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25. Corbeau




"Il n'y a plus que son cœur qui bat contre le mien.

A cet instant, je sais que quoi qu'il se passe mon âme restera connectée à la sienne.

Entremêlés l'un dans l'autre je souris. Je ferme les yeux, le sommeil m'emporte."


- je t'aime Can.


********


Demet

Safiye, mon agent a débarqué en trombe sur le plateau de tournage.

J'étais bien trop confiante. Je me sentais indestructible, forte, portée par ce sentiment puissant.

En quelques heures tout s'est effondré. J'ai l'impression que quoi qu'il se passe de bon dans ma vie, je suis toujours obligée d'en payer le prix fort derrière.

Suis-je capable de lutter contre les forces obscures qui essaient de m'éloigner de Can ? Tous les éléments semblent être contre nous.

Mon ex, mon agent, mon producteur...

Même mon frère adoré semble sceptique sur la potentielle "durabilité" de notre relation.

J'entends encore ses paroles durant le trajet ce matin lorsqu'il m'a déposé sur le lieu de tournage...

"loin de moi l'idée de me mêler de ta vie, de te juger petit sœur mais...à toi de savoir ce qui est le plus important...ta carrière ? Ta réputation ? Can ? Tu devrais prendre le temps d'y réfléchir. Ne te détournes pas des personnes qui sont derrière toi depuis tant d'années à te pousser en avant."


Les mots de ma mère aussi...qui me répètent depuis toujours les mêmes choses...

"ne laisse jamais un homme, quel qu'il soit prendre le pouvoir sur ta vie."

Seule Beste prend ma défense et celle de Can. Elle est la seule à avoir remarquer cette communion entre nous, cette attraction impossible à cacher.

Je ressasse cet impossible problème encore et encore...entre deux prises, deux appels, deux retouches maquillage.


****

Quelques heures plus tôt...


Can

Je suis réveillé en sursaut par le bruit de verre brisé.

Puis la voix de Demet qui jure.

Je remarque des vêtements d'homme posés sur la chaise à coté du lit. Je les enfile en quatrième vitesse, pressé d'aller voir ce qui se passe dans la pièce d'à coté.

Alors que je m'approche d'un pas rapide, je vois le visage de Demet qui se tourne vers moi très lentement, son visage qui me supplie mais je ne sais pas pourquoi. Lorsque je comprend enfin il est trop tard, mon pas aura été plus rapide que ma réflexion.

- Ahhhhhhhhhhhhhhh et bien voilà ! Tu n'as pas perdu de temps !

Je n'aime ni le ton ni le regard menaçant de notre interlocuteur.

Je me tourne à nouveau vers Demet, à la fois ennuyée et paniquée à l'idée de ce qui pourrait se passer.

- Seckin, tu devrais partir, je n'ai plus rien à te dire...

- tu n'as pas fini d'entendre parler de moi ! Tu crois que tu peux m'humilier comme çà ?

- je ne t'ai pas humilié ! Tu es en train de le faire tout seul ! Notre histoire est finie j'ai le droit de voir qui je veux !

Elle se baisse pour ramasser le verre à ses pieds, ses mains tremblent, elle fini par se blesser.

- Dem, ne bouges pas ! Laisse !

J'accourt près d'elle et l'entraîne près de l'évier pour nettoyer ses doigts souillés de sang.

- c'est tellement mignon cette scène de complicité amoureuse...

Je me retourne vers cet abruti cette fois-ci bien déterminé à lui faire fermer sa grande gueule.

- çà suffit ! Tu veux que je t'explique en détail ou tu dégages tout de suite ?

- des menaces ? De mieux en mieux ? Mais pour qui tu te prends toi ? Tu crois que tu peux débarquer comme çà de nulle part et me voler ma petite amie ?

S'en est assez, mon sang ne fait qu'un tour. Mes yeux virent au noir. J'ai envie de le cogner. Je jette un œil à Demet qui est au bord des larmes. Nous n'avions vraiment pas besoin de çà. Et lui qui en rajoute encore.

- Tu vas regretter Demet...je t'ai tout donné, tout !

- tu sais très bien que c'est faux Seckin ! Nous en avons déjà discuté.

Le visage de Demet est couvert de larmes, son regard froid sur Seckin. Je m'approche de lui, menaçant, et son air sarcastique ne m'aide pas à garder mon calme. J'espère bien qu'il va comprendre...

- écoutes, je vais être clair parce que tu sembles ne pas comprendre ce que Demet essaie gentiment de te dire...c'est fini, tu ne fais plus partie de sa vie...c'est assez clair ou il faut encore que je t'explique ?

Il plisse les yeux et de nouveau sourit.

- Pour qui tu te prend pour me parler comme çà ? Tu crois que tu me fais peur ? T'es qui toi d'abord ??? T'es qui ??? Son nouveau joujou ?

Il plante son index entre mes pectoraux plusieurs fois de suite, insistant de plus en plus lourdement, ses yeux plissés plein de colère.

Je tente de garder mon calme mais c'est au dessus de mes forces et j'entend Demet derrière moi qui essaie de me raisonner.

Trop tard.

L'une de mes mains est déjà plaquée sur son torse et mon visage à seulement quelques centimètres du sien. Je n'aime pas qu'on me menace et encore moins qu'on menace la personne que j'aime.

- tu vas arrêter çà tout de suite c'est compris ? Ne m'oblige pas à le faire entrer dans ta tête par la force...

Il ne bouge plus, son sourire sarcastique a laissé place à la surprise et un soupçon d'angoisse.

- maintenant je ne te retiens pas.

Avant même qu'il ne pipe mot, je l'attrape par le col et le jette sur le palier. Il manque de se vautrer.

- tu connais le chemin !

Et la porte claque devant son nez.

Demet se jette dans mes bras. Je caresse ses cheveux et dépose un tendre baiser sur son front.

Nous restons un moment ainsi, serrés l'un contre l'autre, rechargeant notre énergie après ces quelques minutes intenses.

- je suis désolée Can...

- Chhht, tu n'as pas à être désolée, excuses moi mais c'est un abruti...il t'a déjà menacé ? Tu pourrais aller porter plainte tu sais...

- non je ne veux pas en arriver là...

- promets moi d'y réfléchir...?

- ok...

- allons soigner cette coupure.




****


Je n'ai pas beaucoup vu Can cet après midi, il a du s'absenter pour un projet professionnel personnel, des photos pour une marque de vêtements, rien à voir avec la série. Ici, nous avons tourné d'autres scènes, celles qui se passent dans le quartier.

Normalement, je dois le rejoindre au Lucca en fin de journée avec d'autres membres de l'équipe de tournage.

L'après-midi a filé, les scènes se sont enchaînées et je commence à être fatiguée mais au moins, mon esprit a été occupé.

Alors que j'ouvre la porte de ma caravane, je découvre, posée sur la première marche une enveloppe.

Blanche. Sur le dessus juste une lettre collée, un D majuscule comme celui de mon prénom...étrange. L'enveloppe n'est même pas cachetée. Je l'ouvre, libérant fébrilement le papier qu'elle contient. Une feuille, chiffonnée sur laquelle de nombreuses lettres collées forment un message...et une photo.

Je tremble.

Sur la photo on me distingue très clairement dans les bras de Can, nos lèvres scellées. Ce moment, à la soirée il y a plusieurs semaines où nous nous sommes embrassés pour la première fois au bord de la plage.

Qui a pu prendre cette photo ?

Les lettres collées défilent sous mes yeux.

"tu sais tout ce qui est en jeux...fais ce qu'il faut..."


*****


Je n'ai pas le goût de sortir, d'aller m'amuser. 

Doit-on obligatoirement supporter tant de noirceur après avoir profité de la lumière ? 

Qui peut m'en vouloir à ce point ? 

Seckin ?

Depuis tant d'années je me bats pour être respectée dans ce métier, obtenir une reconnaissance de mes pairs...

Mon téléphone n'arrête pas de vibrer.

Can. 20 appels en absence.

Beste 5 appels en absence.

Anil idem.


Et enfin ces coups sur ma porte. 

Que fait une personne lorsqu'elle est inquiète ? 

Lorsqu'elle attend l'autre qui ne vient pas, sans raison ? 

Sans répondre à ses appels ?


La personne qui se soucie de vous tente le tout pour le tout pour vous trouver...

Pas d'interphone, pas de sonnette. Juste les coups inquiets sur la paroi froide de ma porte d'entrée. 

Puis sa voix, inquiète, presque paniquée. 


- Demet, Demet ! Ouvres s'il te plaît, je sais que tu es là !


Je reste quelques instants immobile et silencieuse. Puis, dans la relative pénombre du salon, je rassemble l'enveloppe, la lettre et la photo et les cache à la hâte sous l'assise du sofa.

Les coups recommencent à la porte.


- Dem, je ne partirai pas. 


Je m'approche, cherchant déjà mes mots, ceux qui vont nous déchirer.

Je déverrouille le loquet et ouvre la porte, les yeux  humides, incapable de soutenir son regard.  

Il ouvre la porte sans ménagement et me serre dans ses bras avant de mettre la paume de ses mains entre mes joues. Il a remarqué mes larmes à demi séchées et moi je lis son inquiétude à peine apaisée par nos retrouvailles.

- Dem...oh...mais qu'est-ce qui se passe ? J'étais fou d'inquiétude ! Tu n'as pas répondu à mes appels, ni à Anil, ni même à Beste...nous étions si inquiets ! 

Une grande inspiration puis une grande expiration. Tout ce dont je suis capable dans un premier temps. Ses yeux témoignent d'une si grande inquiétude çà me fait mal...

- Dem...parle moi s'il te plaît...

- Caann...je suis désolée...

- Mais pourquoi ? Explique moi...


Vas-y Demet...qu'attends-tu ? Vas-y, brises lui le coeur...


- Can, on ne ne peut pas continuer .

Il fait un pas en arrière, incrédule, comme s'il pensait avoir mal compris. Il ne va pas me laisser la chose facile, je le sais, il me faut être persuasive et inflexible.

- Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?

- Juste toi et moi Can, on ne peut pas continuer ensemble, c'est trop dur, je ne suis pas sûre de...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe, incapable d'entendre ce qui va suivre.

- ne fais pas çà Dem...s'il te plaît...

- Je ne veux pas continuer Can, je ne changerai pas d'avis.

J'assiste, impuissante à la formation de l'orage que j'ai provoqué. 

D'abord le vent qui se lève, laissant s'envoler quelques grains de sable. On peut encore imaginer que la tempête s'éloigne. Mais la dureté des mots amplifie l'électricité dans l'air et les premiers éclairs apparaissent avant que la foudre n'emporte tout sur son passage.

Mon cœur brûle déjà de chagrin.


- je ne te comprends pas...

- je me suis emballée Can...je crois que mes sentiments ne sont pas à la hauteur des tiens.

- tu me fais marcher. C'est Seckin c'est çà ? Il te fait chanter ? Je ne crois pas un mot de ce que tu me dis.

- Caan, s'il te plaît, ne rend pas les choses plus difficiles...


De la détermination, de la froideur. Après tout je suis une actrice.

Son regard atterré, triste, confus et abattu. Il lutte encore.


- Dem...je...je ne te laisserai pas...tu m'entends ?

- je ne changerai pas d'avis Can...ce serait une erreur, une grosse erreur.


Les points et la mâchoire serrés, il lève la tête au ciel et essaie une dernière tentative.


- Dem...je ne comprends pas, explique moi...

- je ne suis pas amoureuse de toi Can, c'est trop de pression pour moi tout çà...

- trop de pression ? Ok...


Je sens la rage et la colère s'emparer de lui. Qu'ais-je d'autre que le mensonge pour le convaincre ? Même ainsi je crains que cela ne sois pas aussi simple.

Je tente de m'approcher. Il recule, empêchant ma main d'attraper son bras.

- çà va, çà va...

- Can...s'il te plaît...

- c'est bon, j'ai compris, c'est assez humiliant comme çà.

Ses mains en avant, il m'ordonne de rester loin de lui. Il fait un pas en arrière, sonné.

- je m'en vais. J'en ai assez entendu. Préviens tes amis qui s'inquiètent. On se voit après demain sur le tournage.

- Can ! 

Sans répondre il jette ses mains devant moi pour m'intimer de me taire.


Puis plus rien. Le bruit de la porte qui claque.  Les pas dans l'escalier. Sa silhouette qui disparaît dans sa voiture qui file dans la nuit claire d'Istanbul. 

C'est fini. Presque même avant d'avoir vraiment commencé. 

Les larmes coulent sans discontinuer. J'ai mal.

Pourquoi l'amour fait si mal ? 

Je ne peux pas risquer son malheur, je ne me le pardonnerai pas. Je l'aime trop pour çà. 

Dehors le vent s'est levé. Les éclairs griffent le ciel, la pluie commence à tomber. J'ouvre la baie vitrée et laisse l'eau ruisseler sur mon visage. Elle se mélange à mes larmes.

 L'odeur familière de chaleur humide qui s'évapore du sol emplie mes narines. Je pleure toutes mes larmes, des petits sons m'échappent et je serre mes bras contre mon corps en me berçant.

Demain, le soleil brillera de nouveau.


****

Et voilà...un chapitre qui lui aussi m'aura pris beaucoup de temps pour me décider à comment poser les choses. Je le trouvais maladroit. Mais au final, n'est-ce pas une situation maladroite ?  Prendre une mauvaise décision pour ce qu'on croit être le bonheur de l'autre ?

J'attends vos retours avec impatience ! 

Merci à toutes et bonne lecture ! 

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