CHAPITRE 12 | PROGRÈS 

MAIA fit ses cheveux dans une longue tresse ce matin. Elle n'avait pas vue de miroir depuis des semaines; elle ne savait pas à quoi elle ressemblait.Pour autant qu'elle sache, elle marchait peut-être avec une tache sur les dents depuis tous ce temps. Elle était terrifié de voir les cernes évidentes sous ses yeux.

Mais d'une manière ou d'une autre, le Lord Commandant pensait qu'elle était belle. 

Elle ouvrit sa porte pour faire ses tâches du jour, lorsqu'elle fut dérouté en trébuchant presque sur quelque chose au sol. Maia se pencha pour prendre le livre laissé à l'extérieur. Gravé en lettres d'or sur la couverture était écrit «LE NORD» et elle commença à feuilleter les pages, mais elle arrêta en trouvant un objet. 

Dans le milieu du live, enfermé entre deux pages à la fin d'un chapitre et au début d'un autre intitulé «Beauté est Grâce», était une rose pressée.

Maia marcha à sa fenêtre pour admirer la fleur séchée à la lumière. Elle sourit  à ce mémorial d'une petite partie de la nature, car on ne voyait pas de fleurs à Château Noir. En quelque sorte, Jon pensait qu'elle était assez spéciale pour lui donner quelque chose de ce genre.

Elle regarda les hommes se battant dans la cour, son regard trouva immédiatement celui de Jon. Il la regardait admirer ;a rose et sourit  en pensant qu'elle trouvait le geste touchant. En expirant, il retourna  entraîner les recrus. 

Maia était heureuse avec ce qu'il avait fait - croyant presque que c'était trop beau pour être vrai. Mais à l'intérieur, elle savait que rien dans ce monde n'était réel.

Elle détestait lui cacher cela, si elle était honnête. Les seules moments où elle avait la chance d'être seule avec lui étaient dans la noirceur de la nuit dans de petites pièces du château que personne ne regarderait. La peur de se faire prendre était toujours suspendue au-dessus de la tête de Jon.

La partie la plus effrayante de tout cela, vous vous demandez? Maia était certaine de continué de remplir le vide que Derek avait laissé, et lui celui que Ygrid avait laissé. Elle ne s'en souciait pas du tout. 

Elle n'avait pas pensé à Derek depuis un long moment- trop long. Elle était plus heureuse sans s'en soucier. Penser à son fiancé menait à de l'inquiétude et donc plus de stress de son côté pour quitter ce monde qu'elle n'était pas certaine de vouloir quitter. Ce monde était plus insouciant, mais aussi plus terrifiant. Dans son temps, elle ne vivait pas constamment dans la peur d'un hiver sans fin ou de zombies de glaces défonçant la porte. Son plus gros souci était les taxes. Mais peut-être était-ce sa raison de rester: les sensations fortes; l'adrénaline. 

Allister Thorne avait même affiché ses théories sur le fait que le Lord Commandant avait des relations sexuelles avec une des femmes du château. Plusieurs  soupçonnaient Mélisandre, mais Maia remarqua Ser Allister l'observant durant l'entièreté du rassemblement. Son scepticisme  fut immédiatement abattu par Mestre Aemon.

Cette soirée, Gilly se tourna vers Maia durant leur période de couture et demanda, «Alors avec qui penses-tu que Jon à ses relations selon Ser Allister?»

Pour simple réponse, Maia haussa les épaules.

...

«Garde ton bouclier en hauteur!»

«Ce n'est pas un vrai combat, grosse tête. Calme toi.»

Jon rit à la blague alors que Maia remonta son bouclier pour protéger ses traits. Le Lord Commandant avait décidé que la nuit était le meilleur moment pour préparer une attaque. Il avait peur que Maia ne puisse pas se défendre pendant un éventuel cauchemar, alors il lui offrit de lui apprendre l'entraînement de base dans la cour. Le seul problème pour elle était qu'elle ne pouvait pas dire non.

Il frappa l'épée de bois dans sa direction et ;a blonde bloqua rapidement avec son bouclier. Elle lui fonça dessus  et fit tomber la fausse épée par chance. Il s'approcha lentement alors qu'elle pensait à sa prochaine action. Elle l'approcha enfin et poussa son épée sur son torse de la pire façon possible.

Elle garda le bois à cet endroit pendant un long moment alors qu'il pensait à une réponse. «La prochaine,» il conseilla «ne pense pas avant d'essayer de me tuer.»

Maia roula les yeux et laissa tomber ses mains. «Je ne comprends pas pourquoi tu insistes à m'enseigner ceci. Si une terrible situation comme celle-ci survenait, je n'aurais pas d'épée sur moi.» Elle lança le bouclier et l'épée dans la boue. «J'utiliserai mes poings.»

«Est-ce vrai ?» Il fit un sourire en coin et se débarrassa aussi de ses armes. «Je ne le crois pas.»

Elle haussa un sourcil. «Peur de se faire battre par une femme ?» 

Jon se plaça lentement dans une position de combat, soulevant ses poings. Maia fit la même chose et ,avant que l'homme aux cheveux d'ébènes puisse cligner les yeux, elle courait déjà vers lui.  La seconde qu'elle fut assez près, il sourit, et la tira près de lui soudainement. Effrayée que ceux restant debout tard ne les voit sous la lumière des feux dans la cour, Maia sortit de son emprise.

«Personne n'est réveillé,» il rit. 

Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Maia percuta son poing contre  son nez.

Jon fut projeté au sol, tout son corps se couvrit de boue et de poussière. Elle couvrit sa bouche avec sa main alors que Jon secoua la tête, désorienté.  Il s'exclama, «Sept enfers, Maia!»

Elle s'agenouilla dans la boue près de lui et essaya de tenir son nez alors que le sang affluait. «Je suis tellement désolée !» Elle commença à répéter. «Je croyais que nous pratiquions et je ne croyais pas que j'allais vraiment te frapper.»

«Tu as cassé mon nez, » il marmonna en tenant la narine ensanglanté.

Elle déchira sa chemise de lin et le tenu sur la blessure. «Je pensais que quelqu'un allait nous voir et j'ai paniqué,» elle chuchota. 

«Maia,» il rit soudainement, « tu as brisé mon putain de nez.»

«Pourquoi ris-tu ?»

 Son rire devint accablant. «Car tu as brisé mon nez!» Il continua de rire. «Il y a du progrès.»