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Vingt-septième chapitre.


Les cinq personnes encore présentent au sommet de la tour d'astronomie se regardèrent tour à tour, ne sachant que faire, n'étant même pas capable de faire le moindre mouvement. Les yeux d'Hermione étaient écarquillés d'effroi, le teint d'Harry était plus pâle que la mort, Lee paraissait totalement ailleurs, Ginny tremblait comme une feuille et Ron commençait à sentir la panique monter en lui. Ce fut Lee qui brisa en premier le silence, et le mot qui sortit de ses lèvres ne rassura personne.

- Putain.

Ce fut le mot qui réveilla tout le monde, et au même moment, Hermione et Harry se ruèrent sur la balustrade en se penchant, essayant de voir ne serait-ce qu'un infime mouvement. Ce fut le moment que choisi Ron pour laisser libre court à sa panique.

- Maman va nous tuer. Elle va nous tuer. Elle va nous arracher les yeux et on va être renvoyés ! On a tué Fred, et on va se faire tuer !
- Il faut qu'on aille en bas, on ne voit rien ! Lança Harry.
- Elle va nous tuer...
- On ne peut pas sortir, les portes sont fermées... Répondit Lee.
- Fred est mort...
- Ron pour l'amour du ciel, tais toi ! S'exclama Hermione qui essayait de contrôler le tourbillon qui grandissait en elle. Il faut qu'on aille chercher un professeur, il faut aller chercher Dumbledore, Madame Pomfresh...
- On est foutu... Couina Ron alors que Ginny restait immobile un peu plus loin.
- Je vais chercher madame Pom... Attends, vous avez entendu ?

Tous se figèrent de nouveau en tendant l'oreille, mais encore une fois, Hermione n'entendit que les battements de son coeur et les gémissements que Ron n'arrivait pas à contrôler.

- Il n'y a rien à entendre ! S'exclama-t-elle. Je vais à l'infirmerie, Harry, va chercher Dumbledore. Seigneur mais remuez-vous !

Mais Harry ne fit rien de ce qu'Hermione lui demandait et se pencha de nouveau à la balustrade.

- Mais enfin qu'est-ce que tu fais ?! Merde on a pas le temps !

Hermione était à deux doigts d'hurler en se ruant vers les escaliers pour enfin descendre de cette fichue tour, et dans sa précipitation, elle manqua de tomber à de nombreuses reprises. Maintenant seule, elle sentait pleinement la panique l'envahir et ses yeux qui se remplissaient de larmes l'empêchaient de voir correctement. Une fois les deux pieds au sol, elle commença à courir en direction de l'infirmerie tout en maudissant le château d'être aussi grand. Elle était presque arrivée, il ne lui restait plus qu'un couloir à parcourir, lorsqu'elle entendit des pas derrière elle. Comme si c'était le moment de tomber sur Rusard ! Mais lorsqu'elle se rendit compte que la personne derrière elle courrait aussi, elle se retourna et attendit un instant. Ce qu'elle vit ensuite la cloua sur place, et elle eut l'impression que son coeur faisait les montagnes russes. La panique laissa place au soulagement, puis à l'incompréhension.

- Je... Mais tu... Qu'est-ce que tu fais là ? 
- George a fait apparaître un matelas gonflable avant que je ne touche le sol, répondit Fred en souriant. Inutile, donc, d'aller chercher Madame Pomfresh.

Elle le regarda attentivement en sentant la colère monter progressivement en elle.

- Et tu oses sourire ? Tu m'as fait la peur de ma vie abruti !
- Tais-toi, tu vas réveiller tout le château, répondit Fred en s'approchant plus près.
- Ne me dit pas de me taire ! Tu n'es qu'un stupide gamin, tu n'as pas conscience des conséquences que peuvent avoir tes actes ! S'exclama Hermione en élevant de plus en plus la voix sans le vouloir. Explique moi ce qu'on aurait fait si George n'avait pas fait apparaître ce matelas ? Ron était déjà en panique en s'imaginant la réaction de ta mère, et George aurait été aux premières loges pour te voir t'écraser au sol !

Fred essaya de couper la Gryffondor ce qui n'eut pour effet que de l'énerver de plus belle et elle sentait de nouveau les larmes monter en elle.

- J'ai cru que tu étais mort, et toi tu reviens tout sourire ! Et en plus ce truc était destiné à Ombrage ? Vous êtes complément inconscients !
- Élèves hors des dortoirs !

Hermione vit Fred relever les yeux et regarder derrière elle, alors qu'elle même avait reconnu la voix du concierge de Poudlard. Elle entendit ses petits pas claudiquant s'approcher d'eux et elle sécha grossièrement ses larmes en s'en voulant de s'être emportée autant. Lorsqu'il arriva à leur hauteur, elle l'entendit émettre un ricanent.

- Un Weasley en plus ! Je crois qu'un petit tour dans le bureau de miss Ombrage vous fera le plus grand bien.
- Elle n'est pas la directrice de notre maison, lança Hermione d'une voix maintenant posée.
- Mais elle est la grande inquisitrice.
- Le professeur McGonagall est à la charge des Gryffondor, Ombrage ne l'est pas.
- Miss Ombrage jugera d'elle-même s'il est bon de faire appel à votre directrice, répondit Rusard en insistant sur le mot « directrice ».

Hermione ne chercha pas à négocier plus longtemps et elle se lança à la suite de Rusard qui les menaient jusqu'au bureau de la Grande Inquisitrice de Poudlard. Elle était fatiguée, fatiguée de toutes les émotions qu'elle venait de vivre et pour couronner le tout, un mal de tête commençait à faire son apparition. Fred marchait à ses côtés, pour une fois en silence, et lorsqu'elle senti sa main s'emparer de la sienne, elle ne le repoussa pas. Le croire mort fut certainement la pire chose qui lui soit arrivé... Ils finirent par arriver devant la porte du bureau de Dolorès Ombrage, et alors que Rusard cognait de son poing contre celle-ci, Hermione retira sa main de celle de Fred. La porte s'ouvrit seule à l'aide d'un sortilège et ils entendirent la permission d'entrer qui venait de l'intérieur. Ils y trouvèrent Ombrage, installée derrière son bureau, toujours éternellement vêtue de rose, et Hermione se demanda s'il lui arrivait de dormir.

- Monsieur Rusard, qu'avons-nous là ? Minauda-elle en regardant tour à tour les deux Gryffondor.
- Élèves hors du dortoir en plein milieu de la nuit. Et qui hurlaient dans les couloirs.

Fred roula les yeux en entendant le concierge, ce qui n'échappa pas à Ombrage qui se leva pour aller se placer devant lui.

- Monsieur Weasley, puis-je savoir ce que vous faisiez dans les couloirs en compagnie de miss Granger ?

À la grande surprise d'Hermione, elle n'entendit pas de réponse sortir de la bouche du rouquin qu'elle regarda du coin de l'œil. Il se tenait droit et fier, et visiblement bien résolu à ne pas parler.

- Je vois... Et vous, Miss Granger ? Demanda-t-elle en se plaçant en face d'elle.

Hermione décida de faire comme Fred et resta enfermée dans son mutisme. Bien entendu, elle culpabilisait car c'était comme une sorte d'affront face à un professeur, mais puisqu'il s'agissait de Dolorès Ombrage, cette culpabilité n'était pas bien profonde.

- Ils réclamaient après le professeur McGonagall, précisa Rusard.
- Ah oui ? Et pourquoi donc ? Demanda Ombrage de sa voix fluette.
- Car elle est la directrice de Gryffondor.
- Oh, je vois... Commenta-t-elle en se tournant de nouveau en face d'eux. Et bien puisque vous voulez votre directrice, allons la chercher. Peut-être serez-vous plus enclin à parler.

Elle se tourna alors vers une de ses assiettes décoratives avec un chat blanc à l'intérieur, et celui ci quitta rapidement sa place pour ne laisser plus qu'une assiette vide.

- Ce sera tout Rusard, je vous remercie. Vérifiez qu'il n'y ait personne d'autre dans les couloirs du château.
- Bien, Miss Ombrage.

Cette dernière retourna derrière son bureau pour se servir une tasse de thé en attendant l'arrivée du professeur McGonagall. Près de dix minutes plus tard, Ombrage commençait à fulminer et elle envoya un autre chat à sa recherche. Ce qui fut vain car la porte du bureau s'ouvrit pour laisser place au professeur de métamorphose, vêtue d'une robe de chambre écossaise. Elle regarda d'abord les deux élèves de sa maison en plissant les yeux et elle se tourna enfin vers Ombrage.

- Ah Minerva vous voilà ! Nous avons failli attendre ! S'exclama Ombrage. Une tasse de thé ?
- Non merci. Quel est le problème ?
- Les deux élèves de votre maison ici présents se promenaient et hurlaient dans les couloirs au beau milieu de la nuit.
- Et bien je pense que deux heures de retenue données par Monsieur Rusard auraient été amplement suffisantes non ?
- En effet, mais ils refusent de parler pour expliquer ce qu'ils faisaient là. Et ce sont eux qui ont réclamés après vous.

Minerva McGonagall se retourna de nouveau face à ses élèves et ce fut Fred qui eut droit à un regard perçant. Elle examina ensuite un petit moment Hermione avant de reporter son attention sur Ombrage.

- Bien, alors je m'en occupe. Merci professeur Ombrage.

Elle commença à se diriger vers la porte en indiquant aux deux Gryffondor de la suivre lorsque Ombrage se releva brusquement.

- Mais où allez-vous ?
- Dans mon bureau. Je ne pense pas que vous ayez besoin d'être présente, à moins que votre statut de grande inquisitrice vous l'y oblige. Mais je ne crois pas avoir lu de décret à ce sujet.

Sans attendre une réponse du professeur Ombrage, elle ouvrit la porte et quitta le bureau, Hermione et Fred sur ses talons. Ils marchèrent un moment en silence et au détour d'un couloir, elle se retourna pour leur faire face.

- Bien, maintenant, que faisiez-vous dans les couloirs à cette heure ci ?

Hermione baissa instantanément le regard, ne sachant absolument pas quoi répondre. Elle ne pouvait de toute évidence pas parler de leur petite escapade au sommet de la tour d'astronomie.

- Alors ?
- C'est rien, vraiment, commença Fred. Dispute de couple.
- Dispute de couple ? Répéta le professeur McGonagall en levant un sourcil.
- Dispute de couple, répéta Fred.
- Et pourquoi au beau milieu des couloirs ?
- Parce que les filles ont tendance à s'enfuir quand elles sont contrariées.

Hermione voulu rétorquer, mais elle se retint au dernier moment, préférant laisser Fred gérer le problème.

- Bien, alors ça fera une heure de retenue pour vous, Monsieur Weasley, et cinq points en moins pour Miss Granger.
- Quoi ? Mais pourquoi ? S'exclama Fred en écarquillant les yeux.
- Vous devez certainement être à la tête de cette dispute si vous avez contrarié Miss Granger.
- Mais...
- Mais on ne discute pas. Demain, 18h, avec Rusard dans la salle des trophées. Maintenant retournez dans vos dortoirs, et que je n'entende plus parler de vous.

Sans même attendre une potentielle réponse, Minerva McGonagall se retourna et traversa le couloir pour retourner à ses appartements. Fred la regarda partir avant de se retourner vers Hermione, qui pinça les lèvres en voyant sa mine outrée.

- J'approuve totalement son choix, commença-t-elle.
- Qui est celle qui nous a fait repérer en criant ?
- Qui est celui qui m'a fait crier ? Il ne faut pas que nous restions ici, je ne tiens pas à rencontrer de nouveau un professeur.

Elle n'attendit pas Fred et se mit marche en l'entendant lui emboîter le pas. Il l'a rattrapa rapidement et se mit si près d'elle que leurs bras se frôlaient à chaque pas. Elle soupira en sentant son parfum à la menthe et il s'approcha encore un peu plus pour venir faire courir ses doigts sur sa taille. Elle repoussa sa main, bien qu'elle en appréciait le contact et elle le devina sourire.

- Je suis toujours en colère. C'était vraiment irresponsable. Tu es irresponsable.

Ils arrivèrent au même moment devant la salle commune des rouge et or et Hermione donna le mot de passe à la grosse dame.

- Avez-vous vu l'heure ?
- On sait, répondit Fred.
- Les élèves de nos jours n'ont plus aucune forme de respect. L'autre rouquin gringalet a été tout à fait désagréable, il y a quelque minutes.

Fred lança un regard à Hermione, visiblement soulagés d'apprendre que les autres sont revenus à la salle commune sans encombres. Hermione se tourna de nouveau vers la grande dame qui attendait patiemment.

- Pouvons-nous entrer ?
- Le mot de passe.

Hermione posa une main sur le torse de Fred qui s'apprêtait à répliquer qu'il venait de le donner, tout en répétant le mot de passe, et la grosse dame consentit enfin à ouvrir la porte. Elle regarda Fred en plissant les yeux jusqu'à ce qu'il ne soit plus dans son champ de vision, et à peine Hermione eut-elle mît un pied dans la salle commune qu'une masse rousse lui sauta dessus.

- Mais où étiez-vous ?! S'exclama Ginny. On était morts d'inquiétude !

Hermione rassura Ginny en lui souriant et ils furent bientôt assaillis sous les questions des autres Gryffondor. Ils expliquèrent alors tout ce qu'il s'était passé, et George se moqua ouvertement de son frère, accompagné de Lee, en apprenant qu'il avait empoché une heure de retenue alors qu'Hermione n'avait fait perdre que cinq points à sa maison. George voulu ensuite raconter une nouvelle fois ce qu'il s'était passé avec le matelas gonflable, mais la préfète força tout le monde à monter dans son dortoir. Elle monta les escaliers qui mènent en direction de celui des filles en compagnie de Ginny sans une parole ni même un regard en direction de Fred. Bien sûr, cela lui coûtait et elle devait se faire violence pour ne pas se retourner, mais elle lui en voulait pour trop de raisons. Pour leur invention absurde. Pour son manque de maturité. Pour son irresponsabilité. Pour son « je t'aime » qu'elle ne savait pas comment interpréter. Pour la peur effroyable qu'elle avait eut quelques instants plus tôt. Pour ce qui faisait que Fred était Fred Weasley. C'était à la fois ce qui l'attirait et ce qu'elle craignait.

Fred Weasley et Hermione Granger étaient aux antipodes l'un de l'autre. Si Hermione était calme, Fred était constamment agité. Elle était studieuse alors que lui était dissipé. Elle suivait les règlements à la lettre alors que Fred semblait être né pour enfreindre toutes les règles. Elle aimait l'ordre, la discipline, il aimait le chahut, la débandade, le laisser-aller. Elle aimait lire, il aimait inventer. Elle était observatrice et attentive, il était rieur. Il a connu de nombreuses filles, elle n'a connu que lui. Fred Weasley était à lui seul l'antonyme d'Hermione Granger. Mais son cœur, qui battait plus fort à chaque regard échangé, à chaque effleurement, à chaque baiser, semblait aimer cette différence. Il l'a complétait, lui apportait cette part manquante, lui apprenait le laisser-aller, la liberté, les heures de retenues aussi... Elle savait désormais qu'elle avait besoin de ce rouquin gringalet dans sa vie, d'une manière ou d'une autre. Que son rire, ses cheveux en pagaille, ses yeux rieurs, ses mains réconfortantes, étaient devenus essentiels et qu'elle ne pourrait pas s'en passer de ci-tôt.

Allongée sur son lit et songeant ainsi à Fred, elle regretta la manière dont elle l'avait quitté dans la salle commune. Elle n'était plus vraiment énervée, à présent, bien qu'elle soit toujours autant agacée par cette stupide invention. Mais maintenant, elle avait envie qu'il laisse de nouveau courir ses longs doigts fin sur sa taille, main qu'elle ne repousserait pas. Elle l'imagina un instant dans son dortoir, en compagnie de George et Lee, se remémorant probablement le fameux test du Ballon-Bouée Rebondissant. Si certaines de leurs inventions pouvaient s'avérer ingénieuses, celle-ci était de loin la plus stupide qu'ils aient pu créer. Et elle espérait que cette invention allait rapidement finir au placard. Elle n'était vraiment pas prête à supporter un deuxième test. Hermione eut du mal à s'endormir cette nuit là, et à plus de deux heures du matin, elle n'était toujours pas parvenue à fermer les yeux. Elle n'arrivait pas à se remettre de la frayeur qu'elle avait eut quelques heures plus tôt. Elle revoyait le visage effrayé de Ginny, la mine paniquée de Ron, le teint blanc comme neige de Harry, et le sourire agaçant de Fred alors qu'elle allait chercher Madame Pomfresh. Agacée, elle prit un livre qui était posé sur sa table de nuit et en commença la lecture en s'éclairant de sa baguette. La lecture la calma un tant soit peu, et aux alentours de quatre heures du matin, elle trouva enfin le sommeil.

- Hermione ? Hermione, il faut que tu te lèves.
- Attends, je sais ce qui marche. Hermione, tu vas être en retard en cours !

La concernée ouvrit les yeux pour faire face à deux de ses camarades de chambre, déjà prêtes pour cette nouvelle journée de cours.

- Tu vois, je te l'avais dis, ajouta la deuxième en souriant. Les cours commencent dans vingt minutes, on a pas voulu te réveiller avant, tu avais l'air crevée.

Hermione marmonna un « merci » et alors que son cerveau lui dictait qu'il fallait qu'elle se lève, son corps se laissa tomber de plus belle contre le matelas et l'oreiller moelleux. Combien d'heures avait-elle dormit ? Trois heures, et encore, trois heures d'un sommeil agité.

- Ne te rendors pas, lança une de ses camarades alors qu'elles quittaient le dortoir.

Hermione se retrouva seule dans la chambre et elle ferma les yeux un instant. Quel était le premier cours de la journée déjà ? Sortilèges, ou peut-être bien défense contre les forces du mal... Elle grogna en se souvenant enfin que son premier cours avait en effet lieu avec Dolorès Ombrage, et au prix d'un effort incroyable, elle parvint à se lever. Elle prit sa tenue sous le bras et se dirigea à la salle de bain. Se lever si tard avait au moins un avantage, elle ne croisait personne puisqu'ils étaient tous entrain de prendre leur petit déjeuné dans la grande salle. Elle était entrain de se passer un coup d'eau sur le visage, histoire de se réveiller, lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir et qu'elle vit la tête rousse de Ginny au travers du miroir.

- Ah tu es là ! On commençait à s'inquiéter !
- Courte nuit. Réveil difficile.
- Courtes phrases aussi, répondit Ginny en riant.

Hermione esquissa un sourire en regardant Ginny dans le miroir et elle entreprit ensuite de se coiffer, du mieux qu'elle le pouvait, ce qui n'était pas chose facile, notamment lorsqu'elle n'était pas pleinement réveillée. Au énième nœud, elle déclara forfait et les attacha grossièrement. Une chose était sûre, elle ne serait pas à son avantage aujourd'hui avec ses cernes et sa coiffure bâclée.

- Et ben, heureusement que les examens ne sont pas aujourd'hui ! S'exclama Ginny. Bonjour la forme !
- Ne m'en parle pas..., soupira Hermione.
- Tu n'auras pas le temps de déjeuner, les cours commencent dans cinq minutes.
- Ce n'est pas grave.

Elles sortirent ensuite de la salle de bain et se quittèrent au détour d'un couloir puisque Ginny devait se rendre aux cachots pour le cours de potions qui l'attendait, et qu'Hermione devait rejoindre la salle de classe de Dolorès Ombrage. Elle accéléra le pas pour ne pas être en retard et elle rejoignit Harry et Ron qui attendaient avec les autres élèves devant la salle.

- Houla, tu n'as pas dormi de la nuit ou quoi ? S'exclama Ron en la voyant arriver.
- Merci à ton idiot de frère, répondit amèrement Hermione.

Au même moment, la porte s'ouvrit et toute la classe entra dans la salle en silence. Ils s'installèrent tous et Hermione sortit machinalement son manuel en laissant sa baguette rangée. Le cours fut long étant donné qu'elle avait déjà lu ce chapitre, et elle fit mine de lire en luttant pour ne pas fermer les yeux. A côté d'elle, Harry ne lisait pas non plus, et il s'entêtait à fixer avec insistance le professeur Ombrage. Bien entendu, elle le remarquait à chaque fois et Harry avait gagné pas moins de dix heures de retenue, mais il n'arrêtait pas pour autant. Alors leur professeur faisait maintenant mine de ne plus le voir, mais Harry savait qu'il n'en était rien et il s'en réjouissait. A côté du brun à lunette, Ron faisait tourner sa plume entre ses doigts en fixant son manuel, mais ses yeux, qui ne bougeaient pas, prouvaient qu'il ne lisait pas. Ce qui était le cas de bon nombre d'élèves et Hermione se demanda soudainement quel était le comportement des jumeaux Weasley, en étant en cours avec Dolorès Ombrage. Vu leur nombre incroyable d'heures de retenue, ils devaient certainement être bien pire qu'Harry. Les deux heures de cours furent longues, très longues, trop longues, et Ombrage enleva dix points à Gryffondor après avoir surprit Neville entrain de bailler, et dix autres points à Seamus alors qu'il levait les bras au dessus de sa tête pour les étendre. Harry ricana, se moquant du comportement de leur professeur, ce qui valut à la maison des Rouge-et-Or de perdre vingt points supplémentaires. Cette fois-ci, ce fut Drago Malefoy qui ricana, se moquant d'Harry, puisqu'ils partageaient ce cours, et bien évidemment, il ne fit perdre aucun point à sa maison.

Après deux heures de cours totalement inutiles et peu productives, ils enchaînèrent avec une heure de sortilèges et une heure de métamorphose. Vers onze heures et demi, le ventre d'Hermione commença à se manifester, ce qui eut le mérite de faire rire Ron, qui lui annonça que c'était là le calvaire qu'il vivait tous les jours. En entrant dans la salle du professeur McGonagall, Hermione avait tout d'abord été gênée à cause des événements de la veille, mais Minerva McGonagall agissait comme s'il ne s'était rien déroulé, ce qui soulagea la Gryffondor. Quand midi sonna, elle fut ravie de se rendre à la Grande Salle, et les bonnes odeurs qui s'en échappaient lui donnait encore plus l'eau à la bouche. Elle était entrain d'avaler une nouvelle fourchette de haricots vert lorsqu'elle vit les jumeaux et Lee entrer à leur tour dans la grande salle. Elle avait désormais moins d'une minute devant elle pour décider si elle lui en voulait toujours ou non, et lorsqu'ils arrivèrent et qu'Hermione ne lui adressa pas un regard, tout le monde comprit que ça n'allait pas être de tout repos pour Fred. Si tôt assis, tout le petit groupe commença à reparler des événements de la veille, le sourire aux lèvres, ce qui énerva d'autant plus la Gryffondor.

Ayant toujours faim, elle termina son assiette en silence sans prendre part à la discussion, et une fois qu'elle eut terminé, elle se leva et quitta la Grande Salle sans un mot. Elle constata en s'éloignant que les conversations s'étaient arrêtées, et elle se retrouva dans le couloir. Ne sachant où aller, elle décida de se rendre à la bibliothèque jusqu'au prochain cours, et alors qu'elle empruntait un nouveau couloir, elle fut coupée dans son élan par une main chaude qui lui retenait le poignet. Elle se retourna lentement, sachant pertinemment face à qui elle allait se retrouver, et alors que son regard croisait le sien, il esquissa un sourire qui lui réchauffa instantanément le cœur, autant qu'il l'agaçait.

- Tu as bientôt fini, oui ? Demanda-t-il sans se départir de son sourire.
- De quoi ?
- De faire ta tête de gobelin.
- Quand tu arrêteras tes inventions stupides.

Il leva les yeux au ciel, amusé, et il s'approcha un peu plus près de la Gryffondor, qui recula. En le voyant, elle repensa soudain au « Je t'aime. », qu'il lui avait glissé la veille avant de partir, et elle mourait d'envie de lui demander s'il était sincère, autant qu'elle en était effrayée. Il était, après tout, possible que Ron ait raison, et elle ne savait pas si elle était prête à l'entendre.

- Tu sais que tu m'agaces ?
- Je le sais, répondit Fred en riant.

Il s'approcha de plus belle et elle recula de nouveau, avant de finalement maudire les murs du château en se retrouvant contre l'un d'entre eux. Fred s'en approcha, et alors qu'il comblait le vide entre eux, elle s'autorisa à le regarder dans les yeux. Elle le trouvait beau. Elle ne comprenait pas pourquoi elle lui trouvait plus de charme qu'à George, tout comme elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait jamais eu ce genre de pensées pour Fred Weasley, avant cette cinquième année. Elle ne comprenait pas pourquoi tout avait changé à ce point, pourquoi elle avait commencé à voir en Fred plus que le frère de Ron. Elle aimait ses yeux rieurs, ses cheveux en bataille, son sourire éternel, ses longues mains aux doigts fins, main qu'il leva et qu'il alla déposer contre l'une de ses joues. Elle sentit son souffle se perdre et elle oublia momentanément à quel point elle lui en voulait d'être aussi stupide.

Elle posa une main sur son torse, non pas pour le repousser, mais délicatement. Fred comprit alors qu'elle avait capitulé, et lorsque ses lèvres allèrent à la rencontre de celles de sa belle, il se dit que ça valait tous les sacrifices du monde. La Gryffondor, qui souhaitait prolonger ce baiser, se leva sur la pointe des pieds et alla passer ses bras autour de la nuque du rouquin, rapprochant ainsi un peu plus leur deux corps. Elle laissa échapper un gémissement qui la fit rougir lorsqu'il passa une de ses mains dans ses cheveux toujours emmêlés, et elle remercia n'importe quel Dieu d'avoir mit Fred Weasley sur son chemin, et dans sa vie. Quand ils s'éloignèrent pour reprendre leur souffle, le rouquin fut attendrit par ses joues rougies et il alla de nouveau déposer un baiser sur ses lèvres. Et à ce moment, ce fut plus fort qu'elle, elle ne put s'empêcher de lui poser la question qui la torturait depuis la veille.

- Hier... Tu m'as dit quelque chose... Commença-t-elle maladroitement.
- Je me souviens, répondit-il doucement.
- C'était vrai ?

Il esquissa un sourire en allant l'embrasser de nouveau et il se recula ensuite de quelques centimètres pour la regarder dans les yeux. Il l'a trouvait infiniment belle, et il n'avait même pas besoin de réfléchir à sa question.

- Tu veux savoir si je t'aime ?

Hermione hocha la tête en se pinçant les lèvres, redoutant la réponse qui allait sortir de celles de Fred. Le temps qui s'écoula ensuite lui sembla durer des heures, et Fred vint de nouveau encadrer son visage de ses mains.

- Je t'aime.


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