Hypersensibilité
J'aime ma façon de ressentir le monde. Elle me blesse, me détruit, me réanime comme un Phoenix. Mes sentiments jouent avec moi comme une marionnette mais j'adore ça.
Tout ce qui effleure l'Homme, me frappe deux fois. J'ai souvent entendu que j'étais faible, fragile, trop sensible. C'est triste de raisonner de cette manière. Chaque petits sourires me donnent une bouffée de chaleur qui fait bouillir l'entièreté de mon corps. Chaque larmes fait l'effet d'un tsunami orageux qui détruit tout ce que je suis dans ses vagues.
C'est une épreuve pour moi de mettre des mots sur ce que je ressens. Tout est si fort, si abstrait, si complexe. Mais c'est une bonne douleur. Je me sens vivante à chaque émotions. Seule le vide m'effraie. Quand je ne ressens rien, l'obscurité me tétanise. C'est la pire des sensation. Je déteste ne rien ressentir.
Parfois je vis des semaines gorgées d'émotions, de la joie, de la colère ou de la tristesse. N'importe quelles émotions. Tout est si fort que je me sens complètement vide les jours suivant. Comme si on avait retiré toute mon entièreté. Je suis une coquille vide et quand je repense au moi enjoué, énervé ou triste je ne me reconnais pas. Je ne reconnais plus ces émotions et je ne sais pas comment j'ai pu ressentir quelque chose aussi fort.
Je deviens étrangère à moi même.
Avec le recul c'est assez effrayant mais lorsque je le vis ce n'est pas ça qui m'effraie. C'est le fait de ne plus savoir la quelle des deux je suis vraiment. Celle qui ressent tout, qui joue au bowling avec son cœur. Ou celle qui ne comprend pas pourquoi tout ça m'affecte, qui ne ressent rien et ne sait plus comment elle est censé parler à tout ces gens que j'appelais amis.
Je n'aime pas cette fille là. Celle qui ne ressent rien pour personne, pas même pour elle.
Je préfère celle avec des hématomes sur le cœur, qui a pleuré jusqu'à presque vomir, qui a ris jusqu'à ne plus respirer, qui s'est énervé à en briser sa peau.
Je préfère cette fille là. Et je sais au fond que c'est elle que je suis.
Je pense être forte contrairement à ce que l'on m'a dit. Parce que c'est bien plus dur de vivre tout plus fort que la normale plutôt que d'attendre en observant le monde.
Je ne dis pas que les autres sont faibles, mais je ne pense pas que moi je le suis.
Mes sentiments sont comme des feux d'artifices, ils sont magnifiques, brûlants et colorés. Chaque étincelles peut me faire exploser. Je n'ai aucun contrôle et je le sais.
Mais je vois une certaine beauté dans ce chaos de milles couleur que je ressens au fond de moi.
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