-
Encore une fois, j'avais claqué la porte de mon appartement miteux pour venir me réchauffer dans tes bras. Je courais au milieu de la foule formée par ce vendredi soir. J'avais peur. J'étais perdu. Mais mes jambes me guidaient comme par réflexe jusqu'à ta porte.
J'avais hésité quelques minutes à sonner, pas peur de te déranger, encore une fois. Mes cheveux mouillés tombaient sur mon front, et mon simple pull se trempait. Il se trempait comme le tient lorsque je posais ma tête sur ton épaule, que tes bras m'enlaçaient et que tu murmurais au creux de mon oreille qu'avec toi je ne devais pas avoir peur et que tu ne laisserais jamais personne me faire de nouveau du mal. Tu me mentais, j'en étais conscient, mais j'aimais ça. J'aimais cette sensation. J'avais tellement eu besoin d'être aimé par une quelconque personne durant toute ma misérable vie, que même un amour faux si provoquait en moi une euphorie qui faisait exploser mes entrailles comme si des millions de feux d'artifice y étaient lâchés.
Finalement, tu étais venu m'ouvrir, sans que j'ai à sonner ou frapper. Certainement avais-tu entendu les bruits infernal de mes sanglots. Certainement avais-tu soupiré d'un air agacé avant de m'ouvrir ta porte pour finalement affiché une expression chaleureuse et inquiète en me voyant. Tu étais si faux. Tu mentais si bien.
Tu m'avais tiré à l'intérieur de ta petite demeure disant que j'allais attraper froid si je restais encore aussi longtemps sous cette pluie glaciale. En vérité tu avais certainement peur de payer une facture de chauffage un peu plus conséquente.
Tu m'avais fais m'assoir sur ton canapé, m'avais apporté un pull et un chocolat chaud. Tu disais toujours qu'une boisson chaude réparait tout. Mais jamais un de tes simple chocolat n'a réparé mon cœur brisé.
Tu m'avais ensuite pris dans tes bras. Tout ça devenait une routine. Ce n'est qu'une fois dans tes bras que je m'apercevais à quel point je te voulais loin de moi. Je souffrais mais tu me faisais me sentir vivant de temps à autre. Quelques fois tu avais réussi à recoller quelques morceaux de mon cœur entre eux, comme tu l'aurais fais avec un puzzle contenant mille pièces. Et comme avec ce puzzle, tu as finis par abandonner l'idée de passer des heures à assembler mille pièces.
Les premiers mois, je t'ai certainement aimé. J'avais toujours besoin d'être plus proche de toi. J'avais besoin de toi. C'était mon seul désir. Mais lorsqu'un soir j'ai vu ton vrai visage, mon cœur en loupant un battement, s'est mis à te haïr autant que tu me haïssais. Lorsque j'ai découvert, par hasard, à quel point tu voulais me voir sombrer, à quel point je gâchais tes soirées, le puzzle qu'est mon cœur se brisa de nouveau.
Tu me dégoûtais tellement qu'une deuxième tournées de larmes coulaient sur mes joues. Rester dans tes bras me faisait terriblement souffrir. Je n'arrivais même plus à respirer. Je t'entendais soupirer alors que ta main caressait mon dos. Tu ne savait t'arrêter d'être aussi faux. S'en était trop, je me dégageais de tes bras en te poussant et je te crachais toute ma haine au visage. Pensais-tu vraiment que je boirais tes paroles comme ton chocolat chaud, Kim Taehyung?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro