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Dix-septième chapitre.

« Quand la vie vous a fait don d'un rêve qui a dépassé toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin. »

Je me souviens de la première fois où j'ai vu Ron. Il était assis dans l'un des wagons du Poudlard Express, en face d'Harry. Il s'apprêtait à lancer un sort à son rat pour que celui-ci devienne jaune. Il m'a regardée en grimaçant lorsque j'ai réparé les lunettes du brun à l'aide d'un sort. Ses joues étaient bien plus rondes qu'aujourd'hui et il avait encore son visage enfantin. Je me souviens de la fois où il m'a vexée en disant à Harry qu'il comprenait pourquoi je n'avais aucun ami, mais je me souviens aussi de comment il était remonté dans mon estime lorsqu'il m'a sauvée, avec Harry, du Troll dans les toilettes des filles.

À l'inverse, je ne me souviens pas de la première fois où j'ai vu Fred. Je ne me souviens pas dans quel coin de Poudlard nous étions, ni même des circonstances. Je ne me souviens pas de la première phrase qu'il m'ait dite, alors que les dernières qu'il a prononcées ne veulent pas s'effacer de ma mémoire. Je ne me souviens pas non plus de son visage avec cinq années de moins. Pour moi, il n'était que le frère de Ron. L'un de ses frères parmi tant d'autres.

Pourtant, aujourd'hui, Ron se trouve en face de moi et me regarde d'une manière qui me fait presque aussi mal que s'il m'avait giflée. J'ouvre la bouche, m'apprêtant à lui dire bêtement que non, je n'étais pas avec Fred dans cette salle de bain. Mais aucun mot ne sort et mon silence lui fait comprendre qu'il a raison. Il secoue la tête en me regardant d'un regard que je ne connaissais pas encore et s'en va sans un mot de plus, me laissant là, au milieu du couloir. Je tourne la tête et remarque Harry qui me regarde, une brosse à dents dans la main et une serviette dans l'autre. Il se rendait certainement à la douche et a tout vu.

- Crois-moi, je ne voulais pas ça, balbutiais-je tandis qu'il se rapprochait de moi.
- Je sais. Je ne voulais pas non plus être ce serpent qui a attaqué Arthur.

___________

La petite troupe est ensuite partie voir Arthur dans une ambiance maussade que Molly essayait vainement de détendre en répétant une bonne dizaine de fois qu'Arthur allait bien. Mais Harry restait enfermé dans son mutisme, Ron ignorait Hermione comme si elle était le pire des Trolls et elle-même ignorait Fred qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Seuls George et Ginny semblaient de bonne humeur tandis qu'ils prévoyaient d'acheter un petit cadeau à Arthur pour son rétablissement. Une fois à Sainte Mangouste, Arthur ne cessa de rassurer ses enfants et de remercier Harry qui ne s'en sentait que plus gêné. Il ne tarda d'ailleurs pas à sortir de la chambre d'hôpital et Hermione fit de même en s'excusant sans que personne ne lui adresse un regard tant ils étaient focalisés sur Arthur. Harry était assis au fond du couloir, sur l'une des chaises de la salle d'attente, le visage entre les mains.

- Harry... Tu n'y es pour rien, dit Hermione en prenant place à ses côtés.
- Tu ne devrais pas être en train de tenir la main à Ron ou Fred là ? demanda Harry sans la regarder.
- C'est malsain ça, Harry.

Mais Hermione ne s'en offusqua pas. Harry était comme ça. Quand il souffrait, il voulait montrer aux autres qu'il n'est pas le seul à ne pas être parfait. Et au fond, Hermione savait qu'il avait raison. Elle jouait à un jeu dangereux avec Fred et ne savait même pas pourquoi.

- Je sais. Désolé..., marmonna Harry.
- Je vais arrêter de voir Fred.

Elle venait de prendre sa décision à l'instant et Harry lui accorda enfin de l'attention en la regardant de ses yeux écarquillés. La jeune femme lui adressa un mince sourire et se mit à jouer avec ses doigts nerveusement.

- Ça ne mènera à rien et je le sais très bien. Je n'ai pas envie de faire souffrir Ron et je ne veux pas qu'il m'ignore éternellement.
- Hermione, ça lui passera.
- Et bien, ma petite lubie me passera aussi. C'est la dernière année des jumeaux à Poudlard, je ne le verrai bientôt que très rarement alors ça ne posera pas de problème.
- Hermione..., insista Harry.
- C'est terminé, affirma-t-elle.
- Est-ce que ça a au moins déjà commencé ?

Hermione arrêta de triturer ses doigts et regarda Harry avant de sourire. Au même moment, un lit d'hôpital passa en face d'eux sans personne pour le pousser, et on pouvait y voir des bras trois fois trop longs qui touchaient presque le sol en dépasser.

- Non, ça n'a jamais commencé, murmura Hermione en sentant son cœur se pincer sans prêter la moindre attention au lit qui passait juste devant eux.

Hermione savait qu'elle allait avoir du mal à ne plus voir en Fred l'homme qu'elle voyait aujourd'hui, mais mettre fin à toute cette mascarade était la meilleure chose à faire. Elle ne voulait plus jamais voir ce regard sur le visage de Ron, elle ne voulait plus jamais entendre tout ce dégoût dans sa voix. Elle voulait que les choses redeviennent comme autrefois, quand il n'y avait que Ron, Harry et elle. Quand les choses étaient simples. Quand Fred n'était que Fred au même titre que George, Bill ou Charlie. Elle voulait arrêter de penser à lui lorsqu'elle révisait ou même pendant les cours. Elle voulait oublier ces derniers mois.

Ignorer Fred était plus dur qu'elle ne l'avait imaginé, étant donné qu'ils se trouvaient dans la même maison continuellement. Il était prévu depuis la rentrée qu'Hermione passe les vacances de Noël avec les Weasley et elle commençait amèrement à le regretter. Par chance, entre le retour d'Arthur et l'ordre du Phénix, la maison était souvent pleine de gens et Hermione pouvait donc facilement éviter de se retrouver dans la même pièce, seule avec Fred. À l'inverse, elle avait essayé de nombreuses fois de parler avec Ron, mais celui-ci restait muet et changeait de pièce le plus rapidement possible. Ce soir était le soir de Noël. Molly avait chargé Hermione et Ginny de mettre la table de longues heures à l'avance et elle avait envoyé les garçons ranger le reste de la maison. Lors du repas, Ron s'était arrangé pour s'asseoir à l'extrême opposé d'Hermione, et à son plus grand regret, Fred venait de s'asseoir juste à ses côtés.

- C'était ma place, dit Ginny alors qu'Hermione soufflait de soulagement.
- Et alors, il y a d'autres chaises, grogna Fred qui avait visiblement perdu son éternel sourire.

Ginny lança un regard noir à son frère et alla s'asseoir aux côtés d'Harry qui lui adressa un sourire. Les plats étaient en train de se poser un à un sur la table, contrôlés par un sort lancé de la main experte de Molly, qui, malgré les circonstances, rayonnait. Sirius, Tonks et Lupin étaient également présents et chuchotaient dans un coin de la cuisine jusqu'à ce que Molly les intime de venir à table. De son côté, Hermione regardait partout autour d'elle, en évitant bien évidemment de tourner son regard du côté gauche, où Fred se trouvait bien trop près d'elle.

- Tu ne pourras pas m'ignorer éternellement, Hermione.

Sa voix sembla l'envelopper tout entière et elle se concentra sur un coin de la nappe qu'elle était en train de triturer. Elle savait que le regard méprisant de Ron était posé sur eux et elle se dit que c'était le pire Noël de sa vie.

- Je ne t'ignore pas.
- Oh. Alors comment appelles-tu le fait de ne plus adresser la moindre parole ni même le moindre regard à une personne ? Je ne sais pas s'il en est de même chez les moldus, mais, chez les sorciers, cela s'appelle de l'ignorance.

Hermione laissa échapper un soupir, sachant pertinemment que Fred ne lâcherait pas l'affaire tant qu'il n'aurait pas de réponses à ses questions. Ne pouvait-il pas tout simplement tirer un trait sur elle ? Il ne lui serait pas bien dur de trouver une nouvelle fille à son bras. À cette pensée, Hermione se pinça les lèvres et préféra ne pas imaginer Fred en train d'embrasser une autre fille.

- Très bien, dit-elle enfin. Je t'ignore.
- Et puis-je savoir pourquoi ?

Hermione était toujours bêtement concentrée sur la nappe. Elle ne se sentait pas capable d'affronter le regard de Fred. Ça faisait maintenant une semaine qu'elle évitait ce regard, et il lui manquait autant qu'il lui faisait peur.

- Je ne veux pas faire de mal à Ron.

En disant cette phrase, Hermione leva le regard en direction du concerné qui détourna rapidement les yeux en croisant le regard de la jeune femme.

- Il aurait pu s'y faire, continua Fred.
- Ça n'en vaut pas la peine.

La Gryffondor s'en voulut à la seconde où la phrase sortit de ses lèvres et elle se sentit de plus en plus mal. Elle essayait de se convaincre depuis ce jour à l'hôpital qu'effectivement, ça n'en valait pas la peine. Mais elle n'en était toujours pas pleinement convaincue et elle sentit Fred se raidir à côté d'elle.

- Je n'en vaux pas la peine ? demanda-t-il.
- Non, non, je n'ai pas voulu dire ça ! s'exclama précipitamment Hermione en regardant enfin le rouquin.

Il la regardait, les sourcils froncés et son visage n'avaient pas une once de ce sourire qu'elle aimait tant. Elle s'en voulut encore plus et sentit le rouge lui monter aux joues tant elle était confuse. Autour d'eux, les conversations allaient bon train et personne, mis à part Ron, ne faisait attention à eux, au grand soulagement d'Hermione.

- Tu sais, Hermione, j'ai du mal à te comprendre.
- Je suis désolée, Fred. Vraiment. Mais tout ça c'est trop pour moi.

Sans un mot, Fred se leva et changea de place avec George sous le regard d'Hermione, qui ressentit une impression de rejet immense s'abattre sur elle.

- Herminione, salua George en prenant place à ses côtés.
- George, répondit-elle en regardant Fred sourire en parlant à Remus.
- Tu es un vrai bourreau des cœurs, ma parole, continua-t-il en souriant.
- Je... Quoi ? s'étonna Hermione en lâchant Fred du regard.

George se contenta de lui répondre par un sourire accompagné d'un clin d'œil et se mit à manger dans l'assiette que Fred n'avait pas touchée. À son tour, elle regarda sa propre assiette, pleine également, et elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas vu Molly la servir. Au fil de la soirée, Hermione essaya de ne pas se concentrer sur Fred et accueillit avec un sourire sincère le cadeau de Molly qui était une très belle écharpe, tricotée main, aux couleurs des Gryffondor. Fred ne lui accorda plus aucun regard et Hermione se fit violence pour en faire autant. Fatiguée, elle fut une des premières à monter se coucher en prenant soin de remercier une nouvelle fois Molly pour son cadeau.

_______________

Elle entendit des cris. Des cris perçants qui déchiraient le calme étourdissant de la nuit. La pièce dans laquelle elle se trouvait était plongée dans l'obscurité, une obscurité suffocante. Le cœur battant, assise au milieu de son lit, elle entendit les cris prendre fin et elle se mit à chercher sa baguette sur sa table de nuit. Elle fronça les sourcils en ne sentant que le bois du petit meuble, étant persuadée de l'avoir posée ici avant de s'endormir. Alors que les battements de son cœur commençaient à ralentir, de nouveaux cris déchirèrent le silence de la nuit et Hermione se leva d'un bond pour s'approcher du lit de Ginny.

- Ginny ? Ginny réveille-toi, il se passe quelque chose, murmura la Gryffondor en tâtonnant le mur à la recherche l'interrupteur. Ginny ! Lève-toi, il me faut ta baguette !

Résignée, Hermione stoppa sa recherche de l'interrupteur et fronça les sourcils en constatant qu'il n'y avait aucun mouvement du côté du lit de Ginny. Les cris avaient momentanément stoppé, et Hermione sentit l'air lui manquer quand elle se dit qu'il n'y avait peut-être plus personne de vivant pour crier. Elle s'approcha de nouveau du lit de son amie et tendit la main pour la secouer, mais elle ne rencontra que le vide. Ginny n'était pas là. N'était plus là. De nouveaux cris firent sursauter Hermione et elle s'empressa de sortir de la chambre pour se rendre dans celle d'en face où se trouvaient Ron et Harry. La pièce était faiblement éclairée par la lumière de la lune et Hermione constata qu'aucun de ses meilleurs amis n'était présent. Elle sentit son cœur s'affoler et essaya de se raisonner en se disant qu'ils étaient peut-être déjà descendus. Elle fit de même en ne comprenant pas pourquoi elle ne croisait personne. De nouveaux cris la dirigèrent vers la gauche et son souffle se coupa lorsqu'elle s'arrêta devant la porte de la chambre des jumeaux. D'une main tremblante, elle tourna la poignée en priant n'importe quel Dieu pour que cette pièce soit vide également. La porte à peine entrouverte, Hermione sursauta et poussa un petit cri qu'elle étouffa dans sa main en voyant un serpent, d'une taille incommensurable, sortir de la chambre en sifflant. Le serpent s'arrêta en sentant la présence de la jeune femme qui se colla au mur en essayant de contrôler les sanglots qu'elle sentait monter dans sa gorge. Elle n'avait qu'à imaginer ce qu'il y avait dans cette chambre pour qu'ils éclatent. Le serpent s'approcha d'elle en rampant tout en plantant son regard perçant dans les yeux d'Hermione. Elle laissa échapper un petit couinement quand il commença à s'enrouler autour de sa jambe pour s'approcher de son visage, et elle frissonna de dégoût lorsque la peau rugueuse du serpent souleva légèrement son maillot et que leurs deux peaux se retrouvèrent en contact. Sans oser respirer, Hermione regardait le serpent s'approcher de plus en plus de son visage, tout en essayant d'entendre un quelconque bruit dans la chambre des jumeaux. Mais le silence était complet, et il fut bientôt brisé par les sifflements du serpent qui résonnèrent à ses oreilles. Comprenant que ce serpent était celui qui avait attaqué Arthur une semaine auparavant et qu'elle ne pourrait rien faire sans sa baguette, Hermione ferma les yeux en s'attendant à tout moment à sentir les crocs s'enfoncer dans sa chair. Mais rien ne vint et Hermione ouvrit les yeux pour constater avec stupeur que le serpent n'était plus là. Elle regarda autour d'elle, mais ne vit aucun mouvement qui pourrait trahir sa présence et elle se décolla du mur pour se précipiter dans la chambre des jumeaux. Quand le couloir était légèrement éclairé par la lumière de la lune, la chambre était, à l'instar de la sienne, plongée dans l'obscurité. Par chance, elle trouva l'interrupteur à la deuxième tentative et après avoir été momentanément aveuglée par la lumière trop vive, elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle vit d'abord George, allongé à même le sol. Elle pouvait voir les trous qu'avaient laissés les crocs du serpent sur son tee-shirt. Elle pouvait voir le sang couler et le regard sans vie du rouquin. Elle leva ensuite les yeux et, se retenant au bureau pour ne pas tomber, s'approcha du lit de Fred en tremblant.

- Non... Non, non...

À l'instar de George, le regard de Fred était sans vie. Secouée de sanglots, Hermione passa une main tremblante sur le cou de l'homme qu'elle aimait tant voir sourire. Son cou était strié de petits trous dus au serpent. Comment de si petits trous pouvaient prendre la vie d'un homme ?

- Fred ? Fred réveille-toi, murmura Hermione, qui savait pourtant qu'il ne dormait pas. Non, non, non... Ce n'est pas possible... Fred, il faut que tu te lèves...

Le corps secoué de spasmes, Hermione sentit des mains se glisser sous ses bras pour la tirer loin de Fred auquel elle s'agrippa de ses dernières forces. Mais elle ne faisait pas le poids face à cette personne qui la tirait en arrière et Hermione poussa un premier et dernier cri quand elle franchit malgré elle la porte de la chambre et que Fred n'était plus dans son champ de vision...

____________________

Hermione se réveilla en sursautant et le cœur battant à tout rompre, elle chercha instantanément sa baguette sur la table de nuit, qu'elle trouva du premier coup. Elle était en sueur et ses couvertures étaient toutes par terre.

- Lumos, murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Elle soupira en voyant Ginny, profondément endormie dans son lit et se passa une main tremblante dans les cheveux en se disant que ce n'était qu'un cauchemar. Hermione se rallongea, mais elle savait qu'elle ne pourrait plus dormir. La baguette contre la poitrine, elle écoutait ce qu'il se passait autour, s'attendant à tout moment à entendre des cris. L'image du serpent et des corps sans vie de Fred et George lui revenaient sans cesse à l'esprit. Elle se leva et se dirigea sans plus réfléchir vers la chambre des jumeaux, et s'arrêta devant la porte en regardant le mur contre lequel elle était appuyée lors de son cauchemar. Elle tourna lentement la poignée, le souffle coupé, et sentit son corps s'apaiser d'un poids en entendant la respiration régulière des jumeaux qui dormaient. En soupirant de soulagement, la Gryffondor s'approcha sur la pointe des pieds du lit de Fred, et sans même réfléchir, se coucha à ses côtés. Il remua légèrement et entrouvrit les yeux avant de les poser sur elle.

- Hermione ?
- J'ai rêvé que tu étais mort..., murmura-t-elle en regardant ses yeux, rassurée de ne plus faire face aux yeux sans vie de son cauchemar.

Fred sourit en changeant de position et Hermione en profita pour se coller à lui, posant son visage sur son torse. La chaleur qui émanait de son corps termina de la convaincre qu'il était bien vivant et elle soupira quand elle sentit le menton du rouquin se poser sur le haut de sa tête.

- Rassure-toi, je ne compte pas mourir de sitôt...

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