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6⚅


Précédemment :
Eren a découvert ce qu'était le projet RAH. Toutefois la somme des 800 000¥ n'est toujours pas trouvée.
 
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Tu es une énigme que j’ai envie de résoudre
Tu as sans doute toutes les raisons du monde pour me repousser 
Mais moi je possède toutes les raisons du monde qui me hurlent de venir t’approcher.
L.Ackerman

***

J-30

- Je veux xxx ou je tue tes parents ! 
- Eren je t'- 
- À toi décider 
- Dépêche toi !! 
- Arrêter laissez le partir !!! 
- EREN !! 

Je me réveille brusquement, faisant tomber le bol que j’avais laissé près de mon lit la veille. Alors que les événements de ce cauchemar semblent fraîchement ancrés dans ma tête, j’essaie avec difficulté de reprendre ma respiration tout en agrippant mon t-shirt au niveau de ma poitrine. Je reste ainsi pendant quelque minute avant de passer ma main dans mes cheveux humides. Je décide par la suite d'écarter mes draps et de sortir du lit pour récupérer mon téléphone. Je l'allume et regarde l'heure qu'il est. Très tôt d’après ce que je vois comparé à l’heure où j’ai l’habitude de me lever : 5h37. Rien ne sert d'essayer, je sais que je ne vais jamais réussir à me rendormir après ça. J'ouvre alors mes volets vernis d’une couleur brune et vois de fines lignes de lumière qui annoncent la venue imminente du soleil. Je ferme lentement les yeux afin de respirer cet air doux mais froid qui vient caresser mes cheveux décoiffés. Je referme ma fenêtre, prends mes vêtements et file dans ma salle de bain. Je tourne l'eau chaude qui s'empresse de tomber sur ma peau hâlée couverte d’hématomes. Je la laisse couler sans effectuer le moindre mouvement. Je repense à mon rêve. 

Ils sont morts. 
Ma mère hurle mon nom. 
Mon père me dit que je dois décider.
Le kidnappeur, masqué, menace de les tuer. 
Il appuie sur la détente. 
Impuissant je les regarde. 
Une effusion de sang me parvient au visage.
C’était le leur.

J'ouvre doucement mes yeux qui s’agrandissent face à cette nouvelle vision d’horreur. L'eau claire et translucide qui roulait lentement sur ma peau il y a de cela quelques instants s'est changée en une mare de sang qui recouvre le sol et mon corps. Je recule de quelques pas avant de rencontrer le carrelage blanc derrière moi lui aussi tacheté de ce liquide visqueux. Mes yeux parcourent la pièce avec affolement tandis que mon cœur pompe rapidement de grande vague de sang dans tout mon organisme. J’entends alors ma propre respiration se dégrader au fur et à mesure que mes pupilles fixent mes mains, elles aussi colorées de cette couleur pourpre. Je coupe immédiatement les tuyaux qui continuent de déverser ce sang opaque et sors précipitamment de la douche. Je me dirige vers la glace accrochée au mur avant de tapoter plusieurs fois mes mains sur mon visage. Il n’y a plus rien. Seulement de fines gouttelettes d’eau quittant doucement mes cheveux mouillés pour atteindre le sol. Je me précipite vers la baignoire tout en rouvrant la circulation de l’eau. Ce fluide translucide était revenu et le sang présent sur les carreaux blanc avait également disparu. 

Je souffle un grand coup, jusqu'à ne plus avoir d'air dans mes poumons. Je reste immobile quelques instants, divaguant progressivement dans mes pensées. Essayer de trouver une explication à cet événement ne m’apportera que des mots de tête qui commencent déjà à faire surface. Mes blessures d’hier ne cessent de me picoter l’ensemble du corps et il s’avère aujourd'hui j'ai cours d'éducation sportif avec Monsieur G. Le pire de tous. Pour lui le sport c'est la vie. Une vie sans sport, ça rime avec mort, par conséquent il faut en faire, quitte à s'effondrer par terre. Telle était sa devise qu’il nous répétait sans arrêt avant d’entamer deux heures infernales où la moitié des élèves se plaignaient de son entêtement pour sa matière dont on avait que faire. Pour vous dire, pour une fois que j’étais d’accord avec eux. A présent prêt à partir, je reçois une notification qui vient d’égayer le début de cette journée : le nouveau livre d'Heichou.  A travers ces couloirs. Je m’empresse de lire les catégories dans lesquelles il est classé : tragédie, romance, school life. C'est bien la première fois qu'il écrit que de la romance, à vrai dire je pensais qu'il ne connaissait pas ce mot. Toutes ces histoires précédentes ne contiennent aucun sentiment de ce genre. On n’a eu le droit qu’à des sujets sur la maladie, la mort, l’humain et ses actions envers ses semblables, généralement cela ne se passait pas aussi bien que la fin d’un conte de fée. Impatient et curieux d'en savoir plus, je lis la description. 

Ce garçon discret aux attraits parfaits hait la cohue désordonnée que forment les couloirs du lycée. Son passé paraît aussi sombre que son aura et pourtant ses yeux éclatants dissipent toujours les ténèbres qui l'entourent. 

Dites-moi j’ai le droit de pousser des cris d'hystériques comme une fangirl d’un groupe d’idoles ? J’aime déjà le personnage qui me ressemble sur deux points : il hait le lycée, les gens en général. Je suis intéressé de savoir comment il va développer son protagoniste. Enfin bon tout ce qu’il rédige de ses mains est toujours une pure merveille et heureusement, que les trois premiers chapitres sont déjà sortis de quoi occuper mon trajet. 
 
- Et t'a vu c'est lui ! 
- Ah bon ? 
- Tu vois pas ses bandages et ses pansements 
- Ah si !! 

Je me tourne vers la source du bruit et aperçois deux filles de mon lycée qui se sont retournées dès que nos regards se sont croisés. Je soupire de façon à ce qu'elles m’entendent avant de continuer mon chemin vers la cage aux lions. Ma petite bagarre avec ces guignols a dû parvenir aux oreilles d’un bon petit monde. Enfin bon, cela faisait longtemps que je n’avais pas pris l’occasion d’utiliser mes jambes pour me rendre au lycée. Le seul point positif de m’être levé ou plutôt fait réveillé par ce cauchemar est que j’ai pu éviter de prendre ce véhicule de la mort. Je ne tarde pas à arriver devant ce haut grillage vert qui a l’air de nous crier : welcome to hell. Les mêmes actions quotidiennes sont effectuées : montrer sa carte étudiant, voir quelqu’un se taper une blouse de physique parce qu’il respecte pas les règles vestimentaires de ce bahut, se faire engueuler à cause de nos écouteurs qu’on remet directement après les avoir enlevés devant eux. Ce même schéma ennuyant rapidement brisé par les vibrations incessantes de mon téléphone. Vraiment j’ai dépassé le stade où des « amis » prendraient le soin de m’appeler tout en piaillant au micro : ErEn Tu Es Où !? On T’aTtEnD ! Conversation que j’entends souvent malgré le fait que le son de mes écouteurs soit toujours au maximum. Je décide d’observer le numéro appelant puis range finalement mon téléphone dans l’une de mes poches. Je sens alors une main se poser sur mon épaule droite que je vire immédiatement de sa place. Je tourne la tête en direction de cet énergumène qui aborde son plus beau sourire en face de moi , ce qui a réellement le don de m’agacer. 

- Qu'est ce que tu me veux Jean ? demandai-je froidement 

- Juste te taquiner Renren, répond-t-il d'une voix enfantine 

- Putain va te faire des amis et fous moi la paix, retorquai-je agacé 

- Tu décroches pas ton téléphone ? demande-t-il en attrapant mon téléphone qui s’était remis à vibrer.

J’essaie de choper mon cellulaire de sa main qu’il place au-dessus de sa tête. 

-Rends moi ça, 

-Si t’arrives à l’attra-

Je piétine de toute ma force ses chaussures qui ont pris la trace de mes semelles. Je lui arrache alors des mains mon téléphone pendant qu’il est trop occupé à pleurer la saleté mise par mes soins. La sonnerie vient de cesser. Je fixe mon téléphone avec appréhension cette fois-ci, c’est toujours le même numéro qui persiste à vouloir me joindre. Mon cellulaire recommence alors ses vibrations avec ces mêmes nombres affichés sur mon écran. Je me résous à décrocher mais n'entend aucun son émaner du micro. Un bruit d’argenterie tombant au sol parvient à mes oreilles avant qu’une voix que je reconnais malheureusement se mette à parler : 

- Bordel t'en a mis du temps ! Au troisième appel j'allais arracher le doigt à ta mère. Heureusement que t'a décroché avant, dit-il amusé 

Je m’arrête de marcher un instant trop offusqué par son soi-disant sens de l’humour. 

- Vu que t'es pas très bavard je vais aller à l'essentiel. 

Sa voix s'est soudainement changée pour prendre un ton plus grave. 

- Il me faut l'argent et le dossier d'ici deux semaines. Je t'enverrai les coordonnées du lieu la veille de la date butoir. Je suppose que je n'ai besoin de te rappeler la somme mais juste au cas où. Je veux 800 000¥ et les dossiers que tu as sûrement déjà en ta possession, enfin j’espère. Bonne chance, conclue-t-il. 

J’ouvre la bouche afin d’essayer de recevoir des nouvelles de ma mère toutefois il raccroche brutalement l’appel écrasant ainsi mes maigres espoirs. Je n'ai que dix-sept ans. On ne trouve jamais une somme pareille en deux semaines. En un mois j'aurais essayé quelque chose mais là en ses deux courtes semaines. Que puis-je faire ?

Le désespoir venait de s'emparer d'Eren. Face à cette situation désespérée il n'avait qu'une envie c'était de demander de l'aide. Mais à qui ? Il constatait avec effroi qu'il était seul, désespérément seul. Avec qui partager ce lourd fardeau ? Il ne voulait impliquer personne. Il aurait pu pleurer tant son cœur, gonflé par la tristesse et l'impuissance, le faisait souffrir. Les yeux perdus dans le vide, Eren se rendit à la 1ère-A. 

Je pousse la porte de la classe. Mme Z me regarde puis sourit. Vanne en cours de préparation dans 3, 2, 1....

- Mon petit Eren, tu es parti assassiner des gens pendant ton sommeil ? 

-Peut-être bien, me mis-je à sourire en pensant à la petite troupe d’hier.

⭐️💫🌟⭐️💫🌟

La sonnerie de 17h30 retentit enfin dans les locaux de ce bâtiment annonçant la fin des cours. Je range rapidement ma trousse et mon cahier de maths dans mon sac puis sors de la salle. Je ne sais absolument pas quoi faire ce soir. Trouver une solution pour le moment m’est impossible et me morfondre ne me servira à rien. Je descends les deux étages que composent notre couloir de 1ère et pénètre dans le hall d'entrée. Je sors déjà mes écouteurs et les branches à mon téléphone avant de me rendre à mon casier où je dépose mes chaussures d'intérieur afin de récupérer mes baskets. Enfin hors de cette prison collective, j’entreprends mon petit voyage en direction de mon spot préféré. Vous savez ce petit parc et mon rencard avec la belle ronde. Je m’y rends. J’en ai besoin. Pas pour oublier mes soucis mais apaiser mon esprit qui s’embrouille de jour en jour avec tous ces évènements. J'effectue plusieurs mètres vers ma destination avant de rapidement sentir une présence persistante derrière moi. Je place mon écran devant moi et le décale de quelques centimètres vers la droite ne réussissant qu’à apercevoir le bas de ses chaussures. Je décide alors de prendre un autre chemin et de passer par le près d’un skate parc où, à mon plus grand plaisir, je retrouve le groupe des fanatiques de Livaï rencontré hier soir. On est plus de deux mille dans ce lycée et c’est à moi qu’on veut seulement parce que j’ai ma main à la figure de ce mec. Vous trouvez pas ça un peu exagérer ? C’est quand même lui qui n’a pas voulu me rendre ma foutue paire de lunettes dont les branches sont à présent tordues d’ailleurs. J'augmente le son de mes écouteurs à fond et passe à côté d'eux sans leur prêter d’attention. Je sens deux mains me stopper, je les dégage de mon sweat-shirt noir tout en continuant mon chemin. Je ne sais pas si la personne derrière moi me suit toujours. Et si c'est l'un des collaborateurs du maître chanteur ? Lors de l’appel il sous-entendait que j’avais déjà les dossiers de mon père en ma possession. J’espère que je ne me fais pas suivre chaque jour. Et si c’est le cas depuis quand ? Ils connaissent sûrement mon lycée et mon emploi du temps. Bordel. Mes pensées sont coupées à nouveau par le leader du groupe qui s'interpose complètement devant moi. Plusieurs autres garçons munis cette fois-ci de bat de baseball avancent prudemment vers moi. Je retire mes écouteurs puis les mets dans mon sac de cours. J'insère mes mains dans mes poches, attendant qu'ils parlent en premier. Soyons francs, il est clair que là, je joue une pure comédie. Mes bleus aux bras et aux jambes m'empêchent de marcher et d'écrire correctement. Je ne suis clairement pas en mesure de me battre aisément. Si je ne fuis pas ce guet-apens, c'est la fin pour moi. Et cela dans tous les sens. Si j'estime correctement toute cette merde, je ne pourrais plus bouger pendant plus de deux semaines. Conclusion, il faut que je me tire d'ici. 

- Tu as bien fait le malin hier Jaeger, on verra qui finira par terre aujourd'hui. 

Ils continuent de se rapprocher tandis que je ne bouge pas d'un pouce, observant attentivement qui viendra m’attaquer en premier. 

- ALLEZ Y ! 

Il se met à courir vers moi puis lève son bras droit avant d'essayer de me porter un coup que je reçois en plein sur mon bleu près de ma lèvre qui s’ouvre à nouveau. De fines gouttelettes de sang coulent sur mon menton que j’essuie rapidement avec ma manche. Bon il est temps que je me défende, je me met en position de garde et attends qu’il délivre son prochain assaut. Il arrive une seconde fois dans ma direction, j’observe attentivement son pied d’appui qui semble être le gauche d’après son attaque antérieure. Il s’arrête alors sur ce dernier, ce qui me laisse l’occasion d’esquiver d’un cheveu son pied. Je me décale sur la gauche avant de lui donner un coup de coude sur l'articulation de son bras. Un cri perçant retentit dans le parc. Il se tient à présent le bras tandis que ses amis paraissent trop occupés de son état. C'est le moment pour moi de me faire la malle.  J'attrape rapidement mon sac ainsi que du sable qui se trouve à mes pieds puis le lance en direction de mon attaquant pour déguerpir rapidement d’ici. Je cours comme je peux en essayant d'oublier mes douleurs aux jambes lorsque mon corps rencontre violemment quelqu'un sur le croisement de rue me menant hors du parc. Je le percute si fort que nous tombons tous les deux sur le sol goudronné qui m’égratigne un peu plus les membres. Ayant fermé les yeux au moment de l’impacte, je les rouvre rapidement pour m’excuser mais vois la tête de Livai à même pas un centimètre de mon visage. Nos regards se rencontrent pendant quelques instants durant lesquels je reste immobile jusqu'à ce que les cris de ses fanatiques me fassent revenir à la réalité. Je me remets hâtivement debout et ramasse mon sac pour me préparer à repartir mais comme rien ne se passe comme prévu avec ce gars dès les parages, sa main agrippant mon bras me stoppe dans mon initiative 

- Qu'est ce que tu fous lâche moi ! criai-je

J'essaie de me dégager rapidement cependant il resserre son emprise sur mon avant-bras ce qui me fait grimacer de douleur. Je cesse donc bouger, il semble assez fort pour me peter le bras « sans le faire exprès ». Il tourne la tête dans ma direction sans dire un mot. Son expression toujours pareil à un mur en brique ne m’aide pas vraiment.

- Tu me défonces le bras, lâche moi, répétai-je plus calmement 

Il m'ignore royalement -comme si c'était pas nouveau- puis regarde vers l'horizon. Je fais alors de même et constate que ses fanatiques m'ont rattrapé. Étrangement ils ont caché leurs "armes" derrière leurs dos dès qu'ils ont aperçu Livai. 

- Li, Livai-sama, dirent-il embarrassés

Je n'ai pas pu me retenir. J'explose de rire à m'en tordre les abdos. Eux qui étaient près à me tabasser jusqu’à ce que je ne puisse plus me relever ont maintenant cette mine d’un enfant qui a fait une connerie. Ce spectacle ridicule ne peut que me faire rire, la cruauté de ces gens animés par ce ressentiment envers moi leurs ronge les cœurs. Ils me haïssent pour une raison que je ne veux même pas chercher à comprendre. 

- Pour qui tu prends toi ! cria l’une des personnes du groupe 

Je n'ai même pas eu le temps de cligner des yeux que Livai était déjà parti. J'entends par la suite deux coups puissants résonner dans la petite allée. Surpris, je relève la tête. Deux du groupe des fanatiques sont par terre. Bon cette fois-ci je me casse et pour de bon. Où est passé la personne qui me suivait ? Au même moment où cette idée me traverse l'esprit, Livaï m'affiche un sombre regard qui m’empêche d’effectuer le moindre mouvement. Je reste posé comme un piquet au sol attendant qu’il finisse alors ses petites affaires auxquelles je n’ai pas voulu assister. Il se rapproche ensuite, mouchoir à la main puis dit : 

- On y va. 

Bon sang, quand est-ce que je vais atteindre mon parc ?

*****

Cela fait bien dix bonnes minutes que nous marchons sans se dire un mot. Il a dit : on y va. Mais on va où ? J’ai pas envie de faire une virée shopping en bonami avec lui. Je tourne la tête vers son visage pâle illuminé par le faible éclairage des vieux lampadaires gris. Comme d’habitude son expression faciale est la plus impassible du monde. Je décélère la cadence pour m'arrêter complètement. Est-ce qu’il se rend compte que si en plus de mes problèmes actuels, je me coltine ça, c’est à cause de lui ? Qu’est ce qu’il n’a pas compris dans « ne m’approche plus ». Je l’admets je n’aurais pu dû céder à ma curiosité et vouloir comprendre pourquoi cet attroupement avait eu lieu dans le hall des premières ce jour là. Le remercier et mettre mon putain d’entêtement de côté m’aurait épargné bien des choses, j’aurais récupéré mes lunettes puis disparu aussi vite j’étais venu. Tous ces événements ont pris cette tournure à cause de son seul nom et pour vous dire j’en ai ma claque de vivre sous la lumière des projecteurs.

- C'est pas que je n'apprécie pas ta chère compagnie, mais j'aimerai bien rentrer chez moi. 

- Les blessures que tu as aux bras c'était eux ? demande-t-il sans se retourner vers moi.

- D'une part ça te regarde pas et d'autre part j'ai pas besoin d'être raccompagné comme une princesse si c'était le cas, soupirai-je

Aucune réponse. Au moment où je comptais partir pour de bon, sa main m’attrape une seconde fois. 

Pourquoi cherchait-il toujours à s’éloigner de son entourage ? Il posait un mur entre lui et les autres. Il ne voulait pas qu’on se soucie de lui tandis que le noiraud désirait percer cette haute construction pour atteindre le secret derrière ses mystérieuses pupilles. Livaï savait qu’il était entré dans un labyrinthe, un long labyrinthe semé d’embûches. Il y avait des impasses à chaque croisement, des pièges à chaque pas, il ne cessait de retourner à la case départ. Un pas vers Eren, c’était dix pas en arrière. Mais c’était devenu une obsession incontrôlable : je veux les revoir, je veux les observer, je veux les contempler, je veux m’y noyer. Ces perles dont les adjectifs ne suffisent même plus pour les décrire. S’il y avait un manuel indiquant le mode d’emploi de ses agissements, Livai serait près à l’acheter au prix fort, il y gagnerait en retour le monopole complet de grandes orbes brillantes. A bas les apparences pour aujourd’hui, ils étaient seuls, assez éloignés des alentours du lycée. A présent personne ne pouvait stopper Livai dans ses actions.

- Dis...si t’as truc à me demander fais le, affirmai-je

Il me regarde quelques instants. Je vois ses lèvres qui s'entrouvrent. Sa main droite se lève alors vers moi pour se poser sur mes cheveux bruns. Il les caresse délicatement avant de glisser son pouce sous mes yeux. Je ne bouge pas d’un poil tant la surprise s’empare de mon corps. Je ne m'attendais pas à ce qu’il fasse...ça. La crispation de mes membres bloquent toutes réflexions raisonnables. Mais cet arrêt temporel se transforme peu à peu en une douce détente. Cette attention je la recevais souvent lorsque je pleurais après m’être réveillé d’un cauchemar. Oui, elle passait sa main aussi tendrement qu’il le faisait en ce moment, elle prenait son temps, le temps qu’il faut pour que je me rende compte qu’elle était bien là. Lui aussi par ce geste il avait l'air de vouloir me transmettre ce message. Il vient de me calmer comme si je venais de passer une soirée avec ma Lune.

- Ça a l’air d’aller mieux, affirma-t-il avec un léger sourire 

Mon organe vital se compresse. J’ai l’impression qu’il va exploser tant la douleur me saisit. Ça aussi elle me le disait. C'est dangereux. J'ai envie de répondre, de tout déballer, de me libérer. Il est clair qu'à ce train là je n'y arriverai jamais tout seul. Est ce que je peux lui faire confiance ? C’était peut-être lui qui me suivait ? Il serait donc avec eux ? J’en sais rien. Je ne sais pas vers qui me tourner et je n’ai pas envie de tenter cette initiative. Et puis après tout ce que je lui balance à la gueule, pourquoi il revient me tirer de mauvaises situations. Le mot de passe menant à la clé, le bus, ces idiots du lycée et maintenant ces agissements visant à me rassurer. Qu’est-ce qu’il veut ? 

- Tu peux me faire confiance, assura-t-il en me regardant droit dans les yeux. 

Je dégage sa main tout en détournant mon regard du sien. Il se comporte différemment aujourd’hui et cela me perturbe dans mes décisions. Je veux, je voudrais attraper cette main qui semble arriver tout droit du paradis : viens je suis là. Je relève la tête vers lui puis entrouvrent mes lèvres après plusieurs secondes d'hésitation : 

- Tu peux vraiment m'aider ? 

Livaï me fixe pendant quelques secondes avec cet air choqué scotché sur son visage. Merde je le savais, j'aurais pas du. Comme notre très chère blanche neige, j’étais sur le point d’accepter un cadeau empoisonné. Je tourne les talons regrettant d’avoir cédé sur mes positions. Il ne cherche pas à me rattraper… Est-ce que j’aurais du attendre une réponse de sa part avant de m’en aller ? Non, non, j’ai bien fait de m’éloigner. Cela vient au moins de me prouver que je dois affronter toute cette merde seul, même si j’en viens à être blessé ou même transgresser ces lois.

✖️✖️✖️ 

J’ai finalement décidé de rentrer chez moi, ce petit échange avec Livaï m’a comme remis les idées en place. Je pose mon sac près des escaliers puis monte ces derniers avant de m'écrouler sur mon lit. Je reste dans cette position étoile de mer pendant quelques instants puis attrape mon téléphone pour aller sur Instagram. Je tape dans la barre de recherche : Livai. Stop. Je vous vois venir. Pourquoi est-ce que je m’intéresse à lui alors que je l’ai envoyé balader ? Parce qu’il n’y a que trois personnes capables de me calmer comme il vient de le faire : ma mère, la Lune et la nuit. J’ai réussi à me faire oublier du monde jusqu'à aujourd’hui et maintenant que j’expérimente de nouvelles interactions avec ce qui m'entoure, j'ai cédé si facilement à sa gentillesse. Est-ce parce que j’étais en surchauffe ? J’ai dû emmagasiner tant de choses en si peu de temps sans l’aide de quiconque alors c’est sûrement pour ça que j’ai dû me jeter sur son offre. N’importe qui aurait-il fait l’affaire ? Non… c’est comme si par cette caresse il avait essayé de gagner ma confiance. Personne n’aurait opté pour cette attention connaissant mon caractère spontané. J’aurais pu lui foutre mon poing à la figure mais je ne l’ai pas fait. J’aurais pu retirer sa main caressant mes cheveux mais je l’ai laissé faire. J’aurais pu m’en aller mais je lui ai demandé son aide. 

« Ça a l’air d’aller mieux » 

Quelle expression lui ai-je montré pour qu’il sourisse ainsi ? Je me sentais mieux, le voilà le grand problème. Je ne veux pas aller mieux sans elle. Je ne veux pas dépendre de son étrange gentillesse du jour. C’est vrai ça. Il n’aurait sûrement jamais agi comme il l’a fait si nous étions proches du lycée. Et puis s’il l’aurait fait je crois bien que je ne serais plus jamais venue dans cet établissement. J’aurais continué ma vie et lui la sienne. Si seulement je ne lui avais pas rentré dedans. Je supprime les lettres de son prénom de la barre de recherche. Je ne dois pas rechercher cette chaleur factice seulement la laisser s’évaporer.  

Je bascule sur mon compte de dessins où je suis bombardé de messages. Encore une fois je fais défiler mes notifications à la recherche de quelque chose d'intéressant. Au fur et à mesure de mon filage, je remarque que le nom Nerve revient souvent. Intrigué, j’interroge mes abonnés à l’aide d’un sondage dans ma story. 

Vous connaissez Nerve ? 

        Oui                               Non

J'attends quelques minutes afin d'obtenir plusieurs avis . La majorité me répond non. 

Pour les gens qui ont dit oui c'est quoi ?--> pv 

Je prends la première personne qui me répond pour ne pas être submergé d'informations inutiles. L'abonné en question m'envoie un lien vidéo et ajoute que je comprendrais sûrement mieux qu'avec ses explications. 


0.06 --> 0.21 secondes.

Mes yeux n’ont pas arrêté de s’agrandir tout au long de ce court extrait. Cette....cette application est ma sauveuse ! Je vais pouvoir gagner de l'argent en faisant la même chose que dans mes live. J'installe immédiatement l'application et me crée un compte.

1. Veuillez entrer votre nom.
2. Veuillez entrer votre prénom
3. Veuillez entrer votre date de naissance.
4. Veuillez entrer votre empreinte.

Attention ⚠ : Vous ne pourrez pas jouer si vous ne remplissez pas tous les paramètres.

J'insère donc toutes les données demandées et accepte les termes privés.

Voulez-vous synchroniser un réseau social pour que vos abonnés vous soutiennent ?

Je clique oui et préconise Instagram. Mon écran devient subitement noir puis affiche le message suivant : 

Bienvenue dans Nerve, un jeu comme vérité ou conséquences sans la vérité. Les voyeurs paient pour regarder, les joueurs jouent pour gagner. L'argent est gloire 
Êtes vous un voyeur ou un joueur ? 

Je clique sur joueur. 

Vous avez sélectionné joueur. Vos défis commenceront demain soir. 

Eren venait d’appuyer sur le bouton qui déclencha le compte à rebours d’une course contre la mort. 
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4313 mots 
J’avais vraiment écrit je t’aiderai gamin à une réplique de Livai, je vous jure quand j’ai vu ça j’étais trop embarrassée par ma propre connerie j’ai cessé d’écrire pendant plus d’une heure. 

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