Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Vingt-deuxième chapitre.

« Si je ne devais ressentir qu'une seule émotion jusqu'à la fin de mes jours, je voudrais que ce soit celle-là. »

Des yeux. Des dizaines de petits yeux étaient  posés sur moi. Et sur Fred, mais sur le moment, je ne voyais que ceux qui me regardaient. Harry et Ron étaient dans le tas. Harry arborait un visage confiant qui me rassurait. Ron grimaçait en attendant de voir ce qui allait se passer. Mais qu'allait-il se passer ? Je m'étais arrêtée à la dernière marche  des escaliers et Fred se trouvait juste devant moi, l'air totalement serein.

Donne-moi de ta sérénité...

J'ai également remarqué Ginny qui se détachait de Dean pour s'approcher de Ron et d'Harry. Elle leur a posé une question et n'eut en retour qu'un haussement d'épaule de la part de son frère et un regard en notre  direction de la part d'Harry. Fred, avec son assurance coutumière, solide à toute épreuve, avait demandé quelle était la rumeur qui circulait, et un silence gênant s'était rapidement installé dans la salle commune des Gryffondors, pourtant si chaleureuse habituellement.  Chacun attendait, en se regardant l'un l'autre, en espérant que l'un d'entre eux allait se lancer. C'est finalement un George tout sourire qui s'est levé, en regardant théâtralement la salle.

- J'ai ouï dire que mon jumeau ici présent, était avec notre petite Hermione Granger de cinquième année.

J'ai, dans un premier temps, été encore plus mal à l'aise qu'au début, ne sachant comment prendre la remarque de George. Puis, en hauteur sur la dernière marche, j'ai vu Fred sourire à sa moitié et j'ai compris qu'ils  étaient lancés, à mes risques et périls.

- Ridicule, commenta Fred.
- Totalement ridicule, renchérit George en regardant les visages autour de lui.

Certains, comme Harry et Ron, fronçaient les sourcils, ne comprenant pas où les jumeaux voulaient en venir. Je ne comprenais pas non plus. D'autres étaient pendus aux lèvres des deux frères, attendant d'en savoir plus.

- Pourquoi une fille comme Hermione Granger voudrait de mon frère ?
- Alors que personne ne veut du miens ?
- Ils mentent ! Je les ai vus, et plus d'une fois !

Cette fois-ci, tous les regards s'étaient tournés sur la gauche, et c'est sans grande surprise que je constatais que la colporteuse n'était autre que Lavande Brown. Les jumeaux s'étaient ensuite adressé un clin d'œil me permettant d'enfin comprendre.

- On a notre coupable !
- Lavande Brown, nous te desservons  le prix de la meilleure colporteuse de Gryffondor !
- Tu es un peu comme notre tante Tessie...
- Elle adore les rumeurs...

.J'ai vu les joues de Lavande rougir violemment et j'ai entendu Ginny rire à l'évocation de sa grande tante Tessie. Puis, à ma grande surprise, j'ai senti Fred me prendre la main et me faire traverser la salle commune  jusqu'à la sortie, nous accordant de nouveau tous les regards.

- Sur ce, bonne soirée jeunes Gryffondor !

****

"Tu crois qu'ils sont vraiment ensemble ?"

"Regarde là, comment Fred pourrait être avec elle ?"

"Hermione Granger n'est pas le genre de fille à perdre du temps avec un petit-ami."

"Tu crois que le jumeau passe avant ses révisions ?"

"Alors la sang de bourbe, il paraît que tu agrandis la famille Weasley ?"

"Moi je ne pense pas qu'ils soient ensemble."

"Ils se tenaient la main en sortant de la salle commune et Lavande les a vus !"

"Elle est trop jeune pour lui, il va quitter Poudlard dans quelques mois !"

"Tu crois qu'il transplane jusqu'à son dortoir la nuit ?"
"Il a beau avoir 17 ans, il ne peut pas transplaner au sein du château."

"Hermione Granger avec Fred Weasley, tu te rends compte ?!"

"J'imaginais plutôt Fred avec Angelina..."
"Et moi Hermione avec Harry..."
"Ou Ron !"
"Ron est trop idiot pour elle, Harry convenait mieux !"
"Ah parce que Fred est intelligent ?"
"Leurs inventions sont ingénieuses..."

"On ne les vois jamais ensemble quand même..."
"Tu as cru qu'Hermione allait s'afficher aux yeux de tous ? On parle de la préfète la plus coincée de Poudlard !"

"Ses livres doivent être jaloux du Weasley !"

"Une sang de bourbe et un Weasley, quel mélange écœurant !"

"S'ils sont vraiment ensemble, moi, je les trouve mignons..."

"De toute manière ça ne marchera pas, il va refaire sa vie en quittant Poudlard. Il ne va pas l'attendre pendant deux ans quand même."

[...]

- Quoi à la fin ?!
- Hein ? Mais... J'ai rien dit !

Trois petits jours étaient passés depuis cette fameuse propagation de rumeur et Hermione se trouvait en ce moment à la bibliothèque avec Neville pour  leurs révisions coutumières. Aujourd'hui, ils abordaient la Botanique et c'est Neville qui devait prendre les rênes. Sauf que le pauvre Neville Londubat avait eu le malheur de fixer un peu trop longtemps Hermione, se demandant si c'était enfin le bon moment pour poser la  question qu'il avait au bord des lèvres depuis trois jours.

- Non, mais tu me fixes comme la moitié de Poudlard !

Le Gryffondor sentit ses joues s'embraser et il se ratatina sur sa chaise pour échapper au regard assassin d'Hermione. Elle entendait les autres parler sur son passage depuis trois jours, et malheureusement pour  Neville, sa soupape de protection venait d'exploser à l'instant.

- Je... Désolé ! C'était pas voulu...
- Tu n'entends pas les autres qui parlent de moi à longueur de journée ? J'ai l'impression de n'entendre que ça, ils me rendent folle.
- Ils parlent de Fred... Aussi...
- Oui, avec plus de discrétion. Parce que c'est Fred Weasley, un septième  année qui invente des trucs inutiles que tout le monde adore, alors qui prend ? C'est moi !
- Miss Granger, un peu de retenu s'il vous plait. Nous sommes dans une bibliothèque, pas sur un terrain de Quidditch barbare !

Hermione sursauta en entendant la bibliothécaire, madame Pince, derrière elle.  C'était bien la première fois qu'elle se faisait réprimander en ce lieu.  Décidément quand tout va mal, rien n'y échappe... Hermione s'excusa en sentant sa colère diminuer et la bibliothécaire partit en pinçant les lèvres, visiblement déçue de voir que l'élève la plus assidue de sa  bibliothèque soit capable d'un tel comportement irrespectueux. Au même moment, Harry et Ron firent leur apparition pour rejoindre Hermione et Neville, et ils eurent tout droit à un regard empli de haine de la part de madame Pince.

- Tu es encore venu voler des livres dans la réserve ? demanda Ron en riant après avoir dépassé madame Pince.
- Même pas. Mais elle nous déteste depuis la première année, répondit Harry. Tiens, ils sont là, ajouta-t-il en repérant les deux Gryffondor.

Ils s'approchèrent de leur table et s'arrêtèrent en voyant une Hermione avachie sur la table, la tête entre les bras. En soit, la position préférée de Ron lorsqu'ils font leur devoir.

- Qu'est-ce qu'elle a ?
-  Euh... Elle s'est fait engueuler par madame Pince, et euh... Tout le monde la regarde, et tout le monde parle d'elle et pas de Fred parce  qu'il fait des inventions inutiles que tout le monde adore et... et que du coup c'est elle qui prend.
- Ah oui, tu viens d'avoir droit à un grand moment Hermione Granger, répondit Ron en riant.

La concernée, le visage toujours entre les bras, se sentit soulagée en entendant Ron aborder le thème aussi légèrement. Il se faisait petit à petit à l'idée, et la Gryffondor se doutait bien qu'Harry y était pour  beaucoup. Elle les entendirent prendre place à leur côté en tirant les chaises sans la moindre discrétion et elle dut se retenir de ne pas les sermonner.

- Attends, t'as dis qu'elle s'était faite engueuler par madame Pince ? s'étonna Harry après un certain temps.
- Ouais, elle a dit qu'on était pas sur un barbare terrain de Quidditch ici.
- Ah bah tu vois, finalement elle en avait pas après nous ! S'exclama Ron.
- 'lez moins fort, grommela Hermione.
- Je crois qu'elle essaye de communiquer avec nous..., commenta Harry en riant, visiblement de bonne humeur aujourd'hui.

À cette pensée, Hermione redressa vivement la tête et se mit à fixer intensément Harry. Avec ses cauchemars et ses cours d'Occlumencie avec Severus Rogue, Harry était rarement de bonne humeur en ce moment.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai manqué quelque chose, je le sais.
- Je vous avais pas dit qu'elle se comportait bizarrement ? murmura Neville à l'intention des deux garçons.
- Harry James Potter, pourquoi es-tu de bonne humeur ?

Harry esquissa un sourire tandis que Neville et Ron regardaient Hermione en écarquillant les yeux.

- Tu crois qu'on devrait l'emmener à l'infirmerie ? chuchota Ron à Neville.
- J'ai le droit d'être de bonne humeur quand même ! S'exclama Harry.
- Non, à toi il te faut une raison, et je ne la connais pas.
- Il n'y a pas de raison, répondit-il en souriant. Tiens, c'est l'heure d'aller manger, on y va ?

Hermione esquissa un sourire tandis que Ron riait avec la grâce d'un éléphant à côté d'elle, se moquant de son meilleur-ami. Au même moment, madame Pince sortit de derrière l'une des rangées de livres et adressa un  regard noir à chacun d'entre eux en plissant les yeux et les lèvres.

- Une bibliothèque est un lieu sacré, pas un endroit pour rire aussi bruyamment ! Déguerpissez, sur le champ !

Ron ne pût s'empêcher de rire de plus belle tandis que Neville rangeait à la hâte ses livres, en faisant tomber la moitié au passage.

- Et on prends soin des livres ici !

Neville marmonna des excuses en rougissant et Hermione l'aida à ramasser ses livres avant de sortir de la bibliothèque sous les menaces de madame Pince et les rires de Ron et Harry.

- Si elle me prive d'accès à la bibliothèque, je vous envoie à Azkaban tout les deux ! s'exclama Hermione une fois dans le couloir.

Les trois garçons continuèrent de se plaindre de madame Pince jusqu'à la grande salle et Hermione fit de son mieux pour ignorer les regards qui étaient posés sur elle. Au même moment, elle sentit un bras se poser sur ses épaules et elle sursauta avant de relever les yeux et de constater avec surprise qu'il s'agissait de Fred. Les regards posés sur eux avaient maintenant doublé et Fred s'en amusait visiblement comme un fou. George, de son côté, taquinait Neville à propos de son crapaud, lui rappelant qu'il n'avait toujours pas eu droit à sa promenade du soir avec Trevor.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Hermione à Fred alors qu'elle prenait place à côté de Ginny, qui était seule à table.
- Oh je joue un peu... Ces petits élèves sont tellement divertissants.

Hermione leva les yeux au ciel sans pour autant s'empêcher de sourire tandis que Neville, Ron et Harry prenaient place en face d'eux. Les messes basses  s'étaient intensifiées autour d'eux et chacun y allait de son commentaire. Essayant de les oublier, elle tourna son regard vers Ginny qui jouait paresseusement avec sa fourchette, sans avoir touché à son assiette.

- Tu vas bien ? S'inquiéta Hermione en retrouvant tout son sérieux.
- Oh oui, à merveille, marmonna Ginny.
- Petite Ginny a des peines de coeur..., murmura Fred qui était assis à côté d'Hermione.

Hermione fronça les sourcils en le regardant, puis elle se mit à chercher Dean du regard. Elle l'aperçut plus loin, assit avec Seamus, l'air tout aussi morose que la rouquine.

- Vous vous êtes encore disputés ?
- Pas vraiment. Mais c'est terminé, j'ai besoin de mon indépendance et je ne l'avais pas avec Dean.
- Donc là... C'est terminé pour de bon ?
- Oui, et c'est tout aussi bien comme ça.

Hermione jeta un nouveau coup d'œil à Dean, désolée pour lui, avant de finalement apercevoir Harry qui les écoutait en faisant mine d'avoir l'air pleinement détaché. Hermione comprit alors la raison de sa bonne  humeur et se retint de rire en voyant le visage de son meilleur ami.

- Tu étais au courant Harry ? demanda-t-elle en souriant.
- Hum ? De quoi ?
- Pour Ginny et Dean...
- Ah, euh, non. Je l'apprends. C'est... dommage.
- Oui, c'est dommage..., répéta Hermione malicieusement.

Ginny leur jeta un regard noir en pensant qu'ils se moquaient d'elle et affirma une nouvelle fois que c'était mieux comme ça. Vu la mine déconfite de Dean de l'autre côté de la table des Gryffondors, celui-ci  n'avait pas l'air du même avis, et Ron ne perdit pas un instant pour le faire remarquer à sa jeune soeur.

- On dirait qu'il va sauter de la tour d'Astronomie !
- On devrait inventer un truc qui permet de sauter de la tour d'Astronomie..., commenta George, le plus sérieusement du monde.
- Yeah ! Un genre de ballon... Ou une bouée, pour atterrir en rebondissant ! enchérit sur-le-champ Fred.
- Ça ferait un malheur ! Qui n'a jamais rêvé de sauter de la tour d'Astronomie ?
- Moi, commenta Neville qui était resté silencieux jusqu'à présent.
- Alors tu seras le premier à le tester ! affirma Fred tandis que George approuvait en hochant vigoureusement la tête.

Neville regarda les autres, inquiet, avant de finalement se concentrer sur son  assiette, espérant devenir invisible aux yeux des jumeaux. Jumeaux qui riaient en décrivant un Neville volant dans les airs, assit sur son  ballon, ou bien entouré d'une bouée, puisqu'ils n'avaient pas encore décidé. Ginny retrouva sa bonne humeur et se joignit à eux, et en l'entendant rire, Dean lui adressa un regard plein de rancœur que la  rouquine ne vit même pas. En revanche, Harry l'avait remarqué, et Hermione constata en souriant, qu'effectivement, le malheur des uns faisaient parfois le bonheur des autres. Ils terminèrent de manger dans  une ambiance assez bonne enfant qui manquait à Hermione, car entre Harry et ses cauchemars, Ron qui lui en voulait, et elle-même qui était totalement perdue avec Fred, l'ambiance n'était pas toujours au beau  fixe.

- Bon, nous on va aller travailler sur notre ballon-bouée rebondissant, annonça Georg en se levant.
- Neville, on te tient au courant pour les tests, ajouta Fred.
- Non mais ça ira... 
- Tu seras un testeur parfait !
- Et si je vous en achetait un à la place ?
- Pas la peine, les testeurs ont droit à un modèle gratuit.
- C'est une affaire en or, Neville Londubat, termina Fred en se levant à son tour.

Le concerné grommela sous les rires moqueurs de Ron, et Hermione arrêta tout mouvement lorsqu'elle aperçut Fred se pencher vers elle et ses joues s'embrasèrent lorsqu'il déposa un baiser près de son front. Il s'en alla ensuite et Hermione n'osa plus quitter son assiette des yeux, sentant tous les regards des Gryffondors autour posés sur elle.

- Voilà voilà..., commenta Harry pour interrompre ce silence gênant.
- Je trouve les patates douces très bonnes, pas vous ? ajouta Neville.
- Elles manquent de sel, je trouve..., répondit Harry.

Hermione releva finalement la tête pour les regarder et ils lui adressèrent tout deux un sourire, puis finalement, les conversations reprirent doucement autour d'eux.

- Alors ça y est, je dois m'attendre à vous voir vous embrassez dans les couloirs du château ? demanda Ginny après un moment.
- Non, certainement pas.
- Oh ! Je peux le dire à maman ? s'exclama soudainement la rouquine qui venait seulement d'y songer.
- Quoi ? Non !
- Oh allez s'il te plaît !
- Non ! Tu n'as pas intérêt à leur écrire dans mon dos !
- Tu as raison, ça sera mieux de vive voix quand tu seras à la maison !

Hermione regarda Ginny en écarquillant les yeux en imaginant la scène. Elle ne savait pas comment imaginer la réaction de Molly. Serait-elle surprise ?  Déçue ? Contente ? Choquée ? Dévastée ? Changerait-elle de comportement envers elle ? La verrait-elle différemment ? Et Fred avait-il envie que ses parents soient au courant ? Poudlard était une chose, Molly et  Arthur en était une toute autre.

- On a encore le temps pour ça, répondit Hermione. Je dois surtout me concentrer sur les BUSE, et il faut que j'aide Harry et Ron aussi.
- Comment le monde ferait-il pour tourner sans toi, Hermione Granger ? se moqua Ginny.

Les Gryffondor quittèrent ensuite la grande salle pour se rendre dans la salle commune, et bien entendu, Hermione eut droit aux habituelles messe basse sur son passage.

*****

- Les examens des cinquièmes années seraient le moment idéal !
- Je dirai même l'examen d'Ombrage !
- Tu vas prévenir Hermione ?

Fred, assit sur son lit en compagnie de George, fronça le nez à l'évocation d'Hermione. La fin d'année approchait à grand pas, et de ce fait, leur petit projet également. Lorsqu'ils avaient eu cette idée il y a quelques mois de ça, il n'y avait encore rien de sérieux avec la Gryffondor.  Elle n'était pas... au programme.

- Je sais pas. Je la laisse à ses révisions pour l'instant. On a encore du temps devant nous de toute manière.
- Et te voilà bien maintenant !
- Quoi, tu penses quand même pas que je vais changer d'avis ? On va  rendre la vie de face de crapaud infernale et ce jusqu'au bout, Hermione ou pas.
- Ça c'est mon jumeau ! Alors on part sur les examens de fin d'année...

******

Ce soir-là, allongé dans son lit, Harry Potter n'essayait même pas de trouver le sommeil. Il s'était senti apaisé toute la journée, et c'est un sentiment qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps. Entre l'ignorance de Dumbledore en début d'année, ce rêve où il avait  l'impression d'être un serpent qui attaque Arthur, l'attaque d'Arthur en elle-même, les cours d'Occlumencie avec Rogue, sa petite liaison,  désastreuse, on peut le dire, avec Cho, Ron enfermé dans son mutisme pendant plus d'un mois, et Hermione qui se perdait avec Fred, cette année n'avait pas été de tout repos. Oh oui, il oubliait un élément  essentiel aussi. Dolorès Ombrage et son interdiction de jouer au Quidditch tant qu'elle sera à Poudlard. Dolorès Ombrage, soit le ministère qui se voile la face et qui ne veut pas croire au retour de Voldemort. Harry avait pourtant décrit les événements au prix d'efforts  innombrables, il avait dû revivre la mort de Cédric Digory, et la "résurrection" de Voldemort, de la main de Petitgrow... Mais le ministère voulait rester enfermé dans sa bulle, dans son petit cocon, et ne voulait pas voir la réalité en face. Et au milieu de tout ce désordre et de toute cette noirceur, il y avait une petite tache orange qui illuminait ses journées. Un petit brin de femme qui avait le tempérament de feu de sa mère. Et voilà que la chance tournait enfin de son côté, retirant ainsi Dean de son chemin. Et finalement, il  comprenait Hermione et ce qu'elle pouvait rechercher auprès de Fred. La normalité. Le rire, la bonne humeur, leur chaleur communicative. Il suffisait à Harry de regarder Ginny rire ou sourire pour se sentir apaisé, et il se doutait bien qu'il en était de même pour Hermione. Alors cette nuit-là, Harry Potter s'endormit sereinement, pour la première fois depuis longtemps, sans craindre de faire un cauchemar.

À quelques mètres de là, Ron Weasley dormait, étalé de tout son long sur le lit, la bouche entrouverte. Il ronflait légèrement, mais aucun des Gryffondors de son dortoir n'y prêtait attention. Ils s'y étaient habitué, en cinq ans, et parfois même, Seamus et Neville le rejoignaient dans un concert de ronflement. Le rouquin bougeait légèrement dans son sommeil, son esprit étant parti loin dans un rêve dont lui seul avait le secret. Cette nuit là, il rêvait de Fleur Delacour, la jolie élève de BeauxBâtons. Mais la belle vélane possédait le corps d'un Hypogriffe, ce que Ron ne comprit pas. Puis, un rat passa par là, et le corps de l'animal s'élança, et le rat fut avalé en quelques secondes par la  bouche de Fleur. Ron eut un haut le coeur en voyant son si joli visage manger si grossièrement le pauvre rat, et d'un coup, il se transforma lui-même en rat. Les yeux de la blonde se dirigèrent instantanément vers lui, et, affolé, Ron se mit à courir aussi vite que le lui permettaient ses petites pattes de rat. Il se réveilla en sursaut au moment où la Vélane l'attrapait entre ses dents. Il regarda autour de lui, affolé, et il entendit un "C'était juste un cauchemar, tu peux te rendormir."  provenir du lit d'Harry. Ron se rallongea alors, ne se doutant pas qu'Harry lui disait cette phrase au minimum quatre fois par semaine, après chaque cauchemar.

Hermione, elle, ne pensait pas, et ne rêvait pas non plus. Elle se contentait de respirer, la tête reposant sur le torse de Fred, à écouter les battements de son coeur. Jamais elle n'avait autant aimé une pièce que la salle sur demande. Fred passait distraitement la main dans les cheveux de la Gryffondor, réfléchissant sérieusement à ce fameux  ballon-bouée rebondissant. Il préférait songer à ses inventions, repoussant le plus loin dans son esprit le moment où il devrait quitter  Poudlard.

"Nous ne sommes pas libre d'agir, mais de penser oui. Alors continuons de rêver..."

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro