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Quatorzième chapitre.

« Comme la lune allume la nuit. Comme le vent allume le feu. Comme la pluie remplit chaque océan. Avec ton coeur qui allume mon coeur. »

Se retournant vivement, les joues en feu, Hermione fit face avec stupeur et effroi à Dolorès Ombrage qui les regardait d'un mauvais œil avec son regard de crapaud. Hermione aurait voulu pouvoir s'enfuir loin et ne jamais revivre cette scène. Affolée, elle jeta un coup d'œil à Fred qui était parfaitement décontracté et semblait presque trouver la situation amusante.

- N'avais-je pas clairement stipulé que filles et garçons devaient dorénavant se tenir éloignés ? demanda Ombrage de sa voix minaudante.
- Vraiment ? Avec tous les nouveaux décrets, j'ai dû passer à côté de celui-ci.

Hermione était horrifiée de voir Fred se moquer de Dolorès Ombrage juste sous son nez alors qu'ils étaient en faute. Lui incarnait le calme dans toute sa splendeur.

- Vous vous pensez drôle, Mr Weasley ? Quant à vous, miss Granger, je vous pensais bien plus mature que ça. Dois-je vous rappeler que vous êtes préfète ?

Hermione sentit le feu de ses joues s'enflammer de plus belle. Elle devait être rouge comme une tomate et voulait monter dans son dortoir pour ne plus jamais sortir de son lit.

- D'après certains dires, il se pourrait effectivement que je sois marrant, ajouta Fred. De même pour Hermione qui est peut-être même bien plus mature que vous.
- Fred ! s'exclama la Gryffondor en lui tapant inutilement le bras.
- Deux heures de colle pour chacun d'entre vous. Demain soir, après les cours. Et je pense qu'il est inutile de vous dire que votre directeur de maison en sera informé, ajouta Ombrage avant de tourner les talons et de s'en aller.

Hermione la regarda quitter le couloir d'un regard vide puis, une fois hors de vue, alla s'adosser contre le mur en soupirant.

- C'est déjà la deuxième fois cette année.
- J'aimerais pouvoir en dire autant, se moqua Fred en souriant.
- Que vont dire mes parents ? Et McGonagall ? Et que vais-je bien pouvoir dire à Harry et Ron ?! s'exclama soudain la Gryffondor en écarquillant les yeux.

Amusé, Fred s'approcha lentement d'Hermione et posa les mains sur ses joues pour qu'elle se calme. Si lui se fichait comme d'une guigne d'être collé, il savait parfaitement que ce n'était pas son cas.

Tu sens ses regards te flatter.

- On ne doit pas se tenir proches..., murmura-t-elle.
- Et alors ? On est déjà collés.
- Elle pourrait nous rajouter deux heures. Ou pire, nous renvoyer temporairement.

Fred sourit en imaginant une Hermione en larme mise à la porte du château avant d'avoir pu obtenir son diplôme. Puis il posa un léger baiser sur ses lèvres et Hermione n'eut pas le courage de résister.

Tu vois tes joues rougir.

- Je veux bien me faire renvoyer définitivement si c'est le prix à payer pour pouvoir t'embrasser.

Tu n'es pas immunisée contre son sourire.

Hermione sentit son cœur s'emballer et le rouge lui monter aux joues instantanément. Elle n'aurait jamais pensé que quelqu'un lui dirait un jour ceci, et encore moins un des Weasley, et encore moins Fred. Mais elle était heureuse que ce soit lui et elle n'avait plus peur. Plus peur qu'il ne joue avec elle. Elle le sentait dans sa voix, dans son regard. Et par-dessus tout, elle voulait y croire. Mais elle n'en restait pas moins Hermione Granger.

- Mais pas moi..., murmura-t-elle.
- Je le sais, répondit-il en souriant. Et je sais aussi que s'ils devaient renvoyer l'un de nous deux, ce serait assurément moi alors je ne cesserai pas de t'embrasser pour si peu.
- Mais tu...

Fred la coupa en posant de nouveau ses lèvres sur les siennes.

- Passe tes ASPICS bientôt et...

Et de nouveau, il l'enveloppa tout entière de son parfum à la menthe qu'elle aimait tant.

- Et ça serait vraiment idiot, reprit-elle d'une voix tremblante et le coeur affolé.

Tu le vois tourner autour, t'essayes de lui échapper.

Fred la regardait avec son sourire infatigable et Hermione ressentit l'envie de passer la main dans ses cheveux flamboyants, puis sur son visage. Traverser la fine ligne de ses sourcils, puis de son nez, explorer le contour de ses lèvres, puis de son menton. Apprendre son visage par coeur. Perdue dans sa contemplation, elle sursauta en entendant la porte des Gryffondor s'ouvrir et s'éloigna de deux bons mètres de Fred. Par chance, il ne s'agissait que d'un élève de deuxième ou troisième année qui se fichait royalement d'Hermione et de Fred et qui passa devant eux sans même leur accorder un regard.

- Il faut que j'y aille, annonça Hermione qui avait repris sa respiration. Harry et Ron vont se demander où je suis.

Elle n'avait pourtant aucune envie d'y aller et aurait même souhaité rester dans ce couloir toute la nuit du moment que Fred s'y trouvait aussi. Mais elle ne pouvait pas se le permettre, d'autant plus qu'elle s'était déjà fait coller. Elle ne put pourtant pas s'empêcher d'aller déposer un chaste baiser sur les lèvres de Fred avant de rentrer dans la salle commune.

Mais son petit air glamour ne quitte plus tes pensées.

Cette nuit-là, Hermione rêva de Fred, puis de Ron. Et ensuite de Fred et de Ron en même temps avec un Ron qui n'acceptait plus de leur adresser un mot depuis que Mimi lui avait dit tout ce qu'elle savait. Puis, Molly et Arthur apparurent, outrés, tout comme Ginny. "Qui voudrait pour belle-fille cette miss je sais tout ?!" S'était exclamée Molly en pointant Hermione du doigt. Après quoi elle s'était réveillée en sursaut, le cœur battant encore plus vite que la veille. N'allait-il pas exploser à force ? Elle savait très bien que ce n'était qu'un stupide rêve, mais allongée dans son lit et ne trouvant plus le sommeil, elle ne pût s'empêcher d'y réfléchir. Si les dires d'Harry étaient vrais, la réaction de Ron serait très certainement la même que dans son rêve. Quant à Molly et Arthur, elle n'avait aucune idée de ce qu'ils pourraient en penser. Molly doit bien penser que ses deux fils jumeaux s'amusent à tourner autour des filles, mais certainement pas autour d'Hermione. Et encore moins que l'un d'eux ne l'embrasse. Une fois, deux fois, six fois... Au bout d'une heure, le sommeil ne revenait toujours pas et il n'était que 4h. Résignée, Hermione se leva en prenant son sac et descendit à la salle commune pour terminer ses devoirs en cours et réviser. Elle n'était vraiment pas concentrée sur ses cours en ce moment et les BUSES approchaient à grands pas en cette fin novembre. Replonger dans ses livres la calmait, sentir l'odeur des parchemins l'enivrait, entendre le crissement de sa plume lui permettait de ne pas penser à Fred. Un peu avant 7h, elle décida de remonter dans le dortoir pour ne pas subir les inévitables questions si quelqu'un venait à la surprendre en train de faire ses devoirs à cette heure-ci. Elle devra déjà affronter suffisamment d'interrogation quand ses amis apprendront qu'elle était collée ce soir. Avec Fred. Dans une pièce seule avec Fred. Non. Avec Ombrage et sa plume ensorcelée. Maudite soit-elle.

_______

- Je ne viens pas avec vous dans la salle commune, j'ai... autre chose à faire.

Harry, Ron et Hermione venaient tout juste de sortir de leur dernier cours donné par le professeur Rogue quand la jeune femme leur annonça la nouvelle. Elle avait repoussé ce moment toute la journée et il était désormais trop tard.

- Quelle autre chose ? demanda Ron suspicieusement.
- Je... J'ai été collée. Par Dolorès Ombrage.
- Tu as été collée ? s'étonna Harry en s'arrêtant. Mais pourquoi ?
- Je n'ai pas vraiment le temps de vous expliquer, je ne voudrais pas arriveren retard. Mais vous connaissez Ombrage, si on n'est pas un Serpentard on peut se faire coller à n'importe quel moment. Je vous retrouve dans la grande salle, et vous avez intérêt à travailler pendant mon absence, le devoir de potions est pour demain, ajouta Hermione tout en filant.

Si elle venait de réussir à passer entre les mailles du filet, ça ne sera certainement pas le cas une fois de retour dans la salle commune. Activant le pas pour ne pas arriver en retard, elle s'arrêta en voyant Fred devant la porte d'Ombrage. L'entendant arriver, il tourna la tête en sa direction et lui adressa un sourire.

- Tu es à l'heure ? s'étonna Hermione en repensant à la dernière fois où il avait été collé avec George et Harry.
- Je ne voulais pas te laisser affronter Ombrage toute seule, répondit Fred en ponctuant sa phrase d'un clin d'œil.
- Oh, j'aurai très bien pu survivre durant tes dix minutes de retard coutumières.

Disait-elle alors qu'elle n'en croyait pas un mot. Elle était heureuse que Fred soit là et à l'heure pour elle. Elle ne se voyait pas affronter Ombrage et sa plume toute seule. Elle était certes une Gryffondor, mais la présence de Fred était d'un réconfort précieux. La vue de son sourire seul et de ses yeux rieurs suffisait à la rassurer.

- Et nous sommes même en avance. Ombrage n'est pas encore là. Je profiterai bien de ce dernier instant de répit pour t'embrasser, mais ça serait risqué.

La légèreté avec laquelle Fred employait ces mots fit sourire Hermione. C'est comme s'il était coutumier que Fred ressente l'envie de l'embrasser. Quoi que ça commençât doucement à devenir coutumier.

- Très risqué, affirma Hermione.

Trop risqué. Elle avait beaucoup à y perdre. L'amitié de Ron. Celle de Ginny ? L'estime des autres membres de la famille Weasley ? Sa place au sein du château avec tous les nouveaux décrets d'Ombrage ?

- Trop risqué, ajouta-t-elle en murmurant, mais elle savait que Fred l'avait entendu.
- Ah, vous êtes là vous deux ! s'exclama Dolorès Ombrage qui venait d'apparaître derrière Hermione en la faisant sursauter. Suivez-moi, ajouta-t-elle en entrant dans son bureau.

Le pied à l'intérieur dudit bureau, Hermione sentit un parfum de lavande entêtant l'envelopper tout entière. Il avait totalement effacé l'odeur à la menthe de Fred qu'elle aimait tant. Tout ce rose lui agressa les yeux et les miaulements de la centaine de chats accrochés au mur firent siffler ses oreilles. Elle n'aurait jamais imaginé le bureau des enfers rose. Lentement, Hermione prit place sur l'une des deux tables qui leur étaient attribuées et elle vit du coin de l'œil Fred faire pareil. Leurs tables étaient séparées aux extrêmes coins du bureau. La distance qui séparait garçons et filles était plus que respectée. Elle jeta un coup d'œil à la plume rose posée sur sa table et un frisson la parcourut tout entière. Elle gardait un très mauvais souvenir de sa dernière expérience.

- Très bien. Je pense que je n'ai pas besoin de rappeler la raison de votre présence ici, commença Dolorès Ombrage d'un ton satisfait. Vous me copierez chacun, et ce, autant de temps qu'il le faudra pour que le message pénètre clairement, la phrase "je ne dois pas batifoler dans les couloirs de l'école."
- Batifoler, ancien terme des années 20 totalement disparu de la circulation, se moqua Fred tandis qu'Hermione eut un hoquet de surprise.
- Mr Weasley, si vous ne voulez pas rester deux heures de plus en ma compagnie, je vous conseille de vous taire.
- Vos désirs sont des ordres, ironisa le rouquin avec une grimace qui n'échappa ni à Hermione, ni à Dolorès Ombrage qui fit de son mieux pour rester calme.

Habituellement contre, Hermione fut cette fois-ci rassurée devant l'attitude arrogante de Fred. Aucun décret au monde, qu'il vienne du ministère ou d'ailleurs, ne serait capable de changer Fred, et elle en était sûre, George non plus. Malgré leur côté farceur, ils étaient solides comme un roc et leur humour était leurs armes. En ces temps troublés et sombres suite au retour de Voldemort, elle savait que rien au monde ne changerait Fred et George. Ils semblaient invincibles, intouchables, totalement inébranlables. Avec un soupir, Hermione prit sa plume sous le regard perçant de Dolorès Ombrage qui semblait se délecter de la situation. Elle se mit à écrire plus lentement que de coutume et sa main ne tarda pas à la démanger. Au fur et à mesure, la phrase se fit plus lisible et Hermione laissa échapper un léger hoquet de surprise en se rendant compte d'une chose. Quand elle sortira de cette salle, la phrase sera plus que lisible. Et n'importe quelle personne voyant sa main saura qu'elle a "batifolé" dans les couloirs de l'école. Hermione savait pertinemment que, lorsqu'elle sera de retour dans la salle commune, Ron et Harry lui demanderaient quelle phrase elle avait dû écrire. Et même si elle avait l'impression de passer son temps à mentir en ce moment, elle ne se voyait pas inventer un mensonge suffisamment gros pour la couvrir.

- Miss Granger, vous n'écrivez plus. Voulez-vous que je rallonge votre heure de colle ?

Sortant de sa rêverie, elle releva la tête en direction de Dolorès Ombrage et eut envie de lui lancer tout ce qui lui tomberait sous la main dessus. Quelque chose de lourd de préférence. Reprenant sa punition, elle sentit le regard de Fred posé sur elle et se risqua à jeter un coup d'œil en sa direction. Sans s'occuper d'Ombrage, il lui adressa un petit sourire et Hermione trouva ce sourire encore plus douloureux que la plume de Dolorès. La plume ne lui infligeait qu'une douleur passagère tandis que celle d'être loin de Fred était coutumière. Elle n'avait rien vu venir, mais, doucement, elle s'était habituée à sa présence. Lentement, son regard était devenu primordial. Furtivement, son sourire était devenu essentiel. Fred était entré dans sa vie sans crier gare, du jour au lendemain et sans raison apparente. Il était juste venu, emportant avec lui son lot de problème. Mais maintenant qu'il était là, Hermione ne voulait plus qu'il ne parte. Elle voulait qu'il continue de l'embrasser quand elle ne s'y attendait pas, qu'il continue à passer ses mains puissantes dans ses cheveux. Qu'il continue à lui sourire, à la regarder, à lui parler, à lui donner l'impression d'être pleinement vivante.

- Miss Granger !

En sursautant, Hermione se rendit compte qu'elle avait de nouveau arrêté d'écrire tant elle était perdue dans ses pensées. Elle adressa de fausses excuses à Dolorès Ombrage qui fulminait et entendit Fred émettre un léger rire qui lui sembla comme la plus belle des mélodies. Se concentrant, elle entreprit de nouveau d'écrire sa phrase et de ne pas penser à Fred. Ce qu'elle réussit à faire pendant une heure. Une heure qui lui parut interminable. Sa main la brûlait, et Hermione pensait déjà au moment où elle pourrait enfin la glisser sous l'eau. L'eau... Elle se rappela soudain que c'était en sortant de sa première heure de colle que Fred l'avait embrassé pour la première fois. C'est aussi à ce moment précis qu'avaient commencé tous ses problèmes. Mais elle ne les regrettait pour rien au monde. Quittant sa feuille des yeux pour les poser sur Fred, elle le vit, la tête légèrement penchée, écrire la même phrase qu'elle. Mais contrairement à elle, cela ne semblait pas l'atteindre. Quand Hermione devait être toute rouge à cause de la douleur cuisante, lui semblait d'un calme olympien. Comme si sa plume à lui ne fonctionnait pas et se contentait d'inscrire ces mots sur le papier et non dans sa chaire. Il est devenu tellement habitué de ces heures de colle que cela ne semblait plus l'atteindre et Hermione se dit qu'il devait en être de même pour George. Et bientôt pour Harry aussi, s'il continue sur cette voie-là. Son regard s'attarda un moment sur sa main qui parcourait son morceau de parchemin et l'imagina dans la même position pour lui écrire les parchemins qu'il lui avait adressés.

- Miss Granger ! s'exclama Ombrage. Vous allez réellement rester deux heures de plus si vous continuez à ne pas écrire !

Hermione sursauta de nouveau en laissant tomber sa plume et le rire de Fred se fit une fois de plus entendre. Elle aurait voulu se mettre une gifle elle-même pour se réveiller, ne supportant pas d'être autant perdue dans ses pensées. Ramassant sa plume qui était à ses pieds, elle croisa le regard glacial d'Ombrage, puis, celui rieur de Fred. Ne voulant pas replonger dans ses songes, elle détourna rapidement le regard et se concentra sur son morceau de parchemin. L'horloge accrochée sur le mur derrière Dolorès lui apprit qu'il ne restait plus qu'un quart d'heure à tenir. Elle pouvait tout de même bien arrêter de penser pendant quinze petites minutes ! Bien entendu, elles passèrent d'une lenteur inouïe et Hermione, qui enchaînait les phrases pour ne pas s'attirer de nouveau les foudres d'Ombrage, commençait vraiment à ressentir la douleur sur sa main. Cinq minutes... Fred semblait imperturbable. Elle l'aurait plutôt imaginé provoquer leur professeure autant qu'il le pouvait. Trois minutes. Je ne dois pas batifoler dans les couloirs du château. Deux minutes. Deux petites minutes la séparaient de l'air frais des couloirs et de l'eau apaisante du robinet. Une minute. Une minute la séparait de l'interrogatoire d'Harry et de Ron. 20h00.

- Vous pouvez y aller. Miss Granger, estimez-vous heureuse que je n'aie pas rallongé votre heure de colle. Ça ne sera pas le cas la prochaine fois.
- Bien Madame, répondit Hermione en s'empressant de se lever et de sortir de ce bureau trop rose et trop parfumé.

Une fois dans le couloir, Hermione se retourna et fit face à Fred qui sortait du bureau en refermant la porte. Calmement. Bien trop calmement. Beaucoup trop calmement pour Fred Weasley.

- Je suis surprise, commença-t-elle en se dirigeant vers les toilettes les plus proches, autres que celles de Mimi Geignarde.
- Pourquoi donc ? demanda Fred en lui emboîtant le pas.
- Tu as été terriblement calme durant cette heure de colle.
- Et ?
- Et ce n'est pas ton genre, même pas du tout. Même moi, je me suis fait plus rappeler à l'ordre que toi.
- Ne t'inquiète pas pour moi, ce n'est que le calme avant la tempête, répondit Fred en laissant Hermione perplexe. Quant à toi, j'aimerais bien savoir à quoi tu pensais pour te faire reprendre à trois reprises, ajouta-t-il en souriant.
- À rien de particulier, répondit Hermione en entrant dans les toilettes du deuxième étage.
- Je ne te crois pas.

Comme la première fois, il l'avait suivie sans se poser la moindre question dans les toilettes des filles. Hermione espérait juste qu'elles étaient vides et qu'il ne s'y trouvait pas, par pur hasard, Ginny, ou même une des filles de sa classe qui s'empresseraient d'aller tout raconter aux autres. Hermione avait toujours vu les autres filles comme les plus grosses commères au monde, c'était sûrement pour cette raison qu'elle s'entendait mieux avec les garçons.

- Tu sais, ce sont toujours les toilettes des filles.
- Et je n'en ai toujours rien à faire. Alors ?

Ne sachant pas quoi répondre, Hermione se détourna de Fred et commença à passer sa main sous l'eau qui rendit tout d'abord la douleur plus insupportable qu'elle ne l'était. Puis, lentement, elle se fit de plus en plus apaisante.

- Tu sais, si tu pensais à mon corps nu il n'y a aucune raison d'avoir honte, c'est le cas de beaucoup de filles.

Surprise, Hermione se mit à rire et relevant la tête, elle aperçut Fred qui souriait à travers le miroir.

- Désolée de te décevoir, mais ce n'est pas ce à quoi je pensais.

Toujours à travers le miroir, Hermione le vit retrouver son sérieux et s'approcher d'elle, visiblement pas pour passer à son tour sa main sous l'eau. Avant qu'il ne se retrouve trop près d'elle, elle se retourna, quittant l'eau apaisante et laissant le robinet couler. D'une lenteur inouïe, Fred encadra son visage de ses deux mains et plongea son regard dans le sien. Il était beau.

- Tu es belle.

Hermione sourit en sentant le rouge lui monter aux joues et son cœur s'emballer. Une part d'elle-même lui conseillait de s'éloigner de Fred au risque de ne plus pouvoir se passer de lui, tandis qu'une autre la suppliait de combler le mince espace qui les séparait.

- Tu me fais enfreindre tous les interdits, murmura-t-elle.
- En suis-je un ?
- Il me semble que oui...
- Tant mieux, car les interdits sont faits pour être enfreints.
- Mais ce n'est pas raisonnable...

Fred poussa un soupir et ses mains quittèrent le visage d'Hermione plus vite qu'elles n'étaient arrivées. Immédiatement, le froid et un sentiment de regret l'envahirent. À quoi bon être raisonnable si c'est pour le regretter après ?

- Mais, poursuivit-elle, ayant été raisonnable toute ma vie, j'estime avoir droit à un moment de répit.

Ajoutant le geste à la parole, Hermione se rapprocha du rouquin et se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir aller déposer ses lèvres sur les siennes. Une fois de plus. Une fois de trop. Elle ne savait pas si c'était la bonne chose à faire, mais elle savait que c'était ce que son cœur désirait le plus. Ce qu'elle désirait. Quand il amplifia leur baiser en venant mettre ses mains dans ses cheveux pour l'attirer encore plus près de lui, elle ne se souciait plus de rien. Tout avait disparu. Ron, Harry, le reste de la famille Weasley, Ombrage, sa douleur à la main, les BUSES, les devoirs qu'elle n'avait pas encore faits. Fred avait ce don de lui faire oublier toutes ces choses. Et celui de lui rappeler que la vie, c'était avant tout se sentir vivant, libre. Près de Fred, qui lui coupait pourtant le souffle à chacun de ses sourires, elle avait l'impression d'enfin pouvoir respirer.

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