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35. Taxi




14 Novembre 2018 - 23h

Can

L'air est étouffant. La musique entrainante fait tournoyer les corps et sourire les invités. Ayse est le centre de la fête et son sourire irradie envers chacun de ses amis et collègues présents. Autant qu'il se peut mais pas autant que celui de Demet qui est époustouflante ce soir.

Est-il encore possible qu'elle le soit plus qu'hier ? Visiblement oui.

Entourée de plusieurs amies elle trinque en se trémoussant, envoutée par la musique et certainement grisée par les quelques verres déjà ingurgités. La salle n'est pas privatisée et j'ai déjà remarqué quelques regards appuyés sur son visage hypnotique glissant aussi plus bas de son décolleté à sa chute de reins. Je ne peux pas leur en tenir rigueur, ce soir,  elle est incandescente avec son regard charbonneux.

Les bougies viennent d'être soufflées, nous levons nos verres de champagne vers la reine de cette soirée mais l'espace d'un instant mon regard capte celui de Demet et nous restons connectés, comme hors du temps. Un timide sourire au bord des lèvres, celui qui veut timidement me dire « Can, prend moi dans tes bras, fais moi danser et embrasse moi jusqu'au bout de la nuit ».

Mais je garde ce secret aveu pour moi même, il y a bien trop de monde autour de nous pour laisser libre cours à ce genre de pulsions.

Alors que nous perdons la connexion, j'avale ma coupe d'une seule gorgée et la pose sur la table. Je me faufile à travers les corps agités jusqu'à Ayse, entourée de Demet et des ses amies. Je lui souhaite à nouveau un très joyeux anniversaire et l'embrasse, conscients que Dem ne perd pas une miette de mes actions. Je me retourne et fait face à son petit groupe d'amies. Plusieurs me demandent des selfies et des autographes, l'alcool aidant elles se transforment en vraies groupies. Une photo en duo par ci, un trio avec Demet par là j'ai bien du mal à en venir au but de ma manoeuvre.

Finalement, avant que j'ai pu chuchoter quelques mots dans son oreille Anil arrive avec un verre de scotch dans les mains et m'attire vers le groupe d'hommes qui chantonnent une chanson traditionnelle et dansent. Je le suis, non sans jeter un regard désolé en direction de celle qui me paraît ce soir innacessible.

J'oublie un instant ma peine, laissant mon esprit s'imprégner de musique et de danse, enivré moi même par l'alcool qui coule dans mes veines.

Nous sommes arrivés séparément, ma mère m'a déposé à l'issue d'un après midi que j'ai passé avec elle. Elle m'a accompagné à l'hôpital où je devais revoir le spécialiste pour mes yeux. Mon problème de sensibilité oculaire ne s'est pas arrangé et je dois suivre un traitement progressif afin d'éviter une infection de la cornée qui nécessiterait une opération au laser. Malheureusement, les éclairages durant les longues heures de tournage sont contre-indiqués mais je n'ai pas vraiment le choix...

Bien sûr, comme à chaque fois que je passe un moment en tête à tête avec elle, elle s'arrange pour en savoir un peu plus sur ma vie amoureuse du moment...


Quelques heures plus tôt...

- Tu as l'air d'excellente humeur mon chéri...je dirais même mieux, tu es gai comme un pinson amoureux...

Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire. Elle me connaît si bien...

- Maman !!!!

- Je me trompe ?

- ...

- Can ! Je m'inquiète pour toi, tu sais que je ne suis pas dans les ragots...Je sais maman.Les choses se sont arrangées avec Demet c'est çà ?

Je reste un instant silencieux, préparant les mots justes, souriant de son inquiétude à l'égard de mes sentiments. Je sais bien qu'elle est consciente que mes choix professionnels ne facilitent pas les relations de couple mais elle et ma grand mère aimeraient me voir la corde au cou, heureux et prêt à fonder une famille.

- Nous avons enfin fait la paix maman.

- Oh ??? Comment ? Enfin...!

- Le soir de mon anniversaire, tu te souviens ?

- Ce n'est pas l'impression que j'ai eue, j'ai même presque regretté de l'avoir invité...je veux dire, j'ai bien vu que çà tournait au vinaigre entre vous...

- C'était çà mais finalement nous avons beaucoup parlé cette nuit là et je suis soulagé, nous avons fait la paix maman.

- Vous êtes ensemble ???

- pas exactement.

- Comment çà pas exactement ?

- Nous passons de bons moments ensemble sans obligation, sans contraintes ni exclusivité.

Si ma mère avait eu quelque chose dans la bouche je pense qu'elle se serait étouffée. Là, elle s'est juste contentée de freiner la voiture brutalement, abasourdie par ma déclaration. Elle finit par se garer le long de la route, silencieuse avant de se tourner à nouveau vers moi, un masque d'incompréhension sur le visage.

- Can...mais qu'est ce que çà veut dire ???

- Maman, juste que nous n'avons pas décidé d'être vraiment ensemble, juste de profiter l'un de l'autre sans les aléas d'une vie de couple.

- Mais çà veut dire qu'elle ou toi pouvez voir d'autres personnes ?

- En quelque sorte oui.

Elle lève les yeux au ciel avant de prendre sa tête entre ses mains.

- Les libertés de votre génération me dépassent...

- Maman...

- Tu vas te bruler les ailes mon chéri...tu es bien trop amoureux d'elle.

- C'est peut-être ma seule chance d'être avec elle maman...c'est un risque que je suis prêt à prendre.

- c'est Demet qui a voulu çà ?

- Non, nous sommes d'accord tous les deux.

- Allah allah...

Et nous ne sommes plus revenu sur le sujet. Je sais que ma mère, même avec la meilleure volonté du monde ne comprend pas cette démarche. Quand deux personnes s'aiment, elles ont juste à être ensemble. Elle dit que nous avons la chance de tester notre couple avant de fonder une famille et de s'engager pour la vie. Mais çà...

Elle m'a déposé devant le lieu de la fête, laissant une dernière fois ses lèvres s'écraser sur ma joue, me faisant comme toujours ses dernières recommandations, comme si elle laissait son fils de 15 ans à sa première soirée...


00h30

L'alcool passe de mains en mains et toute l'assemblée danse et chante, emportée par la musique et par ce moment de détente devenu rare ces derniers temps. Je suis fatigué mais incroyablement déchaîné. Je n'ai pas pour habitude de beaucoup m'exprimer sur une piste de danse, mes talents y étant très limités mais ce soir je fais exception. L'ambiance de la soirée ne se prête ni au romantisme ni au flirt et malgré quelques départ récents il y a encore beaucoup de monde, trop de monde qui m'empêche d'être libre de rejoindre la seule avec qui j'ai vraiment envie d'être en ce moment.

Moins prisonnière de ses amies, je remarque qu'Anil n'est jamais loin d'elle mais que deux autres types que je ne connais pas sont proches, trop proches. Ils rôdent autour d'elle tels deux vautours affamés de chair fraîche.

Je m'approche innocemment, l'oeil averti du moindre geste déplacé. Anil m'adresse un sourire complice et s'approche de moi, me glissant quelques mots à l'oreille.

- Je te la laisse, j'ai pas trop confiance en ces deux là, je vais prendre un verre...

Je lui fais un signe de la tête et un clin d'oeil, il peut compter sur moi.

Demet délaisse d'ailleurs ses prédateurs et se rapproche de moi, souriante et énigmatique. Sa bouche rouge, ses longs cils qui papillonnent, son dos nu plongeant et la chute vertigineuse du crochet entre sa poitrine sont autant d'appâts pour de pauvres âmes esseulées. J'ai un sourire victorieux au bord des lèvres alors qu'elle vient chuchoter près de mon oreille.

- J'ai cru que jamais je n'aurais de moment pour être avec toi...

Je souris de plus belle alors que son visage se dégage de l'angle de mon épaule.

Nos regards bloqués et explicites.

Je me mords la lèvre, impatient d'un autre moment, d'une autre ambiance, d'un autre endroit où mes mouvements ne seraient pas susceptibles d'être analysés, filmés, diffusés.

Un moment rien qu'à nous, dans l'intimité absolue qui m'autoriserait à dévorer ses lèvres, trop provocantes pour restez sages.

Alors qu'Anil est de retour, la musique change brutalement. Une chanson d'amour, un morceau que je connais par coeur.  Sans réfléchir, je grimpe sur la scène et m'empare du micro, rejoins par deux autres. Je commence à chantonner, hypnotisé par l'air entraînant. Je crie mes sentiments à défaut de pouvoir les vivre à l'instant. J'essaie de capter le regard de Demet mais elle reste fuyante, certainement gênée de se découvrir. Je rentre dans une certaine transe, gesticulant tel un possédé. Je sens que l'alcool et les derniers verres avalés presque d'une traite sont responsables de mon soudain état de folie musicale. Demain arrivera bien assez vite pour que je me trouve ridicule...

A moins que je ne me souvienne plus de rien.

Je lui lance des regards explicites. Des regards qui accompagnent des paroles encore plus explicites. Je chante l'histoire d'un homme qui se croit incapable d'aimer et qui est tombé amoureux malgré lui de la mauvaise personne...un homme qui se bat contre le sort qui s'acharne contre cet amour impossible et qui prie chaque jour pour que dieu lui accorde le droit de l'aimer...

Une histoire comme il en existe tant d'autres, une histoire banale dont on se moque jusqu'à ce qu'elle vous touche en plein coeur et que vous en obteniez le premier rôle.

Les couplets s'enchaînent et le regard de Demet devient plus doux, plus hypnotique, plus complice de mon état.

J'ai une façon bien particulière de nous afficher.

Une main m'agrippe et je réalise avec quelques secondes de décalage que c'est Anil. Je me penche dans sa direction.

- C'est bon Can...tu peux descendre, je crois que tout le monde a bien compris.

Ces quelques mots et ses yeux qui roulent m'insufflent une étincelle de raison.

Je descends de scène et pendant qu'Anil est parti me chercher un Red Bull, je rejoins Demet. Nos corps se rapprochent, se frôlent doucement au rythme de la musique et nous nous sourions bêtement. Une bulle nous entoure et je me sens grisé par cette agréable sensation de plénitude.

Soudain, Demet change d'attitude comme si quelque chose lui avait sauté au visage. Elle s'approche de moi et crie dans mon oreille.

- Can, on nous regarde...

- Si tu savais comme je m'en fiche...

Son expression est presque indéchiffrable. Choc, colère, amusement ? Un mix des trois certainement. Je tend mon bras dans sa direction et caresse sa joue et son menton pour qu'elle me regarde droit dans les yeux. J'aimerai la prendre dans mes bras. Elle me souris pourtant à la dérobée.

Anil arrive et me tend mon Red Bull. J'en ai ben besoin, l'excès d'alcool et de fatigue ne m'aidant pas à avoir des idées claires et cohérentes.

- Can, j'aimerai rentrer...

Un simple sourire de contentement et je m'empare de son coude pour la conduire jusqu'à l'entrée.

- Allons-y.

Accompagné d'Anil, nous récupérons nos vêtements au vestiaires et en moins de cinq minutes nous sommes dehors. Bien entendu les nouvelles ont vite fusé et un éventail de journalistes est là à nous attendre et nous suivre jusqu'au taxi. Demet et Anil sont devant moi et tentent déjà d'éluder les questions indiscrètes des journalistes plus intéressés par les ragots que par nos carrières.

Je suis un peu en retrait, regagnant peu à peu mes esprits quand à mon tour je suis intercepté, presque agressé par leur caméra.  Ils posent tous la même question...Demet, Demet, moi, notre relation...le sensationnel il n'y a que çà qui les intéresse.

Nous tentons de faire diversion et nous retrouvons vite tous les trois dans le même taxi malgré nos tentatives pour simuler un départ séparé.

Le trajet est silencieux, Anil se fait déposer en premier.

Demet me rejoint à l'arrière et je donne mon adresse au chauffeur. Sans parole, elle glisse sa main dans la mienne. Je la regarde et un sourire timide se dessine sur son visage fatigué, sa tête se balance délicatement au gré des mouvements de l'habitacle. Je noue mes doigts aux siens et la serre contre moi, caressant son front et ses cheveux avec ma bouche et mon nez. Elle échappe de petits soupirs de contentement et nous restons ainsi, collés, heureux et silencieux tout le reste du trajet.

- On est arrivés Dem...

Sa tête se dégage doucement du creux de mon épaule. Les yeux embrumés de sommeil elle me souris et serre ma main plus fort. Je sors et l'aide à en faire autant avant de porter sa main à ma bouche. Je l'embrasse très tendrement, lui rendant son sourire.

- Je paye le taxi et après tu ne quittes plus mes bras.

- Çà me plaît...

Dans mon appartement, la plénitude du silence nous enveloppe. Je ferme la porte et attire Demet dans mes bras, soupirant d'aise et de soulagement. Tant d'heures à n'attendre finalement que ce moment, le velouté de sa peau, son souffle sur mon bras, les battements de son coeur à l'unisson des miens.

Nous n'avons pas échangé beaucoup de paroles, elles ne sont pas nécessaires, notre mode de communication est ailleurs.

Je pose mes clés et l'entraîne dans ma chambre.

- Mets toi à l'aise ok, je vais nous préparer une boisson chaude, je reviens tout de suite...

Sur la pointe des pieds, elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres avant de s'échapper.

Lorsque j'entre à nouveau dans la chambre, un plateau à la main, Demet est assise sur le bord du lit à pianoter sur son téléphone.

- tu serais mieux sous les couverture, tu vas prendre froid...je file sous la douche, je fais vite.

Je pose le plateau sur ma table de chevet et dépose un baiser sur le sommet de son crâne alors qu'elle se faufile sous les draps. Je file sous la douche rapidement et me mets à l'aise avant de la rejoindre. La lumière dans la chambre est à son strict minimum et je ne perçoit aucun mouvement.  Elle occupe mon coté de lit, la tête enfouie dans l'oreiller, le visage à moitié caché par ses cheveux épars. Je m'installe de l'autre coté, ma tasse à la main et m'assois contre la tête de lit. J'ai déconnecté mon téléphone et je soupire d'aise à l'idée de la tenir dans mes bras toute la nuit. Je glisse doucement à coté d'elle, essayant de ne pas perturber son sommeil débutant. Sa respiration est déjà lente et régulière, paisible. Je tire les draps au dessus de nous et éteint la lumière. Je la sens gigoter et se coller complètement à moi, la tête dans mon cou et l'une de ses jambes se superposant à la mienne alors que des sons incompréhensibles s'échappent de ses lèvres dans un soupir.

Je frissonne de contentement et caresse son bras, la serrant encore plus contre moi.

Bercé par les battements de son coeur au creux de mes bras, je cligne les yeux régulièrement avant de laisser mon esprit au repos. Le doux parfum de ses cheveux m'apaise. Je voudrais m'endormir ainsi chaque nuit...mais çà ne fait pas parti de nos engagements...


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Bonjour tout le monde !

Je suis de retour pour ce nouveau chapitre tout frais. J'espère toujours que chacune d'entre vous va bien ? J'espère que cette lecture vous plaira, j'attends vos avis et vous souhaite à toutes un très bon week end. Gros bisous.

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