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Chapitre 11

Le mercredi, c'était le jour de la lessive et Michaela était devant sa maison quand elle entendit le ronflement d'un cheval. Levant les yeux de sa bassine, elle sourit.

— Bonjour, Sully ! Qu'est-ce qui vous amène ici si tôt ?

Sully lui décocha un sourire puis montra les poissons frais encore mouillés qui pendaient à sa selle.

— Livraison de poisson frais ! dit-il.
— Il est à peine huit heures ! Vous pêchez à l'aube ? répondit Michaela, surprise.
— J'ai posé un filet hier soir et je n'ai pas besoin d'autant de poisson, donc je vous en ai amené. Ne vous en faites pas, j'en ai gardé trois pour moi.

Michaela secoua la tête avec un sourire.

— Cela fait un moment que nous n'avons pas mangé une bonne truite fraiche... Ce sera notre dîner de ce soir ! Merci,  Sully, pour prendre soin de moi et des enfants chaque jour.
— Ce n'est rien, je le fais avec plaisir.

Il décrocha les poissons et les plongea dans un baril d'eau de pluie utilisé pour arroser les légumes du jardin. Il souhaita ensuite une bonne journée à Michaela avant de partie ; Matthew apparut à la porte de la grange au même moment et Michaela lui sourit. Il l'embrassa sur la joue et jeta un coup d'œil dans le baril.

— Quatre truites ? dit-il.
— Oui, Colleen les préparera pour ce soir.
— Elles ont l'air grosses, vous devriez en saler deux.
— Tu crois ? Hm, tu as raison, je le ferais après la lessive alors.
— Je vais le faire, docteur Mike, ne vous inquiétez pas, répondit Matthew en prenant deux poissons.
— Tu ne devais pas aller quelque part, ce matin ? demanda alors Michaela.
— J'avais prévu de passer la matinée avec Ingrid, mais une de ses petites sœurs a la grippe alors elle préfère rester au campement...
— Pauvre petite... J'irais la voir cet après-midi.

Matthew sourit puis disparut dans la maison ; la voix de Colleen se fit aussitôt entendre à propos d'eau sur le parquet... Michaela rigola doucement, secoua la tête, puis retourna à sa lessive en prenant une petit bouilloire posée sur un petit feu de camp près d'elle. Elle versa l'eau chaude dans le bassin et reprit les lessive.

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Une fois le linge étendu sur sa corde, la femme médecin quitta la maison pour se rendre en ville et ouvrir la Clinique. Quand elle arriva, elle avisa aussitôt deux personnes qui l'attendaient sur le banc devant la porte.

— Désolée, je suis en retard !
— Ne vous inquiétez pas, il n'est que neuf heures... répondit la femme.
— Je sais, mais d'ordinaire, j'arrive bien avant mon premier patient. Laissez-moi me préparer et je serais toute à vous.
— Prenez votre temps, c'est une très belle journée, aujourd'hui, répondit Madame Simons avec un sourire.

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Quand la cloche sonna onze heures, Michaela s'étira sur sa chaise et marmonna. Elle posa son stylo et referma le dossier de son dernier patient de la matinée.

— Une tasse de thé serait une bonne idée, dit-elle en se levant. Oh, non... J'ai oublié d'en racheter...

Elle regarda tristement le fond de la boîte vide et soupira.

— Je savais bien que j'avais oublié quelque chose hier chez Loren...

Pesant le pour et le contre, Michaela saisit son châle et traversa la rue en direction de l'épicerie. alors qu'elle posait le pied sous le porte, deux hommes jaillirent et elle fit un pas de côté.

— Oh, bonjour, vous deux, dit-elle.
— Re-bonjour, docteur Mike, répondit Sully. Où allez-vous ainsi ? Monsieur Strauss, vous souvenez-vous du docteur Quinn ?
— Je suis à court de thé, sourit Michaela. Bonjour, Monsieur Strauss.
— Bonjour à vous, docteur Quinn, ce n'est pas aisé d'oublier une aussi jolie femme, répondit l'homme en s'inclinant légèrement. Nous devrions y aller, Monsieur Sully, nous allons être en retard...
— Oui, allez chercher les chevaux, j'arrive.

Strauss opina et Michaela pinça les lèvres. Quand elle toucha le bras de Sully, il lui jeta un regard.

— Je suis désolée, mais j'ai l'étrange sentiment que je connais cet homme, dit-elle.
— D'où ?
— Je n'en ai aucune idée, mais n'a-t-il pas dit qu'il a vécu à Boston ?
— Si, mais vous savez mieux que moi c'est vraiment une grande ville, répondit Sully.

Michaela plissa le nez puis soupira. Sully lui souhaita ensuite une bonne journée et rejoignit Strauss près du corral de Roberty ; Michaela les observa monter en selle puis quitter la ville et elle sentit alors une présence. Elle se tourna vers Dorothy.

— Qu'est-ce donc que cette ride sur votre front ? demanda la rousse.
— Je suis presque sûre que je connais cet homme, répondit Michaela.
— D'où ?
— Je l'ignore. Il est de Boston, mais c'est une grande ville, il y a des milliers d'habitants... Peut-être était-il un patient de mon père, ou un ami de mes parents, ou d'une de mes sœurs, ou...

Elle se tut soudain et Dorothy l'observa, intriguée.

— Ou quoi ? demanda-t-elle.
— Oh, Seigneur... Je sais qui il est !

Michaela regarda Dorothy, blême.

— Michaela ? Tout va bien ?
— Je...
— Venez à l'intérieur, venez vous asseoir...

Dorothy remorqua la femme médecin dans l'épicerie et la fit asseoir.

— Elle est malade ? demanda Loren. Docteur Mike, tout va bien ?
— Je ne sais pas, je... Je viens de voir un fantôme.

Loren croisa le regard de Dorothy en train de servir une tasse de thé. Il fit un signe de tête en direction d'une bouteille de gnôle sur l'étagère et la rousse en mit une lichette dans le thé avant de tendre la tasse à son amie.

— Un fantôme ? dit-elle ensuite. Comment est-ce possible ; qui est cet homme, Michaela ?
— Monsieur Strauss ? demanda Loren. Il vient de Vancouver, il...
— Non, souffla Michaela. Non, il n'est pas du Canada, il... C'est David Lewis !

Dorothy devint blême.

— Lewis... Lewis comme votre ancien fiancé, à Boston ? demanda-t-elle en regardant Loren.

Michaela hocha la tête puis avala la moitié de la tasse de thé en une fois avant de se lever.

— Je dois lui parler !
— Non ! Non, Michaela ! Seigneur, non ! répondit aussitôt Dorothy. Vous... Cet homme est mort pour vous, et vous allez épouser Hank, vous ne pouvez pas...

Michaela se figea et la regarda, un peu hagarde.

— Je... Non, je ne ferais rien, dit-elle en baissa les yeux. J'aime Hank, mais j'ai besoin de savoir, je dois savoir pourquoi David a disparu de la sorte, me laissant croire qu'il avait trouvé la mort à la guerre !

Elle se frotta le visage, déglutit, puis quitta la boutique sans même acheter ce qu'elle était venue chercher au départ. Dorothy croisa le regarda de Loren.

— Elle n'a jamais su ce qui lui était arrivé après que le Conseil de Guerre l'ai déclaré mort, dit-il en haussant les épaules. J'imagine qu'elle a besoin de le savoir afin de pouvoir mettre tout cela de côté une bonne fois pour toute et pouvoir avancer avec Hank.
— Tu crois ?
— Ils étaient sur le point de se marier, Dorothy, et s'ils l'avaient fait, nous ne l'aurions jamais connue et elle ne serait jamais devenue médecin... Sa disparition à la guerre a complètement bouleversé sa vie, pour toujours, elle était une jeune femme, c'est particulièrement traumatisant...
— Et cela pourrait encore changer aujourd'hui... répondit la rousse en croisant les bras, inquiète.
— Hank m'a dit qu'elle répondrait à sa question dimanche, après l'Office, répondit Loren. Laissons-lui jusque là pour arranger son passé et revenir à son présent et son futur.

Dorothy hocha la tête puis retourna à son pupitre pour continuer à écrire la Gazette de la semaine prochaine.

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Perdue et terrifiée par sa découverte, Michaela passa l'après-midi à mettre à jour ses dossiers mais, alors qu'elle se versait un peu de thé que Brian lui avait ramené après la classe, un souvenir lui revint en mémoire et elle fronça les sourcils. Elle se revit sur le quai de la gare, à Boston, avant la mort de son père, quand elle était une jeune bachelière de la faculté de médecine... Dans le but de remettre sa fille sur la bonne voie, Elizabeth avait décidé de fiancer sa fille avec ce jeune homme, David Lewis, le fils d'un ami de la famille Quinn. A ce moment-là, Michaela était jeune et naïve, pensant pouvoir continuer à exercer la médecin une fois mariée et elle avait donc accepté les fiançailles... Elle avait aimé David, il était gentil avec elle, et délicat, et aussi prêt à accepter que sa femme travaille après leur mariage... Puis la guerre s'était déclarée et il avait été appelé pour servir son pays... Il n'était jamais revenu et Michaela avait vu sa vie se briser quand le père de David avait annoncé Elizabeth que son fils ne reviendrait pas... Michaela n'avait que vingt-trois ans ; la nouvelle l'avait anéantie. Elle s'était alors réfugiée dans les études et la pratique de la médecine pour oublier, puis son père l'avait prise comme assistante dans son cabinet, la laissant prendre soin des femmes et des enfants...

Ce n'est pas facile d'oublier une aussi jolie femme...

Michaela ouvrit les yeux et inspira. Elle baissa les yeux vers la dos de sa main gauche, là où David l'avait embrassée juste avant de monter dans le train... en prononçant ces mêmes mots.

— Ce n'était pas un fantôme ! s'exclama alors Michaela. David, vous êtes vivant !

Elle déporta son regard vers la fenêtre, en direction de la forêt, et porta une main à sa bouche comme les larmes dévalaient son beau visage.

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Juste après avoir fermé la Clinique, Michaela partageait une tasse de thé avec Dorothy, discutant de David. Un peu inquiète, la rousse avait décidé de lui poser la question qui lui avait brulé les lèvres tout l'après-midi.

— Michaela, est-ce que cet homme compte encore, pour vous ?
— Dans quel sens ?
— Sentimentalement ?
— Oh, je... Eh bien, c'était il y a bien longtemps maintenant, mais... Dieu du Ciel, découvrir qu'il était encore en vie alors que je le pensais mort est si... incroyable !

Dorothy hocha la tête.

— Je peux comprendre, mais vous allez vous marier, Michaela, vous ne pouvez pas avoir de sentiments pour un ancien amant... Ne tombez pas dans ce piège, Hank ne vous le pardonnera jamais, il ne le tolérera pas !
— Chut, baissez la voix, par pitié ! Je ne veux vraiment pas qu'il entende cette discussion et se fasse des idées !

Se levant, Michaela s'approcha de la fenêtre qui donnait sur le Saloon ; elle soupira en pivotant. Dorothy haussa un sourcil et la jeune femme médecin posa ses mains sur ses hanches.

— Seigneur ! Bien sûr qu'il s'en fera ! répondit Dorothy. Cet homme est fou amoureux de vous, et vous, vous retrouvez soudainement l'homme à qui vous avez été mariée et que vous croyiez mort ! Comment vous croyez que Hank va réagir quand il a va découvrir que Andrew Strauss est David Lewis, hein ?

Michaela déglutit et baissa le nez, ignorant que, juste à l'extérieur de la Clinique, pas vraiment caché entre le Télégraphe et la Clinique, Hank fumait tranquillement tout en retournant au Saloon depuis le restaurant. Entendant Michaela et Dorothy discuter par une fenêtre entrouverte, il bondit en entendant les derniers mots de Dorothy. Immédiatement, il se rua dans le Saloon et jaillit à l'intérieur, faisant bondir Jake et Loren.

— Doux Jésus, tu as vu un fantôme ? demanda le maire.
— Encore pire ! s'exclama le barman.

Il expliqua rapidement ce qu'il venait d'entendre et les deux autres demeurèrent en silence quelques instants, abasourdis.

— Le peintre ? C'est lui le fiancé mort à la guerre dont elle parlait ? demanda Jake après avoir vidé son verre de whisky. Oh, merde... Qu'est-ce que tu vas faire ?
— Je n'en ai aucune idée, je devrais faire quoi, selon vous ? Le confronter et lui dire que Mike est à moi ? Elle n'appréciera pas, je la connais... Cet homme revient de son passé, d'accord, il a été le premier homme dont elle est tombée amoureuse, mais elle était une gamine et...

Loren grogna.

— Elle avait vingt-trois ans, Hank... D'accord, elle était plus jeune que maintenant, mais as-tu vu son visage ? Il n'a plus qu'un œil et il marche avec une canne... Et cette cicatrice en travers de son visage ? Si on vous compare, le choix et vite fait...

Hank grimaça ; Jake se servit un autre verre d'alcool.

— Elle t'a demandé d'attendre jusqu'à dimanche, dit-il. Il va quitter la ville samedi avec la diligence, alors laisse-la gérer ça jusqu'à dimanche et ensuite, je pense que tu auras ta réponse.

Hank laissa tomber sa tête en avant et elle cogna le comptoir avec un solide bonk ; il laissa échapper un profond soupira et Jake lui tapota l'épaule.

— Être amoureux peut rentre dingue, je peux te l'assurer, dit-il.
— Tu savais que Maud m'avait dit non quatre fois ? dit alors Loren.
— Quatre ? Tu ne nous avait pas dit trois ? répondit Jake.
— Selon sa mère, je n'étais pas assez bien pour sa fille, Dorothy peut le confirmer, quand bien même j'étais sur le point d'hériter de la boutique de mon père... Mais non, ce n'était pas suffisant.
— Qu'est-ce qui a décidé Maud à la cinquième demande ? demanda Hank.
— Sa mère et morte.
— Répète ?
— Entre ma quatrième et cinquième demande, sa mère est décédée, elle a fait une attaqsue et est partie pendant son sommeil, expliqua Loren. Maud et Dorothy avaient déjà perdu leur père des années en arrière donc, avec Dorothy déjà mère et mariée, Maud n'avait pas d'autre choix que de partir vive à New York avec sa tante. Quand j'ai entendu ça, je me suis précipitée chez elle, c'était un mois après les funérailles et elle faisait déjà ses bagages. Je ne voulais pas qu'elle parte, et encore moins aussi loin, alors je me suis agenouillé au milieu des caisses, dans la poussière, et je l'ai demandée en mariage. Après un moment de silence, elle a eut un gros soupir de soulagement dont je me souviendrais toute ma vie, puis elle hurlé un "oui" retentissant et m'a sauté dans les bras. nous avons roulé dans la poussière, hilares ; une semaine plus tard, nous partions de Denver pour Colorado Springs, avec d'autres colons, et nous avons été le premier couple à nous marier ici. C'est mon plus beau souvenir.
— Ca peut, répondit Jake. Des souvenirs pareils sont fait pour être gardés pour le reste de la vie et, Hank, tu dois avoir ce genre de souvenir avec Michaela aussi, et non pas un où elle te dit qu'elle est encore amoureuse de son ancien fiancé et qu'elle veut l'épouser.
— Elle n'en fera rien, répondit Loren. Elle t'aime, Hank, et elle n'est pas le genre de personne à se retourner comme une fichue girouette !

Jake et Hank échangèrent un regard et un silence s'installa. Il fut brisé quand Dorothy sortit de la Clinique.

— Quoi qu'il en soit, n'en parlez à personne, ce n'est pas à lui de venir à vous : peut-être qu'il ne vous a même pas reconnue !
— Cela va me hanter jusqu'à ce que je puiss enfin percer l'abcès ! grogna Michaela, inquiète, les bras croisés.
— Je vous en prie, épargnez-moi vos métaphores médicales dégoûtantes... grimaça Dorothy. Je n'aurais qu'un conseil, ajouta-t-elle. Faites ce que vous pensez être juste dans le but de la sortir de votre vie pour de bon. N'allez pas le voir, s'il part sans venir à vous, il ne vous aura pas reconnue, dans l'autre cas...
— Je ferais ce que je dois faire, répondit Michaela.

Dorothy acquiesça. Quand elle jeta un œil vers le Saloon, les trois hommes se figèrent, mais ils étaient invisibles depuis le porche de la Clinique ; après une accolade pour Michaela, la rousse tourna les talons et prit la direction de l'épicerie. soudain, Jake abattit sa main sur le comptoir.

— Quand part-il ? demanda-t-il.
— Samedi, avec la diligence, t'as dit, répondit Hank.
— Exact. Dans ce cas, patiente jusqu'à vendredi soir et, éventuellement, va voir Michaela. Si, quand il part, il n'a rien tenté, alors tu pourras te détendre.
— Et sinon ?

Jake grimaça.

— Tu l'aimes ?
— Bien sûr ! Et je ne la laissera pas partir comme ça, c'est trop facile, Jake ! Si je dois battre un homme diminué pour l'avoir, alors je le ferais, mais vous devez comprendre que tout ça me fait vraiment chier !
— nous n'en avons aucun doute... grimaça Loren. Cependant, si Michaela sait où sont ses intérêts, elle ne fera rien contre toi. Elle est une jeune femme bien élevée, elle sait qu'un peintre n'aura jamais le niveau qu'elle demande pour vivre correctement.
— Mais moi si ?
— Tu diriges un établissement, Hank, tu as de l'argent, suffisamment pour vivre dans cette région, même avec trois voire quatre enfants, répondit Jake.
— Elle est amoureuse de toi, Hank, dit Loren. Elle est passé outre le fait que tu sois un proxénète et je ne pense pas qu'elle succomberait à une vie de poupée de porcelaine qu'elle a mis de côté en venant habiter ici, au milieu de nulle-part, à la limite des terres colonisées...

Hank repoussa ses mèches frisées et jeta u, coup d'œil dehors en s'accoudant au comptoir. Par la fenêtre de la Clinique, Michaela se baladait dans son cabinet, finissant de ranger avant de partir ;  le barman soupira. Ses deux amis lui tapotèrent les bras puis retournèrent chez eux pour fermer leurs propres boutiques pour la nuit.




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