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20. Secret


Can

Le mois de septembre vient de nous ouvrir ses bras. 

Le tournage continue, son rythme effréné, sa routine qui n'est finalement jamais la même. Les choses ne changent pas. Ou plutôt si, une chose essentielle a changé à ma vie...Demet.

Pourtant mon lit est vide et froid presque chaque matin.

J'aimerai crier mon amour pour elle, la tenir dans mes bras à chaque occasion qui se présente, être fier de tenir sa main en public mais je ne peux pas.

Après la réaction de Seckin et en prévision de tout ce qui pourrait entacher notre vie professionnelle, nous avons d'un commun accord décidé de garder notre relation secrète, je dirais même plus, cachée. 

J'avoue, c'est un exercice épuisant. 

Trois semaines déjà et je n'ai rien vu passé. Le temps est comme distendu. Il y a ces moments qui filent à toutes vitesse, ceux que nous partageons vraiment comme un couple, ces infimes moments qui ont un goût de trop peu...et il y a les autres...ceux où nous travaillons, concentrés sur les mêmes objectifs professionnels ou encore les moments où nous sommes séparés.

Je ne sais pas ce qui est le plus dur...

Etre près d'elle et devoir contenir tout cet amour qui ne demande qu'à jaillir hors de moi ou être tout simplement loin d'elle.

Pour réussir à tenir le coup nous observons des règles strictes auxquelles j'ai quelquefois du mal à me tenir.

La première :  chacun chez soi.

Les paparazzi sont des coriaces et mon quartier n'est pas vraiment un havre de paix sécurisé. Il faut donc trouver des parades pour nous retrouver un peu tous les deux à l'écart. C'est un peu la croix et la bannière...

La seconde : arriver sur le tournage et repartir séparés. 

Ils nous est arrivés de contourner cette règle pour des raisons purement pratique mais nous nous sommes toujours débrouillés pour que cela ne se voit pas.

La troisième : pas de geste déplacé ou explicite sur le tournage.

Évident, évident mais dans la vraie vie c'est autre chose. Surtout quand les scènes de tournage romantique vous donnent matière et que le scénario finit par vous stopper en plein élan. 


La quatrième : moins il y aura de personnes au courant, mieux le secret sera gardé.

Seul le cercle familial très restreint éventuellement. 

Il faut voir le bon coté des choses, je trouve çà assez excitant au final, ce n'est pas conventionnel, exactement comme elle et moi. Depuis que nous parlons ouvertement de notre relation tous les deux, la chose principale qu'elle me répète en boucle est qu'elle veut protéger à tout prix ce que nous avons du monde extérieur, prêt à nous engloutir. 

Et lorsque enfin, le temps et la providence nous permettent de nous retrouver, aucune parole ne peut expliquer l'intensité de ce que nous partageons. 

Cela vaut bien toutes ces concessions à notre liberté d'être ensemble.


Demet

Nous tourons des scènes de l'épisode 11. Le grand air, la nature, la beauté des paysages qui nous entourent et le scénario qui nous laisse presque libres d'être naturels, presque.

En quelques semaines ma vie a tellement changé...

Trois lettres, trois lettres qui ont changé ma vie.

CAN.

En quelques secondes il a capturé mon regard, en quelques jours il a touché mon âme puis en quelques semaines il s'est emparé de mon cœur comme personne n'avait jamais réussi à le faire auparavant.

Pourtant, même encore aujourd'hui j'ai du mal à réaliser ce que nous sommes vraiment.

Des âmes sœurs me dit Beste.

Oui, certainement.

Mais un couple c'est plus compliqué. En sautant le pas, en s'investissant dans une relation nous avons pris le bon mais sans réaliser tout à fait les "à cotés" .

Restants discrets sur le tournage, nous avons d'un commun accord pris la décision d'en parler à nos agents respectifs. Pour l'instant, le plus simple est de garder le secret.

Nous sacrifiions la liberté de nous promener main dans la main en public, de nous aimer devant tout le monde au profit de moments intimes, de moments rien qu'à nous.

J'arrive à tenir le cap, suivant la même philosophie stricte depuis le début de ma carrière, continuant ma routine sur les réseaux sociaux, faisant le nécessaire pour n'éveiller aucun soupçon tout en partageant suffisamment d'information pour ne pas paraître "trop secrète" non plus. 

Pour Can c'est différent. Je ne sais même pas encore si ses parents sont au courant. Il sait parfaitement être discret mais je sens qu'il n'est pas forcément en accord avec cette décision. Il suit cet avis à contrecœur...

Alors nous vivons chaque moment d'intimité comme une pépite.

Le reste du temps, chaque geste est compté, délivré avec précaution et calcul.

Seckin me relance, deux jours ne passent pas sans qu'il insiste. Chaque fois il menace de parler à la presse et je devient anxieuse. Il n'a aucune preuve mais je sais bien que la presse n'en a pas besoin...quelques mots à la télé ou dans les magasines et le mal sera fait. 

J'ai déjà subit ces déboires lors de précédentes relations, je ne veux pas que çà recommence.

Je suis restée très évasive avec Can sur ce sujet, je ne veux ni l'inquiéter, ni le contrarier. J'espère qu'avec le temps, les semaines Seckin se lassera et passera à autre chose. 

J'hésite à en parler à mon frère, il connaît bien Seckin, il pourrait peut être le raisonner...mais je ne veux pas non plus l'inquiéter avec çà...je suis une grande fille, je vais me débrouiller toute seule.

Il est midi passé, je n'ai pas avalé grand chose ce matin et je dois avoir dix minutes pour manger avant la prochaine retouche maquillage. Je suis partagée entre la plénitude fermer les yeux pour reposer un peu mon esprit où vraiment me bouger pour aller chercher un sandwich sinon je ne tiendrais jamais le reste de notre longue journée de tournage.

Je sursaute quand j'entend toquer à la porte de ma caravane.

C'est lui. J'ai reconnu notre code, le nombre de coups donnés sur la porte. Je ne peux pas retenir le sourire qui enveloppe mon visage dans le miroir.

- C'est ouvert Can, entre ! 

Il s'exécute et pénètre dans mon petit espace, prenant soin de fermer à clefs derrière lui. Les bras chargés de nourriture qu'il prend soin de poser sur la table avant de me rejoindre.

- Room service pour Miss Ozdemir !

- Oooooh mais tu es un amour, je suis morte de faim ! 

Il se penche au dessus de moi et j'attrape les pans ouverts de sa chemise entre mes mains pour le tenir fermement devant moi et l'embrasser.  Sa tenue de tournage lui sied à merveille...ce petit Marcel blanc près du corps...je ne sais plus très bien quelle faim dois-je satisfaire en priorité...?

- ne le dis pas trop fort çà pourrait intéresser d'autres filles...

Je lui pince la hanche en riant, toujours à me provoquer. Il a raison...qui pourrait lui résister ? Sans rien faire de particulier il a non seulement la beauté mais aussi ce charme naturel qui les fait toute tomber et je suis mal placée pour dire le contraire...

Je retrouve le goût de ses lèvres, savourant cet interlude dans notre journée de travail chargée. Les yeux fermés, je sens toutes les tensions de mon corps se libérer. Je laisse échapper un soupir de contentement avant de me détacher de son étreinte.

- tu m'as manqué...

Il dépose un dernier baiser fugace sur mes lèvres, ses yeux tendres ne me quittent pas. Il déballe un sandwich, croque dedans et me le tend puis s'assoit et me prend sur ses genoux. Nous restons ainsi, collés, occupés à nourrir nos corps épuisés par des journées de tournages interminables et le manque de l'autre.

Mais rien ne peut gâcher ces instants de pur bonheur. 

Comment peut-on être en manque de la personne avec laquelle on passe vingt heures  sur vingt quatre ? 

Je connais la réponse.

- tu veux un dessert ?

Je le trouve tellement mignon aujourd'hui, encore plus que d'habitude...il est si attentionné ! J'essuie avec le pouce une petite trace de nourriture au coin de ses lèvres et l'embrasse délicatement au même endroit.

- qu'as-tu à me proposer ?

- des fruits, le raisin est délicieux !

J'incline ma tête et la laisse reposer sur son épaule, ma bouche près de son cou juste en dessous de son oreille. Je soupire. Ce n'est pas à çà que je pensais.

- MMMmmmmmmm...du raisin, ok.

Je sens qu'il frissonne au souffle de ma déclaration.

Il modifie sa position et prend mon visage entre ses mains.

- tu avais envie d'autre chose ?

Pour toute réponse je prend ses lèvres et il gémit. Mais rapidement je le sens se contracter, il se retient. Cette fois-ci il a plus de volonté que moi.

- Dem...

Je déteste quand il me résiste.

- MMMMMMMMMMMMM

J'essaie de faire comme si je n'avais rien entendu.

- Dem....s'il te plaît...

Je me dégage, contrariée.

- je déteste quand tu me résistes !

Il me sourit, amusé.

- et moi j'adore quand tu me fais des caprices...

Je suis follement frustrée.

- Caaannnnnn, tu me manques tellement...j'ai envie de me fondre en toi...

Il me prend dans ses bras et me serre fort comme s'il voulait me consoler. Cela marche presque mais c'est de quelque chose de plus fort dont j'ai besoin.

- Moi aussi tu me manques mon amour...mais je ne peux pas me laisser aller, on va venir nous chercher dans quelques minutes et je ne peux pas me permettre de sortir avec une énorme érection...

Je souris. Incroyablement. Je ris. Je n'arrive plus à m'arrêter. Un rire nerveux mais libérateur. Une phrase, une petite phrase si anodine. Ce qui l'entraîne ce n'est pas le coté comique de sa déclaration, celui de l'imaginer sortir de ma caravane devant tout le monde  avec son érection...non ce qui me rend heureuse et qui laisse le coin de mes yeux humides, que je camoufle derrière mon rire incontrôlable ce sont les mots employés et qu'il a sans doute déjà oublié...mon amour.

- je  suis si drôle...?

Plusieurs coups à la porte interrompent notre moment.

Anil. Anil qui me propose un café et de m'accompagner au maquillage. J'ai plusieurs scènes avec lui juste après.

- J'arrive Anil !

Je dépose un baiser fugace sur la joue de Can et nous nous dirigeons vers la porte. Tout sourire, je sors la première, suivie de près par Can qui porte les restes de notre repas express.

- Hey ! bien mangé ?

Nous luis sourions tous les deux et Can nous laisse en tête à tête me jetant un dernier clin d'œil complice avant de s'éloigner. Anil essaie de sonder mes pensées, je le connais trop bien.

- çà fait longtemps qu'on n'a pas eu une petite conversation tous les deux...

Je vois très bien où il veut en venir.

- Anil, tu as quelque chose en tête ?

- je suis heureux pour toi, il y a bien longtemps que je n'avais pas vu un sourire aussi spontané sur ton visage, des yeux aussi pétillants. Tu es une fille très gaie en général mais là, depuis quelques semaines il y a autre chose, une petite lueur en plus...

- çà se voit tant que çà ?

Je ne sais pas comment je dois le prendre...s'il a remarqué quelque chose malgré toutes nos précautions...

- Oh mais rassures toi c'est parce que je te connais très bien , je sais noter la différence...

- je suis tellement amoureuse Anil...

Il me sourit et me prend dans ses bras. Je sais qu'il est sincère. Il a été témoin de  plusieurs de mes anciennes relations, il sait à quel point c'est difficile d'être heureux en couple dans notre métier.

- et je suis sûr qu'il l'est aussi.

Au loin, on nous fait signe d'approcher. Le maquillage devient urgent, le tournage va reprendre dans quelques minutes.

- Demet, soyez prudents tous les deux, vous êtes tellement épris l'un de l'autre...c'est difficile de ne pas s'en rendre compte...les regards ne trompent pas...alors si en plus vous vous enfermez pendant les pauses repas çà va vite jaser...

- Anil, Can est juste venu m'apporter des sandwichs...nous faisons très attention mais c'est difficile de ne pas essayer de passer quelques minutes ensemble...

- je sais.

Il me fait un clin d'oeil et me laisse entrer dans la caravane du maquillage.

Je redevient pensive. Jetant un œil  aux lignes du script pendant qu'autour de moi on s'affaire sur mon visage et mes cheveux. 

Ma relation avec Can, aussi merveilleuse soit-elle me rend anxieuse. A peine ai-je touché du bout des doigts le bonheur que j'ai déjà peur qu'il m'échappe. J'ai vraiment besoin de le retrouver, d'être au creux de ses bras, en sécurité. Plus d'une semaine que nous n'avons pas eu un vrai moment à nous, trop absorbé par le travail ou nos autres engagements professionnels.



Can

Nous avons quelques scènes séparés cet après midi avant d'entamer des scènes de nuit un peu plus tard. Je ne sais pas à quelle heure nous allons terminer et çà n'arrange pas mes plans. 

Je sirote mon café entre deux prises quand mon téléphone se met à vibrer. C'est Burak.

- Hey ! salut Burak ! 

- salut frérot. C'est bon, j'ai récupéré les clés. Nazli les laissera où tu sais. Amusez vous bien.

- Oh merci Burak, j'espère que notre emploi du temps nous permettra d'en profiter un peu !

Je raccroche, pressé par les mains tendues devant moi qui m'appellent pour la prochaine scène. Je prépare une petite surprise à Demet, j'espère avoir les moyens de la réussir.

Cagri me sourit, il a du remarquer mon regard d'idiot perché. Est-ce qu'il se doute de quelque chose ? Il est aux premières loges après tout et il commence à bien me connaître puisque c'est le deuxième projet sur lequel nous travaillons consécutivement. 

Qui, autour de nous, dans ce cercle professionnel restreint à des doutes ? Je me le demande...

Je suis entier, expressif, combien de temps vais-je réussir à camoufler chacune de mes émotions envers Demet ? 

Et si notre relation devenait publique, serais-ce pour autant un si grand mal ?



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