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Vingt-troisième chapitre.


- Dis-moi une chose que je ne sais pas.

Hermione, qui travaillait son cours de Runes, releva la tête et tomba sur Fred qui venait de prendre place en face d'elle, dans la bibliothèque. Elle étudia sa requête et la première chose qui lui vint en tête fut un détail qu'elle avait appris, il y a plusieurs années maintenant, avant même son entrée à l'école de sorciers.

- Il y a cent quarante-deux escaliers à Poudlard.

Elle ignorait si Fred était déjà au courant de ce détail ou pas, mais après réflexion, elle se dit qu'il devait certainement le savoir. Il était, après tout, élève à Poudlard depuis sept ans et George et lui connaissaient tous les recoins du château encore mieux que Rusard.

- Ah, je le savais déjà... Un jour, George et moi nous sommes amusés à tous les compter. Je t'accorde une seconde chance.

Hermione imagina les jumeaux perdre un temps précieux à compter les escaliers au lieu de tout bonnement aller à la bibliothèque pour rechercher l'information dans « L'histoire de Poudlard », livre qu'elle connaissait par cœur. Elle chercha alors une autre information, et ce fut une toute bête qui lui vint en tête. Au moins, elle était sûre d'une chose, les jumeaux ne pouvaient pas les avoir comptés eux-mêmes.

- Il y a environ 3000 sorciers en Grande-Bretagne.

Fred eut un sourire qui fit comprendre à Hermione qu'encore une fois, il était déjà au courant de ce détail. Si Ron s'était trouvé en face d'elle, il aurait été le premier étonné d'apprendre le nombre d'escaliers présents à Poudlard, ou d'apprendre le nombre de sorciers domiciliés en Grande-Bretagne. Mais visiblement, Fred avait plusieurs cartes dans son jeu...

- Ai-je droit à une troisième chance ?
- Accordée.

Elle se mit alors de nouveau à réfléchir, oubliant totalement son cours de Runes qui se trouvait devant elle. Il lui aurait pourtant suffi de donner à Fred une information sur cette matière, qui était tout bonnement étrangère à ses yeux, et le tour était joué. Mais à la place, la Gryffondor eut une autre idée et elle retint un sourire en portant de nouveau son regard sur le rouquin qui attendait patiemment.

- Tu es beau.

Le sourire qu'Hermione retenait vint se dessiner sur le visage de Fred et elle se dit encore une fois que si Ron s'était trouvé en face d'elle et dans cette situation, il serait devenu rouge écarlate et aurait bégayé avec autant de vigueur que le professeur Quirrel. Fred, lui, se contenta de sourire, non sans une once de fierté qui amusa Hermione.

- Point pour toi.
- Et toi, dis-moi une chose que je ne sais pas, demanda-t-elle.

Fred se pencha un peu plus sur la table en se rapprochant d'Hermione, comme pour lui dévoiler le secret de l'immortalité, et elle attendit qu'il se décide enfin à rompre son suspens. Ce qu'il ne tarda pas à faire.

- Je devrais actuellement être en retenue avec Ombrage.

Hermione haussa un sourcil en pensant qu'ils étaient bien loin du secret de l'immortalité. Son statut de préfète prit immédiatement le dessus et elle lança un regard sévère au rouquin.

- Alors que fais-tu là ?
- Je respecte l'honneur et la règle numéro 1 des Weasley.
- Qui est ?
- Aucun Weasley digne de ce nom n'arrivera à l'heure en retenue.

Hermione allait bien évidemment riposter lorsqu'un détail arrêta son attention. Ce détail : « Aucun Weasley digne de ce nom ». Elle pensa soudain à Percy, ancien préfet en chef qui travaille aujourd'hui pour le ministère. Hermione savait à quel point Ron lui en voulait, surtout en ce moment, quand le ministère ne faisait que se voiler la face, et elle se demanda soudainement s'il en était de même pour les jumeaux.

Durant sa première année, Hermione était captivée par Percy Weasley. Il était l'exemple même de la réussite, surtout lorsqu'il était comparé à Fred et George. Élève sérieux, travailleur, préfet puis préfet en chef, il était tout ce qu'Hermione rêvait de devenir. Puis, au fil du temps, et surtout à partir de la deuxième année, elle s'était rendu compte que les bonnes notes ne faisaient pas tout. Percy faisait bien entendu la fierté de ses parents, mais à l'inverse, il était souvent seul à Poudlard. Les autres élèves se moquaient de son air pincé, tout comme ils se moquaient d'elle en première année, alors qu'elle n'avait pas encore Harry et Ron à ses côtés. Et Hermione se dit que si elle ne s'était jamais liée d'amitié avec ces deux-là, son avenir aurait pu être le même que Percy. Soit sept années d'études consacrées uniquement au travail, avec peu de rires et sans réels liens d'amitié. Et sans Fred, bien évidemment.

Alors lorsqu'elle posa de nouveau son regard sur le rouquin, son attitude de préfète l'avait quittée et elle ne put afficher qu'une mine résignée face à son air mutin.

- Et tu ne crois pas qu'il serait temps d'y aller ?
- À condition que tu m'accompagnes.

Hermione ouvrit la bouche pour répondre un non catégorique. Elle avait encore besoin de travailler les Runes pour les BUSE et Dolorès Ombrage serait parfaitement capable de lui mettre une retenue si elle la voyait avec Fred, sous prétexte que c'est elle qui aurait retardé ce dernier. Puis finalement, elle referma son livre sous le regard ravi de Fred et après avoir rassemblé ses affaires, ils sortirent de la bibliothèque sous les regards des quelques élèves présents et de celui de Mme Pince, qui était aux aguets depuis qu'elle avait vu Fred entrer dans son antre.

- George n'a pas eu de retenue ? s'étonna Hermione au détour d'un couloir.
- Bien sûr que si, et Lee est également de la partie, répondit Fred avec enthousiasme.

Sa décontraction avait toujours le don d'étonner Hermione. Il était largement en retard pour son heure de retenue, et pourtant il marchait tranquillement, les mains dans les poches, ne se souciant pas le moins du monde de Dolorès qui devait être en train de les attendre dans son bureau, de plus en plus furieuse à chaque minute écoulée.

- Qu'avez-vous fait pour vous retrouver, encore une fois, en retenue ?
- Secret défense, affirma Fred sous le regard interrogateur d'Hermione.
- De toute manière, je le lirai sur ta main.
- Alors interdiction de l'approcher pendant au moins deux semaines.

Hermione s'arrêta et regarda Fred, sa curiosité maintenant piquée au vif. Elle avait posé la question sans réel intérêt, pensant qu'ils avaient été pris en train de faire une farce avec l'aide de Peeves ou tout simplement en train de vendre des produits de leur invention, mais c'était visiblement toute autre chose.

- Tu ne veux pas me dire ? s'étonna-t-elle.
- Non, répondit Fred en souriant.
- Et pourquoi ?
- Secret défense, Miss Granger, répéta-t-il.

Hermione réprima un sourire en l'entendant l'appeler ainsi. En réalité, elle n'était pas du tout offusquée par le fait que Fred ne veuille rien lui dire, mais elle s'amusait à lui faire croire le contraire. Au fond, elle savait parfaitement qu'elle aurait tout le loisir de lire la raison de sa retenue sur sa main. Lorsqu'il s'endort dans la salle sur demande, par exemple.

- Très bien, dit-elle en reprenant sa route.
- Et ne compte pas trouver l'information sur ma main, ajoute-t-il en lui emboîtant le pas. Il y a tellement de phrases empilées les unes sur les autres qu'aucune d'entre elles n'est lisible.

Hermione s'arrêta de nouveau et prit la main de Fred dans la sienne pour vérifier ses dires. Dolorès Ombrage était à Poudlard depuis huit mois maintenant, lui laissant suffisamment le temps de marquer les mains de nombreux élèves. Hermione avait remarqué que les cicatrices d'Harry avaient de plus en plus de mal à s'effacer, tant les heures de retenues étaient rapprochées. Mais celles de Fred, et donc de George, étaient encore plus prononcées, et la peau de sa main ressemblait à la page d'un cahier d'école d'un enfant de cinq ans. En se concentrant, elle put y lire quelques mots comme « Règlement », « Peeves », ou encore « immature ». Un vrai champ de bataille.

- Pas mal, hein ? commenta Fred. Quand nous aurons réussi à chasser cette vieille peau du château, ça nous fera de beaux souvenirs. Une preuve de notre dévouement en ces temps de guerre, dit-il fièrement.
- Eh bien, la guerre n'attend plus que toi, répondit Hermione en lui lâchant la main pour reprendre sa route.

Bien évidemment, ils croisèrent plusieurs élèves qui attendirent d'être hors de vue pour parler d'eux, et Hermione se rendit compte que lorsqu'elle marchait seule dans le château, ils ne se gênaient pas pour en parler à tout juste deux mètres d'elle. Ils arrivèrent finalement près du couloir d'Ombrage et Fred arrêta Hermione en lui retenant le poignet alors qu'elle s'apprêtait à tourner dans l'angle.

- Stop. Elle doit certainement nous attendre devant la porte de son bureau.
- Tu veux dire que Lee et George sont également en retard ? murmura Hermione.
- Et ils ont plutôt intérêt, répondit Fred en souriant. Il est temps pour moi de m'en aller au front, Miss Granger, continua-t-il alors qu'elle levait les yeux au ciel.
- Alors, fais en sorte de revenir vivant, et surtout sans de nouvelles heures de retenue à ton actif.

Fred sourit à une Hermione qui savait parfaitement que son conseil était entré dans l'oreille d'un sourd et elle ne s'en préoccupa plus lorsqu'elle le vit se pencher vers elle pour l'embrasser. Comme à chaque fois, elle avait l'impression que c'était la première fois qu'elle découvrait ses lèvres. Elle s'étonnait de chaque baiser et de ses mains qui encadraient son visage. Elle s'étonnait toujours d'être celle que Fred Weasley avait envie d'embrasser.

- Ah oui, ça surprend !

Hermione sursauta et se retourna vivement pour faire face à George et à Lee qui les regardaient. Elle sentit immédiatement le rouge lui monter aux joues et elle aurait voulu être un Animagus pour pouvoir se transformer en cafard et s'enfuir loin.

- T'as vu, commenta George. Moi aussi ça m'a fait un choc.
- Je... Vais y aller, dit Hermione en se retournant pour faire face à Fred qui était en train d'assassiner son frère et Lee du regard.
- On se voit plus tard, répondit Fred en reportant son attention sur elle.

Hermione hocha la tête et se dépêcha de s'éclipser, en prenant bien soin de ne pas passer par le couloir du bureau d'Ombrage, un peu plus loin. De leur côté, les deux garçons s'approchèrent de Fred, et Lee leva la main pour taper dans celle du rouquin.

- Je n'arrive pas à m'y faire, dit-il en riant.
- Rassure-toi, moi je m'y suis très bien fait, assura Fred.

Ils s'approchèrent ensuite du bureau d'Ombrage et furent surpris de voir que, contrairement à leurs dernières heures de colle, celle-ci ne les attendait pas devant la porte.

- Combien de temps avons-nous de retard ? demanda George.
- Un peu plus d'une demi-heure, répondit Lee.
- Notre record ! s'exclama Fred.

Lee et George eurent le même sourire fier que Fred et ce dernier s'approcha de la porte pour toquer.

- Tu as fait tes adieux à Herminione, j'espère ? demanda son jumeau. Car je ne sais pas si on sortira de ce bureau vivant.
- Trois contre un, elle ne peut rien contre nous, affirma Fred alors que la porte s'ouvrait à l'aide d'un sort.

Les trois Gryffondor se lancèrent un regard complice et ils entrèrent dans le bureau de Dolorès Ombrage, qu'ils trouvèrent assise à son bureau, les mains jointes devant ses lèvres pincées.

- Excusez-nous pour ce petit retard... Commença George.
- On s'était perdus...
- Poudlard est vaste, termina Lee.

Leur professeure, habillée de rose des pieds à la tête, ne leur accorda pas le moindre regard et elle se contenta d'indiquer d'un geste de la main les trois tables qui étaient disposées devant elle. Une à l'extrême droite, une autre au milieu et une dernière tout à gauche. Fred prit place à droite, Lee au milieu et George à la dernière place restante. Tous trois remarquèrent qu'aucune plume n'était disposée sur leur table et ils reportèrent leur attention sur Dolorès Ombrage, qui était restée silencieuse jusqu'à présent.

- Vous êtes tout en beauté, aujourd'hui, annonça George.

Encore une fois, elle ne leur porta pas la moindre attention et se leva en prenant soin de garder le visage bien droit. Les trois Gryffondor se jetèrent un regard tandis qu'elle commençait à faire des petits pas devant son bureau.

- Tant de contrariété en vous ! Souriez, la vie est belle ! s'exclama Fred.

Leur professeure garda le silence et s'arrêta soudain pour leur faire face, examinant chacun de ses élèves en plissant les yeux.

- Êtes-vous au courant qu'il me suffit de claquer les doigts pour que vous soyez renvoyés du château ?
- Oh, vous voulez dire comme quand vous avez tenté de renvoyer Trelawney ? demanda Lee.
- Ou quand vous avez tout mis en œuvre pour renvoyer Hagrid ? ajouta George.
- Ah, ce bon vieux Hagrid... Commenta Fred.

Dolorès pinça les lèvres, faisant de son mieux pour garder son calme, et elle retourna finalement derrière son bureau pour en ouvrir un tiroir et en sortir trois plumes, semblables à celles qu'ils avaient déjà utilisées lors de leurs précédentes heures de retenue. Elle s'approcha alors d'un pas traînant et disposa une plume sur chaque table avant de retourner devant son bureau. Elle leva ensuite la main droite et une phrase commença à s'inscrire sur le tableau derrière elle.

« Toute prochaine transaction de produits illicites se verra suivie d'un renvoi immédiat. »

Puis, en voyant George sourire, Dolorès Ombrage leva de nouveau la main et une nouvelle phrase alla prendre place juste sous la première.

« Me croire invincible ne fera de moi qu'un piètre sorcier. »

- Je suis désolé, mais tout ça ne tiendra pas sur nos mains, commenta Lee.
- Vraiment ? minauda Ombrage en allant de nouveau s'asseoir. Essayez et vous verrez.

Son petit air satisfait n'inspirait rien de bon aux Gryffondor et ils s'emparèrent de leur plume pour commencer à rédiger les deux phrases qui leur étaient destinées. Fred pensa que rien dans ses phrases ne permettrait à Hermione de mettre le doigt sur la raison de leur retenue. Puis, il repensa à son air gêné face à son jumeau et à Lee et il esquissa un sourire.

Fred Weasley était sûr de tout et avait le contrôle sur n'importe quelle situation. Il était sûr que rien au monde ne pourrait le séparer de George, que Percy était un idiot fini, mais un bon idiot, qu'Harry finirait Auror, il avait d'ailleurs lancé les paris avec George et Lee. Fred ne doutait de rien. Ni de lui-même, ni de son avenir et de ce qui l'attendait en dehors de Poudlard. Il savait ce qu'il voulait être et ce qu'il ne voulait surtout pas devenir. Mais concernant Hermione, il n'était sûr de rien. Il ne savait pas ce qu'il adviendrait d'eux une fois qu'il aurait quitté Poudlard, il ne savait pas où cette histoire le menait. Il savait seulement qu'il s'était pris à son propre jeu en voulant faire ressortir les sentiments de Ron envers Hermione. Et c'était maintenant lui qui la regardait étudier dans la salle commune, rire avec Harry et son jeune frère, conseiller Neville, réconforter Ginny. Et c'était devenu une obsession. Il fallait continuellement qu'Hermione soit dans son champ de vision.

Sortant de ses pensées, Fred remarqua avec étonnement que sa main était encore intacte, du moins, autant qu'elle puisse l'être. Il passa sa main gauche sur son uniforme pour se gratter et répéta ce geste plusieurs fois sans s'en rendre compte. Mais les picotements n'avaient de cesse d'augmenter et il releva la tête en même temps que George. Ils comprirent au moment où leurs regards se croisèrent. Ils regardèrent ensuite leur professeur qui les ignorait royalement et Lee releva à son tour la tête. Il regarda tour à tour les jumeaux en pointant son torse du doigt et ils hochèrent la tête. Fred essaya de voir son propre torse en regardant par l'encolure de son uniforme, mais il ne vit rien sinon l'obscurité. Mais tous trois avaient compris et George commença en adressant un clin d'œil à ses camarades.

- Comment vous dire ? Je crois que nous frôlons pleinement l'illégalité.
- Entièrement d'accord ! approuva Lee.
- Je ne crois pas que notre cher bon vieux Dumbledore approuverait ces méthodes... ajouta Fred.
- Que l'on peut qualifier de barbares... repris George.

Dolorès Ombrage se contenta de les regarder un par un en joignant les mains près de son visage avant de finalement prendre la parole.

- Au risque de vous décevoir, le Ministre de la Magie est derrière moi, et non derrière votre bon vieux directeur, pour ne reprendre que vos mots. Reprenez, je vous prie.

Les jumeaux grimacèrent en la regardant et leurs plumes se remirent à danser sur les parchemins. Une heure, puis deux s'étaient déjà écoulées et ils remarquèrent bien rapidement que la punition était bien pire sur cette partie du corps. Le pire était sûrement de ne pas pouvoir voir ce qu'il se passait sous leurs uniformes. Dolorès, elle, restait imperturbable et ne prenait plus la peine de répondre aux réflexions que les Gryffondor lançaient de temps en temps. Au bout de trois heures, Fred était en nage dans son uniforme, ce qui était également le cas de ses camarades. Bien évidemment, lorsque George demanda pour combien de temps ils en avaient encore, il n'eut en retour aucune réponse.

Du côté de la salle commune des Gryffondor, la plupart d'entre eux étaient déjà dans leur dortoir. Hermione était restée en prétextant devoir travailler, mais Ron et Harry, qui n'étaient pas dupes, avaient décidé d'attendre avec elle. Il était déjà plus de 22 heures et il n'y avait pas la moindre trace des jumeaux Weasley et de Lee.

- Quatre heures de retenue, tu imagines... Commenta Ron, ébahi.

À 23 heures 30, les fauteurs de troubles furent enfin autorisés à poser leur plume, après plus de cinq heures de retenue. Ils avaient la main endolorie à force d'écrire inlassablement les mêmes phrases et ils avaient l'impression que leurs torses avaient été chauffés au fer blanc. En se levant, Fred grimaça d'une part à cause de son dos qui était douloureux, et des souvenirs nouveaux d'Ombrage qui n'avaient pas encore été étirés de la sorte.

- Bien, messieurs, j'espère que cette retenue aura été fructueuse. Rusard vous attend devant la porte pour vous raccompagner à votre salle commune.
- Merci pour ces charmantes heures passées en votre compagnie, salua George en passant devant son bureau.
- Ce fut un honneur, enchaîna Fred.
- Mes hommages, termina Lee.

Il rejoignit ensuite les deux autres qui s'étaient arrêtés devant Rusard et qui attendaient que la porte soit fermée pour se lancer.

- Alors Rusard, la forme ?
- Comment va Miss Teigne ?
- Vous savez, on a un mâle adorable à lui présenter !
- Pattenrond, il s'appelle.
- Vous ferez moins les malins quand les cachots seront de nouveau accessibles pour les élèves comme vous, répondit Rusard en grognant. Ah, autrefois on savait punir les garnements de votre espèce ! Heureusement que Miss Ombrage est là pour rétablir enfin l'ordre !

Les jumeaux et Lee continuèrent de charrier leur concierge préféré, ne se préoccupant pas le moins du monde du fait que leurs rires pouvaient réveiller les personnages des tableaux qui essayaient de dormir. Ils arrivèrent finalement devant la porte des Gryffondor et avant de dire le mot de passe, ils se retournèrent vers Rusard.

- Passez une bonne nuit, Rusard !
- Qui sait, vos rêves seront peut-être peuplés de Miss Ombrage...
- Dans sa plus jolie tenue de soie...

Fred et Lee ne purent s'empêcher d'éclater de rire en imaginant Ombrage accoutrée de la sorte et ils se hâtèrent de dire le mot de passe pour entrer dans la salle commune et échapper à Rusard qui venait, en l'espace de dix secondes, de leur donner à chacun 56 heures de retenue.

Hermione, Harry et Ron les regardèrent faire leur apparition dans la salle commune, ébahis. Ils sortaient tout juste de cinq heures de retenue avec Ombrage, et ils riaient pourtant à s'en décoller les poumons. Ils se calmèrent un peu en apercevant les trois Gryffondor et s'approchèrent d'eux.

- Je peux savoir ce qui vous fait rire ? demanda Ron.
- Rusard a été chargé de nous raccompagner, c'était génial, répondit Lee en essayant de contrôler le nouveau fou rire qui le guettait.
- Nous pensons que notre Rusard a un faible pour « Miss Ombrage », précisa Fred en mimant les guillemets.
- Oh, et Herminione, nous lui avons proposé de présenter Pattenrond à Miss Teigne. Rusard était ravi.

Hermione leva les yeux au ciel et elle regarda ensuite, en plissant les yeux, les mains de chacun. Après cinq heures de retenue, celles-ci auraient dû être aussi rouges que les oreilles de Ron lorsqu'il est gêné, mais elles avaient pourtant l'air tout à fait normales.

- Pourquoi vos mains sont-elles intactes ?
- Ah oui ! s'exclama Lee. Ombrage est passée à l'étape supérieure, d'ailleurs nous n'avons toujours pas vu le résultat ! ajouta-t-il aux jumeaux.

Alors, sous les yeux étonnés des Gryffondor de cinquième année, ils commencèrent à retirer leur robe de sorcier, qu'ils jetèrent sans ménagement par terre, puis Hermione fronça les sourcils en voyant qu'ils s'apprêtaient à retirer leur maillot. Elle pensait bien à quelque chose, mais elle se dit que Dolorès Ombrage n'était tout de même pas allée jusque-là. Et finalement, si. Hermione se leva du fauteuil dans lequel elle était assise alors que les trois garçons examinaient leur torse. Les deux phrases qu'ils avaient dû écrire étaient clairement distinctes et elle dut réprimer l'envie d'aller immédiatement voir Dumbledore.

- Wouah... Commenta Ron en regardant tour à tour le torse de ses deux frères et de Lee.
- Je crois que je vais me calmer sur les heures de colle... Murmura Harry.
- Mais de quel droit ose-t-elle faire ça ? Depuis quand un professeur est-il en droit de violenter ses élèves ? Et qu'elle n'aille pas dire que le ministère est derrière elle, car je ne la crois pas ! C'est... Barbare, malsain, et cruel ! Et vous, bande de sombres idiots, vous revenez en riant comme si c'était tout à fait normal ! Et toi, ajouta Hermione en pointant son doigt vers Harry, tu as effectivement intérêt à ne plus te retrouver en retenue avec elle !

Harry ne sut que faire à part hocher la tête tandis que les autres la regardaient en écarquillant les yeux. À ce rythme-là, elle allait bientôt réveiller tous les élèves de Gryffondor.

- Hermione... Commença Ron.
- Toi, ne dis rien ! D'ailleurs, allez tous vous coucher, vous n'avez rien à faire ici !

Les jumeaux et Lee se regardèrent en esquissant un sourire et finalement, les cinq garçons montèrent les escaliers menant à leur dortoir sans demander leurs restes. Une fois seule dans la salle commune, Hermione soupira en se laissant tomber sur le fauteuil et elle regretta un peu sa réaction excessive. Mais s'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était la violence gratuite, et les heures de retenue d'Ombrage étaient à elles seules une forme de violence. Elle ferma les yeux en se pinçant l'arête du nez et attendit de se calmer avant de monter à son tour dans le dortoir des filles. Mais Hermione rouvrit les yeux en entendant des pas s'approcher d'elle et elle fut soulagée de voir qu'il s'agissait de Fred, qui avait enfilé un nouveau maillot. Il s'approcha plus près et alla s'asseoir sur l'accoudoir de son fauteuil. Elle lui accorda un regard en coin et son sourire lui fit comprendre qu'il se moquait d'elle et de sa petite scène.

- Ce n'est pas drôle et j'ai raison. Elle n'a pas le droit de vous faire subir ça.
- On est capable d'encaisser. Que ce soit la main ou le torse, ça ne change pas grand-chose.
- Vous arrêteriez de la pousser à bout aussi ! Il était certain qu'arriver avec une demi-heure de retard n'allait pas jouer en votre faveur !

Fred esquissa un sourire en se redressant, tira Hermione par le poignet pour qu'elle se lève et prit ensuite sa place sur le fauteuil. Il entoura de nouveau son poignet et l'attira près de lui pour qu'elle vienne s'asseoir sur ses genoux, ce qu'elle fit en évitant de toucher son torse qui devrait être douloureux. À cette pensée, elle se souvint qu'elle leur avait de nouveau préparé une potion apaisante.

- C'était pour vous, dit-elle en pointant du doigt le petit pot qui était posé sur une des tables.
- Merci. Je crois qu'on va effectivement en avoir besoin cette nuit.

Hermione tourna son visage vers celui de Fred et elle l'examina attentivement. Elle le trouvait très beau. À la fois tellement différent des autres Weasley, mais aussi tellement semblable. Il y avait d'infimes parties de ses frères et sœurs et de ses parents disséminés un peu partout sur son visage et elle adorait se plonger dans ses grands yeux rieurs.

- Tu devrais arrêter de jouer avec le feu...
- Je ne serais pas ici, avec toi, si j'arrêtais.

Hermione sourit en allant poser sa main sur la joue du rouquin qui se souvint soudain d'un détail.

- Sérieusement, Ron et Harry t'obéissent toujours quand tu leur ordonnes d'aller se coucher ?
- À chaque fois, répondit Hermione en repensant à la tête étonnée de ses deux meilleurs amis. Tu devrais en prendre de la graine.
- Compte là-dessus, Miss Granger.


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