𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖
Le week-end a été horrible... Evan a fait une montée de température dans la nuit de vendredi à samedi. Entre les vomissements et la fièvre... bienvenue à la gastro. Mon médecin généraliste est venu nous voir en urgence et lui a prescrit des médicaments. Charles a pris des nouvelles et ça m'a fait plaisir qu'il se montre attentionné. Il m'a d'ailleurs proposé d'aller boire un verre quand Evan sera guéri, ce que j'ai accepté.
En ce lundi, j'ai emmené Evan chez Sofia, elle le gardera jusqu'à mon retour ce soir.
La journée se déroule normalement même si je n'ai qu'une hâte : rentrer chez moi et retrouver mon fiston. Je remercie Sofia de l'avoir gardé puis nous regagnons tous les deux la maison. Evan va beaucoup mieux, ce qui met du baume à mon cœur. En rentrant, je lui demande de préparer son sac de jouets pour demain et il s'exécute. Tandis qu'il joue avec ses figurines de dinosaures, je cuisine un hachis parmentier.
Nous passons à table puis il va se doucher et je reçois une notification de Charles sur Facebook. Je l'ouvre et tombe sur une vidéo d'une fillette et d'un Husky qui sont en train de chanter... ou plutôt de hurler ! La vidéo est tellement hilarante que j'éclate de rire. Je réponds au commentaire de Charles puis j'entends Evan qui m'appelle.
J'entre dans la salle de bain et aperçois mon fils en train de se sécher. Il m'observe d'un air intrigué avant de me demander pourquoi je riais si fort.
— Ce n'est rien, j'ai regardé une vidéo qui m'a fait rire. Tu veux voir ?
Il hoche de la tête et je lui montre. Lui aussi est mort de rire devant ce moment de complicité entre la petite fille et son chien.
— Moi, c'est un dinosaure que je voudrais...
— Tu sais très bien que c'est impossible, chéri. Tu n'es pas Spot dans « Le voyage d'Arlo ».
— Malheureusement...
Nous échangeons un regard amusé avant de nous mettre à rire. Evan me fera toujours rire avec sa passion pour les dinosaures !
Alors que nous sommes tous les deux installés dans son lit, le petit garçon se tourne vers moi et me pose une question qui me désarçonne :
— C'est qui le monsieur qui est venu me chercher à l'école l'autre jour ?
— Charles est un ami de.... longue date. C'est aussi le fils de mes patrons, annoncé-je en caressant son front.
— Je vais le revoir un jour ?
— Pas pour l'instant, non. Je n'avais pas vraiment le choix ce jour-là vu ton état...
Je l'observe avant de reprendre :
— Bon, va au lit. Demain, on se lève tôt.
J'embrasse sa joue et me lève mais, quand je vais pour fermer la porte, il lance :
— Il a l'air gentil.
Je souris avant de lui souhaiter bonne nuit puis je ferme la porte avant d'aller moi aussi dans mon lit.
*
La semaine passe plus vite que je ne l'aurais pensé. Nous sommes déjà vendredi soir. Sofia garde encore une fois Evan, et moi je me prépare pour aller dîner au restaurant. J'ai sorti la robe la plus chic que j'ai... Elle date de Mathusalem ! Je la place devant moi et me regarde dans le miroir, perplexe. Est-ce que je vais rentrer dedans, après tout ce temps ?
J'enfile la robe noire et un sourire éclaire sur mon visage. Je suis soulagée, je ne sais pas ce que j'aurais mis si elle n'avait plus été à ma taille ! Je me lisse les cheveux et me maquille légèrement. Alors que je finis de mettre mes escarpins, la sonnerie de l'interphone résonne dans la maison. Je me dirige vers ce dernier et réponds que j'arrive. Je récupère mon sac à main sur le meuble de l'entrée ainsi qu'une veste légère puis je descends rejoindre Charles.
Il me dévisage quelques secondes, un sourire radieux scotché aux lèvres, avant de souffler :
— Tu es sublime.
— Merci.
Je souris doucement, trouvant que cet accoutrement n'est pas fait pour moi. Bien que je ne me sente pas à l'aise avec les mondanités de la haute société, je fais un effort pour prendre sur moi. Je suis déterminée à passer une merveilleuse soirée.
Charles ouvre la portière arrière de la voiture et je monte dedans. Il me présente son chauffeur qui se met en route après m'avoir saluée. Durant le trajet, nous parlons de la journée que nous venons de passer et une vingtaine de minutes plus tard, le chauffeur s'arrête devant l'Everest.
— C'est...
— C'est le meilleur et je veux l'excellence pour toi..., me coupe-t-il.
Je souris tendrement. Charles sort de la voiture et me tend la main. Nous entrons dans le restaurant et le spectacle qui s'offre à moi me coupe le souffle. Des tables rondes, dressées et recouvertes de belles nappes, sont dispersées un peu partout. La salle est grande et le plafond s'élève haut au-dessus de nos têtes. Des lustres blancs raffinés inondent la pièce de lumière et un immense bouquet de fleurs trône au milieu du restaurant.
Je laisse Charles parler au réceptionniste qui nous emmène sur la terrasse de l'établissement. Un emplacement réservé à l'élite. Nous nous plaçons à table et mon sourire ne cesse de s'étirer sur mes lèvres.
— La vue est magnifique !
— Je savais que tu adorerais cet endroit. Je n'ai pas oublié comme tu aimes regarder les villes de nuit, avec toute leurs lumières. Tu m'avais dit que ça te donnait toujours l'impression d'être légère, et apaisée.
Je l'observe, étonnée de l'entendre me donner tous ces détails que je ne me rappelle même pas lui avoir confié.
— Je suis surprise que tu t'en souviennes...
— Je t'écoute.
— Je vois ça.
Nous ne nous quittons pas des yeux pendant quelques secondes, jusqu'à ce que le serveur fasse irruption pour nous proposer une bouteille de champagne.
— Carrément ! lancé-je surprise.
— On fait tout en grand ou on ne fait rien !
Nous rions puis nous commandons nos plats. Pendant que nous dégustons notre repas, nous parlons de son travail avec son père, de mon fils, de moi... Je vois dans ses yeux qu'il m'écoute attentivement et je suis agréablement surprise de passer une si bonne soirée en sa compagnie.
À l'arrivée du dessert, Charles me propose quelque chose :
— Ça te dit de venir passer le week-end prochain à Fond du Lac avec moi ? Ma famille a un chalet là-bas.
Je le dévisage, déstabilisée par sa demande. Voyant ma perplexité, il reprend :
— Je comprendrai si tu ne veux pas...
— C'est que je ne m'attendais pas à ça... Il faut que j'y réfléchisse, avec Evan... Je te donnerai ma réponse au plus vite.
Nous échangeons un sourire timide et nous terminons notre dessert. Charles paie l'addition puis nous décidons de marcher un peu dans les rues de Chicago. La ville est plutôt calme et paisible, seul le ronronnement des moteurs de voitures venant troubler le silence.
— Ton rêve est toujours le même ? Ouvrir ton propre restaurant ?
— Disons que mes priorités ont changé. Le bonheur d'Evan passe avant et puis je n'ai ni les moyens ni les qualifications.
— S'il le faut, je serais ravi de garder Evan pendant tes cours, ou n'importe quand...
— Merci, c'est gentil. J'y penserai !
Nous continuons de marcher à travers la ville et nous rions. Au fur et à mesure que la nuit avance, les rues se vident de plus en plus. Charles me raccompagne en voiture jusqu'à chez moi, puis jusqu'à ma porte d'entrée.
— J'ai passé une excellente soirée.
— Moi aussi.
Il ne me lâche pas des yeux, se rapprochant un peu plus de moi à chaque respiration. Lorsque je le vois se pencher vers mon visage, je le stoppe net en posant une main sur son torse, avant qu'il ne m'embrasse.
— Charles...
— Désolé.
Il recule de quelque pas, passant sa main dans ses cheveux. J'enlève sa veste de mes épaules et lui donne. Nous échangeons un sourire et nous souhaitons bonne nuit avant que je passe le pas de la porte. Je monte à l'étage, enlève mes chaussures et déambule dans la maison, la tête encore ailleurs.
Devrais-je lui laisser une chance d'entrer dans mon cœur ?
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BONNE ANNÉE ! Que tout vos vœux se réalisent !
Désolée pour le retard, mais hier soir j'ai fais ma crémaillère ! :D BREF, quand pensez-vous ?
Et je n'oublie pas Luke, ne vous inquiétez pas... Je sais que ce début et un peu long mais je vous promet de mettre plus d'action plus tard :) ♥
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