A deux
Assis dans sa chambre, Jhonattan lisait une dernière fois son œuvre. Sa dernière nouvelle. Il l'avait enfin fini.
-C'est ta dernière œuvre ?
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Ça ne marchera jamais ! Qui aurait envie de publier ton torchon ?!
Jonathan prit son temps. S'il ne répondait pas, il le laisserait tranquille.
-Regarde ta bibliothèque.
Jonathan tourna sa tête vers son meuble, remplit de livres, tous des grands classiques de la littérature, venant de toutes les époques.
-Tu n'arriveras jamais à atteindre leur niveau !
-Je t'ai déjà dit de me laisser tranquille.
-Tu crois vraiment qu'un jour tu pourras atteindre le génie de ces auteurs ? Nan. Toi, t'es tout seul dans ta chambre, à écrire des histoires de...
-LAISSE-MOI TRANQUILLE !
Jonathan n'avait pas l'habitude de s'énerver. Il voulait juste être seul. Vraiment seul.
-Pourquoi tu me suis partout ?
-Par ce que tu n'as pas d'amis.
-J'ai des amis, alors maintenant, fiche le camp !
-Des amis ? Tu parles de ceux qui te jetaient des pierres au collège, ou ceux qui te crachaient dessus au lycée ?
Jonathan ne put se retenir de verser une larme. Oui, il n'avait personne. Mais cela lui convenait très bien. Il voulait juste qu'il s'en aille.
-Je comprend pourquoi tu restes coincé au fond de ta chambre. Tu te rends compte que tu n'as pas d'avenir. Tu n'as rien.
La mère de Jonathan entra dans sa chambre. Le jeune homme eu juste le temps de ranger sa nouvelle sous son lit.
-Comment tu te sens ?
-Il est encore là.
-Demain, tu vas retourner au lycée, ça va te faire du bien de voir du monde, de reprendre une existence normale.
-Tu sais bien que rien ne sera normal tant qu'il sera là. Et tant que rien n'est normal, les autres ne m'aideront pas.
-Ne dit pas ça. Il faut que tu redeviennes un peu sociable.
-Ce n'est pas non plus comme si je l'avais vraiment été un jour. Les gens n'aiment pas les gars dans mon genre. Ça leur fait peur. Alors... Ils s'éloignent.
-On en reparle demain matin.
Une fois la porte fermé, la discussion reprit :
-Ta bien raison de rester dans ta chambre. Ça te permet de ruminer un peu plus sur ta misérable vie.
-Quand est-ce que tu vas me laisser tranquille ? Quand est-ce que je pourrais enfin avoir une vie normale ?
-Tu n'es pas normal, t'as vie n'est pas normale ! Un gars comme toi, ça ne survit pas deux jours à l'extérieur. T'es vraiment qu'un minable. Quand est-ce que tu vas comprendre que tu ne pourras jamais t'adapter ?
Jonathan se leva et se posta au bord de sa fenêtre. Son appartement se trouvait au sixième étage, et sa fenêtre donnait sur un parc.
-Tu sais... Tu pourrais sauter et en finir avec tout ça. Personne ne se souviendra de toi. Ça ferait toujours un abruti de moins dans ce monde.
Cette fois-ci, Jonathan ne cacha plus ses larmes. Cela faisait maintenant 4 ans qu'il le supportait.
-Je suis sûr que même ça tu le raterais. Tu ne serais même pas capable de réussir ta propre mort. Tu m'étonnes que tu n'aies pas d'amis. Qui voudrait d'un boulet comme toi ? Tu fais vraiment pitié.
-Le problème c'est que tu me colles sans arrêt. Tu me pourris la vie ! Va-t'en ! Je veux plus t'entendre ! Laisse-moi vivre tranquillement !
-Comment ça, je suis le problème ? C'est toujours plus facile de remettre la faut sur les autres ! Je suis là pour te tenir compagnie, et c'est comme ça que tu me remercies ?
-Si je suis si minable que ça, pourquoi tu ne fais pas comme les autres ? Ignore-moi ! Evite mon regard quand tu me croises ! Ne me regarde pas, ne me parle pas !
-Et pourquoi ce ne serait pas toi qui partirait ? Je suis bien ici, c'est toi qui te crée des complexes tout seul.
Sa mère entra dans sa chambre.
-Brigitte est là.
Brigitte était la psy de Jonathan. Elle rentra et s'installa sur un fauteuil.
-Bonjour, Jonathan. Comment-vas-tu aujourd'hui.
-Mal, il encore là.
-Ne t'en fait pas. Tout est dans ta tête.
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