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Partie 1 - Chapitre 1 : Avril 1869

[Contexte] Quelques jours après l'annonce des fiançailles de Horace de Myra, Hank, ivre mort, menace de tuer Myra si elle ne lui revient pas. Pour le calmer, Sully lui lance une bûche de bois à la tête et l'assomme. Quelques jours passent, Hank est infernal, jusqu'à ce qu'il aille chercher du bois derrière le Saloon et ne prenne trop de temps ; ses filles s'inquiètent et vont le chercher, elles le trouvent inconscient et ne parviennent pas à le réveiller. Elles font immédiatement appel au docteur Mike qui diagnostique une commotion cérébrale.

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Assise près de la fenêtre, Michaela soupira, regardant dehors. Elle observait la nuit qui tombait lentement sur Colorado Springs ; cela faisait quatre jours que Hank avait été amené d'urgence à la Clinique pour une blessure à la tête et, après une opération chirurgicale d'urgence, il avait sombré dans le coma.
Observant l'homme inconscient dans le lit, Michaela pinça les lèvres ; sa tête était entourée d'un épais bandage, elle n'avait pas eu le choix que de forer un trou dans son crâne pour en laisser s'écouler le sang qui comprimait son cerveau, sinon il serait mort à l'heure qu'il était. Quand bien même elle ait déjà pratiqué cette opération risquée, la seule et unique fois fut sur son propre fils, Brian, qui, alors âgé de huit ans, était tombé d'un arbre et s'était assommé sur une pierre. Peu après, il avait perdu la vue et elle avait été forcée de percer un trou dans son crâne pour soulager pression sur le nerf optique...

Se frottant le visage, épuisée, Michaela soupira et se mordit la lèvre. Elle avait profité de l'inconscience de Hank pour lui dire tout ce qu'elle pensait de lui depuis qu'elle l'avait rencontré, cependant elle n'en éprouvait pas du soulagement pour autant, sachant qu'il n'avait rien entendu de tout cela. Mais, si sa colère s'était muée en angoisse et en honte, elle éprouvait aussi du remords car Hank Lawson gisant devant elle entre la vie et la mort était entièrement sa faute. Si elle n'avait pas insisté pour que tous les habitants de Colorado Springs soient autorisés à voter pour élire leur maire, femmes y compris, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle avait sans doute été trop gourmande à vouloir devenir le maire du village, et à promettre des choses qu'elle aurait faites si elle avait remporté élection... Elle avait même encouragé les femmes à voter, pour la première aux Etats-Unis d'Amérique, en les faisant devenir propriétaires, achetant un petit bout des parcelles de Sully pour un dollar - car seuls les propriétaires étaient autorisés à voter - et elle savait pertinemment que cela n'avait fait que mettre de l'huile sur le feu... Si elle était restée à sa place, Myra n'aurait jamais eu les tripes pour déchirer son contrat avec Hank et il ne serait alors pas devenu fou, ivre et n'aurait pas tenté de tuer la jeune femme et de menacer de se tuer lui aussi si elle ne revenait pas avec lui... Ils avaient finalement trouvé un compromis, Horace avait payé ce que Myra devait encore à Hank, mais cela avait été la solution de facilité et n'avait en rien réglé le problème en profondeur.
Baissant les yeux, la jeune femme s'enroula dans son châle et traversa la chambre pour partir, elle avait encore du travail avant de pouvoir rentrer chez elle, mais alors qu'elle posait la main sur la poignée de la porte, un profond soupir en provenance du lit la figea.

— Michaela...

Le nom n'était qu'un souffle rauque et la jeune femme tourna la tête.

— Michaela...

Retournant près du lit, Michaela observa Hank et quand il ouvrit les yeux, elle laissa échapper un soupir de soulagement. D'une main tremblante, elle effleura l'épais bandage qui entourait le crâne du barman. Il tourna ses yeux bleus vers elle et elle sentit quelque chose contre sa jupe ; elle s'assit alors au bord du matelas et pris la main du barman dans la sienne.

— Tout va bien, dit-elle doucement. Reposez-vous... Tout ira bien, vous êtes tiré d'affaire.

Le barman ne répondit rien et referma les yeux, quand une larme glissa sur sa joue, Michaela renifla et esquissa un sourire. Elle quitta ensuite la chambre et passa ses mains sur ses joues avant de regagner son cabinet. Elle retirait son tablier quand Matthew apparut à la porte de la Clinique.

— Vous êtes prête, on rentre ? demanda-t-il. Tout va bien, docteur Mike ?
— Oui, ne t'en fais, ce n'est que du soulagement ; Hank vient de se réveiller. Je vais rester ici cette nuit, juste au cas où...
— C'est une bonne nouvelle, répondit Matthew. Vous voulez que je reste en ville pour la nuit ?
— Non, non, rentre, Colleen et Brian vont s'inquiéter. Dis-leurs simplement la nouvelle, ils comprendront. Je les verrais demain matin avant l'école.

Matthew hocha la tête puis quitta la clinique et sauta sur son cheval, disparaissant dans la nuit. Michaela l'observa un moment puis soupira et referma la porte du cabinet ; une minute plus tard, Grace toquait, chargée d'un plateau avec un dîner.

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Lorsque Hank rouvrit les yeux, il cligna et observa le plafond. Le soleil dansait à travers les rideaux et, au dehors, les bruits de la ville s'éveillant étaient audibles. Fronçant les sourcils, il grogna en portant une main à sa tête, touchant le bandage. Soudain, un soupira le fit frémit et il avisa Michaela qui dormait dans le fauteuil près de la fenêtre, enveloppée dans son châle. Il se permit de l'observer une seconde et un souvenir lui revint ; il la revit assise au bord du lit, sa main dans les siennes, affichant un air soulagé.

— Michaela... ?

La jeune femme inspira et ouvrit ensuite les yeux. Elle regarda autour d'elle et remarqua le barman réveillé ; elle sourit et s'approcha du lit.

— Merci... souffla-t-il en saisissant ses jupes.
— Je n'ai fait que mon travail, répondit-elle.

Hank secoua lentement la tête.

— Reposez-vous, répondit alors Michaela. La pression dans votre crâne a été soulagée et dans quelques jours, vous pourrez rentrer chez vous. Je vais aller prévenir nos amis et...
— Non, restez. S'il vous plaît.
— Hank...
— Je... S'il vous plaît, je ne veux pas être seul...

Il ferma les yeux et serra les mâchoires ; Michaela se mordit la lèvre puis récupéra sa chaise et la déposa près du lit. Hank serra alors les doigts sur son tablier et elle posa une main dessus avec un doux sourire.

— Reposez-vous, souffla-t-elle. Je reste là...

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Vers midi, Michaela laissa le barman pour aller déjeuner. Grace lui avait apporté un plateau ainsi qu'un pour Hank et avait proposé de rester avec lui pour l'aider à manger pendant que la jeune femme médecin allait prendre l'air. Hank avait marmonné, bien entendu, avant d'accepter l'aide proposée en constatant qu'il n'était pas capable de tenir sa cuillère...

— Quand allez-vous l'autoriser à sortir ?

Michaela, le regard fixé sur sa tarte aux pommes, demeura silencieuse. Elle avait finalement décidé de rejoindre Dorothy pour le dessert, mais son esprit était visiblement ailleurs.

— Michaela ?

La jeune femme sursauta.

— Je vous demande pardon, Dorothy, vous me parliez ? demanda-t-elle.

Dorothy grimaça.

— Vous avez besoin de dormir, répondit-elle. Et je vous demandais simplement quand allez-vous autoriser Hank à quitter la Clinique.
— Eh bien, d'ici deux ou trois jours, je pense. Pourquoi ?
— Oh, pour savoir... C'est un homme pénible au possible, mais voir le Saloon fermé depuis une semaine provoque un sentiment assez... étrange.

Michaela esquissa un sourire. Elle avisa alors Myra qui sortait du bureau du télégraphe et elle s'excusa pour la rejoindre rapidement.

— Myra !

L'ancienne prostituée sursauta puis sourit en reconnaissant Michaela.

— Bonjour, docteur Mike ! Comment va Hank ?
— Bien, il s'est réveillé hier soir, et pourra rentrer chez lui dans quelques jours. Cependant, je voulais vous demander quelque chose avant et...

Myra serra les lèvres et baissa le nez.

— Je sais ce que c'est, répondit-elle en serrant son châle autour d'elle. Je dois lui dire adieu et lui faire comprendre que... Il est amoureux de moi, vous savez ?
— Je le sais, oui, Myra, et cela a failli de le tuer, répondit Michaela doucement. C'est pour cela que vous devez lui dire au revoir. Dites-lui que vous ne l'abandonnez pas, que vous resterez amis, peu importe les évènements. Je sais que tout cela est ma faute, si je n'avais pas été aussi envieuse, je n'aurais jamais prétendu pouvoir être élue au poste de maire, mais ce qui est fait est fait, nous devons assumer.
— Il refusera d'entendre quoi que ce soit qui vienne de moi, docteur Mike, répondit Myra. Je l'ai trahi, de la pire manière qui soit ! J'ai... Je ne peux pas, je suis désolée.
— Non, Myra, s'il vous plait... Il écoutera.
— Vous ne le connaissez pas, docteur Mike...
— Sans doute pas comme vous, mais il écoutera. Il est au lit, il peut à peine bouger, et il est vraiment misérable.
— Misérable ?

Myra renifla puis hocha la tête.

— Très bien, j'irais lui parler. Ce n'est pas un homme facile, mais il a ses bons côtés et je sais qu'il n'a pas fait ce qu'il a fait pour rien...
— il était désespéré, et un homme désespéré ferait n'importe quoi pour soulager sa peine. Parlez-lui, aujourd'hui, pleurer, criez, faites ce qu'il faut pour l'aider à comprendre que vous ne serez pas loin de lui, juste de l'autre côté de la rue...

Michaela posa une main sur son épaule puis lui souhaita une bonne journée décida de retourner à la Clinique. Elle remarqua alors Sully qui quittait la boutique de Loren et elle le rejoignit comme ce dernier sortait à son tour.

— Bonjour, docteur Mike, sourit le commerçant.
— Bonjour, Sully. Loren. Je voulais vous prévenir que Hank était réveillé et que tout semble aller bien, répondit la jeune femme avec un sourire.
— Une très bonne nouvelle ça ! s'exclama Loren en branlant de la tête avec un sourire. Il a eu de la chance, n'est-ce pas ?
— Oui. Il a sans doute un ange gardien qui veille sur lui, répondit Michaela. Dans la majorité des cas, quand une hémorragie se produit, le patient meure ; parfois, il survit, mais avec de graves séquelles au cerveau et devient un légume pour le reste de sa vie.
— Et tout va bien pour Hank ? demanda Loren.
— Pas encore, mais il n'a pas de perte de mémoire. Il est encore un peu faible, mais avec du repos, il sera capable de retourner au travail dans une semaine.
— J'aurais pu le tuer... dit alors Sully, inquiet.
— Vous auriez pu, en effet, mais Dieu merci, il n'en est rien, et je pense que cela va le faire réfléchir.
— Réfléchir à quoi ? demanda Loren.
— Hank se fiche royalement des gens qui l'entourent, répondit Michaela, les bras croisés. Il est égoïste et parfois violent. J'espère qu'avec cet incident, et le fait qu'il aurait pu mourir à cause de sa propre stupidité, il va y réfléchir à deux fois avant de faire quelque chose qu'il pourrait regretter. Être méchant avec les gens vous conduit généralement vers la tombe. Surtout dans notre pays.
— Peu importe combien votre intention est louable, docteur Mike, je doute que Hanke devienne un gentil toutou juste parce que vous le lui demandez, répondit Sully, croisant les bras. Nous le connaissons depuis des années et il a toujours été aussi infect, femmes, hommes, noirs, blancs, indiens, chinois, enfants, tout le monde est concerné et il ne changera pas parce que vous le lui demandez.
— Perdre Myra est un coup dur pour lui, répondit Loren. Cela prendra du temps avant que la douleur ne s'efface.
— Elle ne l'aime pas, dit Michaela. Elle est amoureuse d'Horace et ils vont bientôt se marier... Hank tient à elle, et je lui ait déjà demandé d'aller lui parler, de lui faire comprendre qu'il ne va pas la perdre, qu'ils pourront rester amis, mais désormais chacun d'un côté de la rue.

Elle releva le menton et plissa les yeux.

— Hank Lawson, ne mérite pas d'avoir une épouse, lâcha-t-elle.

Loren prit un air choqué et Sully grogna.

— Tous les hommes méritent d'être heureux, répondit-il.
— Vous devriez avoir honte de dire cela, docteur Mike, ajouta Loren.
— Pour dire ce que je pense ?
— Oui, ce n'est pas approprié dans la bouche d'une femme. Même ici.

Michaela pinça la bouche puis souhaita une bonne journée aux deux hommes et les planta là. Quand elle regagna la Clinique, elle remarqua Dorothy qui l'attendait sur le banc devant la porte.

— Je peux faire quelque chose pour vous ? lui demanda-t-elle.
— Je peux entrer ? répondit la rousse.
— Bien entendu.

Les deux femmes pénétrèrent dans le cabinet médical et Michaela proposa du thé ; Dorothy accepta et s'assit sur une chaise, pensive.

— Un penny pour vos pensées, dit alors Michaela.

Elle servit deux tasses de thé et les rapporta sur le bureau. Dorothy la remercia du bout des lèvres mais demeura silencieuse.

— Allons, parlez, lui dit alors Michaela. Êtes-vous malade ?
— Non, tout va bien, répondit la femme rousse.
— Que se passe-t-il, dans ce cas ? Vous avez l'air ennuyée...

Dorothy pinça les lèvres puis se redressa.

— J'ai entendu quelque chose au Saloon, ce matin, répondit-elle.

Michaela lui jeta un regard en biais et Dorothy agita une main.

— Peu importe ce que je faisais au Saloon, mais j'ai entendu deux des filles de Hank parler de vous.
— De moi ? Allons donc, à quel sujet ?
— Eh bien... Croyez-le ou non, mais j'ai cru comprendre que les filles de Hank s'amusaient à vous imaginer avec lui et...
— Et ?

Michaela fronça les sourcils.

— Elle pariaient ? souffla Dorothy avec une grimace.
— Mon dieu, elles parient sur... Oh.

Michaela secoua la tête, une main sur la poitrine.

— C'est ridicule ! répliqua-t-elle ensuite. Comment... Erk !

Elle s'appuya contre son dossier et soupira.

— Ce ne sont des jeux d'enfants, répondit la rousse avec un sourire. Elles s'ennuient, elles ne peuvent pas travailler depuis une semaine et...

La femme médecin baissa le nez et observa sa tasse de thé un instant.

— Je... commença-t-elle.
— Oui ?
— Ces derniers jours, j'ai songé à quelque chose...
— Laquelle ?
— Peut-être que je pourrais... eh bien... l'attendrir ?
— Qui, Hank ? Michaela... Je ne savais pas que vous appréciiez ce genre d'homme, c'est nouveau.
— Quoi ? Non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je...
— Ce n'est pas à moi de vous juger, mais je pensais que Sully et vous... Eh bien, toute la ville sait qu'il vous courtise, mais qu'y a-t-il de mal à regarder ailleurs ? Ou... un autre...

Michaela se mordit la lèvre, Dorothy posa une main sur la sienne.

— Je ne suis sans doute pas encore capable de comprendre comment vous voyez Hank, mais il y a une chose que j'ai apprise en étant votre amie, c'est que tout le monde mérite une seconde chance, même la pire crapule de la Terre.

Michaela rougit légèrement et avala une gorgée de thé.

— Hank n'est sans doute pas le meilleur mari, reprit Dorothy. Il est rustre, malhabile, bravache et même parfois méchant, mais vous savez, Loren m'a un peu parlé des gens de cette ville quand je suis arrivée, ceux qui sont là depuis toujours et, même si Hank n'est pas arrivé avec les premiers, c'est l'un des piliers de cette ville. Devenir amie avec lui n'empirera sans doute pas votre condition actuelle, vous savez ?
Elle se pencha en avant et Michaela fronça les sourcils.
— Loren m'a dit qu'avant la mort de Claris, Hank n'était pas ainsi, il était comme Sully, un homme gentil et serviable, faisant un métier peu ordinaire, mais bon... Vous savez, ce n'est qu'après la mort de cette femme qu'il est devenu tel qu'il est aujourd'hui.
— Il a perdu l'amour de sa vie... souffla Michaela. Comme moi.

Dorothy pencha la tête.

— David ? demanda-t-elle.

La jeune femme médecin opina.

— Perdre la personne que l'on aime vous brise, répondit-elle. Quand mon père est mort, je suis morte avec lui mais je suis restée vivante malgré tout et je n'ai plus jamais été la même Michaela Quinn qu'avant... J'ai ensuite perdu David et la plaie a été saupoudrée de sel...

Dorothy grimaça.

— C'est après cela que j'ai décidé de quitter Boston, reprit Michaela. Je ne pensais pas atterrir ici, mais je suis contente qu'Horace ait mal écrit mon prénom.
— Nous en sommes contents aussi, répondit Dorothy. Ecoutez, je ne vous demande pas de tomber amoureuse de Hank, ce serait sans doute impossible pour une femme comme vous, mais vous êtes une des rares femmes dont vous avez le respect, donc peut-être que vous pourriez essayer de devenir son amie, pour adoucir la plaie que Myra a laissée dans son cœur... Et peut-être guérie la vôtre.
— Je suis médecin, Dorothy, je peux soigner un os brisé, pas un cœur en miettes...
— Il a besoin d'un ami, maintenant, répondit la rousse. Et vous venez juste de dire que vous envisagiez la chose...
— Envisager est différent d'agir...

Dorothy plissa les yeux.

— Faites ce que vous voulez, sachez toutefois que vous avez mon soutient.
— Vraiment ? Je pensais que vous détéstiez Hank...
— En effet, oui, mais je vous aime, Michaela, vous êtes ma meilleure amie et je sais que vous êtes capable de faire raisonner même le pire d'entre nous. Je l'ai déjà vu !
— Je ne sais pas... Je ne vous garantis rien, c'était juste une idée et... Je ne ferais qu'un essai, s'il m'envoie aux pelotes, je ne retenterai pas.
— Marché conclu.

Michaela haussa un sourcil puis esquissa un sourire et secoua la tête. Elles se mirent à rire toutes les deux puis leur discussion changea de sujet et elles finirent de se partager leur thé en parlant des enfants de Michaela.

.

Alors que la journée était sur le point de s'achever, quelqu'un toqua contre la porte du cabine et Michaela fit entrer.

— Myra ? Je pensais que vous ne viendriez pas...
— Je sais, docteur Mike, mais j'ai tourné en rond toute la journée, je n'en peux plus... Puis-je ?
— Maintenant ? Vous en êtes sûre ?
— Oui. Je dois le faire maintenant, avant qu'il ne reprenne suffisamment de forces et redevienne ce crétin qu'il a toujours été.

Michaela esquissa un sourire et Michaela disparut à l'étage, secouée mais déterminée.

Elle revint quelques minutes plus tard et Michaela lui proposa une tasse de thé, mais la jeune femme éclata en sanglots et Michaela la prit dans ses bras.

— Tout va bien, vous avez fait ce qu'il fallait, dit-elle en lui frottant le dos.

Elle la prit ensuite par les épaules pour lui faire face.

— Il est tellement amoureux de moi, docteur Mike ! sanglota la jeune femme. Je viens de lui briser le cœur et...
— Je sais, mais on en guéri, comme toutes les blessures, répondit Michaela.
— J'ai peur qu'il ne le puisse un jour, et mon mariage avec Horace rend les choses encore pires...
— Cela prend du temps, assura la femme médecin. Réparer un cœur brisé est un long travail, cela peut prendre des années, mais on finit par s'en sortir.
— Promis ?
— Promis. Ne rejetez pas ce que vous avez avec Horace, si vous retournez avec Hank, il n'apprendra pas la leçon, il vous remettre au travail et tout cela aura été pour rien.

Myra déglutit puis passa ses mains sur son visage et hocha la tête.

— Je m'occupe de Hank, d'accord ? dit alors Michaela. Ce qui lui est arrivé est très grave, il aurait pu mourir et si ce n'avait pas été Sully qui était intervenu, cela aurait été quelqu'un d'autre et il serait probablement mort à l'heure qu'il est.
— Je pense que Sully a fait ce qu'il fallait, répondit Myra. Hank était sur le point de me tuer, mais... Seigneur, docteur Mike, s'il m'aimait autant, pourquoi ne pas m'avoir demandé de l'épouser ?
— On n'épouse pas ses employées, Myra, surtout quand on tient un Saloon, sourit doucement Michaela.

Indiquant une chaise, elle invita Myra à reprendre ses esprits et monta s'enquérir de l'état de Hank. Elle s'approcha de la porte entrouverte et observa l'homme dans son lit, tournant le dos à la porte. Quand Michaela entendit renifler, elle se mordit la lèvre et entra dans la chambre. Elle s'assit au bord du matelas, dans le dos du barman, et il grogna.

— Allez-vous-en.
— Cela fait mal, je sais...
— Je vous ai demandé de partir !

Lhomme roula sur le dos et leva un bras, mais Michaela lui saisit le poignet et il grimaça quand elle lui replia sur le bras sur le torse.

— Vous n'êtes pas en position pour me tenir tête, dit-elle en fronçant les sourcils.
— Donnez-moi quelques jours et vous verrez...
— Bon sang, n'en avez-vous pas marre de jouer les durs à cuire tout le temps ? soupira la jeune femme en le relâchant.

Hank grogna puis tourna la tête vers la fenêtre. Il laissa soudain échapper un gros soupir et se redressa contre la tête de lit.

— Quand la mère de Zack est morte, j'ai cru que toute ma vie s'effondrait, dit-il. Elle travaillait pour moi depuis six ans quand elle est tombée enceinte et elle ne me l'a pas dit parce qu'elle ne savait pas qui était le père... Mais moi je savais et, quand elle a fini par me l'avouer, je crois que je n'ai jamais ressenti un tel bonheur de toute ma vie ! La femme dont j'étais fou amoureux était enceinte et allait me donner un enfant !

Michaela esquissa un sourire et pinça la bouche. Hank lui prit alors la main et serra ses doigts un moment avant de soupirer.

— Puis elle accouché, elle a fait une hémorragie et elle est partie dans l'heure qui a suivi... Charlotte a fait tout ce qu'elle a pu, mais ça n'a pas suffi, dit-il.

Il secoua la tête et Michaela effleura les cheveux qui sortaient du bandage ; il soupira.

— Qu'est-ce que je dois faire, docteur Mike ? Comment est-ce qu'on guéri d'une femme qu'on aime, mais qui ne nous aime pas ?
— Je suis toujours en train de chercher... répondit la jeune femme.
— Vous ? Vous avez été amoureuse ? Quand ?
— Il y a de nombreuses années, mais la guerre me l'a pris et je ne l'ai jamais revu...
— Vous l'aimez toujours ?
— Au fond de mon cœur, oui, parce que notre lien a été arraché et non proprement coupé...
— Comme Myra et moi ?

Michaela hocha la tête.

— Vous allez en guérie, Hank, c'est une promesse, mais cela prendra du temps, peut-être des années. Certains disent que pour soigner un cœur brisé, il faut retomber amoureux, mais je ne suis pas certaine que le remède soit moins pire que le mal...

Hank eut un léger rire puis il se glissa sous les couvertures et Michaela lui sourit doucement.

— Reposez-vous, dit-elle. Je reviendrai plus tard avec le dîner.
— Merci, Michaela.
— Je n'ai rien fait.
— Oh si, bien plus que vous ne le croyez.

Elle lui sourit à nouveau puis quitta la chambre et retourna à son bureau, mais elle tremblait. C'était la première que Hank et elle avaient une véritable conversation, sans aucun mot plus haut que l'autre et cela avait été... plutôt intéressant.


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