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Chapitre 10 ~ That's the final straw


Previously on ... Everything can change :

Nina entre dans la chambre de Ian et tombe en plein cauchemar. Il la trompe avec celle qu'elle déteste le plus. Aussitôt tout s'écroule autour d'elle, jusqu'à l'accident de voiture qui l'envoie à l'hôpital. Ian se rend compte qu'il a fait la plus grosse erreur de sa vie. Il ne parviendra pas à s'expliquer auprès de sa petite amie, qui lui demande de partir.

Après un début d'évolution, elle découvre qu'elle était enceinte juste avant l'accident...

***


Nina's point of view

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- Vous avez fait une fausse couche.

Ce fut comme l'effet d'un coup de poignard en plein ventre. C'était pire que voir Ian dans les bras de la blonde. Je ne connaissais pas ce qu'était être mère, pourtant j'en rêvais depuis toujours. Et le médecin disait vrai. Etait-ce à cause de l'accident ? Ou le choc que j'ai éprouvé chez Ian ? J'avais l'impression d'avoir perdu une partie de moi, qui n'avait pourtant pas eu le temps de grandir même qu'un peu en moi.

- Je vous laisse vous reposer et vous souhaite bon courage. Si vous avez besoin, n'hésitez pas!

Puis il est parti comme ça.

>>

Je fixai maintenant un point devant moi, la bouche grande ouverte, une expression d'éffarement sur le visage. Je ne savais comment réagir, si ce n'est que mon corps réagissait lui-même. Je pleurai alors que je n'en voulais même pas. Pourtant j'avais mal. Moralement et physiquement.

***

Deux semaines plus tard

Je suis rentrée chez moi, cela faisait déjà quinze jours et j'étais perdue. Je n'avais pas parlé à mes parents de ce que j'ai découvert. Je ne me sentais pas prête à partager ce poids qui pesait long. Je ne lui avais parlé, ni envoyé de message depuis le jour où il s'en était allé suite à ma demande. J'avais pu quitté l'hopital comme j'allais beaucoup mieux. Encore un peu fatiguée et souvent prise de maux de tête, je pourrai bientôt reprendre le lycée. En effet, nous étions déjà rendu non loin de la fin d'année. J'allais reprendre les cours dans deux jours, soit lundi. J'en avais la boule au ventre, rien que d'y penser. Retourner là-bas, affronter la classe, Alice, Paul, la blonde et surtout Ian. J'avais juste envie d'en mettre une à cette fille, mais j'en avais toujours peur. Je ne savais quoi faire, j'étais partagée entre l'angoisse et le désespoir. Mon coeur s'effritait chaque jour un peu plus, à cause de ce qu'à fait Ian et de la perte du bébé.

Je décidai de regarder un film pour me changer les idées. Et ce fut cela pendant le reste du week-end. Les repas entre mes parents et moi étaient silencieux. Plusieurs fois ils avaient tenté de savoir ce qui avait pu causé l'accident, mais je changeais vite de sujet. Je n'arriverai pas à leur en parler, je n'arrive à en parler avec personne.

***

Drriiiing...

Je me réveillai en sursaut, tapant sur mon réveil qui vibrait. Le silence s'installa dans ma chambre, me laissant le temps d'atterrir. Je jetai un regard vers l'heure et reposai ma tête sur l'oreiller. La dure réalité venait de me frapper à nouveau au visage. Le jour fatifique où je devais retourner au lycée. Il me manquait éperdument, mais une partie de moi m'empêchait de venir vers lui. Je désirais tellement lui parler, le voir, l'embrasser surtout, mais je lui en voulais beaucoup.

Je me levai malgré moi, pour me diriger vers la salle de bain. Arrivée devant le miroir, je me trouvais devant un visage méconnaissable. Des cernes se creusaient sous mes paupières, reflétant mon manque de sommeil. Je pris une douche pour me rafraichir et mettre mes pensées au clair. Une fois préparée, je déscendai prendre le petit déjeuner. Par chance, mes parents étaient déjà partis au travail. Je regardai quelques vidéos sur internet, tout en mangeant, histoire d'occuper mon esprit.

Je décidai d'appeler Alice afin de lui demander si elle voulait m'accompagner au lycée. Tombant sur le répondeur, je raccrochai et lui envoyai un message. N'ayant pas de réponse depuis plusieurs minutes, je partai quand même. Je démarrai ma voiture et passai devant la maison d'Alice. Pas de traces d'elle, je continuai alors ma route vers le lycée. Plus je m'approchai du lycée, plus la boule dans ma gorge se resserrait. Je me garai sur le parking et descendis pour entrer dans la cours.

Je ne vis personne, pas même Alice. Je me dirigeai maintenant vers les casiers et ouvris le mien, pour trier mes cours. Alors que je rangeais mes affaires, la porte claqua contre ma tête. J'émis un gémissement de douleur et poussa la porte. Je me trouvai face à Ian. Je le regardai, surprise de le voir. Il ouvrit la bouche mais se ravisa. Il m'avait demandé pardon mais j'avais refusé, il le savait. Je pris mes cours de ce matin, les mis dans mon sac et referma mon casier. Puis je levai les yeux vers lui. Son regard implorant et triste me fis mal au coeur, mais je décidai de rester impassible. Il devait me laisser du temps, pour peut-être lui pardonner un jour. Je lâchai ses yeux et commença à partir, mais une main chaude me saisit le bras. Je me tournai et me retrouva près de lui. Son souffle chaud tombait sur moi, ce qui me déstabilisa. J'étais entre deux portes et je ne savais pas laquelle prendre. Puis l'image de leurs ébats sensuels me revint en mémoire. Je levai de nouveau les yeux vers lui et retira mon bras de son emprise. Puis je le laissa là, au milieu du couloir.

J'entrai dans la salle de classe, mais tout le monde n'était pas là. Je m'asseyai à ma place habituelle. Je jetai un regard sur ma droite, Ian n'était pas assit non plus. J'attrapai mon sac en soupirant, puis sortai mes affaires pour le cours qui allait commencer. Alors que je posais mon sac près de ma table, cette dernière se mit à trembler suite à un coup brutal. Je levai les yeux et croisai ceux de Candice. Elle me toisa de ses yeux perçants puis redressa la tête avec un air hautain. Je lui lançai un regard noir. Elle s'éloigna de moi mais m'assena une tape sur la tête. J'écartai la tête pour l'éviter mais je me pris sa main en pleine joue. Puis elle s'assit dans un concert de crissements de chaise. Elle faisait tout pour se faire remarquer cette pétasse. J'avais envie de lui arracher la tête. Elle avait bien son petit jeu et j'étais en plein dedans. Elle avait tenu parole, tôt ou tard elle nous aurait fait du mal. Et c'était vraiment arrivé.

Durant les heures qui suivirent, ce fut l'enfer sur terre. J'entendais les gémissements de la blonde derrière moi et ça me rendait folle. Cette fille était vraiment tarée. C'est comme si elle était dans sa salle de bain, ou dans les toilettes. En gros, elle s'ecxitait toute seule. Rien que dire le mot ça me donnait envie de vomir. Le pire était qu'elle susurrait le nom de mon... ex ? Petit ami ? Je mourrais d'envie de me retourner et de lui en mettre une. Mais étant stricte et carré, je restais de marbre, me mordant les joues à vif pour calmer mes ardeurs. Je ne savais pas comment réagissait Ian à côté de moi, mais je n'osais pas tourner la tête vers lui. A chaque bruit, je revoyais la scène que j'avais découvert trois semaines plus tôt. Je ne pouvais plus supporter tout ça. Bientôt j'allais péter les plombs, je le sentais. Je n'étais pas du genre à taper ou à m'énerver, mais quand on accumule, qu'on pousse à bout, ça éclate! C'est comme un vase remplit à ras-bord et qu'on verse une goutte, tout déborde.

***


En fait tout recommençait. Comme avant, comme si je n'avais jamais rencontré Ian. Candice me faisait de nouveau des siennes. Mais c'était pire car elle me poussait à bout. Au déjeuner, j'avais retrouvé Alice, elle mangeait avec Paul. Je ne voyais pas trace de Ian, alors je demandais si je pouvais m'installer avec eux. Alice me demanda ce qu'il s'était passé. Je leur expliquai et Alice fut anéantie. Paul ne savait quoi dire à part qu'il était désolé. Personne n'était mort! Humour noire je sais, mais je m'en fichais. Je n'avais pas la tête à rire ni à pleurer. J'avais tellement pleurer ces dernières semaines, que plus une seule larme ne sortait maintenant.

Quand j'eus finis mon repas, je me levais avec mon plateau suivi de mes amis. Puis je m'avançai vers la poubelle quand je percutai quelqu'un. Les déchets restés sur mon plateau se déversèrent sur moi. Je levai les yeux vers celui ou celle qui m'avait foncé dedans, et tomba sans surprise sur une tête de pétasse. Je fus envahie par une vague de frissons, sentant la colère monter en moi. En même temps j'avais honte d'être humilié devant tout le monde, par une pétasse. C'en était trop, je ne pouvais plus le supporter. Je serrai les poings et m'approchai d'elle. Les moutons de Candice étaient près d'elle. Elle ricana, elles en firent de même. Tellement pathétique!

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- Tiens, mais qui voilà! Tu n'as plus les yeux en face des trous ? Faut regarder où tu vas ma fille! Tu as de la chance que je n'ai rien eu sur ma superbe chemise. Commença la blonde.

Je ne répondis pas car cela aurait été trop facile. Je soutenais simplement son regard menaçant.

- C'est bizarre, il ne manquerait pas quelqu'un à votre petite bande de pathétiques ? Lança l'une des filles sans cervelles.

- Kate, tu réfléchis dès fois ? Grommela Candice à la concercnée.

Cette dernnière ne dit rien et s'effaca rapidement.

- Sinon qu'est-ce que tu deviens ? Me questionna-t-elle.

Comment osait-elle me poser cette question ? Je décidai de faire durer les choses et ne répondit toujours pas. Rien de plus frustrant que de piéger son propre ennemi.

- Ce n'est pas très pôli de ne pas répondre, tu ne trouves pas ?

Non mais quelle audace !

- Très bien. Tu ne veux pas parler ? Je vais trouver de quoi de te faire bouillir de l'intérieur. Lança-t-elle des éclairs dans les yeux.

Je me demandais si elle s'entendait dès fois. Si elle avait ne serait-ce qu'une once de savoir vivre, d'intelligence et de gentillesse.

- Je t'ai dit que j'allais tout faire pour le récupérer. Je t'ai averti et tu n'as pas tenu ta parole. Alors je t'en ai fait payé le prix. J'ai écris cette lettre, pour vous éloigner l'un de l'autre. Ca a fonctionné puisqu'il est tombé dans mes bras.

Je ne pouvais pas la croire, en y réfléchissant bien, Ian n'était pas comme ça. Je m'étais posée un million de fois la question et je savais la réponse. Tout était sa faute. Elle nous a séparé. Mais rien s'efface ce qu'il a fait, qu'il ait couché avec elle.

- Cette nuit s'était tellement... Intense et passionnant. Je te jure qu'il a aimé.

Pendant qu'elle me racontait j'imaginais. Ma gorge me brûlait d'un seul coup, mon corps étaient secoués de soubresauts. Quelle fille immonde!

- Je te l'avais dit, tu payerais le prix de ce que tu m'as fait.

Faire quoi ? Avoir couché avec mon petit ami ? C'était un crime d'aimer ? A croire que oui. Mon coeur battait à tout rompre, mon cerveau me hurlait de la faire taire, pourtant je ne bougeais pas. J'étais ronger par la colère et le désespoir.

- Alors, maintenant que tu es loin de lui, je t'interdis formellement de l'approcher, sinon tu vivras l'enfer sur terre. M'avertis-t-elle.

>>

Sa bande s'en alla avec elle, loin de nous. Je tremblais de tous mes membres, des larmes de colère dévalant mes joues. Finalement, il m'était encore possible de pleurer. Je m'élançais vers les toilettes pour me débarbouiller. Elle m'avait poussé à bout et j'avais réussi à contenir la boule qui se formait dans mon ventre. Je ne pourrai pas tenir longtemps et ça ferait des dégâts. Cette fille était vraiment immonde et immature. Hautaine et narcissique.

***


Le lendemain, je me trouvais de nouveau devant le lycée, prête à affonter une nouvelle journée. Enfin, pas tout à fait prête car je ne cessai de penser à ce qu'il s'était passé hier, au self. J'avais senti passer non loin la limite du supportable. Je sentais qu'aujourd'hui, il allait y avoir un changement. Un pressentiment, comme un évènement qui pourrait encore tout changer. Alors j'entrai dans le hall du lycée, le courage à la portée de la main. Je me sentais pourtant mal, anéantie de l'intérieur. Mon coeur déjà brisé, Candice en rajoutait une couche.

L'heure qui suivit fut longue, elle continuait son manège. Je savais Ian près de moi et pourtant il était si loin. Je n'arrivais pas à me concentrer en cours et ma tête me faisait encore mal. Des maux de tête à répétition, qui me faisait me tortiller sur ma chaise. Le moment de la pause arriva et je savourai l'air frais en sortant. Je m'asseyai aux côtés de Paul et Alice. Je ne voyais pas trace de Ian, pourtant il était là en cours. Une partie de moi lui en voulait toujours, l'autre partie voulait le retrouver, lui dire qu'elle voulait le revoir et lui pardonner. Je ne savais plus quoi penser.

La tranquilité ne dura pas longtemps, elle ne me lâchait pas. Elle revenait à la charge et je sentais que ça allait être pire qu'hier. Comme par hasard, Alice était parti aux toilettes et Paul n'était plus là. Je me sentais vulnérable, mais je ne devais pas. Je devais savoir me défendre. Je me levais pour faire face à elle, mais elle me repoussa à terre.

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- Comme on se retrouve! Tu es toute seule ?

Je ne dis rien et me leva en époussetant mon pantalon.

- J'ai entendu dire que tu t'étais rapprochée de Ian ?

- Ta popularité te monte à la tête. Dis-je simplement.

- Je n'attendais pas cette réponse.

- Ce sont des rumeurs.

- Tu veux jouer à ce petit jeu ? Ok on va jouer. Lança-t-elle en me prenant par les poignets.

Je tentai de me dégager de son emprise et finis par m'éloigner d'elle.

- Tu as fait souffrir Ian avec tes histoires. J'ai dû le consoler. Je l'ai trouvé dans un bar, il était dans un sal état. Tu sais quoi ? Je l'ai fait boire et j'ai dansé avec lui. C'était tellement bon! Tu imagines son corps chaud contre le mien ?

- Arrête! Ordonnai-je.

- Puis on a finit dans sa voiture. Mon dieu qu'il est sexy.

- J'ai dit arrête ! Criai-je.

- Après on était chez lui, puis sur le lit. Tu es arrivée, et puis.... Tu aurais vu ta tête... Pouffa-t-elle.

Mes mains tremblaient tellement. Je serrai les poings.

- La nuit la plus belle de toute ma vie.

Pendant que ses paroles, semblables à un torrent de serpents venimeux, coulaient de sa bouche, je perdais le contrôle de mon corps et mes pulsions.

- PUTAIN ARRETE ! Hurlai-je en me jetant sur elle.

- Il m'appartient maintenant et tu ne le retrouveras jamais.

Je laissai mon poingt se planter dans sa figure.

- Je suis enceinte.

>>

Un nouveau coup de poignard en plein coeur, mais le pire de tous. Je basculai en arrière. Je repensai aussitôt à tout. Notre première fois, notre dispute, la découverte de leur rapport, l'accident, l'éloignement, la découverte de la perte de mon enfant et les aveux de Candice. Elle était enceinte. Non, ça ne pouvait pas être possible. Tout ce qu'elle m'a fait subir, tout mon passé, mon présent, tout. Tout fusait dans ma tête comme un raz-de-marrée. Je levai les yeux vers elle et ce fut la goutte de trop. Le monde autour de moi s'écroulait. Je me jetai sur elle et porta ma main à son visage. Je lui donna plusieurs coups de poingts. Je me mis à califourchon sur elle et la frappa pendant je ne sais combien de temps. Mais elle réussit à contrer le dernier coup et m'empoigna les bras. Elle serra jusqu'à ce que je lâche prise. Je m'écroulai sur le côté et elle prit le dessus. Mes poignets à vifs me faisaient souffrir mais j'empoignai vite ses cheveux et tira. Elle cria mais continua à me ruer de coups. Prise par la volonté et la colère, je tirai en arrière et la fit passer au dessus de moi. Je me levai avec la tête qui tourne. Elle me poussa violemment par surprise. Je percutai un tronc d'arbre et sentis une douleur insoutenable me parcourir. Je me ressaisis très vite et la poussa à mon tour en arrière et lui assena un coup de pied au ventre. J'ai perdu le bébé, à son tour de connaître la perte de quelqu'un. J'étais immonde de penser comme ça, mais après ce qu'elle m'a fait vivre, elle devait connaître le desespoir. Cette fille était une pourriture. Nous échangeâmes longtemps des coups de poingts et de pieds. Jussqu'à ce que des bras me tirent en arrrière.

***


Ian's point of view

Je décidai de creuver l'abcès et chercha Paul dans tout le lycée. Plusieurs minutes plus tard, je le trouvai enfin, en compagnie d'Alice. Je voulais qu'on s'explique, surtout pourquoi il ne me parlait plus beaucoup, mais j'avais pas petite idée.

<<

- Paul! L'appelai-je de loin.

- Oui ? Dit-il en se retournant.

- Je te cherchai ça tombe bien. Commençai-je.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je voul ais m'excuser pour...

- T'excuser pour quoi ? Coupa-t-il. C'est pas à moi qu'il faut les faire.

- Je l'ai fait mais elle m'a rejeté.

- Tu m'étonne! Dit-il faussement étonné. Tu lui as fait la pire chose qui était à ne pas faire.

- Je le regrette, ça a été une grosse erreur. Je me suis laissé...

- Embobiné ? Coupa-t-il encore. Tu aurais pu évité ça.

- J'aurais dû resté chez moi ? A me morfondre ?

- Tu aurais dû aller la voir pour parler, finit par dire Alice. Tu nous a caché ça pendant si longtemps. Est-ce qu'on compte pour toi ? Penses aussi à elle surtout!

- Elle ne me pardonneras jamais. Concluai-je.

- C'est pas en pensant comme ça que ça bouger. Réagis! Montre lui que c'est elle que tu aimes!

J'allais répondre mais je n'en eus pas le temps, arrêté par des cris hystériques venants de l'autre côté de la court.

>>

Nous nous retournâmes tous les trois et nous dirigeâmes vers la source du bruit. Deux jeunes femmes étaient àllongées sur l'herbe, en train de se battre à coup de points et de pieds. L'une était brune et l'autre blonde. Etrangement, elles me rappelaient quelqu'un. Nina et Candice. Oh mon Dieu! Je courrai vers elles suivi de Paul. J'attrapai Nina par la taille et la souleva. Paul tira Candice en arrière. Ce fut dur de les séparer mais nous y parvinmes.

Nina se tortillait entre mes bras et tentait à plusieurs reprises de se dégager, mais je maintenai cette étreinte sans lui faire mal. Candice se dandinait comme un requin prit dans un filet, cette image lui collait bien à la peau. La tension monta d'un cran quand un cri résonna par dessus le bruit environnant. En effet, quand nous étions arrivés, un amas d'élèves les encerclaient et les encourageaient à aller plus loin. Les filles se dégagèrent et se tournèrent en même temps que nous. Le proviseur se tenait devant nous.

***


Bureau du proviseur

J'attendais dans la salle d'attente, assis à côté de Paul, tout proche de Nina et malheureusement de Candice. Qu'est-ce que j'avais pu être con! Quel abruti je faisais! Je méritais qu'elle m'ignore. Parce qu'elle m'ignorait éperdument. Quand nous pûmes entrer dans le bureau, le proviseur exigea ne voir que les filles. J'avais catégoriquement refuser mais Nina m'avait demander de la fermer. Une bonne demi-heure était passée et nous attendions toujours, Paul et moi. Je mourrais d'envie de pousser la porte, de m'excuser auprès de Nina, de lui avouer que j'avais fait la plus grosse connerie de toute ma vie, de tout faire pour qu'elle me pardonne, d'être prêt à faire n'importe quoi pour elle, de la défendre alors que c'était de la légitime défense.

J'ai été trop lâche, je n'ai rien fait pour rémédier à tout ça. Je n'ai rien vu, ou peut être trop tard. Nina était en train de perdre le fil, sur un fil de funambule, prête à chuter à la moindre onde de choc. Je me devais de me rattraper, faire couler cette tordue.

Puis la porte s'ouvrit sur une Candice euphorique, et sur une Nina submergée par la colère. Le directeur les suivit et les avertit encore :

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- Mesdemoiselles, que je ne vous revois plus vous battre! Me suis-je bien fait comprendre ?

- Oui Monsieur. Dirent-elles en choeur.

- Mrs Baker, vous serez renvoyé durant les quatre prochains jours, pour harcèlement physique et verbal sur une camarade de votre classe. Je ne tolère pas cela dans mon établissement, alors si j'entends à nouveau la moindre rumeur ou le moindre comportement similaire, vous connaîtrez une punition bien plus pesante.

- Quoi ? S'exclama la concernée. Comment vais-je faire pour avoir mon diplôme si je manque une semaine de cours ?

- Et bien, il me semble que vous êtes majeur, donc autonome pour vous débrouiller toute seule. Demandez aux autres élèves par exemple! Puis vous ne manquerez que quatre jours, cela vous laissera le temps de réfléchir au changement de votre comportement, de vous remettre en question! Rétorqua le principal.

Elle ne dit rien mais elle fulminait cela se voyait. Elle méritait ce qui lui arrive.

- Quant à vous Mrs Evans, vous resterez après les cours, deux heures en retenu, également pendant les quatre prochains jours. Enfin, je souhaiterais m'entretenir avec vous et votre... camarade Mr Jones. Ajouta-t-il.

Nina ne fit aucun commentaire, car à quoi cela servirait de s'attirer davantage les foudres du directeur.

- Vous pouvez disposer Mrs Baker! Dit simplement ce dernier.

La blonde voulut émettre un énième commentaire mais elle s'en dissuada vite. Le proviseur croisa les bras et la fixa d'un air hautement sévère. Elle grogna de mécontentement, lança un regard noir à Nina qui en fit de même et s'en alla. J'attendis qu'elle ne soit plus là pour poser la question qui me brûlait les lèvres.

- Pourquoi voulez-vous nous voir tous les deux ?

- Je dois mettre des choses au clair et je souhaite parler à votre amie de certaines choses aussi.

Le mot "amie" me fit l'effet d'une douche froide. Comme si ma mémoire me rappelait le passé.

>>

***


Nous étions maintenant, Nina et moi, assis devant le principal qui la fixait. Il finit par lui demander pourquoi elle n'est pas venue en parler plus tôt. Elle mit un moment à répondre, mais je remarquai que ce fut très dur et je comprenai totalement.

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- Je... Enfin... J'ai peur des représailles. Je ne veux pas... avoir de... de problèmes. J'en ai a... assez de me faire insulter et... et de me faire taper dessus.

- Il doit bien y avoir une raison pour qu'elle s'en prenne à vous comme ça. C'est pour ça que je vous ai convoqué tous les deux.

Nina ne répondit rien et baissa la tête comme si elle voulait cacher quelque chose. Mais je comprenais maintenant que j'avais été aveugle et que j'avais été un vrai abruti. Tout ce temps, elle s'était fait agressée. Je l'avais protégé mais pas suffisamment. Je pensais qu'elle s'était calmée, visiblement c'était le contraire. Cette fille allait beaucoup trop loin.

- Cette histoire a-t-elle un rapport avec la relation que vous entretenez avec Mr Jones ? Demanda le principal.

Elle ne répondit pas mais elle commença à trembler et à être secouer de spasmes.

- J'aimerais comprendre voilà tout. J'ai besoin de savoir...

- Je crois que c'est une mauvaise idée. Rétorquai-je soudain.

J'attrapai l'une des mains de Nina et la serra. Elle tremblait et je voyais des larmes couler sur son visage.

- Cette fille doit voir un psy, je crois même qu'elle devrait être internée. Elle lui a fait tellement subir des choses... insurpportables. J'en suis le premier fautif, car je crois que cette fille est paranoïaque et prise d'une jalousie maladive.

- Vous rendez-vous compte de ce que vous dites ?

- Qu'est-ce qui est le mieux ? Une fille innocente, harcelée parce qu'elle a un QI supérieur aux autres ? Ou une fille qui mérite de vivre une vie normale, pas une vie de menaces et de torture verbale ? J'ai ma part de responsabilité, mais elle a les siennes. Le mieux est-il de laisser cette fille torturer Nina, jusqu'à la pousser au suicide ? Je pense que vous y songez, vous le savez que dans beaucoup de cas les suicides surviennent dans des moments difficiles. Le harcèlement qui va trop loin en fait parti. Alors je vous en conjure, prenez des mesures à la hauteur de leur importance!

Le directeur me fixait depuis un moment, sans m'interrompre. Puis il regarda Nina.

- Donc cela bien un rapport avec vous deux. Je n'aime pas trop ce genre d'histoire, mais je ne tolère pas l'harcèlement. En plus pour une telle absurdité que la jalousie. Je vais y réfléchir sérieusement. En attendant je vous charge de protéger votre camarade.

Je sentais la main de Nina se retirer de la mienne et je tournai la tête vers elle.

- Monsieur, veuillez m'excuser je dois sortir de suite. Dit-elle en se levant.

Je me levais à mon tour.

- Très bien, je vous libère. Bonne journée!

>>

***


Nina's point of view

Je sortais rapidement du bureau du principal et m'aggripai au mur. J'avais l'impression que le monde autour de moi tournait, mes jambes flageolaient, ma tête me faisait mal et mon coeur battait si fort dans ma poitrine. Je ne savais plus que penser, que faire pour que ça s'arrête. Je voulais juste que tout redevienne comme avant. Bon peut être pas comme ça, juste qu'il ne se serait rien passé entre Candice et Ian, connaître le bonheur sans vivre l'enfer. Mais je savais que c'était mission impossible, tant qu'elle serait là.

Tout ce qui c'était passé depuis que j'avais découvert le rapport entre eux deux, me rendait malade. Mais voir Ian désolé et désespéré à ce point, m'a touché. Je me rendais compte qu'il s'en voulait beaucoup et qu'il voulait tout faire pour se rattraper. Ce genre de chose ne se pardonne pas en un claquement de doigt. Mais avec du temps, ou s'il fait des efforts pour montrer qu'on peut y arriver, peut être que j'y arriverai mieux. Je ne cessai de repenser aux paroles blessantes de Candice, aux millions de questions qui se bousculaient dans ma tête depuis l'accident. J'avais perdu le bébé que j'avais eu avec Ian. Et elle était enceinte. Mais ça ne pouvait pas être possible. Elle le faisait exprès! C'est ce que je me répétai.

Je sentais le froid contre mon corps mais je m'en fichais. Je me sentais trop mal pour m'en préoccuper. Puis des mains chaudes se posèrent sur mes bras. Je sursautais de surprise et me retournai comme si j'étais agressée. Ian me faisait face et me tenait toujours par les avant-bras. Sa pression se faisait douce et sa peau sur la mienne me rappela beaucoup de moments intenses. Mes sentiments reprenaient le dessus, mais l'amertume et la colère restaient bien là. Je me reculai de lui et plongea mes yeux dans les siens, tout en passant les bras sur mes épaules, comme pour me recroqueviller.

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- Nina, si c'est moi qui te mets dans cet état là, je te promets de tout faire pour que tu me pardonnes. Dis moi, parle moi! Je te promets qu'elle ne te touchera plus. Quitte à me faire renvoyer, je te défenderai!

- Arrête! Criai-je au bord des larmes. Je... Je ne peux pas... Je n'arrive pas... C'est... c'est trop dur.

- Nina, je veux t'aider, je veux qu'on soit comme avant. Me supplia-t-il.

- Ian, tu ne comprends pas... Tu... ne sais pas tout.

- Quoi ? Dis moi, je suis prêt à tout entendre.

Je jouais machinalement avec la fermeture de ma veste.

- Je... Après l'accident, je t'ai demandé de partir. J'étais... j'étais trop en colère. Et... Le médecin m'a... Il m'a annoncé une... J'étais... (Mes yeux me piquaient, refoulant des larmes, je luttai pour ne pas pleurer) J'ai... J'étais enceinte. Finis-je par dire.

Je levais des yeux larmoyants vers lui et je lus dans ses yeux une incrédulité sans limite. Il bascula en arrière et se retrouva contre un mur, le regard dans le vide.

- Que... Ce n'est... Tu l'as... Perdu ? Demanda-t-il après un instant.

J'hochai la tête difficilement en versant plusieurs larmes.

- Quand... je suis revenu... au lycée, Candice m'a... sans cesse évoqué vos... (Une boule se forma dans ma gorge, j'en eus un haut de corps) Ce que vous avez fait... Et elle m'a avoué... (J'avais mal au coeur et je commençai à baculer en arrière) Etre enceinte.

Je revoyais leurs ébats et je ne pus m'empêcher de vomir tout mon repas. Repenser à tout ça me rendait malade.

- C'est pas possible! Elle fait erreur, elle t'a provoqué. Je suis sûr qu'elle a dit ça pour te rendre comme ça. Rétorqua Ian.

Je l'écoutai tout en me laissant m'effondrer à terre. Il me rattrapa et passa un bras sous moi. Je tremblais de partout et je voyais tout tourner.

- Nina, elle fait ça pour te faire du mal. Je t'en ai assez fait, ça ne se reproduira plus, je te le promets. Je vais m'occuper de toi et si elle s'approche de toi, je te jure qu'elle va avoir le revers de la médaille. En attendant je vais t'amener à l'infirmerie. Tu dois te reposer, manger un truc si tu peux et surtout dormir.

>>

Je l'écoutai sans rien dire, il passa son autre bras sous ma nuque et me souleva dans ses bras. J'étais totalement désorienté et je n'avais plus la force d'être en colère. Je me laissai faire, je profitais de ses bras protecteurs.

***


Je me réveillai, et regardai vite autour de moi. L'infirmerie du lycée. Puis je croisais les yeux de Ian. Je voulus me redresser mais il posa une main sur ma poitrine doucement. Je me rallongeai et le regardais simplement. Il s'excusa de tout ce qu'il avait fait. Je lui demandais du temps et il compris aussitôt. Je l'aimais éperdument mais là c'était trop. J'avais besoin de réfléchir, mais j'avais besoin de lui. Il me manquait. Alors je cherchais sa main et il me la tendit. Il me la caressa et me regarda pendant un moment. Puis il se pencha lentement et déposa un baiser sur ma joue.

J'oubliais petit à petit tout et j'eus envie de plus. Tirant sur sa main , je l'approchai de moi et chercha ses lèvres. Puis nous nous embrassâmes. Mon Dieu ce que ça m'avait manqué. Je le sentis intensifier le baiser auquel je répondis. Puis nous nous détachâmes et il s'assit près de moi. Les larmes de tristesse et de joie se mêlèrent et il me prit dans ses bras. Je m'y abandonna, j'avais besoin de le retrouver, malgré tout. Je ne voulais plus penser aux problèmes, juste l'instant présent.

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Bonsoir/Bonjour, merci d'avoir lu ce nouveau chapitre. Désolée pour cette longue attente! J'ai commencé un nouveau travail, pour la saison et certains soirs je m'endors tôt. Donc je ne peux pas tout le temps avancer à écrire.

Qu'en avez-vous pensé ? Nina face à cette situation ? Ian ? Que voyez-vous pour la suite ?

N'hésitez pas à voter si vous avez aimé !! Encore mieux, laissez un commentaire constructif, ça peut m'aider à avancer. Merci à ceux qui me suivent. A bientôt.

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