Je ne t'en ai jamais fait. 
Je t'ai toujours craint.
Maintenant que je tombe en morceaux, maintenant que j'en souffre chaque jour je pense que je suis en droit de te reprocher les choses que tu m'as faites. 
Je ne sais plus qui je suis, je ne rayonne plus réellement,  ce sont des lumières artificielles. Je te hais, autant que je t'aime. Je te hais de rester en moi et de me hanter. Je voudrais juste t'oublier, tu n'essayais même pas de me rendre heureuse, comment est-ce possible que tu me manques aujourd'hui ? 

Tu m'as insulté, fais mal, rabaissé, rendu invisible pour moi et les autres. Et comment mon esprit réagit ? Il pense à toi, aux bons moments. Je t'en veux tellement. Où est la fille que j'étais avant de te rencontrer ? Qui j'étais avant toi ? 
Qui je suis maintenant ? 
Une déchirure, un morceau abîmé de ce que j'étais avant. 
Un morceau de tissu que beaucoup tentent petit à petit de recoudre et d'embelir. Je rayonne grâce aux autres. Ceux qui se démènent pour réparer les brisures que tu as crée. Les trous laissés béant, les entailles, les plaies, les brûlures.
Mon coeur essaie de sortir de l'océan dans le quel tu l'as plongé. Il essaie d'apprendre à aimer. Mais la douleur est encore là. 
On se cache. 
On a peur, maintenant que l'on s'est relevé, plus jamais on ne voudra tomber. C'est trop douloureux. 
Tu étais tout. 
Si seulement j'exagérais. Tu étais l'ombre et la lumière. Mon humeur était contrôlé par toi. Tu décidais d'un coup d'oeil si j'étais triste, heureuse, en colère... 
J'étais ta marionnette, ton ombre. 
J'aurai pu me révolter, te hurler dessus, te lancer les mêmes regards froids que tu me lançais quand tu étais en colère. 
Mais j'étais folle de toi.
Même quand tu plantais cette lame tout au fond de mon âme, les larmes aux coins des yeux je souriais de voir ton visage. 
La seule lumière que j'aurai suivi jusqu'au bout du monde. 

Mais tu m'aurais laissé pour n'importe qui se présenterait devant ta porte. 

Je n'avais rien de spécial, j'étais juste là au bon moment. Et tu as décidé que c'était une aventure à tester.

Je le dis enfin au bout de 4 ans bientôt 5. Je te déteste, tu es un monstre. Tu as détruit tout ce que j'étais, tu as détruit ce que j'avais réussi à construire de moi. Dénigrant chaque chose qui faisait mon intégrité. Qui j'étais. Tu n'as jamais, une seule fois, pensé à ce que je pouvais penser ni ce que je ressentais. 
Chaque jour je bous intérieurement, comme un volcan. Je ne sais pas comment ni quand j'exploserai mais c'est pire chaque jour. Je veux tuer cette partie de moi qui reste attaché à toi. La torturer, la jeter au fond d'un précipice. Détruire ce qui me raccroche à nous. 
Cette fille faible que j'étais. 
Plus jamais on ne me fera aussi mal.
Plus jamais on ne baffoura l'être humain que je suis. 
Je ne laisserai plus personne me faire croire que je ne suis rien ni personne. 
Merci de m'avoir appris à détester l'amour. 
Je te déteste. 
Je te hais de ne jamais avoir éprouvé le moindre remords pour tout ce que tu as brisé en moi. 
Et je sais que tu ne t'en voudras jamais. 

Je te déteste. 
Je te déteste. 

Je te hais. Je te hais. Je te hais.