Deuxième chapitre.
Je n'ai pas vu Aubépine que depuis trois semaines, et pourtant, elle m'a raconté le reste de ses vacances pendant une bonne partie du trajet qui dura plusieurs heures. Les autres élèves de notre calèche y ont eu droit aussi, et certains ont participé activement à la discussion. Pour ma part, je commençais à ressentir la fatigue et la tristesse de me séparer de mes parents jusqu'aux vacances de Noël. À ma droite se trouve Aubépine, alors qu'à ma gauche se trouve Théo, un élève de ma classe avec qui je me suis toujours bien entendue. Nous avons un peu parlé de nos vacances entre nous, puis je me suis installée un peu plus confortablement pour me reposer.
- Rose ! Rose, on va décoller, réveille-toi.
J'ouvre les yeux en bougonnant et la première chose que je vois est la nuit qui commence doucement à tomber. L'air s'est rafraîchi, alors je remonte la fermeture éclair de ma veste. Nous avons le droit de faire le voyage en tenue moldue, mais une fois à l'école, nous devons directement aller nous changer sans perdre de temps. Je me penche par-dessus Aubépine pour regarder à l'extérieur et je me rends compte que nous sommes au pied des montagnes. Notre école se situe dans les Pyrénées, au coeur des montagnes. C'est pour cette raison que nous continuons le trajet en volant, et que nos chevaux Palomino sont ailés. Je me réinstalle plus confortablement pour l'ascension et, cinq minutes plus tard, je sens le carrosse s'élever dans les airs. Je me souviens de la première fois où je suis venue à l'école. J'étais effrayée, et j'ai été tétanisée durant tout le voyage dans les airs. La deuxième fois, je m'étais amusée comme une folle.
Une demi-heure plus tard, les chevaux se posent au sol et nous voici arrivés à destination. Théo sort le premier et je le suis, Aubépine derrière moi, après avoir récupéré ma trousse de toilette que j'avais déposé à mes côtés. En face de nous se trouve une grande cascade dont le bruit de l'eau qui s'écoule résonne à mes oreilles. La chute torrentielle de la cascade ne permet pas l'accès aux personnes qui ne sont pas de l'école. En revanche, chaque personne autorisée à entrer à l'école se voit ouvrir l'accès, tels deux rideaux s'écartant de chaque côté. La première fois que je suis venue ici, j'ai comparé l'école avec le palais de Cendrillon, si ce n'est qu'il n'est pas rose. J'étais émerveillée, même après avoir été tétanisée par le vol. Le château aux murs blancs est entouré de jardins typiquement français, découpés par magie dans le relief montagneux. De notre place, nous pourrions parfaitement les distinguer s'il ne faisait pas nuit. J'entends des exclamations un peu plus loin et je devine qu'il s'agit des premières années. Ils sont cependant rapidement rappelés à l'ordre et je devine leur déception, puisque je l'ai vécue.
- Nous y voilà, souffle Théo à ma droite. Notre dernière année.
- On en a tant parlé..., dis-je en souriant.
- On n'a pas fait qu'en parler, on en a même rêvé, enchaîne Aubépine à ma droite.
En effet, combien de fois avais-je songé à mon entrée en dernière année ? Dernière étape avant le début de notre vie adulte. Dernière barrière à franchir. Je me rends compte que je suis plus effrayée qu'heureuse, pourtant. Je ne sais pas ce qui m'attend en dehors de ce château. Je ne connais que cette école. Je n'ai pas d'idées précises pour mon avenir. Je suis dans le flou et je n'ai plus que cette année pour prendre toutes les décisions les plus importantes de ma vie. Pour prendre les décisions qui vont me définir. Je sens les doigts d'Aubépine s'emmêler aux miens, et c'est main dans la main que nous nous dirigeons une dernière fois au château de BeauxBâtons.
Nous franchissons les grandes portes faites de vieux bois blanchi et nous nous retrouvons dans le grand couloir qui semble être fait entièrement de cristal. Le palais entier est lumineux, comme en écho aux montagnes qui nous entourent. Rien n'est sombre. Il n'y a pas d'ombres au tableau. Seulement les ombres qui s'immiscent sournoisement dans la vie des élèves venant de toute part. Espagnols, Hollandais, Luxembourgeois, Portugais, Belges, Français. L'école est ouverte à tous les horizons. Les Anglais ont leur propre école de sorcellerie qui se nomme Poudlard. Les sorciers du Nord, du côté de la Russie et de la Scandinavie, étudient à l'école nommée Durmstrang. Nous sommes repartis en fonction de notre nationalité, puisque les cours sont donnés dans plusieurs langues.
Les garçons et les filles sont ensuite séparés et nous entrons dans la salle où sont répartis nos uniformes pour nous changer. Tout est en soie et bleu pastel. Ce bleu qui me suit partout. Je l'enfile rapidement derrière mon paravent et j'en sors en terminant d'accrocher ma cape. Le tout dans le silence puisque nous sommes rappelés à l'ordre au moindre mot prononcé. Je rejoins Aubépine et nous sortons de la salle pour nous rendre dans la plus grande pièce du palais, la salle de réception. Cette salle est la plus grande salle qui m'ait été donnée de voir, puisqu'elle doit avoir la capacité d'accueillir tous les élèves. Les tables sont séparées en fonction des années. Les premières années se trouvent près de la grande table blanche des professeurs, située sur une estrade, alors que nous, septièmes années, sommes situés au fond de la salle. L'école privilégiant les échanges entre les différentes nationalités, nous avons le droit de nous mélanger comme bon nous semble à notre table. Autrefois, les élèves devaient s'asseoir séparément, les Français d'un côté, les Espagnols de l'autre... Puis Madame Maxime, notre directrice, est arrivée et a changé cette règle pour le plus grand plaisir de tous.
Je prends place avec Aubépine tout en plissant mon uniforme avant de m'asseoir. Ne pas être un éléphant. Je dépose ma trousse de toilette, avec qui me promène toujours à côté de mon assiette, et Théo ne tarde pas à nous rejoindre, accompagné d'Adam, l'un de ses plus proches amis. Théo a les cheveux foncés et coupés courts et peut sembler,au premier abord, avoir un air dur et sévère sur le visage. Sa mâchoire carrée et ses sourcils épais y sont pour beaucoup. À côté, Adam est plus délicat. Il a les cheveux blonds foncés qui sont souvent en désordre et ses traits sont plus fins que ceux de Théo.
- Tiens, Jaune, comment vas-tu ?
Je souris en constatant qu'il n'a pas perdu sa mauvaise habitude. Depuis la deuxième année, Adam m'appelle par toutes les couleurs au monde, en mettant bien de côté le rose. Aujourd'hui, je m'appelle Jaune, demain ça sera Vert ou Bleu.
- Bien, et toi ?
- Toujours, quand je vois un arc-en-ciel.
Je lui lance un regard exaspéré et il entame ensuite la discussion avec Aubépine. Étant au fond de la salle, je peux voir distinctement les autres élèves prendre place à leur table respective. Je lève les yeux vers la table dédiée aux professeurs et la première personne que je remarque est bien sûr Madame Maxime, notre directrice. Notre grande directrice que je n'ai pas osé approcher de toute ma première année. Elle regarde elle aussi les élèves s'asseoir, et quand ils eurent terminé, elle se leva, faisant immédiatement régner le silence dans la pièce.
- Profites-en, Violette. C'est le dernier discours que nous allons entendre, me souffle Adam.
Je souris doucement tout en gardant le silence, mes yeux fixant Madame Maxime qui se trouve en face de moi, de nombreux mètres nous séparant cependant. J'ai un petit pincement au cœur en me disant que c'est la dernière fois que j'assiste à ce discours de bienvenue, et je me rends compte que je me suis attachée à cette femme. Cette femme si imposante et pourtant si douce et délicate, à l'image des valeurs qu'elle inculque à son école. J'écoute son discours avec une attention toute particulière. Peut-être bien la même attention que je lui avais accordée lors de ma première année, les yeux émerveillés. Je l'écoute nous souhaiter la bienvenue à tous dans les différentes langues de l'école. Je l'entends dire aux premières années qu'elle attend d'eux de la rigueur, de la persévérance, et un comportement exemplaire. Je souris en l'entendant dire aux autres années qu'ils doivent montrer l'exemple aux nouveaux arrivants. Je l'entends nous souhaiter la plus belle année qui soit, et les meilleurs résultats possible pour les élèves de sixième et septième années qui passent des examens. Alors que je pensais qu'elle en avait fini avec son discours, je m'interroge en la voyant rester debout.
- Ceci dit, cette année sera toute particulière pour certains d'entre vous.
J'ai envie de lancer un regard interrogateur à Aubépine, mais je reste concentrée sur Madame Maxime, attendant qu'elle reprenne la parole. Le silence qui règne est pesant. Chacun se pose mille questions, mais chacun sait aussi que le silence est d'or lorsque notre directrice prend la parole.
- Cette année aura lieu le Tournoi des Trois Sorciers. Les élèves de premières années sont autorisés à ne pas savoir ce qu'est ce tournoi, mais j'attends des autres une culture irréprochable sur ce sujet que vous avez déjà étudié.
J'esquisse un sourire en reconnaissant bien là son autorité coutumière et j'essaye de me rappeler de ce que je sais du Tournoi des Trois Sorciers. Ce tournoi est organisé par l'une des trois écoles de sorcellerie, BeauxBâtons, Poudlard et Durmstrang, chacune leur tour. Il a lieu tous les cinq ans, et trois sorciers de chaque école s'affrontent dans trois tâches réparties sur l'année scolaire. Je sors de mes songes en sentant Adam tirer sur l'une des mèches de mes cheveux dans mon dos et je devine qu'il est aussi emballé par l'idée qu'agacé de ne pas pouvoir parler.
- Pour cette année, reprend Madame Maxime, le Tournoi aura lieu au sein de l'école de Sorcellerie de Grande-Bretagne, Poudlard.
Des murmures de déception qui se veulent discrets, mais qui ne le sont pas s'élèvent dans la pièce, mais notre directrice exige sans attendre le silence. Adam marmonne derrière moi et je remarque Aubépine qui me lance un regard déçu. Comme il aurait été intéressant que le Tournoi des Trois Sorciers ait lieu entre nos murs !
- Pour la première fois, continue notre directrice, une limite d'âge a été imposée. Ainsi, seuls les élèves âgés d'au moins dix-sept ans pourront concourir.
Aubépine me lance cette fois-ci un regard ravi alors que je sens plus que je ne vois Théo et Adam s'agiter sur leur chaise. Étant en dernière année, nous avons tous les quatre dix-sept ans. Adam peut toutefois s'estimer heureux, car il les a seulement eus au mois d'août. De nouveaux murmures s'élèvent dans la pièce, mais Madame Maxime y met fin à sa manière.
- Ne vous précipitez cependant pas. Je ne vais pas amener avec moi tous les élèves âgés de dix-sept ans. Une sélection va avoir lieu parmi vous. Vous serez d'abord classés en fonction de vos résultats sur toutes vos années ici, puis les élèves en tête de liste devront répondre à un examen écrit, et un autre manuel. Nous sommes attendus à Poudlard le trente octobre, avec une délégation d'une douzaine d'élèves. En attendant, je vous laisse à votre repas, et n'oubliez pas que la rigueur et la persévérance sont de mise.
Cette phrase signe comme toujours la fin de son discours. Maintenant que notre directrice s'est assise, les discussions peuvent reprendre dans la salle, mais sans le moindre débordement, sinon, nous sommes rapidement rappelés à l'ordre. Je ne prête même pas attention aux plats qui trônent fièrement sur les tables tant je suis préoccupée par ce que je viens d'apprendre.
- C'est génial ! s'exclame Aubépine dans un grand sourire. Le Tournoi des Trois Sorciers, vous vous rendez compte ! Et en plus, on a l'âge d'y participer !
- Ne t'emballe pas trop, lui répond Théo. Seulement une douzaine d'élèves seront choisis, ça nous laisse quand même peu de chance...
- Sauf pour Orange qui sera certainement en tête de liste des meilleurs élèves, enchaîne Adam.
- Tu dis n'importe quoi. On ne connaît pas vraiment le niveau des élèves des autres classes.
J'essaye de détourner l'attention de moi. Je n'aime pas lorsqu'on rappelle que j'ai de bons résultats scolaires. Bien sûr, ce n'est pas une honte, mais parfois, j'aimerais être au même niveau que tous les autres pour ne plus être considérée comme la grosse tête de la classe.
- De toute manière, si Rose y va, j'y vais aussi ! annonce Aubépine. On ne nous sépare pas comme ça, que ferais-tu toute seule chez les Anglais ?
- Je n'y suis pas encore, et je n'irai peut-être pas. De toute manière, on verra bien plus tard, ça ne sert à rien de partir sur des suppositions erronées.
- Bah alors, Verte, on est gênée ?
Je lance un regard noir à Adam qui ne peut s'empêcher de rire et je me sers un peu de haricots verts alors que les trois autres continuent à parler entre eux. Ce soir, les discussions sont bien plus animées que lors des autres soirs de rentrée. Madame Maxime ne nous rappelle pas trop à l'ordre, comprenant sûrement que c'est trop nous demander de nous contenir après avoir appris une telle nouvelle. N'ayant presque rien avalé de toute la journée, je mange avec appétit, ce que ne manque pas de remarquer Adam.
- Tu ne t'es pas nourrie de tout l'été ou quoi ?
- Régime sec. Du pain et de l'eau, dis-je en souriant.
- Tu devrais, ça te ferait le plus grand bien.
Je lui réponds en lui écrasant discrètement le pied sous la table, et même si je sais qu'il ne doit pas sentir grand-chose avec ma force de moineau, il s'excuse en disant qu'il rigolait, une lueur amusée sur le visage.
- Avant de parler de mon poids, tu ferais mieux de te couper les cheveux. Madame Maxime ne va plus tolérer longtemps ce manque de discipline.
- Tu rigoles ! Mes cheveux sont mon atout charme !
- Ton atout charme ? Vraiment ?
- Ose me dire que tu n'es pas sous mon charme en me regardant.
- Je ne suis pas sous ton charme en te regardant.
Adam fait mine de s'offusquer en me disant que je n'y connais rien, et Aubépine se joint à nous pour le rassurer en lui disant qu'elle trouve ses cheveux adorables. Ce qualificatif n'eut pas l'effet attendu auprès d'Adam qui aurait sans doute préféré l'entendre dire que ses cheveux le rendaient irrésistible et il se renfrogna de plus belle.
- Vous verrez que si je vais chez les Anglais, les filles sauront apprécier mon charme naturel.
- On espère qu'on sera là pour voir ça, répond Aubépine en riant.
Nous terminons notre repas en parlant de tout et de rien, mais surtout du Tournoi des Trois Sorciers qui doit être sur toutes les lèvres. À la fin du repas, nous voyons les élèves de première année quitter la salle de réception pour aller voir leurs dortoirs, accompagnés des délégués de septième année. Aucun de nous quatre n'est délégué, même si Aubépine avait été persuadée que j'allais l'être. Pour ma part, je n'en avais pas spécialement envie, alors ça avait été un soulagement pour moi. La salle continue de se vider progressivement et nous ne tardons pas à suivre le mouvement, ma trousse de toilette toujours en main. Les dortoirs sont répartis en fonction des années scolaires. Il y a donc en tout sept dortoirs répartis de part et d'autre du château. Chaque dortoir porte le nom d'une planète.
Dortoir des premières années : Mercure.
Dortoir des deuxièmes années : Vénus.
Dortoir des troisièmes années : Mars.
Dortoir des quatrièmes années : Jupiter.
Dortoir des cinquièmes années : Pluton.
Dortoir des sixièmes années : Neptune.
Dortoir des septièmes années : Uranus.
Nous avons une salle de repos par dortoir. Nous pouvons y rester durant notre temps libre ou en attendant le couvre-feu, comme ce soir, par exemple. Chaque salle de repos est aux couleurs de la planète qui lui est attribuée. Notre ancienne salle, qui représentait Neptune, était bleu pastel. Oui, encore du bleu... Celle de cinquième année, Pluton, était dans les tons violets. Rouge et blanc pour Jupiter. Orange pour Mars, et je crois que c'est cette salle que j'ai préférée jusqu'à présent. Tons marron pour Venus, et argentés pour Mercure. Je ne sais pas encore à quoi ressemble la salle de repos des septièmes années, mais nous n'allons pas tarder à le découvrir puisque nous nous y rendons. Ce dortoir est situé du côté Est du palais, alors que l'année dernière, nous nous trouvions du côté Ouest. Je me rends compte qu'Aubépine songe aux mêmes choses que moi lorsqu'elle reprend la parole.
- Vous savez quelle est la couleur qui représente Uranus ?
- Vert pâle, je crois, répond Théo.
- Ah, super. J'en pouvais plus du bleu de notre ancienne salle de repos.
Nous terminons de monter les escaliers en pierre blanche et nous nous arrêtons devant la porte où se trouve gravé en son centre le nom qui lui est attribué, soit Uranus. Les lettres sont délicatement dessinées, comme sur toutes les autres portes. Nous nous rendons rapidement compte que nous ne connaissons pas encore le mot de passe de ce dortoir alors nous décidons d'attendre l'arrivée d'un des deux délégués. Par chance, Marie Lewis, notre déléguée, apparaît dix minutes plus tard, accompagnée d'autres élèves.
- On n'a pas le mot de passe, répond Théo, face à son regard interrogateur.
- Ah oui. C'est Umberiel, l'une des vingt-sept lunes d'Uranus.
Elle répète le mot de passe en se plaçant devant la porte qui ne tarde pas à s'ouvrir. Umberiel. Il ne faut pas que je l'oublie si je ne veux pas me retrouver coincée dans le couloir... Marie entre dans la salle et nous la suivons. Nous levons tous les yeux pour regarder autour de nous et je me rends compte que Théo ne s'était pas trompé. Vert pâle. Dieu soit loué, nous en avons terminé avec le bleu pastel ! Pour qu'il n'y ait pas que du vert, ce qui rendrait la pièce indigeste, des touches de blanc ont été ajoutées ici et là, de même que sur deux des quatre murs. Je regarde autour de moi en souriant. Contrairement à l'année dernière, je crois que je vais me plaire dans cette salle de repos. J'aperçois une cheminée à ma droite, de nombreuses tables pour nos séances de révisions, quelques fauteuils répartis un peu partout dans la pièce.
- J'aime cette pièce, dis-je à Aubépine.
- C'est pas mal. Mais le bleu de notre uniforme ne s'accorde pas du tout avec ce vert.
Je ris en constatant qu'elle a raison, mais ce n'est après tout qu'un détail. Marie se dirige vers les escaliers pour montrer le dortoir des filles, et Thomas, notre deuxième délégué, s'occupe de montrer le dortoir des garçons à leurs nouveaux occupants. Nous nous séparons de Théo et Adam pour suivre Marie. Quatre élèves sont répartis dans chaque chambre. Les occupants des chambres ne changent pas d'une année à l'autre. Je suis avec Aubépine depuis la première année, accompagnée de Judith et Anna. Je jette un coup d'œil à la quatrième chambre qui nous est destinée et je remarque qu'ici aussi, tout est vert et blanc. Au pied de chaque lit se trouvent nos valises, et je dépose ma trousse de toilette dessus, soulagée de pouvoir enfin m'en débarrasser. Après notre long voyage de la journée, nous passons une par une dans la salle de bain, et la douche que je prends me fait le plus grand bien. Une fois terminée, et après avoir enfilé mon pyjama, je rejoins Aubépine sur son lit. Elle est en train de parler avec Anna alors que Judith vient de partir à la douche, et je me joins à elles. Une heure plus tard, la fatigue commence à se faire sentir et j'abandonne Aubépine pour rejoindre mon lit.
Comme certainement beaucoup d'entre nous, je n'ai rêvé que d'une chose : le Tournoi des Trois sorciers.
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