Partie 4 : Avouer
Comme promis, j'avais dit dans les commentaires que je ferais une suite si plusieurs personnes m'en demandaient une. C'est le cas, alors bonne lecture de cette partie 4 !
PDV Astrid
Cela faisait à présent deux semaines qu'Harold et moi étions en couple. Les premiers jours, je n'y avais pas cru, pensant que ce n'était qu'un rêve, et que j'allais bientôt me réveiller. Mais non, la main chaude d'Harold dans la mienne lorsque nous allions jusqu'au lycée ensembles était bien réelle. Pour l'instant, seuls Ingrid et les plus proches amis d'Harold étaient au courant pour notre nouvelle relation, et c'était mieux ainsi. Je n'aurais pas supporté que tout le lycée se mette à parler de nous non-stop, et que les journalistes viennent nous mitrailler de photos afin de voir la « nouvelle conquête » du célèbre mannequin Harold Haddock. Ce-dernier était tout à fait différent avec moi qu'en public. En privé, il était attentionné, doux, et aimant. Il savait que je ne voulais pas aller trop vite, et pour l'instant, nos seules marques d'affection étaient de se prendre la main et de s'embrasser toujours chastement.
Je déposais un timide baiser sur ses lèvres avant de lui lâcher la main, et de poursuivre ma route jusqu'au lycée seule. Il resta planté en souriant, avant de se mettre à avancer lui aussi. Il était impératif qu'on ne nous voie pas entrer dans l'enceinte du lycée ensembles.
- Salut Ingrid ! m'exclamais-je en rejoignant ma meilleure amie assise sur notre banc habituel.
Aujourd'hui, nous avions étude en première heure, nous aurions donc tout plein de temps pour discuter.
- Salut miss ! Alors, avec Harold, tout va toujours aussi bien ?
- Tu me poses la question tous les jours depuis qu'on est ensembles Ingrid ! Et je te réponds toujours la même chose : oui, tout va très bien !
- Excuse-moi d'être protectrice, c'est juste que je ne lui fais pas encore totalement confiance... Et surtout parce que je veux savoir si tu n'as pas des choses plus croustillantes à me raconter ! Vous n'êtes toujours pas passés à l'étape supérieure ?
- L'étape supérieure ?
- Ben ouais, je sais pas moi... Un rendez-vous galant, annoncer publiquement que vous êtes en couple, un french kiss...
- Oh Ingrid ! C'est beaucoup trop tôt ! m'écriais-je, ne relevant pas son dernier exemple.
- Ça fera trois semaines samedi prochain ! Et puis, ça ne te dérange pas de voir toutes les filles du lycée tourner autour d'Harold et le draguer ?
Je me renfrognais. Déjà que ces filles m'agaçaient avant de sortir avec Harold, mais maintenant, j'avais envie de les poignarder dès qu'elles s'approchaient à moins de deux mètres de lui.
- C'est bien ce que je pensais. D'ailleurs, j'ai un plan pour anéantir tous leurs espoirs d'un coup et en même temps, faire bien plaisir à ton petit-ami...
***
- Mais t'es malade ! m'exclamais-je en me levant du banc. C'est beaucoup trop... trop gênant !
- Mais non tu vas voir ! Et puis, tous les couples le font hein, tu seras pas la première !
- Enfin Ingrid, tu me connais ! Tu crois vraiment que je suis capable de le faire ?
- Mais oui bien sûr ! Aller ! On va en français, et à la pause de midi, tu sais quoi faire !
PDV Harold
J'entrais à mon tour dans le lycée, jetant un coup d'œil à ma magnifique petit-amie, qui discutait avec Ingrid sur leur banc. Je rejoignis ensuite Kylian, Alexis et Nate.
- Yo !
- Salut mec ! me saluèrent-ils.
- Alors avec Astrid, enchaina directement Kylian. C'est quand que tu l'invites chez toi ?
Je lui jetais un regard soupçonneux. Le connaissant, il y avait forcément un sous-entendu dans cette phrase.
- J'avais prévu de l'inviter vendredi soir à aller dîner... répondis-je, hésitant.
- Dîner hein ? releva Nate.
- Oui, dîner, dans un restaurant.
- Et après ? insista Alexis.
- Quoi après ? demandais-je, même si je savais pertinemment ce qu'il voulait savoir.
- Tu la ramènes chez toi ?
- Ben oui ! Enfin, non ! Enfin, si elle veut ! Si elle veut venir dormir chez moi, oui ! m'exclamais-je, gêné.
- Oh putain mec je t'avais jamais vu rougir ! Cette fille t'a forcément ensorcelée ! remarqua Nate.
- Et ensuite vous allez faire quoi ? poursuivit Alexis, me faisant rougir davantage.
Oh mes Dieux mais qu'ils étaient chiants lorsqu'ils s'y mettaient ! Ce que je pourrais faire avec Astrid ne les regardaient pas !
- Bah, dormir probablement ! répondis-je tout de même.
- Pfff, comme si t'étais capable de te tenir avec une pareille bombe dans ton lit... soupira Nate en secouant la tête.
- Dîtes, vous voulez pas que je la viole non plus ? m'énervais-je.
- Oh c'est bon, détend-toi mec ! s'exclama Kylian. C'est juste que dormir à côté de cette fille sans pouvoir rien faire, ça doit être comme habiter dans la maison en pain d'épices de la sorcière dans Hansel et Gretel, et rien pouvoir manger... Tu vois ?
Je levais un sourcil. Cette comparaison était des plus merdiques, mais venant de lui, ça ne m'étonnait pas plus que ça.
- J'veux dire, elle a un corps de déesse, et toi ça fait six mois que t'as rien fait avec une fille ! Tu vas tellement douiller !
- J'en ai déjà parlé avec elle, et mec, elle est toujours vierge, et pas du tout prête à ne plus l'être ! Alors oui, je vais savoir me tenir, je suis pas un animal non plus !
- Attend, elle est vierge ? Tu es en train de me dire qu'Astrid, la beauté insaisissable, n'a jamais rien fait avec personne ?
Je me pris la tête dans la main. Mais qu'il était con lorsqu'il s'y mettait, celui- là !
- Nate, Nate, Nate... Tu me désespères. Si on l'appelle beauté insaisissable, c'est qu'il y a une raison ! T'es vraiment con !
- Il a pas tort... m'appuya Alexis.
- Merci !
- ...Mais ça veut pas dire que lui ne va pas la dévergonder !
Je serrais les poings, furieux. Cette fois-ci, s'en était trop.
- Bande de cons ! crachais-je avant de prendre mon sac et de m'éloigner d'eux.
Je marchais rapidement en direction d'Astrid et Ingrid, lançais mon sac à terre à leurs pieds, puis m'asseyais à côté d'Astrid et lui prenais la main.
- Harold ?! s'exclama cette dernière, étonnée. Ça ne va pas ?
- Si si, ça va, soupirais-je. Je fuis mes connards de potes, c'est tout. Je leur ai dit que j'avais l'intention de t'inviter à sortir dîner samedi soir, puis te proposer de rester dormir à la maison, et ces gros cons s'imaginent que je vais pas être capable de me retenir de te sauter dessus, parce que, je cite : « elle a un corps de déesse ». Alors oui, bien sûr, ça va être compliqué pour moi parce que t'es super belle, que je suis irrévocablement amoureux, et que j'ai terriblement envie de toi et que tu m'excites grave -même si ça c'est pas nouveau ça date de bien longtemps- mais merde quoi ! Je pense être capable de dormir dans le même lit que toi sans pour autant qu'on...
Je m'interrompis en voyant la tête d'Astrid. Elle était rouge comme une tomate, affreusement gênée. Quant à Ingrid, elle arborait un magnifique sourire mi-gêné, mi-ravi. Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire et rougissais à mon tour.
- Je suis... je suis désolé, vraiment, m'excusais-je précipitamment. J'aurais pas dû te dire tout ça, je sais qu'on avait dit qu'on en reparlait pas pour l'instant parce que t'étais pas prête, mais quand je suis énervé, j'ai plus vraiment de filtre et c'est sorti tout seul... Je... Oublies tout ça, fais comme si j'avais rien dit et...
Elle me coupa la parole en posant brusquement ses lèvres sur les miennes. Surpris, je mis un moment avant de me mettre à l'embrasser ardemment. J'entendis Ingrid marmonner quelque chose du genre « on avait dit à midi », mais je ne relevais pas, et glissant mes mains le long de sa taille, attirait Astrid contre moi, fermant les yeux pour mieux profiter des milliers de sensations qui m'envahissaient. J'oubliais tout, l'engueulade avec mes potes, mes aveux quelques peu gênants, la présence d'Ingrid, le fait que nous étions au lycée, et seules restèrent les douces lèvres d'Astrid bougeant en harmonie contre les miennes. Descendant mes mains sous ses cuisses, je l'asseyais sur mes genoux, tandis qu'elle fourrageait dans mes cheveux. Cependant, Astrid eu tôt fait de mettre fin au baiser, pensant sans doute que notre position était à la limite de l'indécence dans un endroit public comme le lycée, et quittant à regrets mes lèvres, elle posa son front contre le mien, et me murmura :
- Alors comme ça, tu voulais m'inviter à dîner ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro