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Chapitre 4 (2)

— On n'a pas le temps Lilas... souffle mon amie.

Je ferme brièvement les yeux, avant de me lancer. Aucune hésitation pour la suite. Pour gérer l'urgence, je pratique la technique de Stark. J'écarte les chairs sans instruments pour gagner du temps, faisant fi des hurlements de plus en plus distincts de la génitrice. Son pouls s'accélère tandis que celui du bébé faiblit, quant à moi, mon front se couvre d'une sueur froide. Mes mains, elles, ne faiblissent aucunement. Ni hésitations ni tremblements. Je reprends le scalpel pour inciser la poche de l'utérus et dans un mouvement rapide et précis, je dégage le bébé. Juliette coupe le cordon et place ce tout petit être sur une table pas beaucoup plus grande que lui, tandis qu'on s'affaire autour de la maman. Même s'il n'a pas crié, ses joues d'un rose prononcé sont de bon augure. Je m'approche pendant ses soins, fascinée malgré moi, comme un papillon autour d'une flamme. Lorsque le petit cri franchit la barrière de ses lèvres, un soulagement teinté d'une joie irréaliste s'empare de tout mon être. Je sens naître un sourire sur mes lèvres tandis que la couveuse s'éloigne dans le couloir. J'entends à peine le résultat du test de fécondité. Positif. Pauvre enfant... La réalité me percute alors de plein fouet. La voix de la maman harassée s'élève, poignante de douleur.

— Mon bébé, mon bébé, murmure-t-elle inlassablement tandis qu'on la recoud.

Elle ne l'aura même pas vu, même pas tenu entre ses bras. Est-ce pire ? Je n'en ai strictement aucune idée. Je quitte le bloc avec lâcheté sans un regard en arrière, me sentant au bord du précipice.

Les images tournent en boucle dans mon esprit jusqu'au moment du déjeuner, où je rejoins Juliette. Ni elle ni moi ne tenons à revenir sur les évènements de la matinée, pourtant, je m'entends poser tout de même la question :

— Le bébé va bien ?

— Oui...

Elle n'en dit pas plus. Je ne demande rien d'autre...

À la fin du déjeuner morne et silencieux, elle me tend discrètement un petit mot griffonné sur du papier, que je lis aux toilettes : RDV à l'hôpital désaffecté à 17 h.

Je le déchiquète et le jette dans trois poubelles différentes, on n'est jamais trop prudent !

Et la journée s'étire péniblement jusqu'à 17 h. J'attrape mon sac et sors de l'hôpital. Le temps humide du matin a laissé place à un soleil radieux et une chaleur moite presque suffocante. Finalement, je préfère la pluie...

J'empreinte le chemin de l'ancien hôpital, créé au siècle dernier, bien avant la catastrophe, et qui n'a d'ailleurs plus été fonctionnel depuis l'avènement de Valéria. Le bâtiment est un peu vétuste mais son caché le rend grandiose. Il se démarque des constructions ultra modernes qui ont pris sa place. J'inspire, m'assure qu'aucun habitant – ou pire, un gardien – n'est dans les parages, et franchit l'ancienne porte cochère qui servait à l'arrivée des ambulances. L'intérieur est plutôt bien conservé, malgré l'odeur tenace de moisissure et l'humidité ambiante. Je déteste venir ici. Non pas à cause du lieu en lui même, que je trouve étrangement paisible, mais plutôt du risque encouru. Il faut avouer qu'on ne me convie pas souvent, je ne fais pas parti de l'opposition, à proprement parlé. Je ne fais que distribuer les VITA , les fameuses pilules contraceptives.

J'avance à pas de loup, mais lâche un cri minable lorsque je sens des mains m'attraper les bras d'une poigne ferme.

— Merde Franck, tu m'as fichu la trouille de ma vie ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Un voile ternit le vert émeraude de son regard, et je sens mon cœur se serrer.

— C'est Juliette, bougonné-je en avançant dans l'ancien réfectoire sans attendre sa réponse.

Cette dernière nous y attend bien sagement, accompagnée de Marta. Mes yeux se froncent et je me tourne alternativement vers Juliette puis Franck.

— Quelqu'un va m'expliquer ?

Je croise les bras en position hostile, alors que Marta implore Franck du regard.

— Je les ai mis au courant pour Adrien, commence Juliette, enfin, Franck. Il a des contacts, il a déjà trouvé un des gardiens dont Adrien a parlé, dans le district voisin, je n'ai pas eu trop de mal à le contacter.

De sa posture à son regard fuyant, tout m'incite à croire que Juliette est nerveuse. Je me tourne vers Franck, la boule au ventre.

— Franck ?

Mon ami se redresse fièrement, le regard emplit d'un défi silencieux.

— Je vais le faire sortir d'ici Lilas, affirme-t-il d'une voix assurée. Et Marta et moi partirons avec lui !

Du coin de l'œil, je vois Marta se vouter, comme accablée par un poids invisible. Je secoue obstinément la tête, refusant d'un bloc une réalité qui m'est douloureuse.

— Tu ne peux pas faire ça, dis-je d'une voix blanche. Tu ne te rends pas compte du danger ! Vous ne survivrez pas dans le Nouveau Monde. Tu le sais mieux que quiconque Franck ! C'est suicidaire !

La peine qui émane de son corps me glace le sang.

— Crois-tu qu'on vive ici Lilas ? Pense-tu que je leur laisserais mon enfant ? Le sang de mon sang, une fois de plus ? Que je sacrifierai l'unique chance de toucher le bonheur du doigt ? Ils n'auront pas ça Lilas, je préfère mourir dehors avant qu'ils ne me tuent ici !

Son discours ressemble trait pour trait à celui d'Adrien. Ma gorge se serre, je refuse d'admettre que je vais le perdre... Franck s'approche doucement, essuie une larme que je n'avais pas conscience d'avoir versé, et me serre contre lui.

— Je veux vivre Lilas, crois-moi. Mais ce que je veux par-dessus tout, c'est laisser une chance à mon enfant...

Que répondre à ce cri du cœur ? Quel droit ai-je de lui faire entendre raison ?

— On a néanmoins un petit souci, murmure Juliette, détournant momentanément mon attention.

— Quoi encore ?

— Disons que techniquement, ça ne change pas grand-chose, élude-t-elle, mystérieuse.

— Je n'ai pas la patience aujourd'hui Juliette...

— Le gardien que j'ai contacté, il a faillit s'évanouir lorsque je lui ai parlé d'Adrien. Il a bredouillé qu'il fallait absolument qu'il contacte le camp à l'extérieur. Dans les plus brefs délais.

— Et alors ?

— Adrien a l'air d'être important dehors. Ce qui en fait quelqu'un de très recherché. Si les gardiens tombent sur lui...

— Peu importe qui il est, si les gardiens tombent sur lui, c'est un homme mort, je ne vois pas la différence. Lorsque le gardien aura reprit contact avec toi, je passerai le message à Adrien, mais ne prends pas trop de risques s'il-te plaît Juliette.

Je m'apprête à rebrousser chemin, mal à l'aise entre ce lieu sordide et les révélations que j'y ai apprise, lorsque je remarque la tension qui n'a pas cessé de s'accroître.

— C'est à toi qu'il faudrait dire ça Lilas. C'est toi qui prends le plus gros risque en hébergeant Adrien Conrad, souffle Franck en me fixant de son regard impénétrable.

— Qu...quoi ?

Je m'installe sur un vieux banc à l'abandon situé à proximité, en pleine confusion.

— Il semblerait qu'Adrien soit le fils du président Conrad et...

— Le frère de Luke...

***

Coucou !

Oups, on dirait qu'Adrien a encore de nombreux secrets pour Lilas ! Comment va-t-elle le prendre ?

Chapitre un peu gore sur le début, j'ai hésité à faire un petit avertissement, mais en même temps, rien n'est écrit dans les détails donc je ne sais pas trop...

Bonne semaine !

Bisous !

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