Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 10

Quand le Révérend Johnson annonça la fin de la classe pour aujourd'hui, trois jours s'étaient écoulés depuis la demande en mariage de Hank et Michaela n'en avait pas parlé avec ses enfants ou même ses deux meilleures amies, Dorothy et Grace donc, risquant la colère de sa mère, Brian décida de leur en parler.

— Oh, bonjour, Brian ! Ta maman désire quelque chose ?

Brian sourit à Loren et secoua la tête.

— Non, je viens voir Mademoiselle Dorothy, elle est là ? demanda-t-il.
— Ah, elle doit être chez Grace, elle avait un petit creux.

Brain sourit puis tourna les talons et courut en direction du restaurant de Grace pour trouver la femme aux cheveux rouges.

— Bonjour, Mademoiselle Dorothy !
— Oh, Brian, bonjour ! Comment vas-tu ? L'école est finie ?
— Ouaip !
— Ta maman veut me voir ? demanda Dorothy en prenant une gorgée de thé.
— Heu, non, je voudrais vous parler, à vous, en fait... répondit le jeune garçon en grimpant sur une chaise.
— Ah ? Et de quoi donc ?
— Maman ?

Dorothy pencha la tête.

— Est-elle... malade ?
— Eh bien, non, mais... Faut me promettre de ma pas crier, d'accord ?

Dorothy rentra le menton, surprise.

— Pas crier... ? Oh, Seigneur !

Elle porta une main à sa poitrine.

— Il l'a fait, hein ? Il lui a posé la question !

Brian hocha la tête, mais son sourire se décrocha.

— Oh... Non, s'il te plaît, ne me dis pas qu'elle a dit non... gémit Dorothy.
— Non, elle... Bah en fait, il lui a demandé il y a trois jours, il s'est agenouillé et tout le tralala, mais...
— Que se passe-t-il, ici ? demanda Grace en s'approchant. Brian, où est ta maman ?
— Sais pas, à la Clinique sans doute, pourquoi ?
— Chut ! dit alors Dorothy. Assise, assise !
— Je...

Grace jeta un rapide coup d'œil autour d'elle puis s'assit près de Dorothy ; Brian entreprit alors d'expliquer toute l'histoire avant de se taire.

— Elle a fait... quoi ? dit Grace, abasourdie.
— Elle a fondu en larmes, répondit le jeune garçon. Et pas comme les autres femmes quand elles reçoivent ce genre de demande... Elle s'est effondrée dans les bras de Colleen et est rentrée dans la maison...

Brian fouilla alors son col de chemise et en sortit une cordelette avec une bague.

— Il m'a demandé de la garder jusqu'à ce qu'elle soit prête, dit-il.

Dorothy prit la bague, l'observa, puis soupira.

— Au moins, elle n'a pas dit non...
— Mais les larmes, alors ? demanda Brian. Ca fait trois jours et ils ne se disent même plus bonjour quand ils se croisent ! Elle n'en a pas reparlé et elle agit comme si rien ne s'était passé... S'il vous plaît, allez lui parler, elle doit dire oui...

Dorothy et Grace échangèrent un regard.

— Eh bien, nous pouvons essayer, mais elle va devoir prendre la décision elle-même, répondit Grace.
— Je sais, mais... S'il vous plait ?

Grace grimaça.

— Tu voudrais vraiment Hank pour père ? demanda-t-elle.
— Je l'aime bien. Il a changé depuis qu'il est avec maman, et je suis sûr qu'il est capable d'être un bon père. Et puis, j'ai besoin d'un papa puisque le mien est un fantôme...
— Oh, chaton... souffla Dorothy. Très bien ! Allons-y, Grace.
— Pardon, qu-... Maintenant ? répondit la femme noire, surprise. Et mon ragoût...
— Je vais le surveiller, Mademoiselle Grace ! répondit une serveuse.
— Oh... Merci, Marianne. Ce en sera pas long.

Marianne hocha la tête avec un sourire puis les deux femmes quittèrent le restaurant et Brian soupira. Il observa la bague autour de son cou, la fourra dans sa chemise puis s'en alla à son tour, pensif, pour rejoindre Roberty à la forge où il travaillait après l'école quatre jours par semaine pour avoir un peu d'argent de poche.

.

— Hé, regarde...

Hank leva le nez de son livre de comptes et fronça les sourcils ; Dorothy et Grace marchaient rapidement en direction du cabinet médical de Michaela, toquèrent et entrèrent dans la foulée.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Jake, confus.
— Je parie que Brian leur a parlé de ma demande, marmonna le barman.
— Ca fait combien de temps, déjà ?
— A minuit, ca fera quatre jours.
— Et... Ca ne te viendrai pas à l'esprit d'aller la voir ?

Hank soupira bruyamment et plaqua son stylo sur le cahier.

— J'ai fait ma part, dit-il, agacé. Maintenant, elle doit faire la sienne et si elle a besoin de temps, alors je lui en laisse.
— C'est si énervant que ça ? grimaça Jake, prudent.

Hank haussa les épaules.

— Ca fait six mois que nous nous fréquentons, répondit-il. Le jour où j'ai enfin le cran de la demander en mariage, elle tourne les talons, fond en larmes et m'abandonne... Tu crois que je me sens comment ?
— Elle ne t'a pas jeté, répondit Jake. J'imagine qu'elle a juste eu... peur ?
— Peur de quoi ? Je lui ai dit que rien ne changerai dans sa vie après le mariage ; elle pourra continuer à travailler et proche de patients malade, elle pourra continuer à élever ses enfants comme elle veut, elle...
— J'ai compris, coupa Jake. Peut-être que tu as mis trop d'espoirs dans cette relation ?
— Tu crois ? Je ne sais pas, je l'aime vraiment, et elle aussi, mais..
— Vous êtes différents, elle est différente de nous et, dans un monde parfait, elle aurait épousé un homme de sa condition à seize ou vingt ans, n'aurait jamais eu à se préoccuper d'avoir de l'argent, de la nourriture ou un toit sur la tête de ses enfants... ou un père pour eux.

Hank renifla avec dédain.

— De quoi pourrait-elle avoir peur, hein ? Je lui ai dit, Jake, que si Dieu nous autorise à avoir un bébé, elle pourra se reposer uniquement le nécessaire avant de retourner à la Clinique... dit-il. Je ne veux pas la perdre...
— Et ce ne sera pas le cas, c'est promis. Si Dorothy et Grace n'arrivent à rien, alors j'irais lui parler. Je suis celui qui te connais le mieux dans cette ville, si quelqu'un doit te vendre à elle, je suis le mieux placé.

Hank eut un léger mouvement de tête puis observa la Clinique un moment avant d'inspirer et de retourner à ses comptes.

.

De l'autre côté de la route, Michaela, Dorothy et Grace observaient un moment de silence avec que la jeune femme médecin ait confié ce qui la tracassait à ses amies.

— C'est parfaitement normal d'avoir peur, Michaela, dit Dorothy.
— Je sais, mais ce n'est pas seulement la vie après le mariage qui me terrifie...
— Dites-nous, dit Grace. Nous sommes là pour cela.

Michaela inspira.

— Je crains le jugement de ma famille, dit-elle. Ma mère, mes sœurs, elles ignorent que mon fiancé est un barman et un proxénète avec des tendances à la violence et à a l'alcoolisme... Je ne leur ai encore rien dit.
— Vous devriez, mais une fois que vous serez officiellement fiancés, répondit Dorothy. De cette manière, elles ne pourront pas tenter de vous faire changer d'avis,=. Peut-être même après le mariage !
— Si je faisais une telle chose, ma mère le prendrait comme de la pure trahison et serait capable de me déshériter...
— N'êtes-vous pas un peu dramatique ? demanda Grace.
— Vous ne connaissez pas Elizabeth Quinn...
— C'est une évidence, mais c'est votre vie, Michaela, pas la sienne, dit Dorothy. Elle a déjà vécu sa vie, elle a été mariée, elle a eu six filles... Maintenant, c'est votre tour et vous avez le droit d'épouser un homme que vous aimez qui est prêt à se plier en quatre pour vous et votre famille.
— Ecoutez, intervint Grace. Je connais Hank depuis plus longtemps que vous, et je peux vous assurer que l'homme qui vous courtise depuis le début de l'année est un homme bien différent de celui que j'ai toujours connu ! Il a tellement changé que, s'il n'était pas barman, il pourrait être un gentilhomme !
— N'exagérons rien, répondit Dorothy.
— Je vous l'assure, mesdames, le Hank qui est là, de l'autre côté de la rue...

Grace ne termina pas sa phrase et Michaela se mordit la lèvre.

— Dites-moi, dit alors Dorothy. Que pense-t-il du fait que vous travailliez ?
— Rien. Il m'a déjà dit que je pourrais continuer après le mariage et même après avoir eu un bébé, et je sais qu'il était sincère.
— Dans ce cas, pourquoi le laissez-vous ainsi, dans le brouillard, sans savoir que vous l'aimez que vous ne l'avez pas abandonné ? demanda la rousse. Dans un monde parfait, vous lui auriez sauté au cou à la seconde où il aurait posé un genou en terre...

Des cheveux hennirent dans la rue et Dorothy jeta un coup d'œil par la fenêtre.

— C'est la diligence, dit-elle en se levant. Je vais devoir vous laisser pour aider Loren avec les provisions, mais nous n'en avons pas terminé, Michaela, d'accord ?

La femme médecin croisa les bras, baissa le nez, puis accompagna ses amies sur son seuil, les observant se diriger vers la boutique de Loren. En observant la demi douzaine de passagers que la diligence avait déposée, Michaela fronça les sourcils.

— Un artiste ? souffla-t-elle en reconnaissant la mallette noire que le cocher faisait descendre prudemment du toit de la voiture.

Elle vit alors Sully s'approcher et reconnut l'homme arrivé la semaine précédente, avec sa canne. Sully lui serra la main avec un sourire avant de lui prendre sa mallette et de lui faire signe de passer devant. Un frisson prit soudain Michaela et elle tourna la tête vers le Saloon pour découvrir Hank sous son porche, accoudé à la barre d'attache, observant la diligence. Elle s'autorisa à le regarder un moment, mais il tourna les yeux vers elle, elle tourna rapidement les talons et disparut dans son cabinet...

.

Un peu plus tard dans la journée, comme Michaela sortait de chez Loren, elle tomba nez à nez avec Sully et le visiteur.

— Oh, bonjour, Sully !
— Bonjour, docteur Mike. Comment allez-vous ? répondit le chasseur0
 — Bien, merci, et vous ? Cela fait un moment que l'on ne vous a vu en ville...
— J'avais du travail à faire dans la région, je n'étais pas vraiment dans le coin. Laissez-moi vous présenter la personne qui en est responsable, Andrew Strauss, mon patron du moment, dit-il. Il m'a engagé comme guide pour quelques jours dans notre magnifique contrée sauvage. Monsieur Strauss, je vous présente notre médecin, Michaela Quinn.
— Pour peindre ? demanda Michaela en serrant la main de l'homme.
— Oui, madame, je suis un artiste, répondit l'homme. Vous êtes un véritable médecin ?
— Bien entendu. Est-ce un accent de l'Est que j'entends dans votre voix ? demanda alors Michaela.
— Vous avez l'oreille, répondit l'homme avec un sourire. Je viens de Boston.
— Comme moi ! vous le saviez, Sully ?
— Pas du tout, il m'a dit venir du Canada.
— Et c'est la vérité, répondit Strauss. J'ai vécu de nombreuses années à Boston, puis je suis parti pour Montréal avec mes parents quand mon père a été transféré dans un autre pays. Il était un soldat, donc...
— Je vois. Bien, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps si vous avez une escapade à faire dans nos merveilleux paysages, sourit Michaela. Peut-être nous reverrons-nous plus tard ? Combien de temps restez-vous ?
— Je suis ici depuis quelques jours déjà, donc je l'ignore, aussi longtemps que Dame Nature m'autorisera à la peindre ! rigola Strauss. Passez une bonne journée, docteur Quinn.

Il s'inclina puis Sully et lui s'éloignèrent et Michaela les observa un moment.

— Un artiste, hein ?

La jeune femme frissonna et jeta un œil à Hank qui venait vers elle. Elle fronça les sourcils.

— Je n'aime pas la corruption, Hank, dit-elle.
— Corruption ? Où ça ?
— Ne faites pas celui qui ne sait pas, Hank, soupira Michaela. Je sais que vous avez donné la bague à Brian... Vous a-t-il dit quoi que ce soit que je devrais savoir ?
— Non, rien du tout, je lui ai juste donné la bague pour le moment où vous aurez choisi la réponse que j'espère. De cette manière, il aura juste à vous la donner et vous, à la porter.

Michaela pinça les lèvres.

— L'avez-vous payé ?
— Je lui ai offert un dollar, il a refusé.
— Vous êtes fou... Pourquoi a-t-il refusé ?
— Parce que ce n'est pas lui qui doit être convaincu que je suis le bon...

Michaela renifla et se frotta le nez.

— Donnez-moi jusqu'à dimanche, dit-elle. Vous aurez votre réponse après l'office.
— Très bien. Mais gravez-le vous dans le crâne, Mike, peu importe la réponse que vous me donnerez, je ne vous laisserai pas filer aussi facilement. Je vous aime et je n'ai jamais été aussi proche d'avoir enfin la famille dont je rêve depuis tant d'années.

Il lui prit la main et l'embrassa doucement. Elle rougit, regarda ailleurs et se racla la gorge ; si elle n'avait pas eu autant de sang-froid, elle lui aurait sauté au cou comme Dorothy l'avait dit... Récupérant sa main, elle lui toucha la joue, sourit, puis tourna les talons et prit la direction de la Clinique sans un mot de plus... 



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro