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3

« N'ose pas dormir une seconde de plus ! Tu sais comment t'as foutu la merde hier soir ? » tonna une voix exaspérée.

Juan ouvrit un œil, il le referma aussitôt en remarquant la silhouette de Liam assis à sa table, un café en main. Il gronda sombrement, signalant à son ami qu'il n'avait pas le courage et encore moins l'envie de parler de ce qu'il avait fait la veille – soirée dont le brun ne se souvenait assurément plus –, mais Liam ne se démonta pas. Il prit une grande bouffée d'air et ne mâcha pas ses mots :

« Cinq gars ! T'as failli te faire cinq gars, heureusement que c'était une soirée masquée sinon je n'aurais pas donné cher de ta peau. »

L'ami se leva. Dans un geste brusque, il retira la couverture qu'il avait prêtée à Juan pour la nuit, cela lui valut une insulte si puérile qu'il ne se donna pas la peine de la retenir.

« Savoir que ta tête allait faire la une des journaux pour le laboratoire de ton père dès demain ne t'a pas suffi ? En fait, tu voulais, en-tête de page, ta face bourrée et de putain ? » l'attaqua-t-il.

— Oh ferme-la.

— Je devrais mériter un salaire pour supporter ta sale gueule et une indemnité à vie pour tes problèmes. Assume un peu tes actes, Juan, t'as plus six ans ! »

Juan ne répliqua pas. Il savait que son ami avait raison, il avait toujours raison d'ailleurs, et c'était bien l'une des choses qui l'horripilait lorsqu'il voulait faire le con et s'amuser. Ouais, c'était chiant à souhait, mais il l'aimait bien. Liam plia la couverture, attrapa la serviette et les affaires de rechange qu'il avait de son ami (Le garçon passait tellement de temps chez lui qu'il avait fini par lui laisser un tiroir au déplaisir de sa copine.) puis les lui tendit.

« Tiens, va te laver, tu sens pire qu'un cadavre sortant de sa tombe et ton père a appelé. Faut que tu rentres pour midi », soupira-t-il en tournant les talons.

Le bouclé n'ajouta rien de plus lorsqu'il gagna la salle de douche.

Liam était son meilleur ami depuis toujours, il ne se souvenait pas du jour de leur rencontre puisqu'en réalité leurs mères se connaissaient et les avaient mis dès leur plus jeune âge dans le même bac à sable. Une situation qui leur avait valu beaucoup de photos et de moments assez gênants lors des repas de famille. De plus, si vous vous demandiez comment l'homme faisait pour supporter Juan, je vous répondrai avec certitude que la raison derrière tout cela était que Liam tendait à être un nounours masochiste. Oui, au-delà de ses préférences sexuelles (je n'oserai vous en dire plus), il aimait le franc-parler, les emmerdes et avait un penchant malsain à vouloir donner des leçons ; il était paradoxalement organisateur de mariage et faisait de son mieux pour que les couples soient heureux.

Lorsque le bouclé ressortit propre comme un sou neuf, son ami l'interpella avec inquiétude. Toute colère semblait s'être envolée de ses yeux, pourtant Juan savait que la discussion qui suivrait ne lui plairait pas.

« Tu vas lui dire quand ? »

Juan n'avait pas besoin de savoir où il voulait en venir. Il était d'un naturel que les deux se comprenaient aussi bien que des organismes en symbiose, aussi bien que Tic et Tac (Juan était exécrable, mais il était aussi d'une adorable candeur que je vous partagerai au travers de quelques allusions comme celle-ci.), alors sans l'ombre d'un doute, il savait ce qu'insinuait Liam. Il eut un rire jaune.

« J'ai l'air de vouloir lui dire ? S'il l'apprend, je ne me ferai pas que déshériter, il m'enterrera lui-même. Tu sais comme il est, bonne image, belle vie et il te dira que ce n'est possible qu'avec une femme. »

Son ami le regarda gravement. Juan ne trouverait jamais le bonheur s'il se mariait à une femme, et ça, c'était un fait véridique et assuré. Il n'aimait pas les femmes, sauf celles de sa famille et peut-être Marina qu'il considérait comme une sangsue sympathique. Alors, non, si cet homme n'avait pas pour compagnie romantique, une paire de couilles qui saurait le remettre à sa place et l'adoucir, Juan finirait en tant que parfaite absurdité désagréable, et ce, pour le reste de sa vie.

« Tu ne pourras pas...

— Oh épargne-moi ta morale, je la connais par cœur, le coupa le bouclé. Ça fait quoi ? Vingt ans qu'on se connaît ? Dix, que tu sais que j'aime les mecs ? J'lui dirai pas, c'est tout.

— Et quand il voudra te marier, tu feras quoi ?

— Je l'emmerderai, s'emporta-t-il.

— T'as jamais refusé ce qu'il t'imposait de faire, rétorqua l'ami.

— Parce que c'est dans mon intérêt ! Si je dois vraiment me marier, je le ferai, mais il ne faudra pas que cette donzelle attende de moi que je consomme la lune de miel. »

Juan eut un frisson de dégoût qui ne passa pas inaperçu. Il avait déjà eu des conquêtes féminines, et, en toute confidence, même s'il avait réussi à bander, jamais il n'avait joui. S'il faisait partie des personnes ouvertes et qui pensaient qu'on pouvait aimer n'importe qui en toute liberté sans préjugé, dans la réalité, il n'avait aimé qu'une femme : Iris Page. C'était vers ses 15 ans, lors des premières amourettes de jeunesse, que son cœur avait vibré pour cette jolie demoiselle pendant un voyage en Angleterre. Ils avaient un peu fricoté, cependant cela n'avait malheureusement pas duré, et très vite ses yeux s'étaient posés sur les garçons.

« Ça ne marchera pas, soupira Liam.

— Pour l'instant il n'en saura rien, et c'est mieux comme ça.

— La presse finira par le découvrir. Tu n'es plus seulement le fils d'un prodigieux scientifique, tu es Juan Mourier, futur PDG du plus grand Laboratoire du pays. Personne ne te fera de cadeaux, tes concurrents essayeront de te rabaisser par tous les moyens, et il n'y a pas que ça ! » s'enflamma l'ami.

Ça, il le savait bien, mais il ne voulait pas admettre que son comportement était puéril. Il avait sa vie en main, prévoyait chaque possible futur bien évidemment qu'il ne croyait pas au hasard ! S'il se passait quelque chose dans sa vie, c'était parce qu'il l'avait cherché ; ce qui impliquait par conséquent, que sa vie festive venait de s'arrêter brusquement.

« Tu crois que je suis con ? grinça-t-il entre ses dents.

— Vu ton comportement laisse-moi en douter.

— Oh je t'emmerde. »

Juan fit son chemin dans l'appartement, récupéra ses affaires et sortit. Il entendit un ami le saluer :

« A plus.

— Ouais, merci. »

Puis, sans rajouter de l'huile sur le feu, il rentra chez lui.

Lorsqu'il passa le bas de la porte de la résidence familiale de luxe et arriva dans la salle à manger, son père l'accueillit avec reproche :

« Je t'avais demandé d'être à l'heure pour le dîner.

— Je le suis », rétorqua le jeune homme en prenant place sur sa chaise.

En effet, pour être rigoureux, Juan avait raison. Il était arrivé pile à l'heure où Laurent, leur chef personnel, venait apporter le repas. Rassurez-vous, le quarantenaire ne cuisinait pas à chaque repas, en réalité, il venait lorsque le patron lui demandait, c'est-à-dire pour les repas de famille – où il y avait plus que le père et ses deux enfants – et les dîners professionnels.

« A l'heure veut dire en avance pour participer à la vie de famille, tu le sais. »

Juan ne releva pas, il se contenta de tourner la tête en direction de leur invité.

« Vous avez passé une bonne matinée ? »

Sa tante lui sourit doucement, mais Cara évita le regard de son cousin. Elle ne mangeait pas, avait les joues gonflées, alors il ne fallait pas être devin pour savoir que quelque chose la contrariait.

« Ça ne va pas ? » demanda le bouclé.

Fabienne, la tante, secoua doucement la tête.

« Tu n'es pas rentré hier soir, elle t'attendait », expliqua-t-elle.

Elle savait que sa fille réagissait comme l'enfant qu'elle était, cependant, n'importe qui aurait été déçu qu'un engagement ne soit pas tenu.

« Je suis désolé ma puce, je n'ai pas tenu ma promesse. »

La petite ne répondit pas.

« Tu m'excuses ? » Il insista dans une moue si mignonne que Cara fut obligée de rougir. N'allez pas croire qu'elle venait de céder, cette petite était bien plus coriace que ça (

plus que n'importe qui car l'adorable sourire de Juan ferait fondre tout le monde sur-le-champ). « Je te ferai l'avion après mangé et tu me coifferas les cheveux.

— Oui !

— Allez, mange. »

Cara hocha vivement la tête et s'empressa de plonger sa fourchette dans l'assiette tandis que son père ne quittait pas son éternelle expression sérieuse.

« En parlant de cheveux, quand est-ce que tu les couperas ? Ce serait mieux que tu aies une coupe plus soignée pour aller travailler au laboratoire. »

Juan toucha ses boucles d'une main pensive. C'était vrai qu'il fallait qu'il se redonne une coupe plus soignée comme disait son père, mais il s'était promis qu'il le ferait lorsque sa vie prendrait un tournant dont il n'aurait pas idée. Il avait une vie bien rangée, mais peut-être que le hasard pourrait lui arriver ?

Et s'il m'avait posé la question, je lui aurais répondu qu'il surviendrait plus vite qu'il le penserait.

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