
11⚅⚄
Précédemment :
Eren et Livaï passent la nuit à observer les étoiles sur le toit de la maison du brun. Eren est de plus en plus pensif au sujet de Livaï qui de jour en jour prend une place un peu plus grande dans sa vie.
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Je refuse de me m’infliger ça car mon coeur en a le désire par moment. C’est pourquoi jusqu’à aujourd’hui et les jours futurs ma balance penchera pour ce non.
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Il est amusant de le voir essayer de me rejeter,
Intéressant de constater qu’il s’habitue peu à peu à ma présence,
Inquiétant de le savoir si seul dans sa maison
Déchirant de l’avoir vu pleurer si souvent sans en connaître la raison
L. Ackerman
J-7
On est resté sur ma toiture à observer les étoiles jusqu’à ce que le Soleil pointe le bout de son nez. On a pas vraiment discuté. On s’échangeait de rares regards puis chacun repartait dans son propre univers. J’ai eu interdiction de retirer mes couvertures qui m’empêchaient de ressentir le froid de cet hiver que j’aime tant. En temps normal je ne serais sorti qu’avec un pull léger alors que là mon gros sweat-shirt et le masque autour de ma bouche me coupaient ses exquises sensations. Avec toutes les siestes que j’avais fait durant la journée j’étais aussi éveillé qu’un enfant en pleine journée. Je suis resté deux jours cloîtré dans ce maudit lit sans avoir effectué de défis. Deux jours pendant lesquels il est revenu. Le premier jour, je lui ai claqué la porte au nez sans lui rouvrir. J’ai cru qu’il partirait. Mais il est resté ce fou. Assis au pas de ma porte, il pianotait un long texte dont j’ignore le contenu. Je l’ai laissé poireauter pendant sept heures sous ce froid qui semblait le pâlir davantage. Lorsque je lui ai enfin ouvert la porte, il m’a dit légèrement amusé : je pensais que tu allais mettre plus de temps que cela. Moi je ne pensais pas que j’allais encore le laisser rentrer chez moi. Je vous avoue que je ne pourrais pas expliquer le pourquoi du comment j’ai fait ça. De la pitié ? Juste l’envie de le voir ? De la culpabilité de savoir qu’il allait forcément rester à attendre et que je l’ai laissé dehors malgré tout ? J’en sais rien. Peut-être les trois en même temps.
Il s’est occupé de moi non sans que je l'envoie bouler de temps à autre. Je lui ai déclaré que je ne lui offrirais rien en retour de ses services, il m’a répondu qu’il s’en fichait. Est-ce correcte qu’il me donne son aide à cause de cette stupide question que je n’aurais dû posé ? Je lui ai dit de laisser tomber, que j’avais trouvé une solution, ce qui est le cas. Une solution plus ou moins dangereuse si je continue dans le jeu mais c’est déjà ça. Mais il est là. Je le regardais cuisiner puis je reportais mon attention sur mon téléphone. Il s’assurait que je finisse son repas comme un gamin de deux ans. Parce que je suis sois disant "une brindille". Je l’agaçais en mâchant ma nourriture d’une façon peu élégante. Je voyais l’irritation se prononcer au fil du temps. Je continuais tout en me réjouissant de le voir s’énerver. Il a subitement pris le couteau que je ne tenais plus et l’a mis en dessous mon menton. C’était si brutal. Ce n’était ni une chose à laquelle je m'attendais, ni une chose à faire à quelqu’un. Il me fixait avec un air sombre au visage celui qui me disait d’arrêter de mastiquer comme un malpropre. Je l’ai vraiment énervé ce jour-là. Pour tout vous dire j’ai souri. Un sourire provocateur. J’avais envie de recommencer. C’était la même adrénaline ou bien dirais-je cette folie audacieuse que je ressentais durant mes défis. Je n’ai pas succombé à l’envie de réaliser cet acte enfantin. Franchement je ne le pensais pas aussi…spontané ? J’ai réellement été surpris. Faut dire que le couteau, il le manie bien en cuisine, ça aurait été quelqu’un d’autre j’aurais été blessé. Il a toujours l’air d’être calme et posé. Il réfléchit sereinement, il ne fait aucun mouvement inutile. Alors cet écart m’a vraiment pris de court.
Après deux jours d'absence, il est enfin temps que je reprenne mes défis. Je n’ai pas été surpris en voyant une pénalité de 700 dyrisis me tomber dessus. J’ai donc à mon solde 27 300 dyrisis et encore 772 700 a gagné. J’ai l’impression de ne pas voir le bout de cette fichue somme. On est plus nombreux que la dernière fois que je suis venu. Je suis sûrement mélangé avec des joueurs qui viennent de débuter étant donné que je ne reconnais aucun visage de ma poule. Un avertissement s'affiche en rouge sur mon téléphone. Je reconnais le logo de Nerve, je m'arme de mes écouteurs pour écouter le message.
- Ereli, vous avez été qualifié aux dernières préliminaires mais n'êtes pas venu ces deux derniers jours. Finissez dans les trois premiers afin d'intégrer votre ancienne poule et détrôner le troisième de votre ancien groupe. Ainsi vous pourrez récupérer la moitié de son argent accumulé.
Attention
Si vous ne réalisez pas vos objectifs vous perdrez la moitié de votre argent.
Être parmi le podium parmi une centaine de personnes…Si je ne réussis pas, je serai gravement handicapé. La moitié de mon solde équivaudra à 13 650 dyrisis. C’est une énorme perte que je ne peux pas me permettre. Je soupire tout en fermant les yeux pour me concentrer au maximum. J'ai pas le choix c'est le seul moyen. Je suis bien trop effrayé par ces sept jours restants. Je ne suis plus sûr de réussir à tout rassembler, il en reste beaucoup trop. Je vide peu à peu mon esprit de pensées superflues. Je me suis reposé, je vais y arriver. Nerve me passe l'explication du début de jeu et commence mon décompte. Arrivé à zéro, certains abonnés se connectent au live en laissant plusieurs commentaires.
- Pourquoi tu quittes toujours la surface de la terre comme ça 😭😭😭
- Ereli !! Enfin 😍😍
- On va te détrôner si tu t'absentes comme ça !
- Okay okay, je vous dois des explications. J'étais parti chasser des zombies, rigole-je, je vais pas vous abandonner, finis-je par un clin d'œil.
- il y a intérêt !
- kyaaaaa 😍😍😍
- oh le menteur
- Mon objectif est assez dur mais pas infaisable alors éclatez-vous avec les défis !
- Vos voyeurs ont choisi : aller à une soirée/boîte de nuit.
- C'est parti ! m'exclamai-je
Je recherche sur mon téléphone plusieurs boîtes de nuit tout en répondant aux questions des personnes présentes sur le live. Un des voyeurs m’en recommande une près du bar où j’ai malencontreusement croisé Livaï. C'est le plus proche et je connais mieux les environs de ce quartier. Il est peu probable qu'il s'y trouve, là bas tout le monde danse, il a de la musique à fond et il fait chaud. Un tas de « microbes ambulants » enfermé dans une salle. Il n’ira jamais là c'est certain j’en mettrais toute ma bibliothèque au feu. Armé de mon cruiser, je file droit vers cette boîte de nuit nommée Devil's. À proximité du lieu en question, je m'arrête pour regarder par où je pourrais rentrer. Vu ma dégaine, on ne me laissera pas entrer, c’est sûr. Pas le temps de chercher des vêtements, le chrono d'une minute vient d'être lancé par mes voyeurs. Je retire alors mon t-shirt blanc afin de rester avec mon col roulé noir. Cette tenue est carrément ma valeur sûre.
- Les ere's, un cas majeur s'impose, je vais devoir montrer ma tête mais je ne peux pas vous faire ce plaisir !
- oh nan 😫😫😫
- on veut voir ton visage !!
- alllezz 😭😭😭
J'ignore les commentaires affluents et m'avance près de la videuse. Il y a une queue d'enfer et je n'ai pas le temps d'attendre dans cette file si c'est pour éventuellement me faire recaler en plus. Comment agirait un séducteur en herbe ? C’est à ce moment que pour la première fois je regrette de ne pas avoir Livaï dans les parages. Avec sa belle gueule on serait passés crème. Mes jambes m'ont déjà guidé vers la videuse sans aucun plan en tête. Cette dernière stoppe sa conversation avec une collègue pour me regarder. Okay. Ça va le faire grave. No problemo. Je gère. Tout va béné. Commençons par un style innocent. Je baisse doucement mon col roulé, dévoilant ma peau hâlée illuminée par le lampadaire au-dessus de moi, puis fais cligner mes yeux dorés.
- Hm, ex-excusez moi j'ai rendez-vous ici, dis-je en passant mes cheveux derrière mon oreilles, vous voudriez bien me laisser entrer ? finis-je en baissant la tête.
- Tout le monde veut entrer, réplique-t-elle en cochant des petites cases à la vue de certains clients, à moins que tu n'aies rendez-vous avec le directeur ? demande-t-elle
Génial j’ai plus qu’à répondre oui pas le choix.
- Oui oui c'est ça le directeur, il, il m'a dit de venir vous voir parce qu'il m'a dit du bien de vous, souris-je chaleureusement
- A-ah bon, rougit-elle soudainement, d-dans ce cas je peux te laisser entrer.
-Merci ! remercie-je.
À peine ai-je fouler la porte de l'enceinte que mon téléphone se met à vibrer.
- Bonus temps, vous venez de gagner 2000 dyrisis .
Bon sang j’ai vraiment dit ça au hasard je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi flattée. Elle n’a même pas cherché à vérifier mon identité, je la pensais plus assidue que ça. Je remets rapidement le haut de mon col roulé à ma bouche puis regarde le prochain défi.
- Vos voyeurs ont choisi : saoule-toi et danse un slow sensuel avec un inconnu.
Un slow sensuel. Sensuel un slow. Slow sensuel un. C’est une information que mon cerveau a du mal digéré. Le décryptage n’arrive pas à se faire correctement. Moi danser lascivement avec la première personne venue ? Est-ce vous aussi vous sentez que ce moment va être inscrit dans les annales des grandes conneries Eren Jaeger ? Je le perçois très clairement. C’est aussi excitant qu’inquiétant.
- Et comment je suis censé savoir quand je suis ivre ? rigole-je un peu effrayé par ce que je peux potentiellement faire.
-il est si innocent 😭😭😂
- Tu peux avoir la tête qui tourne !
- hmm tu es dans une sorte d'euphorie ou tu pourrais faire n'importe quoi 😂😂😂
- A la limite de vomir aussi !
Manquerait plus que je vomisse devant tous mes abonnées. J’aimerai ne pas en arriver là. Mon coeur aura du mal à se relever face à cette humiliation. Je longe un long et sombre couloir éclairé par de grands néons violets. Plusieurs personnes s'embrassent langoureusement, d'autres se rentrent dedans sans vraiment faire attention, certains prennent des selfies et puis quelques-uns sont carrément HS. Mes yeux non habitués par cette atmosphère parcourent curieusement ces scènes. On peut entendre de la musique électro-pop résonner fortement derrière une porte sur laquelle est notée : Devil's home. Les murs tremblent face à la propagation de ce son qui est largement au-dessous des normes de sécurité. L'excitation de l'inconnu remue dans mes tripes. Je suis pas en âge de rentrer dans ce genre d’endroits et le moi d’il y a quelques jours serait surpris de me voir ici. Je pose doucement ma main sur la poignée puis exerce une petite pression sur cette dernière. La musique qui semblait jusqu'à présent lointaine parvient rapidement à mes oreilles telle une violente vague. Je découvre alors un bar juste en face de moi avec des personnes discutant autour du serveur. Juste à ma droite on retrouve la piste de danse ainsi qu’une scène où l'on peut chanter. Je continue d'avancer vers le barman maquiller d'effet brillant sur tout le corps.
- Ohh mon chouuu je te sers quelque chose à boire ? demande-t-il en essuyant un verre.
- De....de quoi me rendre ivre, répondis-je peu sur de moi.
- Pas de soucis ! réplique-t-il enjoué
La musique est si forte qu’il est difficile de s’entendre. Il sort plusieurs liqueurs de parfums différents, verse quelques gouttes de chacune d'entre elles puis termine par quelque chose de translucide qui "ressemble à de l'eau". J’aimerai que cette ressemble en soit vraiment une. Il mélange le tout en le secouant vivement puis me le verse dans un petit verre.
- Voilà mon chou, t'aura de quoi passer une bonne soirée ! affirme-t-il avec conviction.
Il me donne une petite pastille rose qu’il me dit de laisser fondre dans le verre. Je sais bien que c’est louche vu l’endroit mais je ne réfléchi pas et fais ce qu’il me dit. Et puis vraiment vu l’odeur épouvantable qu’il se dégage de cette mixture de je-ne-sais-quelles-saveurs, il est évident que cette soirée je vais bien la passer. Sûrement même l’oublier. Je sais, grâce à cette petite expérience de la vodka, que le goût sera horrible. Je regarde ce mélange briller au néon jaune accroché au dessus de nous. Aller, c'est comme les médicaments. C'est comme les médicaments. Je pose mon t-shirt sur ma caméra, retire le haut de mon col puis bois le tout d'une seule traite avant d'avaler. Cet arrière goût de pamplemousse me brûle la gorge et c’est carrément dégueulasse...Pourquoi tout ne peut pas avoir le goût de cookies !? Je me mets à tousser plusieurs fois, écœuré par la chose immonde que je viens de boire.
- Ohh tu es un petit fragile toi ! ricane le serveur.
Trop occupé à boire le verre d'eau que vient de passer le barman, je ne réplique rien à son affirmation. Un petit fragile nan mais essayez de comparer le goût exquis d’un Fuzetea pêche face à ce liquide acide que les jeunes adultes semblent fortement apprécier. Je ne tarde pas à sentir mes membres s’engourdir
- Mais c'est que tu as une belle gueule beau brun ! s'exclame le barman en prenant ma tête dans ses mains
- Ngeu me touche paaaass ! me plains-je
Je replace le haut de mon col sur ma bouche puis me dirige en titubant vers la piste de danse. N'importe qui d’aussi bourré que moi fera l'affaire. Il a de tout ici : homo, lesbienne, hétéro, il y a même un groupe de drag queen qui performe une chanson sur scène. C’est une diversité que je ne trouverai jamais au lycée, dans ce lieu ou une seule action peut te faire regretter ta venue sur Terre. Étant donné qu’on y passe tout notre temps, c'est pas entre ces quatre murs qu’on pense pouvoir affirmer sa sexualité. Ici le temps d’une soirée tu peux faire et devenir qui tu veux puis repartir sans avoir été jugé. J'entends soudainement des cris et des sifflements s'harmonisant avec la forte musique. Je tourne la tête vers la source du bruit et observe un attroupement de personnes autour d'un garçon blond dont seuls les vêtements m’apparaissent. C'est une occasion rêvée pour gagner plus de voyeurs avec autant de personnes qui me regarderont. Je me rapproche du groupe afin de mieux voir le garçon en question. Il porte un pull beige beaucoup trop large pour lui ainsi qu'un legging en cuir qui lui défini davantage ses fines jambes. Ses yeux rubis rencontrent les miens un instant avant de se poser sur d'autres personnes du public. Il s'arrête de danser un moment pour reprendre son souffle. Le garçon passe ensuite ses mains de ses souples cheveux blonds et humides avant de demander.
- Ne me regardez pas comme ça, commence-t-il faussement gêné, il y a personne pour danser avec moi ?
- Ereli FOONNNCE !!! 😵😵
- C’est lui qu’on veut !
- BANZAIII !!
- Mes yeux vont brûler suite à cette scène 😍😍
Seigneur préservez moi d’une honte mortelle. J’ai l’impression que cette boisson me monte au cerveau. Je me sens bizarrement bien. Près à faire de la merde sans me soucier du lendemain. Cette ambiance est propice à mes éventuelles conneries. Et j’y plonge sans retenue, je me laisse noyer par cette atmosphère qui essaie de m’engloutir. Pas envie de résister. Le bruit environnant, la musique, ce garçon en attente d’une cavalière ou d’un cavalier, ce liquide qui parcourt désormais mon sang bouillant, les cris, les chants, la foule. Aujourd’hui je m’en fous de tout, c’est le moment d’abandonner Eren le temps d’une soirée. C’est l’heure de devenir Ereli, cette personnalité sociable et nonchalante qui n’a peur d’aucune répercussions. C’est ce qu’ils aiment voir alors je vais leur montrer.
- Un prétendant ? demande-t-il en passant délicatement sa main dans mes cheveux.
Mon bras se glisse autour de ses fines hanches jusqu’à le ramener près de moi.
- Ereli.
- Nagisa, sourit-il légèrement rougissant.
Le rubis de ses yeux s’ancre félinement dans les miens. Il sait ce qu’il fait, moi j’improvise complètement. Il semble avoir l’habitude, moi je détaille cette couleur atypique qui brille d’une pointe de provocation. Il enroule ses bras autour de mon cou avant de caresser le bas de mes cheveux.
- Je te fais danser.....ou bien tu me fais danser ?
- Je t'en prie, montre-moi comment on fait.
Il sourit avant d’enlever son pull et dévoiler un débardeur qui s’avère toujours être trop grand pour lui. Il s’approche de nouveau avant de me susurrer à l'oreille de suivre ses pas. Je frissonne légèrement avant d'exécuter ses dires. Il m'enlace doucement jusqu'à plaquer son torse à moitié découvert contre le mien. En réponse, je place mon autre main sur sa hanche attendant qu'il fasse son prochain geste. Il a vraiment l’air d’un gosse qui ne s’est jamais autant amusé qu'aujourd'hui. Sous les sifflements de la foule qui s’ameute graduellement, l’éclat rose de son regard devient plus vive l’espace d’un instant. Il fera son second mouvement et je répondrai tout aussi finement. Ses fins doigts passent rapidement dans ses mèches or avant qu’il ne glisse lentement contre moi. Je lui révèle alors son menton pour ancrer mes yeux dans les siens.
- C'est tout ce que tu peux me montrer ?
Il se contente de passer furtivement sa langue sur ses lèvres rosies. Il compte bien me dévoiler ses talents. Son étincelle est semblable à celle d’un fauve à qui on présente un repas appétissant. Il se nourrit des acclamations. Il semble aimer le spectacle. Il s’amuse des regards qu’on lui porte. Cette boisson avalée précédemment a complètement détraqué les pensées de mon cerveau. Je ne réfléchis plus, je me contente de répondre du tac au tac à ses actions. Il a faim de la scène et des applaudissements. On dirait qu’il n’a jamais vu un aussi bon repas qu’aujourd’hui. Les personnes autour de nous ne cessent de croître. Les lumières au plafond nous illuminent. Les sifflements se mélangent à la musique toujours trop forte. Il s’en réjouit et à vrai dire moi aussi. Certains nous filment, il aura sa gloire tout comme j’aurais la mienne si cette vidéo tourne. Il enlève soudainement ses bras autour de mon cou pour reprendre son souffle. Il danse depuis bien plus longtemps que moi, à force de bouger ainsi normal qu’il soit exténué. Il passe une nouvelle fois sa main dans ses cheveux humides puis sourit. Il dépose un petit baiser à travers mon habit avant de me faire un clin d'œil.
- Tu participes à Nerve n'est-ce pas ? demande-t-il en m’amenant rapidement hors de cette cohue.
Surpris par sa question je mets quelque temps avant de répondre positivement.
- Moi aussi j'y jouais mais j'ai très vite arrêté, affirme-t-il en prenant une bouteille d’eau
- Vous venez de gagner 2 500 dyrisis. Vos voyeurs ont choisi : provoque une bagarre.
- Je suppose que tu as un nouveau défi, dit-il en s’asseyant sur une chaise haute. Laisse moi juste te dire qu'à un certain niveau cela commence à devenir très dangereux. Je faisais équipe avec un ami, il a failli perdre la vie pendant le défi. Après tout ce qu’on avait amassé il m’en a voulu d’arrêter et de perdre notre argent parce que j’avais refusé un défi, termine-t-il.
Des cas comme ça sont fréquents à un certain niveau du jeu. Les accidents sont souvent étouffés sans enquête ni dépôt de plainte contre la plateforme. Je sais que je risquerai ma vie à un certain moment mais contrairement à eux j’ai une personne chère qui doit être sauvée.
-Mais tu sais quoi ?
Il sourit avant de continuer. Un sourire charmeur et enfantin.
- J'ai l'impression que tu as but autre que la popularité du jeu, déclare-t-il en partant.
Je le regarde partir mais sa silhouette se met à zigzaguer de façon étrange. Bon sang, je ne sais pas quels sont les effets de cette pastille rose mais je suppose que le sol ne fait pas vraiment de vagues. Il faut que j’aille prendre l’air, je commence à étouffer ici. Je bouscule quelqu'un par mégarde tout en continuant mon chemin sans m'excuser.
- Regarde où tu poses tes pieds merdeux !
Faudrait déjà que j’arrive à les distinguer de ce sol ayant la vision d’un kaléidoscope.
- Quii est-ce que tu traites de merdeuuuh !
- Toi sale bouseux ! crie-t-il
Je m'avance pour lui mettre un coup de poing mais titube sans pouvoir le toucher.
- Qu'est ce que tu vas faire hein ?! hurle l'étudiant en me poussant.
Ma tête frappe alors violemment le sol. Cette phrase, cette position de faiblesse, les regards malveillants planant au-dessus de moi. Tout ça me rappelle de lointains souvenirs. Pourquoi est-ce qu’ils ressurgissent maintenant ? C’est ça qu’on appelle « le défilé de souvenirs avant la mort »? Je me mets à rire tout seul. Ouais j’abuse, j’sais très bien que je ne vais pas mourir ici, mais ces scènes ne cessent de revenir en boucle dans ma tête déjà assez troublée par ce verre de je-ne-sais-quoi.
/flash back/
- Qu'est ce qu’il va faire le petit chouchou de la classe ? dit un élève en poussant le brun à terre.
Il ne faut pas que je les frappe, papa ne sera pas content et j'aurais des problèmes. S’il l'apprend, mon arrêt de mort sera officiellement signé. Il ne faut pas répondre. Ne réponds pas. Reste à terre. Cache-toi. Souris.
- Réponds !
Un coup de pied venait d'être asséné par un autre élève. Eren ne bougeait pas. Il avait davantage peur de ce qu’il se passerait s’il succombait à cette rage bouillonnante qui l'envahissait.
- Laisse il ne va rien faire de toute façon.
Eren restait à terre et continuait de leur sourire.
/fin du flash back/
Je continue de rire. Bruyamment et sans retenue. Cette similitude est ridicule. C’est comme si je n’avais pas changé depuis le temps. Je me lève difficilement puis me jette vers l'étudiant en face de moi avant de le frapper. Il me rend le coup mais je reviens avec un coup de pied près de ses côtes. On s’échange des coups de plus en plus fort. Je déguste. Il titube et tombe à terre. Des personnes s’agglutinent rapidement près de nous. J’entends des paris stupides. J’ai déjà gagné mon défi. J’en ai sûrement un nouveau mais je n’en tiens pas compte. Je veux le faire saigner. Je veux venger mon moi du passé. Une satisfaction insignifiante du moment. Égoïstement, sans raison. Si je n’avais pas eu ces souvenirs de merde je serais déjà dehors. Son nez se met à couler tandis que mes mains sont colorées de son liquide rouge. Il sourit. J’attends son prochain assaut. Il me propulse alors sur le comptoir où j’ai bu cette atrocité qui dérègle mes sens. Je me prends son rebord dans le dos avant de recevoir son genou dans le ventre. Je m’écroule à terre avant de tousser plusieurs fois. Il se baisse alors en attrapant mes cheveux qu’il tire vers le bas. Mon regard plein de rage s’ancre dans ses prunelles qui jouent de ma position. Il sourit, un sourire qui disparaît bien vite lorsque mon front atterrit violemment sur son nez qui saigne davantage. Je ne suis pas faible. Je hais son sourire triomphateur. J’attrape à ma droite une bouteille en verre laissée à l’abandon et d’un élan rapide frappe son visage qu’il réussit à protéger de justesse. La bouteille se brise suite à ce violent contact. On peut distinguer une nouvelle plaie rougissante sur son bras. Il tangue légèrement vers l’étagère à boisson avant de tomber au sol. Je m’approche alors de lui pour continuer mon linchage injustifié aux yeux de certains. Je ne suis pas faible. Je ne suis pas faible. Certains invités commencent à me dévisager d'un air offusqué, d'autres prennent leur portable pour filmer la scène. Une main dont je reconnais le toucher se pose sur mon épaule pour m’arrêter. J'observe d'abord mes poings devenus ensanglantés puis la personne se trouvant derrière moi.
-Ereli, ça suffit.
Sa voix se fait moins sautillante comparée à notre dernière conversation. Je jette un œil sur le corps inconscient de l'étudiant avant de me lever. C'est vrai je n'ai pas de temps à perdre avec lui.
- Je ne sais pas ce que tu as perdu à cause de ce jeu Nagisa mais sache que je ne suis pas comme toi. Je n'ai rien à perdre car j'ai déjà tout perdu. Je viens ici pour récupérer ce qui m’a été enlevé.
Ce dernier affiche une expression attristée avant de répliquer :
- Il y aura bien quelqu’un que tu ne voudras pas perdre même si ce que tu cherches n’est pas avec toi.
Ce quelqu’un, il m’apparaît avec des mèches aussi sombres que l’obsidienne, une pâleur égale à une porcelaine d’une grande rareté, des orbes grises qui cherchent toujours à m’appeler. Il est rentré dans mon équation de la vie. Je pense inutilement à Mikasa et Armin. Je ne leur ai pas parlé depuis des lustres, je les évite. Même si je cherche à les éliminer eux aussi, je ne peux pas oublier le fait que mon enfance a été façonné par nos rires. C’est tout con. Des choses à perdre, j’insiste, je n’en ai pas. Ils ne sont au courant de rien. Alors je n’ai rien à perdre en jouant, ils ne sont pas dans l’équation « sauvetage de ma mère ». Ma merde je la gère seul.
- Vous venez de gagner 4 000 dyrisis. Vos voyeurs ont choisi : prends le pistolet d'un agent de police et tire avec.
- Ereli, déclare Nagisa
Je suis sûr qu’il est plus petit que moi et il me fait la morale ce blondinet. J’ébouriffe rapidement sa touffe d’or, son expression surprise me fait sourire. Des choses que je ne veux pas perdre. Je pensais m'être enfin débarrassé des liens qui m'unissent aux autres. Un par un j’ai pris le temps de les abîmer, de les couper pour certains. Mais cette simple affirmation a suffit à mettre le doute dans mon esprit. Ils vont m'entraver une nouvelle fois, ces liens que certains qualifient de précieux. Je ferai à nouveau de mauvais choix. Je penserai pour les autres. J'essaierai d’agir en faisant attention aux conséquences que cela pourrait leur apporter. Livaï. Il est en réalité la cause de tout cela. Je le blâme, je l’accuse de me rendre si faible, si dépendant. Il tisse le fil qui nous unit. Je me hais d’y contribuer parfois. Comme pour cette soirée à regarder ma Lune. Je l’aide à renforcer ce lien. Lorsque j'essaie de défaire ce maudit fil, je n’y arrive pas. J’arrête la fabrication pendant un instant mais ça continue. Mon mur est fragilisé, celui que j’ai bâti de mes déceptions face à l’Homme. Des fragments de lumières percent mon espace clos dans lequel je me suis enfermé. J’ai redécouvert la lumière qui m’a été enlevée quand elle est partie. Ce n’était pas la même chaleur, ni le même éclat, mais je voyais enfin. J’ai lamentablement cédé l’envie d’être réchauffé. Petit à petit ma forteresse se fissure, les rayons lumineux éclairent mon monde plus vivement. Mais vous le savez, je préfère le froid. Je préfère la nuit au jour. J’aime sentir mes doigts se glacer. J’affectionne cet air frais qui par moment semble me brûler tant elle est glaciale. J’étais bien dans ce froid. J’étais seul. Cette solitude je m’en réjouissais. Elle est redoutée pour bon nombre d’entre nous mais je l’aime. Mon cerveau aussi l’adore. Mon coeur la rejette par moment. Beaucoup plus souvent que coutume d’ailleurs. Mon royaume de glace, il le fait fondre. Je n’ai pas d’autre solution que de fermer la brèche avant qu'il ne soit trop tard, avant que la chaleur ait complètement fait fondre mon monde. Je dois m’y résoudre. Mais quelque part, je sais que s’il m’abandonne définitivement, s’il cesse sa quête stupide en rapport avec mes yeux, je ne supporterai sans doute pas de le voir partir. Ça me tue de penser ça. Je me sens terriblement con et ça m’énerve.
Je vague dans mes pensées tout en titubant dans la rue éclairée par de faibles lampadaires clignotants. Au croisement de la sixième rue, j'aperçois deux agents de police sortir d'une supérette munis de deux cafés en main.
- Ça nous cause vraiment des problèmes en ce moment, dit un des deux hommes.
- Tu m'étonnes je ne sais plus à quoi me fier, rétorque son collègue
Je continue de m'approcher avec cette démarche saccadée vers le policier qui relève les yeux vers moi. Il écarquille un sourcil avant de me demander si je vais bien après l’avoir percuté. J'inspecte l'uniforme de l'agent jusqu'à trouver mon objet convoité. Je m'incline alors vers lui comme pour vomir au sol puis extirpe l'arme de son étui.
- Hey qu’est-ce tu fous !
- Detennnndez vous moonsieur. Je vais juste tirer avec, rigolai-je
Il regarde son collègue qui avait son arme dirigée contre moi. Il s’avance doucement, l'inquiétude se lit sur son visage.
- Ecoute donne moi ça petit, affirme-t-il les bras en avant
- Naaaan c'est à moiiii maintenannnnt ! rétorque-je en sautillant dans tous les sens.
Je tripote l'arme sous tous ses aspects comme si je découvrais un nouveau jouet offert à Noël. Les seuls jeux de tir auxquels j'ai joué sont C.O.D, Battlefield et Apex Legends. Je me doute bien que tirer en appuyant sur R2 ce n'est pas la même chose en réalité. J'insère donc mon doigt sur la gâchette puis fais semblant de tirer en imitant une détonation pour effrayer le policier. Ce dernier s'arrête puis recommence à marcher vers moi. J'éclate de rire sans raison avant de tirer accidentellement sur la vitre de la supérette. Le tir m'a fait si peur que je suis tombé en arrière. Le temps semble s'être arrêté. Le policier qui tentait de me stopper ne bouge plus, je crois bien qu’il a lagué. Son partenaire avait toujours son flingue pointé vers moi. Le vendeur et bien c’est un vendeur, c’est l'IA qui était là au mauvais moment. Et la vitre aussi, elle crie à l'aide avec de grosses lèvres. Sa jauge de vie est au rouge. Mais arrête de crier, j'ai pas fait exprès je pensais que tu étais équipé d’un bouclier de protection moi. Je viendrai te mettre un pansement un de ces jours. Le temps se remet soudainement à bouger. L'agent referme enfin ça bouge qu'il laissait ouvert depuis plusieurs minutes avant de s'approcher de moi. Hehe. Je suis dans la barbamerde. J'essaie de me relever mais mes bras me lâchent au dernier moment. Qu'est ce qui va m'arriver si on me chope ? Je verrai peut-être des lutins en prison. Je me mets à rire une seconde fois. Je m'assois comme je peux sur mon skate et commence à avancer avec mes pieds. J'ai l'impression d'aller super vite même si je sais que ce n'est absolument pas le cas. Le policier m'attrape par le t-shirt puis me tire en arrière.
- Tu aurais pu blesser quelqu'un gravement ! s’énerve-t-il
- Ouuaaaaiiis !!! hurle-je avec enthousiasme.
Il écarquille une seconde fois son sourcil avant de me passer les menottes aux poignets. Cette situation me fait drôlement penser à l’étudiant qu’ils ont embarqué dans leur voiture lors de mon premier jour de défi. Il était aussi frappadingue et aussi défoncé que moi. L’agent m’emmène près de sa voiture sans tarder et me demande mon âge au passage voyant sans doute que je ne suis pas majeur.
- Mon petit âge à moi ? Vous me draguez c'est ça ? Espèce de pervers, dis-je en essayant d’approcher ma main de son visage qu’il rejette violemment.
Il ramasse mon téléphone, tombé lorsqu’il m’a entouré de ces cerceaux métalliques, tandis que je suis dans la voiture avec son coéquipier qui me regarde d’un œil désespéré. Je le vois porter ses yeux avec attention sur mon écran. Il soupire profondément avant de me relâcher de me sortir de sa soucoupe.
- Hey ! s'exclame-t-il en s'adressant à son camarade, encore ces fous avec leurs défis, on ne peut rien faire.
- C'est pour ça je te dis que je ne comprends plus rien, réplique son collègue en haussant les épaules.
- Je suis libre ? Et les lutins ? demandai-je
Après avoir enlevé mes menottes, il se contente de retourner auprès de son partenaire.
- Vous venez de gagner 5 500 dysiris. Vos voyeurs ont choisi : casse la vitre d'un bus et sors par la vitre brisée.
- Au revoiiir m'sieur ! dis-je en secouant énergiquement ma main.
Il se retourne en affichant une mine complètement déconcerté. En réponse, je lui envoie un bisous par les airs avant de m'en aller. On verra les lutins une prochaine fois. Enfin un détail plus important me chiffonne. Comment ça les joueurs sont intouchables par la police ? Des personnes ont vraiment perdu la vie en réalisant des défis. Les familles ne faisaient jamais rien. Et quand bien même certains se décidaient à agir, aucune suite n'était donnée à leur requête. Est-ce que Nerve a autant de pouvoir que ça ? J'éluciderai ce mystère un autre moment, un moment où les voitures arrêteront de lever leur majeur contre moi. Déambulons joyeusement dans les rues, sautillons, trottinons jusqu'à l'arrêt de bus. Je n'ai pas attendu très longtemps avant que le bus ne se présente devant moi. Il s'arrête doucement puis ouvre ses portes afin que l'on puisse rentrer. Je double les passagers en leur donnant quelques coups de skate au passage puis badge mon pass.
-La forme ? demande-je en tapotant l’épaule du conducteur.
Il me regarde étrangement puis repose ses yeux fatigués sur la route. Je m'assois sur un siège pour deux avant de déposer mon skate sur mes genoux. Je patiente quelques instants avant que le bus démarre afin d'entreprendre ma casse. Je teste la rigidité de la vitre en tapotant dessus avec mon skate. Il faudrait que je la brise en un coup. Où est le bidule pour casser la vitre en cas d’urgence ? Mes yeux parcourent méticuleusement le véhicule ce qui n’était pas nécessaire vu qu’il était juste à ma gauche. C’est de sa faute aussi, il ressemble à une barbe à papa. Est ce qu’il va vraiment réussir à casser la vitre ? Ma sucrerie en main j'essaie de rassembler les quelques molles forces qui me restent avant de frapper la vitre. Un grand bruit résonne dans le bus, le conducteur stoppe le véhicule. Hehe. La vitre ne s'est pas cassée. Dans la précipitation je donne deux nouveaux coups qui n'achèvent toujours pas cette maudite vitre. Il me donne du fil à retordre parce que j’ai tiré sur son pote !? Le conducteur arrive furieusement vers moi. Je refrappe la vitre et là voilà qui se brise enfin. Dommage pour toi je ne te donnerai pas de pansements. Voyant que j'essaie de m'échapper, le chauffeur m'attrape le pied. Je me penche pour lui mordre la main qu'il retire rapidement de ma jambe. Je jette mon skate par le trou que je viens de créer et saute moi aussi par la brèche. Miraculeusement j'atterris à plat sur mon skate non sans tomber lamentablement la seconde d’après. Je vois ma fusée partir au loin sur la route alors je me relève rapidement pour la poursuivre, tandis que les voitures qui ne cessent de me provoquer depuis tout à l’heure, s’arrêtent brutalement devant moi en m'insultant. Ma fusée cogne un poteau et stoppe sa course. Je salue gracieusement mon public du bus puis me mets debout sur mon grip et roule sur la route bitumée.
- Vous venez de gagner : 7 000 dyrisis
- YAOUHHH ! Et vous voulez savoir comment je fais pour atterrir debout sur mon skate ? Et bas....j'en sais foutrement rien ! rigole-je
- il est complètement bourré 😂😂
- et si il fait un accident !? 😱😱😱
- il sentira même pas la douleur 😂😂
- La douleur existe ? Et bien moi aussi j'existe ! En papier même ! Et tout le monde m’adore ! ris-je
Mon téléphone se met à vibrer plusieurs fois indiquant une information en rouge. Je regarde alors mon téléphone et lis la notification suivante :
- Regagner le parc ! Regagner le parc Umeko !
- Déyaaa !? Oh non les amiiiii~
J'évite de justesse un poteau en fer suite à cette exclamation. Je pouffe de rire, pensant à la douleur que j'aurais pu ressentir si je n'avais pas activé les turbos de ma fusée. Je continue donc de mon chemin jusqu'au parc et arrête ma soucoupe volante. Les arbres étant devenus violets, j'attrape une feuille afin de la sentir. Une odeur de feuille. Plus précisément une feuille humide. Déçu je la jette au sol tout en admirant les branches effectuées une danse des plus amusantes.
- Fin des défis, vous avez gagné 21 000 dyrisis . Vos classements :
Je déglutis difficilement, attendant avec impatience les résultats.
- Premier : dAndAnzero : 50 000 dyrisis
Second : ....Ereli : 48 300 dyrisis
Je cesse immédiatement de regarder le classement et éclate de joie au vue de ma position de second.
- Les ere's ont l'a fait ! C'est pas possible ! Je vous aime trop vous savez pas à quel point !
- tu es même arrivé au dessus du troisième ! 😆😆
- OORRAYYY
- On t'aime aussi !! 😂😂
Une nouvelle notification s'affiche sur l’écran de mon téléphone.
- Ereli, vous êtes arrivé second. Vous réintégrez donc votre poule et devenez le nouveau troisième. Vous obtenez aussi la moitié de son argent c'est-à-dire 50 000 dyrisis . Rendez-vous prochainement pour de nouveaux défis.
Mon écran devient noir puis réaffiche ma page d'accueil.
- Et bien, il est temps pour moi de vous dire au revoir !
- j'ai bien rigolé ce soir 😂😂😂😂
- Saluuuuutt 👋
Je désactive l'application avant d'attraper mes écouteurs pour les mettre dans mes oreilles. Je dégaine mon skate et commence à rouler tranquillement jusque chez moi. Je suis tellement défoncé que les arbres sont devenus violets, même le sol zigzague d’une étrange manière. Je jette quelques coups d'œil autour de moi afin de voir si personne ne me suit. Après confirmation qu’aucune personne n’est dans les alentours, j'insère la clé dans la serrure et rentre dans ma demeure. Je m'emmêle les pattes en voulant retirer mes chaussures, ma tête arrive par terre à une vitesse de mach 20. Je reste allongé plusieurs minutes trop fatigué pour bouger. Il ne faut pas que m'endorme ici, mais c'est en même temps si confortable. Je m'allonge sur mon skateboard puis me propulse jusqu'à la cuisine. Je tatonne un peu partout jusqu'à trouver le canapé. Je quitte ma soucoupe volante pour ramper jusqu'à mon nuage dodu. Ce nuage me tend ses bras moelleux, m'amenant délicatement vers lui. Je m'allonge sur ce dernier qui m'absorbe dans sa douceur. Il est temps pour moi de visiter le pays des rêves.
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Solde : 125 600
Rançon : 800 000
Restant : 674 400
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