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My Old Friend

Je dédicace cette histoire à EdwardMadness, qui m'a inspiré cette histoire je ne sais trop comment, et parce qu'il est "l'ami des cauchemars"

Si certaines choses ne vous semblent pas logiques, c'est que j'ai pioché des éléments dans des rêves que j'ai faits

À lire de préférence de nuit/ avec peu de lumière, avec la musique en média c'est un petit bonus
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Je m'ennuie.
Deux semaines, enfermé dans une maison perdue au milieu de la campagne bretonne, condamné à ruminer mes pensées et à supporter ma mère, mon petit frère et mes cousins.

Lorsque je veux lire, mon frère m'interrompt pour des futilités.
Lorsque je veux écouter de la musique, quelqu'un m'appelle pour réclamer mon aide.
Lorsque je veux m'isoler, mes cousins débarquent sans prévenir et envahissent mon espace vital, physique comme mental.
Et, je ne pensais pas que j'allais un jour dire ça, je n'ai même pas de travail à faire pour la rentrée.

Des vacances de merde, quoi.

Mais ce soir, c'est différent.
Je peux le sentir dans l'air : l'atmosphère est électrique, tout le monde est sur les nerfs, je crois parfois entendre des murmures dans le bruissement des arbres.
C'est la nouvelle lune, cette nuit. La douce lumière de l'astre argenté me manque, et l'obscurité qu'elle laisse en évidence éveille en moi de sourdes craintes qui peinent à être apaisées.

J'éprouve à la fois une certaine excitation, à l'idée de voir les esprits s'agiter malgré eux, sous l'effet de la lune, et une peur latente, qui éveille en moi une vigilance accrue.

Après le dîner, étonnamment silencieux par rapport aux précédents, chacun va dans sa chambre pour s'endormir, ou du moins essayer.
Allongé sur mon lit qui se tient fièrement au milieu de ma chambre, je regarde la porte de ma chambre, sur ma gauche, attendant que la lumière du couloir s'éteigne.
À ma droite, une fenêtre, par laquelle j'espère au fond de moi voir l'éclat bienfaisant de la Lune. Mais je ne distingue que le bleu-noir opaque de la nuit.

Je fixe alors le plafond.
Je ne sais si c'est à cause de la fatigue, ou si j'hallucine à force de regarder la même chose, ou bien si cette nuit est propice à des phénomènes bizarres, mais je commence à voir des couleurs indescriptibles se mouvoir  sur cet écran improvisé.
Puis je remarque une infinité de petits points mouvants, principalement rose, verts et blancs, qui forment un filtre devant tout ce que je regarde. Mais qu'est-ce qui se passe ?

Je me relève brusquement.
Si les couleurs disparaissent, la myriade de points reste, comme si je voyais l'électricité qui régnait dans l'air.
Je commence à distinguer des formes légèrement plus sombres bouger le long des murs, comme des ombres.
Un bourdonnement extrêmement grave, au seuil de l'audition, résonne dans la pièce, et les silhouettes se font plus précises.
Elles ont des mouvements saccadés, s'arrêtent, puis reculent, puis avancent à toute vitesse jusqu'à disparaître, pour réapparaître à un autre endroit : à les regarder, on dirait que quelqu'un est en train de jouer avec le Temps.

Puis tout s'arrête. Plus de son, plus de visions étranges.
Tout est tellement normal que je le demande si je n'ai pas tout imaginé.
Mais un hurlement retentit et fait soudain taire tous les doutes. Je crois reconnaître la voix de ma plus jeune cousine, Justine, qui a 6 ans.

Des bruits sourds. Quelqu'un qui court. La lumière du couloir qui s'allume. D'autres bruits de pas. Les voix des autres membres de ma famille. Ma porte qui s'ouvre en grand.
Je ne sais pourquoi, mais la vision de Justine, se tenant debout, pieds nus et en chemise de nuit, avec les yeux écarquillés et le souffle court, me remplit d'une terreur sans nom.
J'avais la certitude que ce n'était pas pour un simple cauchemar qu'elle était venue à moi.

La seule phrase qu'elle prononça fut :

Il y a quelqu'un.

Mus par un instinct inexplicable, tous les autres membres de ma famille, alors dans leurs chambres respectives ou dans le couloir, entrent alors dans la chambre et se regroupent près de la fenêtre, le plus loin possible de la porte que je ferme aussitôt.

Toujours sur mon lit, je me tourne vers eux, dos à la porte. À en juger par l'effroi qui se lit dans les yeux de Justine, mieux vaut que je ne sache pas ce qu'elle avait vu, et ce qui pourrait potentiellement entrer dans ma chambre.

J'essaie de faire la conversation, afin de les rassurer, mais ils sont tous crispés et incapables de réfléchir calmement.
Je prends la décision de leur passer des couvertures pour que chacun puisse en enrouler une autour de lui ou d'elle.
J'en fais de même.
Maigre protection, mais une protection tout de même.

Je chante pour apaiser mes cousins, ma mère, ma tante, ma grand-mère et mon frère.
Je savais que je chantais juste, et on me disait souvent que j'avais une belle voix, mais j'avais enfin un vrai but derrière le chant.

Mais, d'un seul coup, j'entends la porte s'ouvrir.
Je ne veux pour rien au monde me retourner.
J'assiste alors à une scène qui restera marquée dans ma mémoire pour le restant de mes jours, et de mes nuits :
Je vois d'un seul coup  le visage de ces gens que je connais si bien se déformer, la bouche ouverte sur un cri muet, tous les muscles du visage figés en un grotesque masque d'horreur absolue, les larmes coulant de leurs yeux écarquillés par la terreur.
Ils étaient tous simplement submergés, terrassés par la peur de... L'entité ? la créature ? sur le seuil de ma chambre.

Je commence à trembler de façon incontrôlable, étant à mon tour pris de panique.
Je fixe du regard le reste de ma famille tandis que des bruits de pas se font  entendre : au fur et à mesure que l'autre s'approche, je les vois glisser le long du mur, leurs jambes ne les soutenant plus, puis s'agripper à leur couverture, et les uns aux autres.
Ils sont tout bonnement incapables de parler, ni même de crier, à peine s'ils arrivent à fermer la bouche.

Les bruits de pas s'arrêtent, et je retiens mon souffle, presque sans m'en rendre compte. Je sens sa présence juste derrière moi, irradiant d'une pure noirceur.
Je suis recroquevillé sur moi-même, enveloppé dans la couverture, n'offrant que mon dos et mes épaules comme cibles potentielles.
Je sens les battements de mon cœur dans tout mon corps, qui ralentissent.
J'attends que quelque chose se passe, tout en priant pour que, justement, rien ne se passe.

Quelque chose s'abat sur mon épaule gauche. Ça pourrait être une main, si ce n'est les extrémités un peu trop pointues et un nombre improbable de "doigts".
Cela ressemble davantage à une araignée, à bien y réfléchir.
J'ai le souffle court, mon cœur bat à toute vitesse.
Qu'est-ce qui va m'arriver ?
Qu'est-ce qu'Il est en train de faire ?

Et là, je le sens. Dans ma tête. Dans mon esprit. Il sonde mon âme : je le sens chercher avec minutie quelque chose, et je suis son cheminement dans mes pensées, mes émotions, mes états d'âme.

Je ferme les yeux, et je visualise alors avec précision ce qu'il fait. Je vois un arbre aux multiples branches, et il les parcourt une par une.
Je ne sais comment, mais je comprends qu'il cherche ma peur, celle qui me fera mettre un genou à terre, qui me terrifiera au point que je craque et que j'en perde la raison.

J'ouvre les yeux et regarde les bêtes effrayées qui s'apparentaient autrefois à ma famille : il n'y a désormais plus rien d'humain chez eux, ni leur visage, ni les bruits qu'ils émettent.

Il serre davantage mon épaule. Il cherche toujours mon point faible et semble s'impatienter.
Mais, à notre plus grande surprise, je le vois clairement dans la tête, il tombe sur... "Rien".

Nous sommes immobiles, tous les deux étonnés, mais pas pour les mêmes raisons : il semble que c'est la première fois que ça lui arrive et il ne sait pas quoi faire, et moi, je comprends que je ne suis pas impuissant, et que je peux m'opposer à lui.

Il recule, et je sens quelque chose en lui vaciller, être au bord de la rupture.

Je décide alors de me retourner et de le regarder en face. Et je me rends compte que je le connais.
Malgré ses vêtements amples, sa capuche sur sa tête et l'obscurité qui masque son visage, je reconnais l'aura bleu nuit qui émane de lui, et que j'aurais dû reconnaître plus tôt. Cette aura, je la sens tous les jours.

Je comprends d'un seul coup toute les implications de son identité. Pourquoi il nous inspire tant de terreur. Pourquoi je suis destiné à être son grand "ennemi".
Longtemps je l'ai ignoré, mais il est tant que je l'accepte.

Sans crainte, je le prends dans mes bras. Nos cœurs battent à l'unisson.
Il n'a soudainement plus rien d'effrayant.

Je sais que, derrière moi, ma famille s'est remise de ce traumatisme et doit sûrement se demander ce qui se passe. Je n'ai pas envie de leur expliquer, il comprendront tous seuls, un jour qui il est, et du coup qui je suis.

Il est moi.
Il fait partie de moi.
Il est mon ÇA.
Et ils devront faire avec.

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