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43. Liban


Avril 2019


C'est mon premier voyage en dehors de la Turquie. Je suis à la fois impatiente, excitée mais aussi un peu anxieuse. Je ne suis pas une grande baroudeuse et je dois l'avouer, sans Can à mes cotés je ne sais pas si j'aurais tenté. Quelquefois, je me fais peur de voir à quel point je suis devenue dépendante de lui, moi la fêtarde solitaire qui n'avait pas confiance en l'amour et encore moins dans la gent masculine. Mais il a su, merveilleusement, me prouver qu'il faut parfois accepter de prendre des risques, que tout n'est pas écrit d'avance.

Can dort paisiblement à coté de moi, sa tête ballottant de mes épaules au rebord du siège. Il paraît fatigué et nous avons prévu quelques jours de vacances paradisiaques dans quelques semaines si la pause du tournage a bien lieu. La destination reste une surprise, l'énième présent du magnifique anniversaire qu'il m'a fait passer.

Il a transformé ce jour de l'année, un jour banal pour tant de monde en un jour exceptionnel, inoubliable, magique. Mon émerveillement a commencé par une fête, la veille au soir avec nos amis et quelques collègues dans mon appartement où il s'est occupé de tout, poussant même le vice à avoir commandé un gâteau orné d'une jolie Sanem innocente dans sa robe blanche et sa couronne de fleurs...

Il n'y a que lui pour penser à de tels détails...

Au petit matin, fatiguée de ma courte nuit j'ai découvert ma caravane entièrement fleurie, parsemée de roses rouges et blanches , de poèmes et de références à notre histoire d'amour si...spéciale.

Aucun homme n'avait jamais eu de telles attentions pour moi, j'ai déjà eu des petits amis très romantiques mais avec Can tout prend une dimension différente, imposante, transcendante. J'en ai le vertige.

La fin d'après-midi nous l'avons célébré avec le cast, s'autorisant quelques clichés « officiels » pour les réseaux sociaux et...la soirée avec ma famille, mes noyaux durs dont Can fait maintenant parti. Pour çà, il est le seul et unique qui ai déjà partagé ces instants privés. Il s'entendait déjà à merveille avec mon frère et mon neveu mais aujourd'hui, même ma soeur et ma mère ont baissé la garde, conquises par son charme.

Cette nuit là, dans mon appartement encore en désordre de la fête de la veille, nous avons fait l'amour sauvagement, presque comme des animaux voulant se clamer l'un l'autre. Je me suis sentie enragée d'amour pour lui, incapable de contrôler mon trop plein de désir, possédée par ce violent besoin que nous nous appartenions l'un l'autre. Une fois les corps impatients apaisés, nous nous sommes endormis, satisfaits et heureux.

Au petit matin, devant mon plateau de petit déjeuner servi au lit, une enveloppe entourée d'un lien en raphia était posée devant mon verre de jus d'orange. Je lui ai souri, espiègle, comme une enfant impatiente de déballer son cadeau.

Qu'est-ce que c'est ?

- Ouvres, tu sauras vite...

Mes yeux dévorent les lettres de sa belle écriture manuscrite sur le papier parchemin.

« Le temps d'un envol, laisse toi kidnapper par l'albatros, laisse les embruns chatouiller tes narines, le sable blanc et chaud glisser sous tes pieds alors que le ressac bercera notre étreinte... »

Je n'ai plus de voix. Les larmes me montent aux yeux sans que je puisse rien contrôler. Can s'approche de moi, encercle mon visage de ses mains pour contenir mes sanglots muets et m'embrasser. Je suis si heureuse à cet instant, l'émotion est trop forte. Ses lèvres douces, sucrées me mettent en appétit et, oubliant ma faim et le timing je pivote le plateau à terre avant de me jeter sur lui. Ce n'est définitivement pas aujourd'hui que nous serons à l'heure.

Depuis, nous vivons notre conte de fée, nous agaçant rarement, profitant de chaque moment de tranquillité entre deux salves de questions de paparazzi. Les journées de tournage restent harassantes, nous privant de beaucoup de libertés. Mais notre liberté première c'est que c'est cette série, ce travail qui nous a réuni faisant de nous des collègues et plus avec les affinités.

J'ai pourtant, quelquefois encore ces réveils angoissés, en plein milieu de la nuit. Quand mes pensées s'affolent et qu'elles cherchent à tout prix à m'imposer cette vision négative, celle d'une relation qui sera, de toute façon vouée à l'échec.

Mon esprit vagabonde alors que mon regard est perdu dans la mer de nuage qui se dessine à travers le hublot. Je sens la main de Can qui enserre la mienne et ses doigts qui s'entremêlent aux miens. Je tourne à peine la tête de son coté que son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien, le même sourire enjoué au bord des lèvres depuis que nous avons mis les pieds dans cet avion.

- Je suis impatient de profiter de toi...

- Tu n'as pas assez profité de moi déjà ?

- Jamais à l'étranger !

- Et çà fait une différence ?

- Je te dirais çà dans quelques heures...

Je ne peux m'empêcher de rire, il a toujours réponse à tout. Il parait si heureux à cet instant. Il embrasse le dos de ma main et je lui souris, lui mimant un « je t'aime » alors que ses lèvres s'approchent dangereusement des miennes. Son baiser est doux, d'une tendresse infinie et je le prolonge du mieux que je peux, étonnée moi même de cette liberté que nous prenons et qui n'est pas dans nos habitudes.

Les rues dépaysantes de Beyrouth défilent à travers la vitre du taxi. Il fait chaud, un temps magnifique. Le reste de l'équipe nous rejoint en mini bus avec toutes les affaires nécessaires à la cérémonie. L'organisation nous a réservé chacun notre chambre mais je sais pertinemment que nous choisirons la plus belle des deux pour la partager des quelques moments de temps libre que nous aurons.

L'hotel est splendide, et depuis la terrasse où nous sirotons un rafraîchissement, nous pouvons apprécier la quiétude de cette partie de la ville, bien moins bruyante que certains quartiers que nous avons traversé.

L'un des membres de l'équipe vient à notre rencontre, nos badges respectifs dans les mains. Au planning, nous commençons en fin de journée par une interview pour un magazine et des photos, demain matin quartier libre et en début d'après midi conférence de presse télévisée avant de filer nous préparer pour la soirée de remise des prix. Enfin, le dernier jour, nous nous octroierons certainement une petite balade avant de rejoindre l'aéroport pour un ultime retour à Istanbul.

***

Les flashs crépitent, les mains de Can m'entourent et nous posons, chacun perdu dans le regard de l'autre. Différentes positions, différentes attitudes mais la chaleur de son corps est mon ancre, elle me rassure et les minutes s'écoulent semblables à l'eau d'une rivière, son débit lent et régulier entre les rives.

***

Sereine, j'observe au loin les lumières de la ville qui plongent dans la mer. De la fenêtre de la chambre de Can la vue est splendide, bien plus que la mienne qui est placée dans un coin du bâtiment, plus spacieuse mais avec une vue donnant à moitié sur l'intérieur de la ville. L'eau de l'immense baignoire coule et la mousse s'étale à la surface. Can vient me chatouiller les narines avec puis ses bras puissants m'encerclent et il me transporte malgré moi dans la salle de bain, ouverte sur le reste de la suite et dont la baie vitrée offre elle aussi une vue imprenable sur la baie, des dizaines de mètres en dessous de nous.

Nus en quelques secondes, nous nous immergeons dans le bain fumant, nous délassant après cette journée éprouvante.

Lorsque nous touchons enfin les draps, je n'aspire qu'à me lover dans les bras de Can et fermer les yeux pour dormir. Demain j'aurais besoin de toutes mes forces pour faire face au planning chargé de la journée. Mais Can en a décidé autrement et ses mains, toujours plus entreprenantes ne me laissent pas le temps de réagir que déjà mon corps succombe à ses assauts. J'ai l'impression d'être un chamallow sous ses doigts et j'étouffe mes gémissements dans l'oreiller. Notre étreinte est tendre, lente, pleine de douceur. Elle contraste tant avec les dernières étreintes sauvages que nous avons pu partager ses derniers temps...comme si d'habitude nous étions toujours sur le point d'être surpris, empêchés, dérangés...et là, à des milliers de kilomètres de chez nous, nous prenons enfin le temps de nous savourer.

***

Alors que Can et ses agents sont partis visiter Byblos, je me laisse chouchouter par les mains expertes du spa et du salon de coiffure de l'hôtel, me tenant prête pour la conférence de presse et la soirée de gala qui suivra. J'ai peur de ne pas savoir m'exprimer, de ne pas être bien comprise, moi qui ne parle aucune langue étrangère...comme j'aimerai me sentir à l'aise, comme Can !

Dans une des salles, transformée à la hâte pour la conférence de presse, nous nous retrouvons assis l'un à coté de l'autre. C'est un exercice très officiel que nous n'apprécions pas beaucoup. Espérant que la presse libanaise ne soit pas aussi centrée sur le superflu, nous nous lançons des regards entendus alors que les agents font comprendre à l'assemblée de journalistes que les questions devront porter uniquement sur notre travail, la série, nos éventuels futurs projets...

Rester concentrés, professionnels, amicaux, n'en faire ni trop, ni trop peu. Voilà l'exercice auquel nous nous confrontons et je m'épuise à garder mes distances, à paraître juste amicale et souriante alors que derrière les apparences je fonds littéralement pour cet homme sensible au charme animal.

Lui, a beaucoup plus de mal à jouer cette comédie. Il n'a clairement pas envie de cacher ses sentiments alors il en dit le moins possible mais croiser son regard devient une menace pour nous deux. La connexion qui nous lie est palpable et ce ne sont pas mes sourires gênés et fuyants qui attestent du contraire.

Les portes de l'ascenseur se referment sur nous. Dans l'intimité de cette cabine, le regard de Can se pose sur moi. Ce regard qu'il n'a que pour moi, ce moment où je m'autorise à poser mes yeux dans les siens pleins d'amour, ces moments ou plus rien ne nous retient d'être nous-même, juste des amoureux. Ses lèvres sur les miennes, ses mains sur ma taille qui me ramènent à lui et nos langues qui finissent par chasser la frustration en s'adonnant à leur passe temps favori, se caresser. Le temps de monter une vingtaine d'étages, à peine plus d'une minute, nous sommes seuls au monde.

***

Quelques heures plus tard, tirés à quatre épingles, fardés tels des gravures de mode, nous quittons le taxi qui nous dépose au palais où va se tenir la cérémonie. Je suis encore plus anxieuse qu'il n'y parait et le visage grave de Can autour de moi ne m'aide pas à me détendre.

Des hordes de fans attendent les célébrités locales et nous sommes de nombreuses fois bousculés, happés par l'effervescence qui fait office de comité d'accueil. Même une fois arrivés à l'intérieur nous avons bien du mal à nous faufiler. Heureusement, les mains de Can ne sont jamais bien loin de ma taille et lorsque nous sommes séparés quelques secondes nos regards restent en contact.

Installés dans la salle, nous nous émerveillons enfin. Le décor est somptueux, les membres de l'organisation très chaleureux. De grandes tables sont dressées et nous allons profiter d'un repas de prince pendant la remise des prix, rien à voir avec ce à quoi nous sommes habitués en Turquie.

Moi qui ne comprends pas un traître mot de ces conversations autour de nous, j'ai à mes cotés mon ange gardien qui sait aussi jouer le rôle de traducteur. Quand arrive le moment de nos récompenses, comme à chaque fois, nos visages s'illuminent, nos coeurs font des bonds et nous nous sourions à travers les regards. Nos mots caressent nos égaux, les flashs, les sourires et les attentions nous transportent. La réussite de l'un fait la fierté de l'autre.

Pourtant, si l'organisation s'est décarcassée pour que la fête soir réussie, la sécurité n'est pas au rendez vous et c'est plus que chahutés que nous rejoignons enfin, en taxi, l'enceinte rassurante de notre hôtel. J'ai vu la peur dans les yeux de Can quand lui ne me voyait plus et que des mains pas très délicates tentaient de m'arracher un selfie ou un bisou.

Une partie de l'équipe nous attend dans la boite de nuit attenante à l'hôtel et nous prenons tout juste le temps de nous changer, décontractés avant de les rejoindre. J'ai besoin de m'amuser, de décharger toutes les tensions de la soirée, de savourer ce prix étranger et de le partager avec eux, avec une partie de ces petites mains qui oeuvrent dans l'ombre pour que notre talent soit reconnu.


Une ou deux coupes de champagne plus tard, des rires, des sourires partagés et mon corps qui enflamme la piste de danse. J'essaie d'intégrer Can à mon délire mais ses attentes sont ailleurs. Après une dernière tentative de l'entraîner avec moi, il s'éloigne, presque mal à l'aise. Je délaisse la piste pour le retrouver sirotant un dernier verre d'alcool.

tu n'as pas envie de danser ?

Il secoue la tête négativement.

Non, pas comme çà, pas devant tout le monde...je suis fatigué, j'aurais bien une autre danse à te proposer mais...

- Dis toujours...

Un sourire coquin et complice se dessine sur ses lèvres si attirantes. Il s'approche de mon oreille et me susurre quelques mots qui me font frissonner.

Pour ce que j'ai en tête tu es bien trop habillée...


***


L'écho de nos pas résonne dans le couloir de l'hôtel. L'heure tardive amplifie nos rires qui rebondissent sur les murs. Grisés de fatigue, d'un peu d'alcool et de bonheur, nous pénétrons enfin dans ma chambre qu'il referme d'un coup de pied. A peine seuls, nos vêtements volent à travers la pièce et Can me tend la main pour sa danse. Il n'a pas menti.

Nus l'un contre l'autre, sans musique autre celle de nos coeurs qui battent la chamade, nous bougeons dans un rythme lent, laissant nos corps s'apprivoiser à mesure que le désir grandit. Front contre front, les respirations calmées, le souffle chaud de l'autre comme repère, je sens ses mains qui agrippent mes fesses pour me soulever du sol et me plaquer contre lui. J'enroule mes jambes autour de ses hanches et nos inimités en contact libèrent les papillons du désir au plus profond de moi. J'ondule, étouffant quelques soupirs dans son cou alors qu'il cherche à s'emparer de mes lèvres. Lorsqu'il arrive à ses fins, je me redresse et le laisse plonger en moi alors que je reprends ses lèvres, avant, à nouveau de me jeter en arrière. Je me sens en feu, submergée par le besoin d'être apaisée. Je n'ai pas compris que nous bougions jusqu'à ce que le mur percute mon dos. Se servant de cet appui, les mouvements de Can se font plus insistants, plus profonds et il ne m'en faut pas plus pour perdre pied, terrassée par un orgasme puissant.

Ses grognements étouffés laisse un sourire satisfait sur mes lèvres.

Ce moment de flottement, quand tout se calme après l'orage et que la nature s'apaise...j'ai cette sensation quand la raideur de nos corps laisse place à la plénitude des corps apaisés. 


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Bonjour à toutes !

Voici, enfin, le nouveau chapitre ! Ce ne sera pas mon préféré et j'ai eu bien du mal à le terminer au hasard de l'actualité catastrophique qui frappe le Liban. Je le dédie d'ailleurs à toutes ces victimes et toute la population libanaise qui a déjà tellement souffert, c'est injuste, tellement injuste. Bref, la concentration n'était pas au rendez vous.

J'espère qu'il vous plaira quand même un peu et je suis impatiente d'avoir vos avis !

Sur ce, je vais prendre 15 jours de vacances en famille avec mon mari et mes trois enfants donc je ne vous promets pas de prochain chapitre pour très bientôt. Cependant, préparez vous au décollage, les Maldives, le tee shirt troué et les corps dénudés arrivent ! 

Passez toutes de belles vacances, je vous donne rendez vous à la rentrée pour de nouvelles aventures Can Dem ! Prenez bien soin de vous.

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