à ses pulsions. S'enlaçant, tous deux restent un moment comme ça.
***
/!\ LEMON /!\
Nina's point of view
Les jours suivants furent bien plus tranquilles. Quel soulagement de ne plus avoir sur le dos, ne plus entendre, ne plus voir, la fille que l'on détestait le plus. Je suis sûre qu'au plus profond d'elle elle pouvait arrêter d'être comme ça. Ma grand-mère disait toujours que les personnes qui font du mal aux autres, on eux-mêmes subit des situations similaires. Dans la famille, au travail, avec des amis, dans la vie de tous les jours. Il y a toujours un moyen de corriger ça, l'envoyer voir un psy, la faire suivre une thérapie, la mettre dans un centre pour jeunes en difficultés. Elle en avait rudement besoin, une fille comme elle ne devait pas continuer à vivre comme ça. Elle rendait la vie aux autres épouvantable. Je le savais parfaitement pour l'avoir vécu, et même encore.
Nous traînions de nouveau ensemble, Paul, Alice, Ian et moi. Comment cette histoire avait-elle pu nous séparer ? Les actes d'une seule personne peut détruire non seulement une vie, mais celle de tout un groupe aussi. La vie devient invivable. Plus d'amis, plus de vie sociale, plus d'activités, peur de sortir, peur de tout. Je sentais que tout cela était terminée, du moins quand elle n'était pas là. Et c'était le cas depuis ces trois derniers jours. Je ne pensais pas pouvoir pardonner aussi rapidement à Ian. J'en étais moi-même surprise. Mais d'un autre côté, cela me rendait malade d'être loin de lui. Je repensai sans cesse à ce que me disait Candice. Alors j'avais décidé de casser les barrières et de me rapprocher de nouveau de lui.
J'allais petit à petit, car je sentais encore des changements. J'avais une blessure qui avait du mal à se refermer. J'étais guérie, mon corps était guéri, j'avais réussi à ne plus penser aux événements qui avaient marqués mes dernières semaines. Cependant, je ne cessais de repenser à la perte de mon bébé. Pourquoi je m'entêtais à me rendre malade alors que je savais que je n'en voulais pas ? Du moins pas pour l'instant. Il n'avait pas eu le temps de grandir, tout s'était passé si vite. Pourtant, j'avais détruit une vie. J'avais pris le volant, c'était moi la responsable. C'était ma faute.
«
- Nina ? Entendis-je une voix masculine m'appeler.
- Quoi ? Dis-je en sursautant.
Je sentais que mes joues étaient humides.
- Tu pleures, tout va bien ?
Je me tournai et croisai les yeux d'Ian.
- Ce n'est rien, t'inquiète pas. Le rassurai-je en essuyant mes yeux d'un revers de manche.
- Ma puce, si tu as besoin de parler, je suis là pour toi. Dit-il en prenant mes mains.
- On en a déjà parlé, j'ai pas envie de revenir là-dessus. Dis-je en soufflant.
- C'est en rapport avec l'accident ?
Je le regardai puis détournai les yeux en lâchant ses mains.
- Ma puce, tu n'es pas responsable, c'est... Commença-t-il en passant une main sur mon épaule.
Je levai les yeux et le fixa froidement. Il blêmit et comprit aussitôt.
- ... ma faute. Nina, tu le sais que je m'en veux toujours. J'ai vraiment été con sur ce point là. Je suis prêt à faire n'importe quoi pour toi. Même à envoyer Candice à l'autre bout du monde, dans un centre d'asile psychiatrique. Reprit-il calmement.
- Ca n'effacera pas ce qui s'est passé ! Lançai-je en passant les bras autour de moi, recroquevillé sur moi-même.
Il soupira et tenta de reprendre la parole, mais se ravisa.
- Ca suffit ! Vous en avez déjà parlé, on ne va pas remettre ça sur le tapis, ok ? Dit Alice en mettant la hola.
Je ne bougeai pas mais écoutai néanmoins.
- Nina, je sais qu'il a fait que de la merde, mais donne lui une seconde chance ! Il s'est excusé, il a même parlé devant le proviseur, il a démonté l'autre pétasse. Reprit-elle.
Je soupirai longuement et me retourna au bout de quelques minutes. Je ne croisai pas tout de suite les yeux de Ian, mais finis par les lever.
- Ok, excuse-moi d'avoir réagi comme ça. J'ai été un peu fort. Dis-je en triturant une mèche de mes cheveux.
Il me regarda sans bouger.
- Merci d'avoir parlé comme tu l'as fait devant le directeur. Merci d'avoir été là quand j'étais au plus mal. J'ai été distante ces derniers temps, j'en suis désolée. Je te pardonne cette fois vraiment, je te donne une seconde chance.
Cette fois-ci, il s'approcha de moi et me pris dans ses bras. Je m'y abandonna et passai mes bras autour de lui.
- Merci ma puce. Je te promets de ne plus faire de bêtise et de toujours faire attention à toi. Je t'aime trop pour de perdre encore une fois.
Il s'écarta un peu et m'embrassa sur le front et sur la tempe. Je plongeai mon regard dans le sien et souris.
»
Un cliquetis vint à mes oreilles et je me tournai. Paul nous prenait en photo.
«
- Hey ! Grognai-je amusée.
- Oh vous êtes trop mignon ! Lança-t-il en s'écartant de moi.
- Montre-moi là ! Dis-je en lui courant après.
- Paul, fais gaffe, tu parles comme une fille maintenant ! Dit Ian en mettant les mains dans les poches.
- Quoi ? Mais les mecs aussi ils disent ça ! Se défendit le concerné.
- Insulte pas mon amoureux, Jones ! Grommela Alice en s'avançant vers Ian.
Je pouffai de rire et les pris en photo à mon tour.
- Ah bah tu vois, y'a pas que moi ! Dit Paul.
- Pardonnez-moi, mademoiselle ! S'excusa Ian, humblement.
- Je préfère. Dit-elle simplement avant de prendre Paul par le bras.
- Assez parlé, il faut retourner en cours. Ajouta Alice.
- Ca n'a pas sonné ! Remarquai-je.
- Si mademoiselle n'avait pas grogné pour une photo, mademoiselle aurait entendu la sonnerie. Dit Ian en souriant grandement.
- Mademoiselle elle dit que si tu continues à te moquer de moi, mademoiselle fera la tête pendant trois jours. Lui dis-je en faisant la moue.
- Ah non, ce ne sera pas possible, il y a objection ! Lança-t-il en souriant.
- Ok, alors tu m'emmènes au cinéma ce soir. Dis-je en croisant les bras.
- Tu perds pas de temps toi ! Dit-il en haussant les sourcils.
Je haussai les épaules.
- Alors ?
- Ok, va pour ce soir ! On en reparlera à la fin des cours, ok ?
- Très bien. Terminai-je en décroisant les bras.
»
Ian me prit par la main et nous avançâmes ensemble jusqu'à notre salle. Alice me jeta des regards furtifs qui voulaient dire : « T'en perds pas une ! ». Je lui tirai la langue comme une gamine. Elle levai les yeux au ciel avant de rentrer en cours. Je riai longuement et rentrai à la suite de Ian.
***
Ian's point of view
Le lendemain, Candice reviendrait de ses quatre jours d'absence. Nina allait tellement mieux. C'était flagrant ! Candice lui a vraiment rendu la vie dure. Et encore je suis sûrement clément en disant ça. Cette fille allait revenir et tout mettre en l'air, encore une fois. Mais je ne la laisserais pas faire. Puis elle ne me manipulerait pas encore une fois. Je resterai constamment avec Nina. Et même, s'il fallait la sortir de ses griffes dans les toilettes des filles, je ne me gênerais pas. Cette fille finirait bientôt chez les psys c'était assuré. Mais j'aurais bien aimé savoir ce qui a pu la rendre comme ça. Il fallait que ça se termine pour de bon. Elle devait quitter le lycée. Et j'étais prêt à tout.
Avec Alice et Paul, nous en avions parlé. Sans en parler à Nina, nous avions décidé de prendre le maximum de preuves qui prouverait ce de quoi cette fille était capable. Quoi qu'il se passerait, l'un de nous filmerait toujours. Je ne laisserai rien passer, si ça pouvait la détruire à son tour.
***
Plus les heures passaient, plus je sentais Nina stresser. Elle y pensait elle aussi, mais je ne la laisserai pas se détruire de l'intérieur. J'étais là maintenant et je ne la laisserai plus tomber. J'allais surmonter tout ça avec elle. J'aurais tellement aimé que ces quatre jours ne s'arrêtent jamais. Elle était enfin heureuse, preuve que cette fille lui avait fait toujours vivre un enfer. J'avais aussi l'impression que c'était à cause de moi si elle lui faisait tout ça. Oui j'étais le centre d'attention, entre deux filles qui me voulaient l'une comme l'autre. Non j'avais tout faux. Nina était ma boussole, ma lumière dans la nuit, mon étoile dans le ciel. Candice était celle que je ne pourrais jamais vouloir. Une fille comme elle ne méritait pas qu'on fasse attention à elle. Elle méritait juste que le sort se retourne contre elle. Je devais être dégueulasse de penser comme ça. Nina qu'en penserait-elle ? Elle qui vit un harcèlement depuis toujours. C'est elle qu'il faut écouter. Moi je ne suis que sa bouée de sauvetage, tout comme ses amis. Une bouée de sauvetage sur laquelle elle peut s'agripper. Il y en a des millions comme ça dans le monde, qui attendent qu'on leur tende la main.
En sortant des cours, je prenais la main de Nina et la tira à moi. Je nous amenai à l'écart des regards et plongea mes yeux dans les siens. Son visage radieux des derniers jours laissait place à un visage sans expression. Je voulais la voir de nouveau sourire. Je pris ses deux mains dans les miennes et les embrassa. Elle ne sourit pas d'un pouce. Je portai mes mains à son visage et caressa ses pommettes de mes pouces.
«
- Nina, ma chérie, je n'aime pas te voir comme ça.
Elle ne dit rien et laissa ses bras pendre le long de son buste.
- Ma puce, je ne vais pas te demander de te forcer à sourire. Mais s'il te plaid, bas-toi, montres lui que tu es forte. Je serais toujours à tes côtés mais prouve lui qu'elle a tord.
- Ian, ne m'en demande pas trop ! Me dit-elle simplement en détournant la tête.
Je laissais mes mains descendre sur ses épaules.
- Demain, je te promets d'être avec toi, je ne te lâcherais pas d'une semelle. Lui promis-je. Tu te souviens, Alice et Paul vont tout filmer, ajoutai-je.
J'avoue que je ne devais pas lui en parler, mais j'avais finis par le faire, car elle était la première concernée.
- Arrête de me répéter ça ! Cela me fait imaginer qu'elle va me tabasser.
- Je ne laisserais jamais faire ça, tu as ma parole. Si cette fille touche à un seul de tes cheveux, je l'envoie à l'hosto. Dis-je en restant calme.
- Je ne te demande pas de finir dans un camp pour jeune délinquants ! S'exclama-t-elle.
- Si le proviseur fais son boulot, ou même les pions de ce lycée, ils verront la réalité.
Elle ne dit rien et croisa les bras sur sa poitrine.
- Ecoute, Nina je t'aime et je ferais n'importe quoi pour toi. Je m'en veux encore de ce que je t'ai fait et je te jure que c'est le moins que je puisse faire, de lui casser la gueule.
- C'est une fille... Souffla-t-elle.
- Certes, mais aucune personne ne devrait avoir droit de faire pareille chose ! De tels actes sont graves et punis par de grosses sanctions. Je l'enverrai même dans un asile s'il le fallait.
Elle passa les mains dans ses cheveux, en soufflant.
- Nina, on ne va pas en parler pendant dix ans. Tout ira bien demain. Nous serons là, avec toi.
- Cette nuit, j'ai peur de...
- Viens dormir chez moi ! Lançai-je.
Elle s'interrompit et me scruta de ses yeux marrons noisettes.
- Nina, c'est pas comme si on avait déjà dormi ensemble. Ou que on avait pas déjà...
- Ian, arrête, c'est pas ça ! Me coupa-t-elle.
- C'est quoi alors ? M'enquis-je en soufflant.
- Je ne sais pas, je le sens mal cette nuit...
- Appelle tes parents, ils comprendront ! Je serais là, tu pourras dormir tranquille. La rassurai-je.
- Ouais... Je ne pense pas réussir...
- Oui pardon, je voulais dire que je serais là c'est tout. Tu seras mieux avec moi, que toute seule à remuer du noir. Lui dis-je en reprenant ses mains.
Elle me regarda longuement avant de soupirer.
- Ok, t'as gagné ! T'as raison, ce sera mieux si je suis avec toi. Capitula-t-elle.
- Je suis content que tu ais accepté. Tu verras tu ne t'ennuieras pas. Lui souriais-je en caressant ses mains. Et pour la soirée cinéma, on peut la faire à la maison.
- Je ne m'ennuie jamais avec toi. Dit-elle les joues légèrement rosies.
- A quoi tu penses là ? Demandai-je en haussant les sourcils.
- Obsédé va ! M'exclamai-je en le frappant doucement sur le torse.
- Hey, c'est pas moi qui as eu des pensées ..., me défendis-je en la repoussant gentiment.
- Bon les enfants, c'est finit les enfantillages ? Entendis-je derrière nous.
Nina s'arrêta et se retourna. Alice nous faisait face, Paul sur les talons. Ils étaient toujours ensemble ces deux là, en même temps ils l'étaient vraiment.
- Il est l'heure de sortir, à moins que vous voulez rester dormir ici.
- Je crois que Alice déteint sur toi, mon vieux ! Lançai-je en lui donnant une tape amicale.
- Excuse-moi si je suis follement amoureux d'une belle femme ! Répliqua-t-il amusé.
Je vis Alice rougir et se tourner pour ne plus qu'on la voit.
- Quoi c'est vrai ! Ajouta Paul.
- Mais t'inquiète pas Paul, tu as le droit d'être amoureux ! Regarde je le suis moi aussi. Dis-je en souriant grandement et en prenant la main de Nina.
- Bon aller les gars, on y va ? Insista Alice, rouge jusqu'aux oreilles.
>>
Nina me susurra un merci et je lui répondis d'un sourire, avant de suivre nos amis jusqu'à la sortie.
***
Nina's point of view
Je voulus repasser par ma maison, mais Ian m'en empêcha. Il me prêterait un pyjama à lui et tout irait bien. Je capitulai et le suivais chez lui, mon simple sac de cours sur le dos. Je n'avais pas l'habitude de faire sans mes affaires. Je devais chasser ces vieilles habitudes sinon j'allais finir comme le cliché de la femme de quatre-vingt ans, aux cheveux emmêlés, dans une maison délabré, entourée de chats. Je crois avoir vu trop de films ! Je chassais toutes ces pensées de ma tête et m'assis sur le canapé de son salon. Ce soir, Paul était chez Alice, encore. Ils étaient trop mignons ensemble.
Ian m'offrit un verre de jus de fruit et s'installa à côté de moi. Je me sentais bien avec lui, en sécurité. Je ne pensais pas réussir si rapidement à lui pardonner. Mais je crois que ça ne servait à rien de tergiverser. Il avait eu conscience d'avoir fait une grosse erreur. Il s'était excusé, avait tout fait pour se racheter. Il avait dit ce qu'il avait sur le cœur devant le proviseur. Il faisait tout pour moi et ça m'avait convaincu. J'étais de nouveau heureuse, de le retrouver. L'embrasser, être dans ses bras, tout ça m'avait manqué. Mais j'avais peur du lendemain. Car toute histoire ne durait jamais bien. Il disait le contraire et que notre histoire connaîtrait un avenir certain. Je n'allais pas jusque là, mais doutais à cause du retour de Candice.
Je ne pensa plus longtemps à tout ça, car Ian me prit par la main et m'amena dans la cuisine. Il me demanda ce que je voulais manger. Je le laissais choisir. Il finit par préparer des spaghettis bolognaises. Je fouillais dans le frigo et en sorti un pot de beurre de cacahuètes. Il me regarda avec de grands yeux et je ris devant sa mine enfantine. Il me supplia de ranger ça, ce n'était pas bon de manger ça comme ça. Moi qui me disais être une vieille fille! Lui était un papy aux manies de « ni trop sucré ni trop salé ».
Nous nous installâmes à table, devant nos assiettes remplies de pâtes bolognaises. Je pris avec ma fourchette une première tournée de pâtes et l'enfourna dans ma bouche. Il me fixait avec ses yeux charmeurs. Je fus parcourue par une bouffée de chaleur et je serrai dans ma main mon couvert. J'avalai et reprenais une deuxième bouchée. Il continua de me fixer comme ça et je tapai du pied histoire de calmer ma nervosité. Cet homme me rendait folle. Je finis mon assiette et pris une profonde inspiration. Il posa sa main sur la mienne et je baissai les yeux sur celles-ci. Il continuait de manger tranquillement et entrelaça nos doigts. Je reportai mon attention sur ses yeux. Aussitôt, mon cœur s'affola, ma respiration s'accéléra de nouveau et une nouvelle bouffée de chaleur. Il avait un pouvoir, c'était pas possible autrement. Ou alors, était-ce simplement les barrières que je m'étais fixée toute seule, qui tombaient ?
«
- Nina, tout va bien ? Dit-il.
- Oui, ça va, j'ai juste chaud. Dis-je en prenant mon verre pour boire.
- Tu es nerveuse ? Il ne faut pas. Tu es là pour te détendre.
- Je sais. Dis-je simplement.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu penses à tout ce qu'on a parlé ?
- Non, justement je n'y penses pas du tout. Je suis juste... Tu te souviens de ce moment ? Tentai-je de m'expliquer en reposant mon verre.
- Éclaire ma lanterne, petite luciole ! Dit-il avec un regard soudain brûlant.
- Quand on était au lycée, que je tentais de te mentir. Tu m'as coincé contre les casiers et on était proches.
Il enleva la main de la mienne et se leva.
- Continue !
- La sonnerie a retentit. Finis-je.
- C'est tout ? Dit-il en me tirant à lui.
- E... non.
- Tu étais nerveuse, tu brûlais d'envie de me sauter dessus. Conclua-t-il en passant une main sur ma joue.
Je fermais les yeux, et les rouvrit presque aussitôt. J'étais assise sur ses genoux, sur la chaise où il était lui-même assis.
- Oui, c'est ça !
- Tu as sûrement envie de terminer ce que nous n'avons pas eu le temps de terminer ? Demanda-t-il en passant un doigt ses me lèvres.
Mon regard passa de ses yeux à sa bouche, et devint furtif.
>>
Il passa une main dans mes cheveux et je passai une main dans sa nuque. Fermant les yeux, je posai mes lèvres sur les siennes. Il me rapprocha doucement de lui et intensifia le baiser. Je passai mes deux mains de chaque côté de son visage et prolongea davantage. Il pressa son corps contre le mien. Il me laissa me mettre debout et je nous sentis reculer. Nos corps basculèrent en arrière et je me retrouvai allongée, lui au-dessus de moi. Je relâchai sa bouche, pour reprendre mon souffle. Je plongeai mon regard dans le sien et posa mes mains sur ses épaules. Puis je pressai les doigts sur sa chemise et le tira vers moi. Je l'embrassai à nouveau, partant dans un rythme endiablé, qui devint vite langoureux. Je le sentais sur moi, mais il faisait de son mieux pour ne pas m'écraser.
Nous nous retrouvâmes vite en sous-vêtements et continuâmes de nous embrasser fiévreusement. Je ne réfléchissais plus, je laissais mes pulsions faire le travail. Il me souleva d'un seul coup et enroula ses bras autour de moi. Je m'accrochai à lui sans prononcer mot. Il m'amena jusqu'à sa chambre et ferma la porte. Nous tombâmes ensemble sur le lit et nous nous embrassâmes sans perdre de temps. J'avais l'impression que cela durait depuis des heures et nous continuâmes jusqu'à nous retrouver nus. En douceur, il entra en moi et commença ses va-et-vient. J'attrapai les pans du lit et les serra en criant on prénom. Il m'embrassa de temps à autre en gémissant de plus belle. Allant de plus en plus vite, la température entre nous monta sans cesse. Je me sentais tellement bien, comme dans une bulle que personne ne pouvait percer. Puis je le sentis atteindre le summum et j'émis un énième gémissement. Puis il se retira doucement et tomba sur le côté.
Ma respiration mit du temps à redevenir normale, mais je tournai vite vers lui. Je lui souriais et il me prit dans ses bras. Ian tira sur nous les draps et je me calai contre lui. Il m'embrassa la tempe et posa sa tête contre la mienne. Puis je m'endormis bercée par sa respiration.
***
Ian's point of view
Je me sentais en état second, plongé dans le sommeil. Mais je sentais comme un courant froid contre ma peau, ce qui me fit ouvrir les yeux. La place occupée près de moi, était maintenant vide. Les draps étaient sens dessus dessous. Je m'inquiéta vite et me levai brusquement. Ma tête me tourna un bref instant, sûrement parce que je m'étais levé trop vite. Puis je me levai enfin et avança dans le salon. J'entendais des sanglots étouffés et les suivis. Je découvris Nina recroquevillée dans un coin, enroulée dans une couverture. Je m'accroupis face à elle et posa une main sur ce que je sentis comme être son genou. Elle sursauta et leva ses yeux noisettes vers moi. Je montai ma main jusqu'à son visage et passa mon pouce sous ses yeux. Puis je la pris dans mes bras, m'asseyant près d'elle. Elle se colla à moi et posa sa tête au creux de mon cou.
Quelques minutes plus tard, elle ne pleurait plus et ses soubresauts s'étaient calmés. Je n'aimais pas la voir comme ça. Elle me faisait de la peine. Elle avait sûrement dû faire un cauchemar. Je lui proposais de regagner ma chambre et nous allâmes jusqu'à celle ci. Je la débarrassais de sa couverture et l'invita à se glisser sous les draps. Je lui promis de revenir rapidement et j'allais lui chercher un verre d'eau. De retour deux minutes plus tard, je la découvrais cette fois endormie. Je souris doucement attendri de la voir comme ça. Je préférais la voir dormir plutôt que pleurer. Je posai le verre sur la table de chevet et m'assis près d'elle. Passant une main sur sa joue, je l'admirai silencieusement. Je jetai un œil au radio réveil et vit avec stupéfaction qu'il était seulement trois heures du matin. Cela ne pouvait plus continuer, elle devait dormir sans être réveillée par de terribles cauchemar à cause d'une fille qui la harcèle.
Je chassais ces pensées de ma tête et me glissai rapidement sous les draps, histoire de dormir aussi. J'attirai doucement Nina à moi et la laissa se coller à moi, toujours endormie. Je l'embrassai sur le front et me laissa bercé par sa respiration. Je finis par m'endormir.
***
Le lendemain
Je me levai après avoir trouvé une nouvelle fois le lit vide. Je sortais de la chambre habillé seulement d'un boxer et me dirigeai vers le salon. Nina était assise, un bol de chocolat dans les mains, devant la télévision. Elle ne cessait de souffler grandement et ses mains tremblaient. Je l'appelai et elle sursauta, ce qui engendra une catastrophe. Le contenu de son bol se déversa sur le sol. Aussitôt, elle se leva en prononçant des excuses et en paniquant comme pas possible. Je l'attrapai par les mains et lui demanda doucement de se calmer. Elle plongea ses yeux dans les miens. Nous inspirâmes et expirâmes ensemble, histoire de calmer son rythme cardiaque que je sentais palpiter sous mes doigts.
Elle se rassit et j'en profitais pour chercher le nécessaire, de quoi nettoyer tout ça. Une fois que ce fut fait, j'éteignais la télévision et l'invita par la main, à s'asseoir dans la cuisine. Je prépara rapidement le petit-déjeuner. Puis nous mangeâmes ensemble.
«
- Nina, je te jures que ça va bien se passer. Commençai-je en mordant dans mon pancake.
- C'est ce que je ne cesse de me dire, mais... Souffla-t-elle nerveuse.
- Je ne te lâcherai pas, je te le promets ! N'oublie tout ce qu'on parlé ! Lui rappelai-je en prenant sa main.
Elle hocha la tête et continua de manger.
- Je ne peux pas m'empêcher d'appréhender.
- Je comprends complètement, mais n'ai pas peur, je serais là avec toi.
»
Une fois finit, elle partit se préparer et je fis la vaisselle rapidement. Puis nous partîmes ensemble jusqu'au lycée. Je garai ma Chevrolet et laissa Nina sortir de voiture avant de la verrouiller. Je la pris par la main et nous entrâmes dans le lycée, avant de rejoindre Paul et Alice. Tous deux se tenaient main dans la main. Quand nous fûmes devant eux, Alice interrogea du regard Nina. Cette dernière inspira une énième fois un grand coup et fit un petit sourire. Ses yeux trahissaient son expression. C'était un sourire forcé et je la savais extrêmement tendue. Et en effet, cela empira quand la cause entra en scène.
Cette fille ne passait jamais inaperçue. Où qu'elle allait, quoi qu'elle faisait, elle savait se faire remarquer. Son groupe de mouton accourra à ses pieds mais elle les ignora complètement. En passant devant nous, elle nous toisa de ses yeux de vipères. En particulier Nina, qui blêmit au passage. J'attrapai sa main et la serrai pour lui donner du courage et montrer mon soutien. Quand ses yeux rencontrèrent les miens, elle me lança un sourire hypocrite. Elle s'approcha de moi et posa sa main sur moi. Je la retirai aussitôt et la regarda interdit. Elle se recula et me lança un regard désapprobateur. Elle abandonna finalement et nous laissa enfin tranquille. Nina tendue comme un piquet, laissa ses épaules retomber. Je passai mes mains dans sa nuque et la massa doucement. Elle se détendit peu à peu.
***
Les heures passèrent comme les cours et Nina étaient toujours aussi stressée. Elle ne cessait de jeter des coups d'œil derrière elle. Elle n'arrivait pas à passer au dessus. Je ne pouvais pas être près d'elle, ni lui tenir la main mais j'étais au moins à côté d'elle. Puis, une boule de papier atterrit dans son dos et tomba par terre. Elle se pencha pour la ramasser mais je l'en empêchai et l'attrapai avant. Elle me jeta un regard inquiet et je la rassurai. J'ignorai complètement la blonde derrière moi et ouvrait le papier.
« Ma chère Nina, reste sur tes gardes ! Il se pourrait bien que je te fasse subir des choses bien pire qu'auparavant. Tu ne seras pas toujours avec ton petit copain. A cause de toi, j'ai été renvoyé pendant 4 jours. La pilule n'est pas passée. Puis, il s'est trop attaché à toi et il faut que ça cesse. Ses paroles m'ont blessé et ça ne m'a pas plu. C'est à cause de toi ! Tu es responsable de tout ça ! Alors attention à tes arrières ! »
J'écrasai le papier entre mes mains et le fourrai dans ma poche. Je sentis un coup de pied dans ma jambe et devina le responsable, mais l'ignora. Je ne devais pas lâcher Nina d'une semelle. Un frottement contre mon épaule m'indiqua que quelqu'un m'avait touché. Je tournai la tête sur ma gauche et croisai les yeux de Nina. La peur se lisait dans ses yeux. Mon coeur se serra et j'imaginai rapidement Nina frappée par Candice. Je secouai la tête. Moi vivant ça n'arriverait plus ! Je lui adressai un sourire pour lui faire comprendre que tout allait bien. Elle grimaça mais ne dit rien et se concentra à nouveau sur le cours.
***
Nina's point of view
Je sortais de cours, c'était enfin la fin de la journée. Cette dernière avait été très dure. Ian restait constamment avec moi, mais il n'avait pas pu être tout le temps là. Mais j'avais pu être filmée. J'en étais malade de tout ça. Je devais absolument aller aux wc et me dirigea la boule au ventre vers ces derniers. Alice me suivait et se rua dans un toilette. J'en dis de même et en sortant je tombai vite à terre. Une main m'avait violemment clouée au sol. Je portai ma main à mon visage et me relevai. La blonde me faisait face. La porte des toilettes claqua contre le mur et une tête brune apparue dans l'encadrement de la porte.
«
- Comme on se retrouve ! Je ne t'ai pas manqué ? Embellit-elle avec un sourire hypocrite.
- Pas le moins du monde ! Réussis-je à dire, ma joue à vif.
- Ce ne sera pas la dernière, depuis ce matin, hein ? Ricana-t-elle. Bon, où en étais-je ? Ah oui, tu vas payer pour m'avoir envoyé quatre jours dehors !
- Candice, ça suffit, arrête ! Laisse la tranquille ! Cria Ian, en tentant de la tirer en arrière.
- Pourquoi tu fais ça ? Demandai-je calmement en laissant ma main retomber.
- Mais quelle idiote tu fais ! Piqua-t-elle en posant les mains sur les hanches. Mais lâche-moi ! Cria-t-elle en le poussant violemment.
- Tu n'es pas bien dans ta peau et tu passes tes nerfs sur les autres. Tu as subis un traumatisme plus jeune et tu te venges sur autrui.
Je vis ses lèvres trembler et ses mains se crisper. J'avais toucher un point sensible.
- Qu'est-ce que t'en sais ? Cria-t-elle. Tu ne sais rien de ma vie !
- Non, je n'en sais rien et je m'en fiche. Mais tu as besoin de voir quelqu'un ! Tu fais du mal aux autres, tu les blesses ! Tu devrais voir un psy.
- Ma vie personnelle ne regarde que moi. Franchement, tu te prends pour qui ? Une fille comme toi n'a rien à me dire.
- Est-ce que c'est tes parents ? Quelqu'un d'autre ? Tu te fais battre chez toi ? Pour que tu bats les autres comme ça, il y a bien une raison.
Elle serra tellement fort ses poings que ses jointures en devinrent blanches. Je vis rouge à ce moment là. Ian s'interposa entre nous deux.
- Tu tends le bâton pour te faire battre en fait ! Dit-elle gravement les yeux injectés de sang.
- Je suis juste réaliste, je tente de comprendre ce qu'il se passe chez toi ! Tu as un dysfonctionnement mental, tu as besoin de passer tes nerfs sur quelqu'un, parce que ce que tu subis dépasse les intentions du monde. Je suis ton punching-ball !
- Tu dépasses les bornes ! Cria-t-elle en empoignant mes poignets.
Ian la repoussa une nouvelle fois et elle se retrouva contre un mur.
- C'est toi qui est malade, moi je vais très bien ! Tu dois consulter, tu dois être suivie, tu ne peux plus continuer comme ça !
Elle planta son poing dans mon visage et je tombai en arrière. Du sang gicla de mon nez et ma vue se brouilla.
- Tu es complètement folle ! Tu ne sais plus ce que tu dis. Dit la blonde en m'empoignant par le col avant de me plaquer contre le mur.
»
Je lui crachai au visage et la poussa. Mais elle passa brusquement ses doigts autour de mon cou et serra. Ma vue se brouilla davantage et je vis rouge. Des étoiles dansaient devant mes yeux et mon corps criait de toutes ses forces. Je portais mes mains à mon cou et tenta de libérer son emprise. Je n'arrivai plus à respirer et je me sentais partir petit à petit. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, qui se serrait à vue d'oeil. Puis tout s'arrêta.
Je tombai à genoux et porta mes mains à mon cou. Je n'arrivai pas à reprendre mon souffle. Je me sentais comme desséchée. J'entendis vaguement un bruit sourd et des mains chaudes sur ma peau. Mes oreilles bourdonnaient, ma tête me tournait et j'entendis des cris. Puis un bruit de mécanique. Je sentis une bouffée d'oxygène entrer dans mon nez et ma bouche. J'aspirai carrément le tout et ouvrit de grand yeux, le coeur battant extrêmement vite. Je serrai les bras de la personne en face de moi. Ma vue devint plus clair et je distinguai plusieurs personnes autour de moi. Une personne inconsciente gisait au sol et un brun me fixait avec de grands yeux. Je serrais ses avants-bras. Je me reculai brusquement et paniqua. Ma respiration se coupa à nouveau et je suffoquai. Des mains m'agrippèrent le visage et des mots arrivèrent jusqu'à mes oreilles. Sa voix, lui, il me parlait. Inspire, expire, respire doucement.
Je fis ce qu'il dit et la panique dans tout mon corps s'atténua et ma respiration redevint à peu près normale. Je venais de faire une crise de panique. Mon corps tremblait de partout et j'avais la tête qui tournait. Je me tournai, poussai maladroitement la porte des toilettes et me pencha sur la cuvette d'un toilette. Des mains tirèrent doucement mes cheveux en arrière. Je déversa le contenu de mon dernier repas dans les toilettes et me laissa ensuite retomber à terre. Épuisée, je laissais les larmes coulées le long de mon visage.
Je sentis à peine qu'on me lavait le visage et qu'on me portait je ne sais où. J'étais malade à en crever et je vomissais sans cesse. Je fus finalement allongée sur un lit, dans une pièce qui m'était familière. Une main passa sur ma joue et je vis Ian penché sur moi, mort d'inquiétude. Je fermai les yeux et me laissa sombrer dans le sommeil.
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Bonjour, merci d'avoir lu ce nouveau chapitre. Qu'en avez-vous pensé ? J'ai hésité à l'arrêter avant mais j'ai réussi à pousser plus loin. Je m'excuse d'avoir mis si longtemps à l'écrire et vous le poster. Même si il a été posté plus tôt que le précédent, je vous ai offert un un chapitre plutôt riche en émotion.
Je suppose que vous avez vu mon commentaire sur mon profil ? Pour ceux qui n'en ont pas eu connaissance, j'ai décidé de finir plus vite la fanfiction. Pour cause de manque de temps et que j'ai maintenant trois histoires à gérer. J'ai commencé une formation en alternance la semaine dernière et pour une durée d'un an. Je ne suis donc pas tout le temps disponible. Je tenais à vous le préciser. Je vais donc finir plus vite l'histoire. Il n'y aura pas beaucoup de chapitres en fin de compte pour cette histoire mais bon toute chose a une fin.
Pour l'instant, l'histoire avance mais elle va bientôt se terminer. Voilà vous serez au courant. N'hésitez pas à voter sur ce chapitre si vous l'avez aimé! Et pourquoi pas même, laisser un commentaire pour expliquer votre ressenti, éventuellement constructif ?!
Merci de me suivre et à bientôt pour la suite! Bonne journée et bon week-end en petite avance!
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