Chapitre IV

C'était le dernier jour de cours avant le weekend. Un vendredi comme les autres en train d'écouter un cours de français. J'étais en train d'écrire la définition du surréalisme. Je pouvais voir ma voisine ne prendre aucune importance au cours qui se tenait là juste devant elle. Marie Claire de Chazel. C'était son nom. Sans cesse en train de parler de dernières tendances de l'année. Elle a un faible pour mon meilleur ami. Elle glousse à chaque connerie qu'il dit, qui en plus ne sont même pas drôles. Heureusement que Calum n'est pas intéressé par elle, j'aurais du lui faire la conversation et parler de choses inutiles et être témoin de leurs échanges langoureux. Des filles, j'en ai vu. D'ailleurs, je n'ai jamais été jalouse qu'il traîne avec d'autres filles.

« Mademoiselle Jéricho, vous êtes dans la lune. Revenez ! C'est la nuit qu'on rêve, pas le jour, m'interrompit Mme de Frémont en claquant des doigts.

-Oh...désolé, répondis-je toute honteuse. »

Je pouvais voir Calum se retourner vers moi et me regarder en secouant négativement la tête en soupirant avant de faire un petit sourire. Je pense qu'il y a encore du boulot pour ma timidité. Et il me restait un seul jour pour y remédier avant la soirée d'Ashton. Je savais très bien que ce défaut ne partirait pas facilement en cinq jours. Il me fallait plus de temps. Je devais savoir parler en public.

Quand la sonnerie se déclencha, Calum se leva rapidement et vint dans ma direction. Il posa son sac à dos sur la table d'à côté. Bien sûr Marie-Claire le laissa faire. Soumise, son sac je l'aurais jeté à terre. Il m'aida à ranger mes feuilles dans mon sac tel un gentleman. Faux ! Il les fourre n'importe comment dans mon sac, quand je vais les retirer elles seront toutes chiffonnées. Il prit ensuite ma main, prenant violemment son sac et faisant tomber la trousse de ma voisine en marmonnant des légères excuses avant de m'attirer dans le couloir.

« Délivrance ! crit-il une fois hors de la classe.

-Calum, pourquoi toute cette agitation, dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

-Le cours de français est horrible, en plus j'ai quelque chose à te dire...

-Tu me fais peur. Qu'est-ce qu'il se passe ?

-En fait c'est une idée. Il faut que tu arrives à prendre la parole en public et comme nous avions des exercices d'anglais et que tu es plutôt douée dans cette matière, tu vas te porter volontaire pour aller les corriger au tableau. »

Je lâche un cri de surprise, la bouche grande ouverte. Me porter volontaire, c'est de la folie ! Déjà aligner deux mots sans bégayer à la prof c'est difficile alors corriger un exercice complet au tableau devant toute la classe, ça va être un carnage. Une vraie catastrophe.

« Calum, je n'y arriverai jamais !

-Arrête de dire ça, dit-il sévèrement, tu dis n'importe quoi. Comment veux-tu que je t'aide à enlever ta timidité si tu n'y mets pas du tien. Je veux bien t'encourager et te soutenir mais je peux pas t'aider plus. C'est aussi à toi de prendre sur toi ! »

Le pire dans tout ça, c'est qu'il a raison. Je souffle et je regarde ma montre. Il me reste dix minutes de pause avant le prochain cours. Prochaine matière. Anglais. Il me restait donc dix minutes à me préparer mentalement à ce gros effort. Je passais ma récré avec Calum. Entre temps, Ashton nous avait rejoints et il me suppliait de lui passer mes exercices d'anglais car il ne les avait pas faits.

« Sit down, nous dit notre professeur d'anglais mais aussi notre professeur principal. »

On s'asseya dans le plus grand calme. C'était un professeur sévère et il fallait mieux se taire. Je pense même que c'est le seul cours où Calum et Ashton essaient de se tenir à carreau. On sortait nos affaires la question que je redoutais arriva :

« Alors, il y avait des exercices sur le Past Perfect à faire pour aujourd'hui, y a-t-il des volontaires pour les corriger ? »

Silence...Gros blanc. Pas une main levée. Je voyais le regard agacé de Calum vers moi. Je dois le faire...

« Monsieur Irwin, vous si joyeux d'habitude...et si vous y allez ? »

Je le voyais avaler sa salive. Je ne peux pas faire ça, j'avais promis à Calum d'essayer, de plus je ne veux pas qu'Ashton se fasse punir car il n'a pas fait ses exercices. C'est en rassemblant mon courage que je levai la main en disant :

« Non monsieur, je veux y aller !

-Oh Mademoiselle Jéricho. Je vous en prie, nous vous entendions jamais d'habitude, me répond-il en me faisant un grand sourire. »

Je me levai rapidement de ma chaise avec mon livre d'anglais et je marche avec assurance vers le tableau. Je pouvais voir le sourire de Calum s'agrandir. Ashton me remerciait un million de fois à travers le regard. J'avais une trentaine de paires d'yeux dans ma direction, attendant la correction. Parmi elles, celles de Lukas. J'ouvre le livre à la page des exercices et je prononce d'une voix claire :

« I had been in the forest with my family this weekend... (J'avais été en forêt avec ma famille ce week-end) »

C'est avec cette voix que j'ai corrigé le reste de l'exercice tout en notant les réponses au tableau. Quand j'eus terminé mes explications, Calum et moi on s'échangea un regard victorieux. J'ai réussi. Ce n'était pas si compliqué en fait, il suffisait de prendre confiance en moi.

« Hé bien voilà, c'était super ça Mélinda ! Irwin, ne croyez pas que je vous ai oublié. »

Heureusement pour lui, je lui ai fait gagner du temps et il avait donc pu recopier sur sa voisine les réponses en utilisant son charme séducteur. Je ne comprends pas comment Ashton peut trouver qu'il écrit super mal. Elle est super jolie son écriture. Par rapport à l'écriture bizarre de mon meilleur ami, il écrit étonnement bien.

A la fin du cours, mon meilleur ami me félicita et me prit dans ses bras comme si j'avais gagné la coupe de monde de football.

« Tu l'as fait, tu l'as fait, me répétait-il joyeusement. »

Je serrais mon meilleur ami dans mes bras et il me claqua un bisou sur la joue sous le regard de Marie-Claire qui me lança un regard noir. Oups ! Elle passa devant nous et rejoignit ses amies partant dans le sens opposé. Je partis ensuite vers mon cours de sport. On allait faire de la course.

Je me changeais dans les vestiaires. Je m'attardais mes sous vêtements en dentelle blancs. Je n'ai pas excessivement une grosse poitrine, ni une belle parure de fesses mais je ne me trouve pas trop mince. J'aime bien mon corps, sauf le visage. Ces stupides boutons gâchent tout et mon appareil dentaire fait tout pour ne pas que je fasse le moindre sourire. J'enfilai mon jogging gris et mon tee-shirt blanc. Je laçais mes baskets et je nouais mes cheveux bruns en une queue de cheval avant de sortir. Mes yeux s'attardèrent sur Lukas. Ses fines jambes légèrement musclés étaient mises en valeurs par son short bleu marine et ses veines ressortaient de ses coudes. Il est tellement beau. Sa mèche blonde retombe sur son front et ses yeux bleus fixaient le sol. Je le vis se mordre la lèvre inférieure au niveau de son piercing, le rendant incroyablement sexy.

« Allez les tafioles ! On se bouge ! Trois tours de terrains ! »

Monsieur Colon mesdames et messieurs. Toujours au taquet même avec un temps de pluie. C'était le genre de professeur que peu importe le nom que tu as, il t'appellera toujours autrement. Par exemple, Michael, trop occupé à discuter avec une des filles en trottinant derrière moi se fait reprendre par le professeur :

« Oui bon, petit poussin tu te dépêches au lieu de flirter avec Blanche Neige, je n'ai pas que ça à faire ! »

Et tout ça en utilisant son horrible sifflet. Voilà comment sont les cours avec Monsieur Colon.

Cela faisait une demi-heure que l'on faisait des relais. J'en faisais un contre Marie-Claire. Alors que j'atteignais presque l'arrivée, elle me fit un croche-pied et je tombai au sol, me tordant au passage la cheville. Je poussai un petit cri et mon meilleur accourut à mon secours.

« Hey, tu ne pouvais pas faire attention espèce d'empotée va, crit Calum sur Marie-Claire.

-Calum, c'est bon, elle n'a pas fait exprès...

-C'est bon Calum, je m'en occupe. Je vais l'apporter à l'infirmerie. »

Lukas. Il tapa l'épaule de Calum et se pencha à ma hauteur. Il prit mon bras et le mit sur ses épaules, avant d'enrouler son bras autour de mes cuisses et l'autre à mon dos me soulevant rapidement.

« Occupe toi de Marie-Claire, je m'occupe d'elle. »

J'étais toute rouge, je me retrouvais dans les bras de Lukas en mode princesse. Il est extrêmement grand. J'ai l'impression d'être à plus d'un mètre du sol. Il me transporta jusqu'aux portes de l'infirmerie. Il n'y avait avec personne.

« Comme par hasard, elle est jamais là celle-là, grogna t-il en parlant de l'infirmière. »

Il me déposa sur le lit et fouilla dans l'armoire à pharmacie pour y trouver des bandes et des glaçons dans le petit frigo. Il retira ma basket tout doucement ainsi que ma chaussette. J'étais toute rouge. Quand il posa sa main sur ma cheville enflée, des milliers de frissons parcoururent mon corps. Il appliqua les glaçons sur ma cheville avant de la bander soigneusement.

« Pas trop mal, me demande t-il en brisant le silence.

-Tu connais les bisous magiques ?

-Oui...

-Alors laisse-moi faire... »

Il pencha son visage vers le mien. Nos lèvres se cherchaient et avant que j'ai pu faire quoique se soit, un énorme fracas se fit entendre dans la salle me fit ouvrir les yeux.

Je suis allongée dans le lit de l'infirmerie, l'infirmière ramasse le désinfectant et les morceaux de verre à terre. Mais où est Lukas ?

« Madame, qu'est-ce que je fais ici ?

-Ah tu es réveillée ! C'est Calum qui t'a amené ici. Tu as fait un malaise et il était tellement paniqué quand il est arrivé ici. Heureusement que tu ne t'es que foulé la cheville. »

A vrai dire, je m'en fichais de ses explications. Non mais quelle conne ! J'ai rêvé de Lukas ! J'aurais vraiment que ça soit lui qui me ramène ici...même si Calum a été à sa place...

Voilà le chapitre avec du retard car Wattpad veut pas publier il me soûle! !!!

Vous pouvez lire les autres travaux si vous avez aimé:

-Toi et moi, c'est compliqué
- Coffee Cup
- Livre d'imagines.

J'ai commencé une traduction de @Some5sosfanfic sur "Falling for you ". Allez y jeter un coup d'oeil ;)
-Elo