Partie 5 : Visiter
Bon, bon, bon ! On m'a une nouvelle fois demandé une suite ! Et comme je suis quelqu'un de très gentil et que j'avais des idées pour la suite, j'en ai fais une ! Et mieux encore, j'ai fais deux autres parties ! Bonne lecture !
PDV Astrid
- Alors comme ça, tu voulais m'inviter à dîner ? chuchotais-je.
Le rouge aux joues et les mains tremblantes, je m'éloignais de lui et me rasseyais dans une position plus acceptable, à côté de lui. Je ne me remettais toujours pas de ce baiser, et de ce qu'il avait dit juste avant. J'étais tiraillée entre une gêne incommensurable et un plaisir intense face à ses paroles.
- Oui. Vendredi soir, répondit-il, lui aussi rouge pivoine.
- J'accepte.
Ingrid se racla soudainement la gorge, nous rappelant sa présence. Me tournant vers elle, je constatais que tous les élèves pour qui le banc était dans leur champ de vision nous fixait, certains ébahis, d'autres déçus, d'autres choqués, d'autres énervés.
- Bon, ben... Je crois que tout le monde est au courant maintenant, déclara Harold. Mais, toi qui ne voulais pas que ça se sache, pourquoi m'avoir embrassé devant tout le monde ?
- Je voulais que les autres sachent que maintenant tu es à moi, avouais-je timidement.
Je vis ses lèvres s'étirer en un large sourire, et ses yeux verts émeraude s'illuminer de bonheur. Il m'embrassa à nouveau, d'un tendre et délicieux baiser beaucoup trop court à mon goût.
- S'il vous plaît, j'existe moi ! s'exclama Ingrid.
- C'est pas toi qui disais qu'on devait passer à l'étape supérieure ? lui rappelais-je malicieusement.
- Bah oui mais faut pas m'oublier pour autant ! Après je suis triste moua ! fit ma meilleure amie d'une voix faussement triste en essuyant une larme inexistante au coin de son œil et en reniflant bruyamment.
Je pouffais, et c'est à ce moment-là que la sonnerie retentit, annonçant la fin de la première heure, et que je devais à présent aller en cours. Harold m'attira à lui une dernière fois, et sous prétexte de m'embrasser, murmura à mon oreille :
- On se retrouve ce soir à la sortie.
Un frisson me parcourut, et le rouge remonta instantanément à mes joues. Il me relâcha doucement, ramassa son sac et avec un clin d'œil enjôleur, s'éloigna en direction de sa salle de cours. Ingrid me sauta alors dessus.
- Ouiii ! Je suis trop contente pour toi !! Tu vas à un dînez avec Harold !!
Elle sortit alors une liste et un stylo de sa poche.
- Annoncer publiquement le couple, check. Rendez-vous galant, check. Votre prochaine mission c'est le french kiss !
- Ingrid putain, t'es complètement chtarbée.
- C'est pour ça que tu m'aimes, non ?
Je m'emparais de sa liste. Les prochaines étapes étaient : anniversaire du premier mois, première fois, anniversaire de la première année, demande en mariage, premier enfant, mariage, deuxième enfant, et ainsi de suite jusqu'à notre mort héroïque après avoir sauvé nos enfants d'un tremblement de terre, main dans la main.
- T'es folle, ma pauvre.
- Je me suis beaucoup amusée à faire cette liste !
***
Vendredi
PDV Harold
La nouvelle qu'Astrid et moi étions en couple avait circulée dans tout le lycée et nombreuses étaient les personnes qui venaient demander confirmation auprès de nous, et poser des questions telles que, pour les filles : « Ça fait combien de temps que vous êtes en couple ? », « Est-ce que tu l'aimes vraiment, celle-là ? », et pour certains garçons : « Alors elle est bonne au lit ou pas ? ». Généralement, ces dernières personnes repartaient avec la mâchoire quelque peu douloureuse. Astrid était ma copine, et notre vie privée ne les regardaient pas.
Aujourd'hui était le jour où Astrid venait dîner avec moi au restaurant. J'avais déniché un sympathique petit bistrot dont les avis sur internet étaient tous très positifs, autant pour la qualité de la nourriture que pour le service et l'amabilité des propriétaires. J'avais réservé leur meilleure table pour vingt heures trente, afin d'avoir un peu de temps avec Astrid avant. Nous finissions les cours tous les deux à dix-huit heures, et j'avais pensé que ça la rassurerait de visiter mon appartement (dans lequel je vivais seul, étant majeur) avant de venir y dormir le soir en rentrant. J'avais pour cela fait le grand ménage dans toutes les pièces, même si je n'étais pas quelqu'un de trop bordélique, je voulais que tout soit parfait afin qu'elle se sente à l'aise.
- Harold, tu es encore dans la lune, me rappela brusquement à la réalité la voix de mon professeur.
- Oui, pardon monsieur, répondis-je en me reconcentrant sur mon cours de français.
La journée passa ensuite rapidement, et dix-huit heures arriva. Je remballais mes affaires et mettais mon sac sur mon épaule, avant de sortir de la salle de classe. J'arrivais rapidement dans la cours, et Nate me donna un coup sur l'épaule en passant à côté de moi.
- Bonne nuit mec ! lança-t-il avant de s'éloigner.
Je secouais la tête. Désespérant. Puis j'aperçus Astrid, plantée devant le portail, me cherchant du regard dans la foule d'élèves. J'accélérais le pas pour la rejoindre.
- Bien le bonjour, Milady !
- On s'est déjà vu aujourd'hui ! pouffa-t-elle.
- Alors bien le bonsoir ! Prête à venir au restaurant avec moi ?
- J'avoue être encore un peu hésitante, dit-elle en faisant mine de réfléchir. Après tout, qui me dit que tu n'as pas organisé ce rendez-vous pour me kidnapper ?
Je me rapprochais d'elle.
- J'admets que l'idée est tentante, chuchotais-je à son oreille. T'avoir pour moi tout seul pour le restant de mes jours et de mes nuits...
- On a dit kidnapper, pas séquestrer ! rigola-t-elle.
- L'un n'est que le résultat de l'autre, Milady, continuais-je.
J'avais bien remarqué que murmurer à son oreille lui provoquais à tous les coups des frissons, et j'en jouais énormément.
- A... Alors on y va ! bégaya-t-elle.
- Minute, tu ne veux quand même pas manger à dix-huit heures ?
- Bah...
- Tu me raccompagnerais jusqu'à chez moi ? demandais-je en faisant la moue.
Oui, je détournais la question pour ne pas lui proposer directement de venir chez moi.
- Pourquoi, t'as peur de te faire agresser dans la rue ? Le preux chevalier aurait-il donc peur ?
J'hochais la tête tel un enfant de cinq ans, et elle m'ébouriffa les cheveux.
- Aller viens, bébé, dis-moi où est ta maison.
Un immense sourire me vient aux lèvres. « Bébé ». J'aimais bien. Je savais qu'elle l'avait dit surtout pour la blague, mais je n'en restais pas moins satisfait. Nous fîmes la route jusqu'à chez moi, mon bras passé autour de ses épaules et le sien autour de ma taille. Arrivé devant l'immeuble où j'habitais, je sortais les clés, ouvrais la porte et me dirigeais vers l'ascenseur.
- Tu habites au combien ? demanda-t-elle.
- Au quatrième étage, souriais-je.
- Oui, je veux bien, mais à quel numéro ?
- Au quatrième étage, répétais-je en souriant de plus belle.
Elle fronça les sourcils d'incompréhension. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et je me dirigeais vers l'unique porte qu'il y avait.
- Me dis pas que ton appart' fait tout l'étage ?
- D'accord, je te le dis pas.
J'ouvris la porte d'entrée de l'appart', et l'invitais d'un geste exagéré à entrer, m'inclinant au passage.
- Bienvenue dans mon humble demeure, Milady.
Et oui, être mannequin conférait bien des avantages, entre autres un salaire plutôt élevé. Elle fit quelques pas à l'intérieur de mon salon, regardant tout autour d'elle.
- C'est gigantesque !
Soudain elle sursauta, et regarda ses pieds.
- Ah ! m'exclamais-je en ramassant mon chaton noir. Je te présente Krokmou ! Je l'ai récupéré dans une poubelle où des gens l'avaient abandonné il y a... hum... Deux mois ? Oui, c'est ça, deux mois.
Elle tendit les mains et je lui plaçais le chat dans les bras.
- Krokmou ? C'est mignon ! Mais tu ne m'avais jamais dit que tu avais un chat !
- L'occasion ne s'est jamais vraiment présentée, riais-je.
- Oh, il est adorable ! s'exclama-t-elle tandis que Krokmou lui léchait le bout du nez. Pourquoi Krokmou ?
- Parce que quand je l'ai récupéré, dans les premiers temps il n'arrêtait pas de me mordiller les doigts, sans jamais me faire mal, et je trouvais ça mignon.
Elle le reposa par terre.
- Je te fais visiter ? proposais-je.
- Volontiers !
Je lui pris la main et la guidais à travers mon appartement, citant à chaque fois le nom des différentes pièces. Je l'emmenais ensuite devant la porte de ma chambre.
PDV Astrid
Il m'emmena ensuite devant la porte de sa chambre.
- Et l'endroit où madame va dormir cette nuit ! annonça-t-il en ouvrant.
Je rentrais dans une vaste pièce, avec contre un mur un grand lit deux places, probablement un king size, recouvert de draps aux tons gris assez simple, et bureau contre le mur d'à côté, et un placard. Une porte conduisait à une deuxième salle de bain. Les murs étaient d'un gris très clair, presque blanc, et l'un d'eux était entièrement recouvert de dessins représentant un dragon à l'air affectueux, noir comme la nuit, aux grands yeux verts, avec une crête sur la colonne vertébrale, un grand sourire sans dents, deux grandes ailes, et deux paires d'ailerons. Un de ceux au bout de la queue était artificiel, rouge avec un signe viking dessus, et relié à une selle sur son dos. Je touchais les dessins du bout des doigts.
- Ils sont magnifiques ! C'est toi qui les as fait ?
- Oui, je suis content qu'ils te plaisent ! En fait, pour tout te dire, j'ai beau être mannequin, j'envisage de réaliser une bande dessinée. Et ce dragon serait celui du personnage principal.
- Mais c'est génial ! Tu as vraiment beaucoup de talent.
Il sourit.
- Merci Milady !
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