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Chapitre 3

L'aube était juste au-dessus de l'horizon quand Michaela mit pied à terre devant la Clinique. Autour d'elle, la majorité des immeubles étaient noirs comme leurs occupants dormaient encore, mais une ou deux fenêtres étaient éclairées.
Avec un soupir, qui propulsa un filet de vapeur dans atmosphère, la jeune femme entra dans son cabinet et fut secouée par un solide frisson. Même en avril, il faisait très froid aussi tôt le matin, et surtout humide. Elle démarra immédiatement le poêle et alluma les lampes ; elle avait des papiers à finir ce matin avant que ses premiers patients n'arrivent, et elle avait laissé un mot à ses enfants pour ne pas qu'ils s'inquiètent de son absence en se levant.

Comme elle était en train de mettre à jour un dossier patient, quelqu'un toqua contre sa porte et elle fit entrer ; la tête rousse de Dorothy passa la porte et les deux se sourirent.

— Il est à peine sept heures et vous $êtes déjà au travail ? dit-elle.
— Je n'ai pas eu la force hier soir de finir mes mises à jour, alors je le fais ce matin. Vous avez besoin de quelque chose ?
 — Vous auriez une aspirine ? Je me suis réveillée avec une migraine et c'est... épuisant.

Michaela posa sons stylo et s'approcha de son armoire à médicaments.

— Voici de la poudre d'écorce de saule, dit-elle en sortant un petit flacon. Ce sera plus efficace qu'une aspirine pour la migraine.
— Oh, merci. Comment faut-il le prendre ?
— Une cuillère à thé dans de l'eau chaude avec un peu de sucre ; c'est très amer.

Dorothy opina puis se dirigea vers la porte avant de revenir sur ses pas.

— Oui ? demanda Michaela.
— Vous déjeunez avec moi ?
— Oui, avec plaisir, sourit la femme médecin.
— A tout à l'heure, dans ce cas ! Merci pour le saule, demandez à Loren pour le paiement.

Michaela opina ; quand Dorothy ou lui avaient besoin d'un quelconque traitement, en général le montant était débité de l'ardoise de Quinn/Cooper à la boutique, mais il arrivait aussi à l'épicier de la payer en espèces sonnantes et trébuchantes, non sans un marmonnement.
En refermant la porte, Michela jeta un rapide coup d'œil vers le Saloon, mais tout était éteint, et elle soupira. Cela faisait déjà une semaine que Hank avait déboulé chez elle pour lui payer ce qu'il lui devait concernant son séjour à la Clinique, la surprenant dans son bain... Est-ce qu'il est déjà revenu de Manitou ? songea alors la jeune femme. Je ne l'ai pas vu hier, chez Grace... Baissant les yeux, elle posa ses mains sur ses joues et grogna en se détournant. Pourquoi est-ce que cet homme m'obsède autant ? se demanda-t-elle, les sourcils froncés. Captant un mouvement du coin de l'oeil, par la fenêtre, elle avisa une des filles de Hank qui ouvrait les portes du Saloon et se mettait à balayer le porche. Quand la jeune femme retourna à l'intérieur avec un frisson, Michaela jeta un coup d'œil sur sa pendule et récupéra son châle avant de quitter le cabinet et de traverser la route.

— Oh, bonjour, docteur Mike ! Je vous offre un truc ? demanda la jeune femme en question quand Michaela entra dans le Saloon.
— Si vous avez du thé déjà prêt, je ne peux pas refuser ; mais je suis venue voir Hank, il est déjà levé ?
— Levé ? Oh, vous n'êtes pas au courant ? Il n'est pas encore rentré de Manitou.

Michaela haussa les sourcils.

— Mais j'ai pourtant ausculté les deux nouvelles filles qu'il m'a envoyées...
— Oui, il a payé un fermier pour les conduire jusqu'ici, vendredi. Vous aviez quelque chose à lui demander ? Laissez-moi deviner, il a oublié de vous payer !

La fille se mit à rire et Michaela eut un mince sourire en hochant la tête - elle avait besoin d'une excuse pour parler au barman dont elle n'était même pas une amie...

— Vous en faites pas, il sera bientôt de retour, répondit alors la fille. Je vous aurai bien payée, mais quand n'est pas à la maison, nous n'avons pas le droit d'entrer dans sa chambre, alors...

Elle jeta un rapide coup d'œil derrière elle et Michaela plissa le nez.

— Ne vous en faites pas, je peux attendre, répondit-elle. Merci pour le thé ; je vous ramène la tasse tout à l'heure.
— Pas de soucis.

Michaela prit alors la tasse, en but une gorgée, puis quitta le Saloon, mais, sur le porcher, elle fit demi-tour.

— Tout bien considéré, pouvez-vous me dire où il loge, à Manitou ? demanda-t-elle. Je dois m'y rendre, récupérer du matériel médical, cette semaine, je pourrais l'y retrouver.
— Bah, je vous aurais répondu avec plaisir, mais j'en sais rien du tout...
— Oh, je vois. Merci.

La jeune femme hocha la tête puis Michaela retourna à la Clinique et s'installa à son bureau, pensive. Son premier client s'annonça alors et elle repoussa son thé - ainsi que Hank - pour le reste de la matinée.

.

La pendule annonçant qu'il était midi fit sursauter Michaela et elle soupira. Son dernier patient de la matinée venait de partir et elle était affamée. Récupérant son châle, elle quitta le cabinet et se rendit au restaurant, mais alors qu'elle contournait le bureau du Télégraphe, elle manqua percuter Jake et ils firent tous les deux un pas de côté avec une exclamation de surprise.

— Eh bien, docteur Mike, vous allez où comme ça ? s'exclama le maire.
— Manger, je suis littéralement affamée, répondit la jeune femme avec un sourire.
— Dans ce cas, bon appétit, l'homme répondit avec le même sourire.
— Merci, Jake. Oh ! Au fait, Hank ne devait-il pas rentrer de Manitou ce week-end ? Je vois que le Saloon est fermé...
— Si, il aurait dû, quelque chose doit le retenir, pourquoi ?
— Pour savoir, c'est tout, je ne l'ai pas vu de toute la semaine, je me suis un peu inquiétée...
— Inquiétée, hein ? sourit Jake.

Michaela rougit aussitôt et tourna les talons. Jake la saisit par le coude.

— Michaela, dites-moi, est-ce qu'il y aurait la moindre chance que...
— Non, aucune chance, Jake. Aucune, d'accord ?
— Je n'ai encore rien dit...
— Non, mais vous l'avez pensé.

Michaela fronça les sourcils et l'homme l'observa avant de jeter un rapide coup d'oeil alentours.

— Vous savez, Michaela, avec vous, Hank est différent, dit-il. Quand il parle de vous, j'ai parfois du mal à reconnaitre mon vieil ami, vous savez ?

Michaela déglutit.

— Il parle de moi... ? S'il vous plaît, Jale, dites-moi ce qu'il peut trouver comme intérêt à ma compagnie, nous n'avons rien en commun...
— Ah ouais ? Vous n'avez jamais dit ça.
— Pardon ?

Jake souffla.

— Michaela Quinn, vous êtes la plus belle femme de la région ! Regardez-vous dans un miroir et vous verrez pourquoi Hank est complètement accro à vous ! Oh et, laissez-moi vous dire un truc, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous n'avez rien en commun avec Sully non plus...

Michaela déglutit. Jake lui souhaita alors une bonne journée et tourna les talons ; elle l'observa s'éloigner dans la rue principale puis remarqua Dorothy assise à une table du restaurant et la rejoignit rapidement, un peu ébranlée.

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Après trois jours supplémentaires sans nouvelles de Hank, ses filles commencèrent à s'inquiéter et quand Michaela se prépara à partir pour Manitou récupérer du matériel médical arrivé par le train depuis Denver, elles lui demandèrent de retrouver leur patron.

— Ce n'est pas normal qu'il ne done pas de nouvelles... dit l'une d'elles, la plus ancienne après Myra. Peut-être qu'il est arrivé quelque chose ?
— Manitou est une grande ville, où voudriez-vous que je trouve un simple barman ? demanda Michaela.
— Pas besoin de chercher, demandez. Il est connu comme le loup blanc, là-bas.

Michaela jeta un coup à Jake. Il avait un fusil dans une main qu'il glissa dans un étui à la selle d'Eclair.

— Vous devriez laisser Matthew venir avec vous, dit-il ensuite.
— Manitou est littéralement de l'autre côté de la vallée, répondit la femme médecin, c'est un voyage de trois heures aller-retour, je ne risque rien.

Jake soupira puis haussa les épaules. Un homme aida alors Michaela à se mettre en selle et elle se pencha ensuite vers Matthew.

— Veille sur ton frère et ta sœur, d'accord ? Sully est à Denver pour le reste de la semaine, il ne rentre que Samedi, dit-elle.
— Entendu, docteur Mike. vous serrez rentrée ce soir ?
— Je l'espère, sinon tu sauras que quelque chose s'est passé, que j'aie trouvé Hank ou pas.
— Envoyez un télégramme si vous ne rentrez pas ce soir, dit Jake.
— D'accord.
— Soyez prudente, docteur Mike.

Michaela hocha la tête puis elle claqua de la langue de Eclair fit demi-tour. Elle quitta ensuite la ville au petit trot et le groupe demeura silencieux un moment avant que chacun ne s'égaille pour reprendre sa journée.

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Bien qu'il n'y ait qu'une dizaine de kilomètres entre Colorado Springs et Manitou, la route était tortueuse et dangereuse pour une femme voyageant seule ; Michaela décida donc de prendre les chemins de traverse, la piste des bisons, un chemin plus long que la route normale, mais beaucoup moins dangereuse. Partie à huit heures du matin, elle était en vue de Manitou aux alentours de dix heures, et traversa la porte principale vers onze heures. Aussitot, elle remarqua la différence en Manitou Springs et Colorado Springs ; tout d'abord, il y avait bien plus d'habitants et de bâtiments, comparé au centre ville de Colorade Springs, cette ville avait plus le nom de "ville" que n'importe quelle ville dans les environs.

— Vous cherchez quelqu'un, m'dame ? entendit soudain Michaela.

Elle baissa les yeux et sourit à un jeune garçpn d'une douzaine d'années.

— La boutique de matériel médical, s'il te plaît, répondit-elle.
— Au bout de la rue, sur votre gauche.
— Merci, mon garçon.

Elle récupéra quelque chose dans sa sacoche et le lui lança ; en découvrant une belle pomme rouge brillante, il lui décocha un large sourire la remercia avant de planter ses dents dedans avec appétit. Secouant la tête, Michaela claqua ensuite de la langue et se dirigea le long de la rue principale de la ville jusqu'à trouver l'enseigne qu'elle cherchait.

— Oh, docteur Quinn ! s'exclama un homme en la reconnaissant quand elle descendit de cheval devant sa boutique. Vous n'auriez pas dû venir, j'aurais bien trouvé quelqu'un pour tout amener à Colorado Springs pour vous !
— Vous êtes un homme charmant, Monsieur Henry, mais c'est un voyage rapide et j'avais besoin de prendre l'air. Vous avez reçu ma commande de Denver ?
— Oui, oui ! Elle est arrivée hier par le train.

L'homme retourna dans sa boutique et récupéra quelques documents sur son comptoir.

— Alors... Nous avons quelques caisses de médicaments, des bandages, hm, des nouveaux draps et...
— Une paire de ciseaux à tissus, acheva Michaela.
— Oui ! C'est cela. C'est là, mais vous auriez dû venir avec un chariot, c'est lourd...
— Je n'ai pas besoin de tout maintenant, répondit la femme médecin. Je ne vais prendre que les médicaments et les bandages, Sully est à Denver en ce moment, il rentre samedi et récupérera tout pour moi.
— Ah, magnifique ! Il ferait un très bon mari pour vous, vous savez ?

Michaela baissa le nez avec un étrange sourire et l'homme rigola.

— Allons, ne soyez pas ainsi, vous êtes une femme magnifique, docteur Mike !
— Merci, Monsieur Henry, répondit la jeune femme avec un sourire hésitant. Le mariage n'est pas à l'ordre du jour, pour le moment.
— Tic, tac, répondit l'homme.

Michaela fit la moue.

— Je sais... soupira-t-elle. Quoi qu'il en soit, combien vous dois-je ?
— Quatre dollars et sept cents. Sully paiera le reste et vous le rembourserez, comme d'habitude ?
— Bien entendu, sourit Michaela. Pendant que je suis là, auriez-vous notre barman, Hank Lawson, ces jours ? Il est à Manitou depuis plus d'une semaine et nous n'avons aucune nouvelle de lui à Colorado Springs.
— Lawson ? Non, je ne l'ai pas vu depuis.... jeudi ? Oui, c'est cela, jeudi soir.
— Où ?
— Au Saloon, où voulez-vous d'autre ! Henry répondit avec un reniflement dédaigneux. Allez fouiner par là-bas, vous y trouverez sans doute votre gars...
— Il n'est pas... Laissez tomber. Tenez, votre argent.
— Et sept centimes, répondit Henry en comptant les billets.

Michaela lui donna les pièces puis ils sortirent et Henry chargea les sacs de selle de Michaela avec ses achats. Elle prit ensuite les rênes de l'animal, agita la main pour Henry puis s'éloigna, à pied, traversant la route pour se rendre au Saloon, fermé pour le moment...

— Lawson ? Cet abruti est en prison !
— Qu-... En prison ? répondit Michaela, surprise.
— Ouais. Quand quelqu'un commence une bagarre dans mon Saloon, il finit là-bas pour dessoûler !

Michaela serra les mâchoires puis remercia le barman et retourna dans la rue. Elle remarqua alors le jeune garçon à qui elle avait donné une pomme, un peu plus tôt, et agita la main à son attention.

— Encore, vous, M'dame ? Vous avez besoin d'une autre indication ? lui sourit-il.
— Oui. Peux-tu m'indiquer le bureau du Sherif ?
— Pourquoi vous voulez aller là-bas ?
— Il se trouve que l'un de mes amis est dans une de ses cellules...

Le garçon grimaça.

— J'espère que votre ami, c'est pas ce rustre de barman ! 
— Eh bien...

Le garçon jura alors et Michaela fronça les sourcils avant de soupirer et, après lui avoir promis un penny, le garçon accepta finalement de la conduire jusqu'au bureau du Sherif.

— Teddy ?

Le garçon pivota brusquement et un homme s'approcha.

— Bonjour, dit Michaela. Je suis le docteur Quinn, de Colorado Springs.
— Enchanté, répondit l'homme en ignorant la main tendue. Pourquoi t'es pas à l'école, toi ? dit-il ensuite au garçon.
— Je... P'pa, cette dame cherche un ami à elle qui pourrait se trouver dans tes cellules, répondit Teddy.
— Il n'y a qu'un seul gars en prison actuellement, répondit l'homme. Est-ce que vous cherchez Hank Lawson, par hasard ?
— J'imagine que vous êtes donc le Sherif ? répondit Michaela.
— Ouais, pourquoi ? Vous êtes qui, déjà ?
— Michaela Quinn, le médecin de Colorado Springs.

L'homme se redressa.

— Une femme médecin ?
— Seigneur... soupira Michaela. S'il vous plaît, pouvez-vous me conduire à Hank ? Je dois le libérer et le ramener à son Saloon.
— Je peux vous conduire à la prison, mais je vous laisserai pas le faire sortir, répondit le Sherif.
— Pourquoi? Le barman a dit qu'il avait commencé à une bagarre, mais ça ne vaut pas la peine de faire venir un juge, n'est-ce pas ?
— C'est la loi, dans cette ville... Sauf si vous payez sa caution.
— Combien ? demanda Michaela.

Le Sherif eut un rire gras.

— Je dous qu'une "femme médecin" ait les moyens de payer une caution ! Vous ne devez pas avoir beaucoup de patients !

Michaela serra les doigts sur les rênes d'Eclair puis tourna les talons et s'éloigna sans un mot.

— Papa ! s'exclama Teddy avec un soupir.
— Quoi ? Cette femme prétend être médecin, mais une femme médecin, ça n'existe pas !
— Si, ça existe, l'homme de la pharmacie l'a appelée "docteur" et lui a vendu des trucs médicaux !
— C'est juste une folle ; allez, retourne en classe.

Teddy fit la moue puis tourna les talons et s'éloigna, agacé. Son père repoussa alors son chapeau en observant Michaela qui s'éloignait le long de la rue, son cheval derrière elle.

— Une femme médecin... Pft ! Et quoi encore, une femme Sherif ?!

Il eut un nouveau rire gars puis prit la direction du Saloon.

.

Arrivée devant le bureau du Sherif, Michaela avait eu le temps de se calmer et quand elle attacha les rênes d'Eclair à la barre à chevaux devant le bâtiment, elle sentit une présence.

— Je peux vous aider, Madame ?

Michaela leva les yeux vers le porche et découvrit un homme avec un chapeau de cow-boy blanc sur la tête et une étoile brillante sur sa chemise.

— Êtes-vous l'adjoint du Sherif ? demanda-t-elle.
— A votre service. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
— Je viens de rencontrer votre patron...
— Oh, désolé. Entrez, vous avez un problème ?
— Non, pas moi, mais l'un de mes amis ; le fils du Sherif m'a dit qu'il pourrait être dans vos cellules depuis jeudi soir... ?
— Vous parlez de Hank Lawson ? Comment un type comme lui peut-être un de vos amis ? Vous êtes si jolie, m'dame !
— Docteur, répondit Michaela avec un sourire. Je suis médecin, de Boston.
— Voyez-vous ça ! Une femme médecin !
— Et c'est la mienne ! s'exclama un homme dans le fond du bâtiment.
— Je vous demande pardon ? répondit Michaela.
— Lawson, ferme ta grande gueule, tu veux ?

Michaela grimaça puis jeta un coup d'œil par le coin du couloir et reporta ensuite son attention sur l'Adjoint du Shérif.

— Vous êtes là pour le faire libérer ? demanda-t-il.
— Votre patron m'a dit que je n'aurais sans doute pas assez d'argent pour cela ; combien ? répondit Michaela.
— Trois dollars.
— C'est tout ?! s'exclama Hank.

Michaela leva les yeux au ciel puis contourna le coin du couloir et observa le barman derrière sa porte à barreaux.

— Salut, Michaela... dit-il. Sortez-moi de là, s'il vous plaît...
— J'ai entendu dire que vous aviez initié une bagarre, jeudi soir ? répondit-elle avec un rictus. Quelle surprise...
— S'il vous plaît, docteur Mike...
— Ah, ainsi c'est docteur Mike, maintenant ? Si j'attends encore un peu, cela sera Docteur Quinn, peut-être ?

Elle esquissa un sourire et Hank renifla. L'Adjoint s'approcha alors et sortit ses clefs.

— Allez, dehors, dit-il en déverrouillant le cadenas. C'est gratuit pour cette fois.
— Vous venez juste de dire... commença Michaela.
— Le Sherif a une dent contre moi, répondit Hank. Je n'ai rien commencé du tout, c'est l'autre gars qui a commencé...
— Vous avez une preuve ? demanda Michaela.
— Non...
— Peu importe, je n'appellerai pas le juge pour un coup de poing sur le nez, répondit l'Adjoint. Sors de ma cellule et retourne dans ton Saloon ; si je te revois encore une fois ivre dans ma ville, t'auras pas une jolie dame pour te sauver la mise, cette fois !
— Merci, Monsieur l'Adjoint...
— De rien, docteur Quinn.

Il ouvrit la porte à barreaux et Hank sortit dans l'allée, observa Michaela d'un air misérable.

— Où est votre cheval ? demanda alors celle-ci.
— Au corral, répondit l'Adjoint. Tiens, tes affaires.

Hank récupéra son chapeau et son manteau, puis Michaela le remercia encore une fois et quitta le bureau du Sherif, Hank sur les talons. Quand elle lui fit face juste après la porte, il se figea et regarda ailleurs.

— Vous auriez payé ? demanda-t-il alors.
— Pourquoi pas ? Vous m'auriez remboursée, n'est-ce pas ?

Il ne répondit puis baissa les yeux sur elle.

— Pourquoi vous êtes là ?
— J'avais du materiel médical à récupérer à la Pharmacie et, comme personne n'avait de nouvelles de vous en ville, vos filles m'ont demandé de jeter un oeil pour savoir si tout allait bien. Elles avaient raison de s'inquiéter.

Un silence s'installa et Michaela se détourna ensuite. Elle détacha Eclair avec un soupir.

— Je rentre, vous venez avec moi ? demanda-t-elle.
— J'ai encore des trucs à faire ici, je rentrerai plus tard, répondit le barman.

Elle esquissa un sourire puis souffla par le nez.

— Vous savez, Hank, je sais qu'il y a quelque chose de bizarre qui se passe entre vous et moi en ce moment, mais ne nous sommes des adultes et...

Elle se tut quand il tourna brusquement les talons pour partir. Surprise, Michaela cligna.

— Hank... ! appela-t-elle.

Mais le barman demeura sourd et fut avalé par la foule.

— Goujat ! s'exclama alors la jeune femme.

Elle se hissa sur son cheval et tourna bride pour reprendre la route de Colorado Springs.

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