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Trente-et-unième chapitre.

- Bien. Étant donné qu'ils n'ont pas été maîtrisés par tous, nous allons revoir les Patronus. Pour ceux qui y arrivent, vous pouvez vous entraîner par deux à d'autres sorts.

Les élèves se trouvaient maintenant dans la Salle sur Demande pour un nouveau cours de l'armée de Dumbledore, mené d'une main de maître par Harry. Les cours se sont suivis et ont permis à Harry de prendre de l'assurance, si bien qu'il prenait maintenant son rôle parfaitement à coeur.

- Tant mieux, car j'y arrive sans le moindre problème, répondit Cho.
- Il ne faut pas oublier que produire un Patronus au milieu d'une salle de classe bien éclairée, sans être soumis à aucune menace, est beaucoup plus facile que d'avoir à le faire face à un Détraqueur, répéta Harry.
- Génial. Ça ne me laisse aucune chance d'y arriver en vrai.

Hermione tourna la tête en direction de Ron, qui se tenait à côté d'elle, en l'entendant marmonner. Elle essaya de le rassurer en lui disant qu'il était loin d'être le seul à ne pas maîtriser ce sort, ce qui n'eut pour effet que de le faire marmonner de plus belle.

- Tu as bien réussi, toi, ajouta Dean.
- Oui, mais j'ai appris face à un Épouvantard qui prenait l'apparence d'un Détraqueur. C'est ce qu'il nous faudrait pour vous mettre dans les vraies conditions. Mais on va déjà attendre que tout le monde parvienne à faire sortir son Patronus.

À ces mots, tout le groupe se divisa de parts et d'autres, si bien qu'Hermione se retrouva en compagnie de Ron et de Neville. Neville commença le premier. Son visage se crispa par la concentration, mais seuls de faibles lambeaux argentés sortaient de sa baguette.

- N'oublie pas de penser à quelque chose d'heureux, lui rappela Hermione.
- J'essaye...

Hermione détourna le regard en entendant Lavande se lamenter de ne pas y arriver alors que Cho exhibait fièrement son Patronus en forme de cygne argenté. La Gryffondor se retint de lever les yeux au ciel et se concentra de nouveau sur Neville qui fixait intensément le bout de sa baguette magique, comme s'il attendait le graal.

- Harry, je crois que j'y arrive ! S'exclama Seamus qui était venu à ce cours pour la première fois.
- Ils y arrivent tous ! Se lamenta Neville.
- Non, pas tous, grommela de nouveau Ron.
- Va y voir, demanda Hermione au rouquin.

Comme l'avait fait Neville quelques instants auparavant, Ron se concentra autant qu'il le pu sur le bout de sa baguette. Quelques filets argentés en sortir, et Ron fronça les sourcils en se concentrant davantage avant de finalement capituler.

- Ça veut pas !
- À quoi penses-tu ?
- C'est privé.

Hermione et Neville s'échangèrent un regard intrigué avant de se tourner vers Ron qui les regardait gravement.

- Vraiment ? Demanda Hermione en souriant.

Harry s'approcha d'eux au même moment, alors qu'il faisait le tour de la salle pour aider ceux qui en avaient besoin. Hermione l'arrêta et lui expliqua que Ron souhaitait que son souvenir heureux reste privé.

- Pourquoi veux-tu qu'un repas de noël en famille reste privé ? S'étonna Harry.
- Sympa, Harry.
- Oh, c'était ça ? S'exclama Hermione. Je trouve ça adorable !
- Ouais. Adorable, bougonna Ron. Et toi, fais-nous ton Patronus. Si ça se trouve tu n'avais eu que de la chance la première fois.

Hermione, qui n'était jamais contre montrer ses compétences, se concentra à son tour sur sa baguette. En faisant abstraction de ce qui l'entourait, elle essaya de penser à un souvenir heureux. Elle songea tout d'abord aux vacances d'été qu'elle avait passée avec ses parents avant son admission à Poudlard, mais elle comprit que ça ne serait pas suffisant. Elle essaya le jour où elle avait tenue entre ses mains la lettre d'admission à Poudlard, mais une fois encore, ce n'était pas assez. Elle pensa ensuite à tous ces moments qu'elle avait passés avec Harry et Ron. Mais ce n'est finalement pas ses amis qu'elle visualisa. Elle se vit à l'intérieur de cette même salle, la Salle sur Demande, en compagnie de Fred. Elle visualisa le canapé sur lequel ils s'installaient, un peu plus loin sur leur gauche. En pensant à Fred Weasley, Hermione ne fut pas surprise de voir les filets argentés qui sortaient de sa baguette se transformer pour commencer à former une loutre. Mais en songeant à ce souvenir là, elle ne pût s'empêcher de penser à ce qu'il lui avait annoncé peu après, quand il lui avait appris son départ. Et ainsi, comme pour lui montrer ce qu'elle allait ressentir en le voyant partir, la loutre s'en alla avant d'être totalement complète. Hermione regarda un instant le bout de sa baguette qui était maintenant vide, avant de finalement se retourner vers ses amis.

- Tu n'étais vraiment pas loin ! S'exclama rapidement Harry en voyant sa mine contrariée.
- Oui, j'ai vu... Je n'étais plus concentrée sur mon souvenir heureux, à la fin.
- Tu as les bases, il te faut juste le bon souvenir. Et je ne m'inquiète pas pour toi, il n'y a pas un sort que tu ne saches pas faire.

Hermione esquissa un sourire en entendant les paroles rassurantes de Harry et elle essaya de mettre de côté ce qu'il venait de se passer. Elle n'avait pas envie de se rappeler qu'il allait partir. C'était, dans tous les cas, inévitable. Elle essayait aussi d'oublier que les jumeaux et Lee n'étaient pas présent au cours de l'armée de Dumbledore, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'ils pouvaient bien être entrain de faire. Alors elle se concentra de nouveau sur Ron et Neville en essayant de les aider du mieux qu'elle le pouvait. Les filets argentés de Ron commençaient peu à peu à se former lorsque tout le monde tourna la tête en entendant la porte s'ouvrir. Un soupir de soulagement fit le tour de la salle en voyant qu'il s'agissait des jumeaux Weasley et de Lee Jordan.

- Excusez-nous pour le petit retard, commença George.
- Nous avions quelques petites choses à régler, termina Fred.

Ils s'approchèrent d'Harry qui leur expliqua qu'ils étaient entrain de s'entraîner pour faire les Patronus, ou à d'autres sorts si celui-ci était maîtrisé, mais ce n'était le cas pour aucun des trois garçons. Agacée pour une raison inconnue, Hermione décida de les ignorer, ou du moins d'en ignorer un en particulier. Elle se focalisa donc de nouveau sur Neville qui se concentrait avec toujours autant de vigueur sur le bout de sa baguette magique. Elle se demanda soudain quel pourrait être son souvenir heureux le plus fort. Il avait perdu ses parents d'une façon les plus atroces qui soit, avait grandit chez sa grand-mère et elle n'imaginait pas la maison de celle-ci résonner sous les éclats de rire. Il était souvent la proie des moqueries des autres élèves, et notamment des Serpentard. Neville Londubat aimait la botanique. La botanique et son crapaud, Trevor. Il tenait même beaucoup à ce crapaud.

- Et si tu essayais de penser au premier jour où tu as eu Trevor ? Proposa-t-elle.
- Tu crois ? S'étonna Neville.
- Ça ne coûte rien d'essayer, répondit Hermione en souriant.

Neville se concentra donc de nouveau sur sa baguette, et en le voyant se crisper, Hermione lui conseilla de se détendre. Il secoua le bras comme pour évacuer la tension tandis qu'Hermione et Ron fixaient le bout de sa baguette avec autant de concentration que lui, comme pour l'aider à faire apparaître son Patronus. Ils virent les habituels filets argentés en sortir, et Ron écarquilla les yeux en voyant qu'ils commençaient à prendre forme. Neville, qui le remarqua aussi, se laissa déconcentrer et arrêta de se focaliser sur son souvenir heureux, si bien que les volutes de fumées s'en allèrent.

- Vous avez vu ?! J'ai presque réussi ! Ça prenait forme ! S'exclama-t-il, le visage rouge.
- Oui, on a vu, répondit Hermione en souriant. La prochaine fois reste concentré jusqu'au bout, et on verra enfin la forme que va prendre ton Patronus.
- Si ça continu, je vais être le dernier à ne pas avoir fait le mien, bougonna de nouveau Ron.

Hermione allait lui répondre qu'il allait finir par y arriver lorsqu'elle sentit une main s'emparer de son poignet pour la faire se retourner. Elle ne se demanda pas une seconde de qui il pouvait s'agir, et ne fut pas le moins du monde surprise de se retrouver face à Fred.

- Salut, commença-t-il comme à son habitude.
- Salut. Où étiez-vous ?
- On avait quelques petits trucs à peaufiner. Et toi, tu as un cours à me donner...
- Oh je crois que tu peux très bien t'en sortir tout seul.
-Alors Neville a le droit à de l'aide et pas moi ? Où sont mes avantages d'être le petit ami d'Hermione Granger ?

Les lèvres d'Hermione s'étendirent en un sourire en entendant les paroles de Fred, et elle sentit un frisson la parcourir en l'entendant se nommer être son petit ami. Ce n'était une nouveauté pour personne maintenant, puisque tout Poudlard était au courant, mais Hermione avait toujours du mal à s'y habituer.

- Ok. Tu as de la chance que je sois curieuse de voir à quoi peu bien ressembler ton Patronus.
- Il sera de sûr bien mieux qu'une loutre..., commença-t-il en riant.
- Hé ! Laisse ma loutre tranquille !

Fred s'excusa en riant, bien que ses excuses n'avaient rien de sincère, ce que compris parfaitement Hermione. Elle ne lui en tient cependant pas rigueur, attendant de voir la forme que prendrait le Patronus de rouquin. Elle lui remontra le geste circulaire à effectuer et lui rappela de songer à un souvenir heureux.

- Quel est le tiens ?

Hermione se pinça les lèvres, gênée de lui avouer qu'il était maintenant devenu son souvenir heureux. Elle ne savait pas quel était le souvenir de Fred, mais elle avait le sentiment qu'elle n'en ferait pas partie. Elle releva les yeux en sentant le regard insistant de Fred sur elle, et elle se mit à jouer nerveusement avec sa baguette.

- C'est privé, répondit-elle en prenant exemple sur Ron qui était un peu plus loin avec Neville, George et Lee.
- Ah oui ? S'étonna Fred en levant un sourcil tout en souriant.
- Oui.
- Ok. Si je réussis mon Patronus du premier coup, tu me le dis, marchanda-t-il.
- Ça marche.

Elle était relativement sereine. Elle avait vu il y a quelques instants George essayer à deux reprises de faire son Patronus, mais il avait échoué. Les jumeaux ne faisant qu'un, il était fort probable que Fred échoue à son tour. Concentré, il fit le mouvement de baguette indiqué et Hermione le regarda attentivement. Il était rare de le voir aussi sérieux, et elle se dit qu'elle préférait tout de même le voir sourire. Tout comme Neville, Ron et George, des filets argentés sortirent de sa baguette, et Hermione s'étonna en voyant qu'ils commençaient doucement à prendre forme. Par chance pour elle, il s'arrêta en cours de chemin et les filets argentés disparurent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Elle esquissa un sourire en voyant la mine dépitée du rouquin, et s'en approcha malicieusement.

- Ne sois pas déçu, George n'a pas réussi non plus. À quoi songeais tu ?
- Alors là ma jolie, tu peux toujours attendre pour que je te le dise, répondit Fred en souriant. De toute manière je connais déjà ton souvenir heureux.
- Ah oui ? Et quel est-il ?
- Ma fabuleuse personne.

Hermione laissa échapper un rire en l'entendant se nommer ainsi, et elle ne fut pas étonné de voir qu'il avait deviné quel était son souvenir heureux. Ce n'était de toute manière pas bien difficile.

- Recommence, dit-elle en le voyant sourire.

Fred essaya de nouveau alors qu'Hermione aurait aimé pouvoir lire dans ses pensées pour voir à quoi il pouvait bien songer. Ils furent soudain interrompus en entendant Ron pousser un semblant de cri.

- J'ai réussi ! S'exclama-t-il le visage radieux tout en cherchant Harry et Hermione du regard.

Ceux-ci s'approchent de Ron en souriant, alors que Neville était entrain de le féliciter avec sérieux.

- J'ai réussi à faire mon Patronus au complet ! S'exclama-t-il de nouveau en voyant ses deux amis. C'était un chien !
- Un Jack Russel, précisa Luna Lovegood qui se trouvait non loin d'eux.
- Un Jack Russel ! Répéta Ron, ravi.

Hermione et Harry se lancèrent un regard amusé devant le comportement de Ron qui avait l'air aux anges, puis ils le félicitèrent. Ginny lui demanda alors de recommencer pour voir à quoi ressemblait son chien, et avec toute la concentration du monde, Ron parvint à faire apparaître son Patronus aux yeux de tous. Hermione contempla un instant le Jack Russel argenté qui s'était mis à tourner autour de Ron, avant de lever mes yeux sur lui en l'entendant s'exclamer de nouveau.

- J'ai encore réussi !

Ron s'extasia encore un petit moment sur son exploit, puis tout le monde fini par se séparer en petit groupe pour continuer à s'entraîner. Fred et George parlaient entre eux du Patronus qu'ils n'arrivaient pas à sortir, puis, Ginny, qui était restée à leur côté, demanda aux jumeaux de réessayer de nouveau.

- Prêt Fred ?
- Prêt George ?
- Je te préviens, tu n'as pas intérêt à le réussir le premier.
- Et comment que j'ai intérêt à réussir le premier !

Hermione, qui attendait qu'ils se lancent enfin, entendit Luna derrière elle dire à Neville qu'ils étaient marrant. Neville approuva et Hermione esquissa un sourire triste en se disant qu'ils allaient laisser un grand vide derrière eux en partant. Les jumeaux décidèrent finalement de se lancer et après qu'ils eurent fait le geste circulaire, Hermione croisa le regard de son rouquin. En le voyant devant elle, elle pensa soudainement qu'elle aimait le fait qu'il soit si grand en taille. Elle chassa cette pensée qui n'avait rien à voir avec la situation et se concentra sur les filets argentés qui sortaient de leurs baguettes. Chacun regardait la baguette de l'autre, espérant être le premier à sortir son Patronus, et Hermione se dit qu'ils ne devaient pas être pleinement concentrés sur leur souvenir heureux. Le filet argenté de George commença doucement à prendre forme sous ses yeux ravis, puis Hermione vit celui de Fred faire de même quelques secondes plus tard. Malgré ce court avantage pour le Patronus de George, celui de Fred se forma plus rapidement et chacun aperçut un renard naître sous leur yeux.

Alors que Fred allait pousser un cri d'exclamation, il s'arrêta en voyant celui de son frère terminer de prendre forme, et sans grande surprise, ils purent voir un deuxième renard rejoindre le premier. En souriant, Hermione examina les deux renards qui se tournaient autour, en essayant de les différencier. Elle savait différencier les jumeaux, pourquoi pas leurs Patronus ? Ils avaient cependant l'air d'être semblables en tout point. Taille, poids, pelage. Elle plissa les yeux pour mieux les voir, et fut légèrement agacée de ne pas trouver de point de comparaison. Après avoir à leur tour regardé leur Patronus sans essayer de les différencier, Fred et George se tapèrent dans la main, ravis.

- Et voilà le travail ! S'exclama George.

Fred, quant à lui, s'approcha d'Hermione, le même sourire radieux que Ron sur le visage. Elle ne put s'empêcher de sourire à son tour en le voyant si fier de lui et elle se dit qu'il était définitivement son plus beau souvenir heureux.

- Très impressionnant, commenta-t-elle.
- Que veux-tu, c'est inné chez nous, répondit-il en parlant de George et lui-même.
- C'est George, ton souvenir heureux.

Un nouveau sourire éclaira le visage du rouquin qui s'approcha un peu plus près d'Hermione afin de venir poser la main droite contre sa joue.

- En effet. Mais si je l'ai battu de quelques secondes, c'est aussi parce que j'ai pensé à toi.

Hermione sentit son cœur manquer un battement en l'entendant prononcer ses paroles, et elle esquissa un sourire timide. Elle leva les yeux pour le regarder, et après avoir fait un dernier pas en sa direction, elle se leva sur la pointe des pieds pour l'embrasser furtivement.

- C'est effectivement toi, mon souvenir heureux.
- Quel honneur, Miss Granger, répondit Fred en chuchotant avant de l'embrasser de nouveau.

Elle ne se préoccupait pas le moins du monde des personnes qui se trouvaient dans la salle sur demande à cet instant. Elle n'avait jamais compris ces personnes qui avaient ce besoin incessant de s'embrasser devant les autres, mais finalement, elle commençait à comprendre. Il suffisait que Fred l'embrasse pour que les autres disparaissent, pour qu'elle ait l'impression d'être seule dans la salle avec lui, comme tant de soir. Il suffisait qu'elle sente son odeur à la menthe. Ou même juste qu'elle le regarde. Qu'elle entende sa voix.

- Tu...

Mais Fred fut interrompu dans sa phrase en entendant la porte de la Salle sur Demande s'ouvrir et se refermer. Tous se retournèrent comme à l'arrivée des jumeaux et de Lee, mais Hermione ne vit absolument rien. Elle tourna alors le regard vers Harry qui regardait aussi vers la porte, et fronça les sourcils en voyant l'elfe de maison, Dobby, aux pieds du jeune sorcier. Il regardait Harry sous son habituelle pile de chapeaux de laine qu'Hermione regarda attendrie, et Dobby tira un pan de sa robe de sorcier à la hauteur de ses genoux.

- Salut, Dobby, s'étonna Harry. Qu'est-ce que tu... ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Hermione comprit au son de la voix de son meilleur ami que quelque chose n'allait pas chez l'elfe de maison. Il avait l'air de trembler et elle se demanda ce qui avait bien pu lui arriver dans l'enceinte de Poudlard.

- Harry Potter, monsieur..., couina l'elfe en tremblant de la tête aux pieds. Dobby est venu vous avertir... ordonner de ne rien dire...
- Qu'est-ce qu'il se passe, Dobby ? Répéta Harry.
- Harry Potter... Elle... elle...

Hermione fronça de plus belle les sourcils en regardant en direction de la porte alors que Dobby se donnait un grand coup de poing sur le nez. Elle avait peur d'avoir compris qui était ce « elle » qui semblait tant le terrifier, et Harry l'avait très certainement compris aussi.

- Ombrage ? Demanda Harry.

Dobby acquiesça, et après l'avoir empêché de se cogner le front contre les genoux, Harry lui demanda ce qu'elle avait découvert. Si elle savait pour l'AD. Les yeux horrifiés de l'elfe étaient sans appels, et quand Harry lui demanda à voix basse si elle arrivait, Dobby laissa échapper une longue plainte.

- Oui, Harry Potter, oui !

Un silence pesant s'était mis à régner dans la pièce. Les élèves immobiles et horrifiés contemplaient Dobby qui se débattaient en tout sens, et Hermione avait envie de leur crier de sortir au plus vite de la Salle sur Demande, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Ce fut finalement Harry qui prononça les mots à sa place.

- Qu'est-ce que vous attendez ? Filez !

Tout se passa ensuite très vite. Les élèves se regardèrent mutuellement avant de se mettre à courir en direction de la sortie en créant une véritable mêlée devant la porte. Ils jouèrent des coudes et Hermione entendit les premiers sortant se mettre à courir à toutes jambes dans les couloirs. Elle vit un peu plus loin Ron qui l'appelait et Fred lui attrapa la main pour l'emmener vers la sortie. Elle s'arrêta cependant, forçant ainsi Fred à s'arrêter à son tour, et se retourna pour chercher Harry du regard.

- Harry, viens vite !

Elle le vit saisir Dobby qui essayait toujours de s'infliger de cruelles blessures, et alors qu'il lui parlait, Hermione fut emportée dans la cohue que formait les élèves. Elle s'agrippa fortement à la main de Fred pour ne pas le perdre et fit de son mieux pour ne pas se faire marcher sur les pieds et pour éviter les coups de coudes. Ils finirent finalement pas réussir à sortir de la salle et elle vit les autres élèves courir aussi vite qu'ils le pouvaient avant de disparaître au détour d'un couloir.

- Il faut pas qu'on reste là, lança Fred.
- La bibliothèque ou la volière ne sont pas loin.
- On a pas le temps, répondit Fred. Suis-moi.

Il se mit à courir et puisqu'il lui tenait toujours la main, elle n'eut pas d'autre choix que de le suivre. Ils tournèrent sur leur gauche et Hermione entendit un cris derrière elle. Ils accélèrent alors leur course et Hermione s'arrêta net en entendant d'autres voix d'où venait le cri.

- Maléfice du Croche-Pied, Potter !
- C'était Harry ! S'exclama Hermione en écarquillant les yeux. Il faut...
- Professeur ! J'en ai un !
- Hermione, tu sais que je suis toujours le premier pour aller contre le règlement, mais là, il ne faut pas qu'on reste là.
- Mais ils ont Harry !
- Et t'avoir toi aussi ne l'aidera pas, répondit Fred en la regardant dans les yeux.
- Je m'en occupe maintenant. Voyez si vous pouvez encore en attraper, Drago.

Hermione tourna les yeux en direction des voix en entendant le prénom de Malefoy et la voix agaçante d'Ombrage, avant de finalement accepter de suivre Fred. Ils se remirent à courir, et si Hermione ne savait pas quelle direction prendre, le rouquin avait l'air parfaitement sûr de lui. Ils parcourir encore quelques couloirs avant que Fred ne s'arrête devant une porte marron. Il l'ouvrit et Hermione compris qu'il s'agissait d'un placard à balai. Ils entrèrent à l'intérieur et Fred referma la porte, et ils se retrouvèrent dans le noir complet. Les mains sur les genoux, Hermione essayait de reprendre son souffle, et elle bloqua sa respiration en entendant des pas dans le couloir. Elle releva les yeux en cherchant Fred, mais le noir complet l'empêcha de le voir.

- Ils peuvent pas être bien loin ! On a eu Potter, mais si on pouvait avoir la sang de bourbe et Weasmoche, ça serait encore mieux. Pansy, va voir dans les toilettes des filles si cette minable n'y est pas.

Hermione entendit du mouvement à côté d'elle, et comprenant qu'il s'agissait de Fred, elle tendit la main afin de le situer. Elle sentit ce qui lui semblait être le tissu de son haut, et elle descendit sa main pour attraper celle du rouquin. Elle n'avait pas envie qu'il s'énerve de nouveau en entendant Malefoy l'appeler ainsi, et ils n'avaient surtout pas besoin de ça pour le moment. Les pas commencèrent à s'éloigner et ils entendirent des portes s'ouvrir et se refermer. Ils attendirent encore un moment jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre bruit dans le couloir, et de sa main libre, Hermione sortit sa baguette.

- Lumos, chuchota-t-elle.

Le placard maintenant éclairé par sa baguette, elle releva les yeux vers Fred et comme elle s'y attendait, elle vit qu'il avait le visage crispé. Il tourna les yeux vers elle en sentant son regard, et elle décida d'apaiser les tensions.

- Ce n'est rien, murmura-t-elle.
- Ça ne te fait rien ? Ce n'est pas une chose à laquelle on est censé s'habituer, Hermione.
- Je sais. Et je sais aussi que ça vient de Malefoy, et ce qu'il pense de moi m'importe peu. Il est né là dedans, depuis tout petit il est bercé par la haine envers les Moldus et leurs enfants, sorciers ou non. J'ai appris à passer outre.

Fred soupira et Hermione tenta de sourire pour le calmer. Voyant que ça n'avait pas vraiment l'effet escompté, elle s'approcha de lui et se leva sur la pointe des pieds pour aller l'embrasser.

- C'est moi d'habitude qui fait la tête de Gobelin, pas toi. Et ça ne te va pas.
- Ah oui ?
- Oui, je préfère te voir sourire. J'ai le droit à un sourire ?
- J'y gagne quoi en échange ? Demanda Fred en retrouvant doucement son humeur coutumière.
- Que veux-tu ?

Il ne lui répondit pas et se contenta de lui montrer ce qu'il souhait en se penchant vers elle pour l'embrasser à son tour. Hermione sentit son coeur battre plus fort et elle passa ses bras autour de sa nuque en se collant à Fred. Elle sentit l'une de ses grandes mains passer dans ses cheveux, provoquant ainsi des frissons chez elle, et elle ferma les yeux encore un peu plus fort. Elle était de plus en plus dépendante à Fred Weasley. Et ça la terrifiait, car elle savait qu'elle allait bientôt en être séparée. Il était devenu sa force, et sa force allait lui être enlevée. Elle s'agrippa alors plus fort à lui, comme pour l'empêcher de partir, et même si elle savait qu'Harry avait des ennuis, elle n'avait pas envie de sortir de ce placard. Fred recula son visage du sien et Hermione releva les yeux pour le voir, le souffle court.

- Tu vas me manquer.

Elle n'avait pas vraiment prévu de le lui dire à cet instant, mais en le voyant ainsi devant elle, ça lui avait échappé. C'était devenu une inquiétude constante. Fred Weasley allait terriblement lui manquer. Elle n'arrivait pas à penser à autre chose, elle n'arrivait pas à s'y faire. Et le pire, c'est qu'il n'était pas encore partit. À la lueur de sa baguette, elle le vit esquisser un faible sourire, et il alla encadrer ses joues de ses mains.

- Je suis encore là.
- Plus pour longtemps. Je ne te dis pas ça pour t'empêcher de faire ce que tu veux faire avec George, je t'aurais dis pareil si tu avais décidé de rester jusqu'au bout. Mais dans tous les cas tu vas t'en aller, et dans tous les cas tu vas me manquer.
- Ce n'est pas parce que tu seras à Poudlard que nous ne pourront pas nous voir.
- Et tu crois que ça va marcher ?
- Attendons de voir avant de dramatiser, répondit Fred en souriant.

Il se pencha de nouveau pour l'embrasser furtivement et ce qu'il lui annonça en se reculant fit battre son coeur encore plus fort que lorsqu'il l'avait embrassé.

- Moi, en tout cas, j'ai envie que ça marche.

Ils étaient par la suite sortit discrètement du placard en vérifiant au préalable que le couloir était désert. Le couvre-feu était maintenant dépassé, et il était possible que les élèves au service de Dolorès Ombrage soient toujours en train de traîner dans les couloirs à la recherche des potentiels élèves cachés. Tout en avançant dans les couloirs maintenant vides, Fred attrapa la main d'Hermione. Elle aimait ce contact. Et quand elle y réfléchissait, elle aimait le moindre contact qu'elle avait avec le rouquin. Par chance, ils arrivèrent à leur étage sans croiser le moindre élève, professeur, ou même Rusard. Fred s'arrêta devant le portrait de la Grosse Dame et donna le mot de passe pour qu'elle leur ouvre la porte menant à la salle commune des Gryffondor.

- Le couvre-feu est dépassé, annonça la dame du portrait en regardant ses ongles.

Fred soupira en faisant les gros yeux au portrait qui ne lui accorda pas la moindre attention. Hermione avait déjà remarqué à de nombreuses reprises que la Grosse Dame aimait empêcher les jumeaux de rentrer une fois le couvre-feu dépassé, et elle esquissa un sourire en voyant la femme du portait ignorer royalement Fred qui répétait le mot de passe.

- Le couvre-feu est toujours dépassé.
- Et alors ? On devrait dormir dans le couloir ?

Hermione leva les yeux en direction du rouquin en l'entendant poser cette question et elle le regarda un instant continuer à s'énerver sur le portrait qui ne voulait rien entendre. Ainsi donc, la Grosse Dame avait les jumeaux dans son collimateur autant que Rusard.

- Je ne crois pas que votre directrice serait d'accord de vous voir traîner dans les couloirs à cette heure-ci.

Fred allait répliquer mais Hermione lui coupa la parole en se plaçant entre lui et la Grosse Dame. Celle-ci leva les yeux pour la regarder et Fred poussa un soupir derrière la Gryffondor en la voyant faire. Hermione répéta le mot de passe, que Fred avait déjà prononcé trois fois, et après avoir adressé un sourire narquois au rouquin, la Grosse Dame consentit enfin à ouvrir la porte.

- Favoritisme, grommela-t-il en suivant Hermione.
- Etre préfète à ces avantages.

La porte se referma derrière eux, et en regardant devant elle, Hermione vit de nombreux regards posés sur eux. Il y avait une grande partie de l'Armée de Dumbledore rassemblée au centre de la salle commune, et la réalité frappa la Gryffondor de plein fouet. Elle avait presque oublié qu'Harry avait des ennuis, et en faisant le tour de la salle des yeux, elle vit qu'il n'était pas présent. Hermione s'en voulu d'avoir mis de côté un détail aussi important, et ils s'approchèrent du petit groupe.

- On croyait que c'était Harry, commença Lee. Ça fait déjà un moment qu'on l'attends.
- Où étiez-vous ? Demanda Ron.
- On a dû se cacher de Malefoy, répondit Fred.
- Sales vermines de Serpentard ! Siffla Ginny en tapant du pied.

Ils parlèrent un long moment de ce qu'il s'était passé ce soir-là tout en attendant le retour d'Harry. Hermione espérait qu'il n'était pas trop dans les ennuis, et surtout, qu'il se trouvait dans le bureau de Dumbledore. Tant qu'il était en compagnie du directeur, il ne pouvait rien lui arriver. Le temps avançait lentement dans la salle commune, et le petit groupe de l'armée de Dumbledore commençait à s'éparpiller un peu partout dans la salle. Bon nombre d'entre eux étaient assis sur les canapés ou à même le sol. Hermione était installée à une table en compagnie de Neville, Ron et Ginny. Les jumeaux, eux, ne tenaient pas en place et parcouraient la salle de long en large, ou bien s'arrêtaient subitement dans un coin pour parler de Merlin sait quoi à voix base. Les minutes semblaient stagner, et Harry semblait ne pas vouloir faire son retour dans la salle commune. Après avoir pesté contre les Serpentard et Ombrage un long moment, les discussions s'étaient peu à peu arrêtées. Ron était avachi sur la table, la tête posée au creux de ses bras. Ginny avait les yeux dans le vague et s'occupait à tourner une de ses mèches de cheveux autour de son doigt. Neville parlait avec Dean et Seamus du cours donné par Harry avant l'apparition soudaine de Dobby. Les autres élèves parlaient à voix basse entre eux, et le reste des Gryffondor, qui n'étaient pas concernés par l'armée de Dumbledore, étaient couchés depuis longtemps.

Hermione fit rapidement le tour de la salle des yeux, et elle s'arrêta sur Fred et George qui parlaient un peu plus loin. Elle aurait aimé pouvoir entendre ce qu'ils se disaient. Le sérieux étalé sur leur visage l'intriguait tout particulièrement. Et en s'attardant sur Fred, un espoir s'empara d'elle. Peut-être que si les choses dégénéraient trop avec Ombrage, les jumeaux décideraient finalement de rester jusqu'au bout de l'année scolaire. Elle ne voyait pas trop pourquoi, mais elle ne voyait pas non plus de quoi ils pouvaient parler avec autant de sérieux. Elle n'avait pas envie de se faire de faux espoirs qui rendraient son départ encore plus douloureux, mais elle n'arrivait pas à aller contre cette pensée. Peut-être avait-il sentit le regard de la Gryffondor posé sur lui, ou était-ce dû au hasard, mais toujours est-il que Fred tourna le regard en sa direction alors que George lui parlait. Leurs regards se croisèrent et Hermione essaya de percevoir ne serait-ce qu'un infime détail dans les yeux du rouquin. Un détail qui l'aiderait à comprendre ce qu'il pensait. Mais le rouquin détourna trop rapidement les yeux pour se concentrer de nouveau sur George en lui répondant. Elle soupira alors et reporta son attention sur la table qui se trouvait devant elle, en attendant Harry.

Harry Potter fit son apparition dans la salle commune une demie-heure plus tard. Tous les élèves avaient sursauté en entendant la porte s'ouvrir, et après avoir constaté qu'il s'agissait d'Harry, ils s'étaient levé pour se ruer sur le brun à lunette. De sa place, Hermione remarqua sa mine fatiguée ainsi que le pli entre ses deux sourcils. Il était inquiet. Harry demanda aux autres de lui laisser le temps de respirer, qu'il allait tout leur expliquer. Il avait ensuite situé Hermione et Ron qui se trouvaient toujours à leur place et les avaient rejoint en leur adressant un regard inquiet. Les élèves formèrent un cercle inégal autour de la table, pendus aux lèvres d'Harry, attendant avec une impatience non dissimulée qu'il daigne enfin raconter tout ce qu'il s'était passé. C'est ainsi que sous leurs yeux ébahis, il expliqua ce à quoi il avait assisté dans le bureau de Dumbledore. Comment ils avaient été dénoncés par Marietta, une amie de Cho Chang. L'entêtement de Dumbledore qui avait affirmé être à la tête de ces cours secrets. La jouissance de Dolorès Ombrage qui se délectait de cette situation. Quand il raconta comment leur directeur avait quitté son bureau, de manière spectaculaire il faut le dire, les élèves autour poussèrent des exclamations, regrettant de ne pas avoir vu la scène de leurs propres yeux. Il passa au crible fin tout ce qu'il s'était passé dans le bureau de Dumbledore. Quand il eut terminé, les discussions étaient vivement reparties alors qu'Hermione restait silencieuse. Dumbledore avait quitté Poudlard pour une durée indéterminée. Et pendant cette durée, Dolorès Ombrage allait certainement être nommée nouvelle directrice de Poudlard.

- Elle va être à la tête de l'école, souffla-t-elle en ne s'adressant à personne en particulier.

Ron et Harry l'avaient cependant entendu, et ils s'éloignèrent un peu du groupe d'élève qui parlait vivement de ce qu'ils venaient d'apprendre. Harry confirma à Hermione qu'il avait les mêmes craintes alors que Ron poussait un soupir.

- Ne croyez pas qu'elle va se délecter longtemps de son nouveau statut, commença George qui s'était approché d'eux.
- On ne lui en laissera pas l'occasion, continua Fred.
- Vous allez vous attirer des ennuis, soupira Hermione sans vraiment y réfléchir.

C'était uniquement son côté de préfète qui ressortait en ce moment. Elle savait parfaitement que les jumeaux n'avaient rien contre s'attirer des ennuis. Ils ne risquaient rien, mis à part se faire renvoyer. Et puisque quitter Poudlard était effectivement au programme, ils n'avaient rien à perdre. Hermione le savait, mais elle n'arrivait pas à aller contre son inquiétude.

- De toute façon, on a décidé qu'on s'en fiche désormais de s'attirer des ennuis.
- Parce qu'avant, vous ne vous en fichiez pas ? Demanda Harry.
- Non, bien sûr, dit George. La preuve, on ne s'est jamais fait renvoyés.
- On a toujours su où était la limite.
- On a peut-être posé un orteil dessus, à l'occasion, admit George.
- Mais nous ne sommes jamais allés jusqu'au vrai grand chambardement, dit Fred.

C'était vrai. Elle le savait aussi. Fred et George n'avaient jamais poussé le vice assez loin pour se retrouver dans de mauvaises situations. En dépit de ce qu'elle pouvait penser depuis toutes ses années, les jumeaux se contrôlaient, savaient ce qu'il fallait faire et ne pas faire. En pinçant les lèvres, elle regarda l'air sérieux affiché sur leurs visages, ainsi que l'air étonné qui commençait à se peindre sur le visage de Ron et Harry.

- Et maintenant ? Demanda Ron d'un ton hésitant.
- Et bien, maintenant..., commença George.
- Après le départ de Dumbledore..., ajouta Fred.
- Nous avons pensé que notre nouvelle directrice..., reprit George.
- Méritait bien un peu de chambardement.
- Ne faites surtout pas ça ! Murmura Ginny qui s'était jointe à eux. Elle serait ravie d'avoir une bonne raison de vous renvoyer.
- Je crois que tu ne nous as pas très bien compris, Ginny, répondit Fred avec un sourire. Nous n'avons plus envie de rester. Nous partirions bien à l'instant même si nous n'étions pas décidés à faire un petit quelque chose en hommage à Dumbledore.

Hermione sentit son cœur se pincer, et elle resserra les bras qu'elle avait croisés contre sa poitrine. L'annonce de Fred fit naître un silence autour du petit groupe, et elle sentit les regards d'Harry, Ron et Ginny posés sur elle. Bien évidemment. Ils devaient certainement être en train de se demander comment allait réagir Hermione en entendant Fred parler ainsi. Ils ne savaient pas qu'elle était déjà au courant. Ils ne savaient pas que les jumeaux étaient prêts à partir depuis longtemps.

- Mais..., commença Ginny en quittant Hermione des yeux pour regarder Fred.
- Je suis déjà au courant, annonça Hermione.

Elle voulait éviter une discussion inutile. Elle voulait surtout éviter d'en parler. Elle avait eu cet espoir ridicule que les jumeaux changent d'avis suite aux récents événements, mais il se produisait finalement l'inverse. Ils étaient encore plus décidés à partir. Ils n'avaient plus envie de rester.

- Comment ça, tu étais déjà au courant ? S'étonna Ron.
- Je ne vois pas ce que tu ne comprends pas, c'est pourtant très clair.

Elle n'avait pas envie de s'en prendre à Ron, mais elle sentait l'agacement s'emparer d'elle. Elle n'avait pas aimé la manière dont Fred avait annoncé leur envie de quitter Poudlard. Elle n'avait pas aimé d'avoir l'impression de ne pas compter. De ne pas être importante. De n'être qu'une élève parmi tous les autres. Elle sentait que Fred essayait de croiser son regard, mais elle s'entêtait à ne pas vouloir le regarder. Hermione avait envie de monter dans son dortoir pour ne plus en ressortir, mais attirer doublement l'attention sur elle ne l'enchantait pas plus que ça.

- Ne me regardez pas comme ça, reprit-elle. C'est eux qu'il faut regarder, ajouta-t-elle en montrant les jumeaux d'un mouvement de tête sans pour autant regarder Fred.

Les autres Gryffondor n'insistèrent pas plus longtemps et se retournèrent en direction des jumeaux pour leur poser des questions sur leur décision, et sur ce qu'ils avaient prévu pour Ombrage. Hermione ne les écouta pas et regarda autour d'elle en soupirant. La salle commune s'était peu à peu vidée maintenant qu'Harry était de retour. ll ne restait plus qu'eux et un groupe de trois Gryffondor. En entendant Ron s'exclamer de joie en parlant avec les jumeaux, elle soupira de nouveau et décida de finalement monter dans son dortoir. Elle n'accorda un regard à personne, ne souhaitant pas attirer l'attention, et après s'être levée de sa chaise, elle se dirigea vers les escaliers en pierre. Une fois en haut, elle entreprit de tourner à droite pour rejoindre les dortoirs des filles, mais elle fut interrompue en sentant des doigts longs et fins s'enrouler autour de son poignet. Elle ferma les yeux un court instant avant de se retourner pour faire face à Fred.

- Ce n'est pas le moment, dit-elle en regardant un point derrière le rouquin.
- Le moment de ?
- De me parler.
- C'est toujours le moment.

Hermione soupira de nouveau, maintenant parfaitement agacée, et s'appuya contre le mur en pierre tout en croisant les bras contre sa poitrine. Fred la regarda faire silencieusement et la Gryffondor ne s'attarda pas sur son regard.

- Que tu veuilles quitter Poudlard, je peux le concevoir. Mais que tu te comportes comme si tu ne laissais rien derrière toi, je n'arrive pas à le comprendre.
- Je ne fais pas comme si...
- Si, le coupa Hermione. C'est exactement ce que tu fais. Tu m'excuseras, mais j'en ai eu suffisamment pour la journée.

Elle se retourna et entreprit de monter les marches menant aux dortoirs des filles sans un regard en arrière. Elle sentait sur son dos le regard de Fred, et elle continua sa route jusqu'à son dortoir. Elle ne fit pas attention aux filles qui partageaient sa chambre et après un rapide passage à la salle-de-bain, elle se glissa dans ses draps. Elle savait pourtant qu'elle n'allait pas s'endormir de si tôt. Il y avait une phrase qui tournait en boucle dans son esprit, et cette phrase allait la hanter toute la nuit, ainsi que toutes les nuits à venir.

"Nous n'avons plus envie de rester."


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